CD/3320

La Commission du désarmement prend note de l’ordre du jour de sa session 2012

19/1/2012
Assemblée généraleCD/3320
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du désarmement

Session organisationnelle                                  

318e séance – matin                                        


LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT PREND NOTE DE L’ORDRE DU JOUR DE SA SESSION 2012


Le Représentant du Pérou, M. Enrique Roman-Morey, présidera

les travaux de la Commission, prévus du 2 au 20 avril 2012 à New York


La Commission du désarmement (CD), organe délibérant spécialisé du mécanisme multilatéral des Nations Unies pour le désarmement, a tenu, ce matin, une réunion d’organisation préparatoire à sa session de fond de 2012, qui aura lieu du 2 au 20 avril 2012 au Siège des Nations Unies, à New York. 


Après avoir adopté l’ordre du jour1 de sa session d’organisation et l’ordre du jour provisoire2 de sa session de fond, la Commission a élu par acclamation M. Enrique Roman-Morey, Représentant permanent du Pérou auprès des Nations Unies, aux fonctions de Président de sa session 2012. 


En prenant note de l’ordre du jour provisoire de la session de fond, les délégations ont rappelé que la résolution 66/60 de l’Assemblée générale du 2 décembre 2011 recommandait à la Commission du désarmement d’intensifier ses consultations afin de parvenir à un accord sur les points de son ordre du jour, conformément à la décision 52/492 de l’Assemblée générale, d’ici au début de sa session de fond de 2012.  Par ce texte, la Commission du désarmement est priée de se réunir en 2012 pendant trois semaines au plus, à savoir du 2 au 20 avril, et de lui présenter un rapport de fond à sa soixante-septième session. 


Cette séance a vu l’intervention d’une vingtaine de délégations, dont le Danemark, au nom de l’Union européenne, et l’Indonésie, au nom du Mouvement des non-alignés (NAM).  Si les délégations ont unanimement déploré l’incapacité de la Commission du désarmement à s’entendre sur des recommandations depuis 1999, elles ont eu des analyses différentes sur les raisons de cet échec.  


De nombreuses délégations ont fustigé une absence de volonté politique de la part d’autres qui privilégient la sécurité nationale à la sécurité internationale.  Certaines délégations ont, de leur côté, mis en cause les méthodes de travail.


« La Commission du désarmement ne mérite plus son nom de « think tank » des mécanismes du désarmement puisqu’aucune réflexion n’a émergé de la Commission depuis 12 ans », a déclaré le représentant de la Suède.  


Ce dernier a estimé que l’absence de volonté politique ne devait pas forcément exclure l’absence de progrès et a jugé opportun d’examiner le rôle et le fonctionnement de cette enceinte en faisant une bonne autocritique.  « Nous consacrons beaucoup trop de temps aux questions de procédure au détriment de discussion portant sur le fond », a déclaré le représentant de l’Espagne, en souhaitant que l’onréfléchisse aux méthodes de travail de la Commission et aux moyens d’améliorer son efficacité. 


Si les représentants de la Bulgarie et de la Pologne ont jugé indispensable une discussion honnête sur la place et le rôle de la Commission dans les mécanismes de désarmement, en vue de la rendre plus efficace, le délégué de l’Algérie a, quant à lui, invité les délégations à s’appuyer sur le texte adopté sur les « moyens d’améliorer le fonctionnement de la Commission du désarmement », contenu dans le document A/CN.10/137. 


« Une des raisons de cet échec est qu’un grand nombre d’acteurs se concentrent sur des questions liées à la sécurité nationale aux dépens de la sécurité internationale dans son ensemble », a affirmé le représentant de la Suisse, estimant qu’il n’était plus possible aujourd’hui de dissocier l’intérêt national de celui de la communauté internationale en matière de sécurité. 


Face au problème de la sélectivité fondée sur les intérêts nationaux, le représentant du Pakistan, soutenu par celui de l’Égypte, a souhaité une approche globale, intégrée et holistique qui permettrait de mettre toutes les questions sur la table des négociations et d’identifier celles de nature à obtenir un consensus international.  


Au nom de l’Union européenne, le représentant du Danemark a souhaité que le prochain cycle de trois ans soit l’occasion de se concentrer sur des sujets spécifiques et d’éviter des discussions génériques et répétitives. 


Le représentant de l’Indonésie, au nom du Mouvement des non-alignés (NAM), ainsi que ceux de l’Algérie, de la Syrie, de Cuba et du Venezuela ont voulu que l’on accordât la priorité au désarmement nucléaire et à la non-prolifération des armes nucléaires, ainsi qu’aux éléments d’un projet de déclaration faisant des années 2010 la quatrième Décennie du désarmement.  Le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a indiqué que le désarmement nucléaire était la priorité de la politique étrangère de son pays.


Si le représentant du Japon a espéré des progrès de fond, en s’appuyant sur les travaux de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et sur les négociations sur les armes légères et de petits calibres (ALPC), celui de la Norvège a jugé que des consultations permettraient de tirer le meilleur parti de la session d’avril et de trouver des convergences de vues.  


Les représentants de l’Italie et de l’Autriche ont souhaité que l’ordre du jour pour le cycle triennal soit rédigé de façon précise et exacte, en notant que l’expérience montrait l’inefficacité de discussions sur des sujets trop vastes. 


Sur le même ton, le représentant du Myanmar a proposé que l’on se concentre sur des sujets concrets et spécifiques, alors que ledélégué du Mexiquea jugé essentiel de s’entendre sur des mécanismes de décisions qui permettraient à la Commission d’arriver à des résultats concrets.


La Commission a, par ailleurs, nommé par acclamation comme ses Vice-Présidents, Mme Danijela Cubrilo, de la Serbie, et M. Lukasz Zielinski, de la Pologne, au nom du Groupe des États d’Europe orientale, et MM. Niklas Kvarnstrom, de la Suède, et KnuteLangeland, de la Norvège, au nom du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États (GEOA). 


Le Président a rappelé que des consultations étaient toujours en cours au sein du Groupe des États d’Afrique et du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes en vue de la désignation d’autres vice-présidents et d’un rapporteur. 


Le Président de la Commission du désarmement a indiqué que la Commission procèderait plus tard à ces nominations. 


Après la réunion d’organisation d’aujourd’hui, la Commission du désarmement reprendra ses travaux le 2 avril prochain, date qui marquera le début du débat général de sa session de fond de 2012, lequel devrait durer deux jours.


1A/CN.10/L.68

2A/CN.10/L.67


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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