En cours au Siège de l'ONU

AG/11322

Vingt-sept États Membres s’engagent à soutenir financièrement l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient

4/12/2012
Assemblée généraleAG/11322
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission spéciale pour les annonces                      

de contributions volontaires à l’UNRWA                       

1re séance – matin                                         


VINGT-SEPT ÉTATS MEMBRES S’ENGAGENT À SOUTENIR FINANCIÈREMENT L’OFFICE DE SECOURS

ET DE TRAVAUX POUR LES RÉFUGIÉS DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT


Au cours d’une réunion tenue ce matin au Siège de l’ONU à New York, 20 États Membres ont annoncé le versement de contributions destinées à financer les activités de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 2013.


Sept autres États Membres ont quant à eux promis de confirmer le niveau de leur contribution au budget de l’UNRWA à une date ultérieure.


L’UNRWA doit toujours lever davantage de fonds pour faire face aux besoins des réfugiés palestiniens qui se sont accentués en 2012 avec le conflit en Syrie et la récente escalade des violences à Gaza.


Le Vice-Président de la soixante-septième session de l’Assemblée générale, M. Ismael Abraão Gaspar Martins, a ouvert ce matin la réunion consacrée au financement de l’UNRWA en rappelant que l’Office avait été créé en 1949 alors qu’à l’époque il s’agissait de venir en aide à 750 000 réfugiés et déplacés de Palestine.


Aujourd’hui, l’Office fournit des services à cinq millions de personnes au Liban, en Syrie, en Jordanie, à Gaza et en Cisjordanie.  M. Gaspar Martins a fait remarquer que plusieurs zones géographiques du Moyen-Orient traversaient aujourd’hui une période troublée.  Il a souligné que les réfugiés palestiniens n’avaient d’autre choix que de se tourner vers l’Office.


Le Vice-Président de l’Assemblée a rappelé que l’UNRWA avait été créé par l’Assemblée générale et qu’il était, par conséquent, du devoir des États Membres d’en assurer le financement.  Le budget de l’Office couvre des services de base concernant l’éducation, la santé et d’autres services sociaux.  Malheureusement, l’Office n’a pu mettre en œuvre la totalité de ses programmes en raison d’un financement qui, année après année, est devenu largement insuffisant.


M. Gaspar Martins a souligné que l’UNRWA avait dû lancer des appels de fonds complémentaires d’urgence, en particulier pour Gaza, la Cisjordanie et la Syrie.  En outre, alors que le budget de reconstruction du camp de Nahr el-Bared, situé au Liban, et qui avait été détruit en 2007, a été fixé à 350 millions de dollars, la moitié seulement de cette somme a été versée, a noté le Vice-Président de l’Assemblée générale.


On ne doit avoir aucun doute sur le fait que l’UNRWA joue un rôle essentiel au Moyen-Orient, a indiqué M. Gaspar Martins.  Si l’Office n’est plus en mesure de remplir son mandat, il est certain que les conséquences en seront néfastes, a-t-il averti.


La Commissaire générale adjointe de l’UNRWA, Mme Margot B. Ellis, s’est adressée aux délégations présentes et a félicité la Palestine pour « la réalisation historique » qui lui a permis d’obtenir le statut d’État observateur non membre des Nations Unies, le 29 novembre dernier. 


L’année écoulée a été tragique à bien des égards, a-t-elle déploré.  Les réfugiés palestiniens ont été confrontés au conflit syrien, à la violence à Gaza, à une instabilité politique affectant toute la région et à des difficultés économiques croissantes.  Ils continuent de dépendre de l’UNRWA pour développer leur potentiel et de l’hospitalité des autorités des pays d’accueil qui leur offrent un espace pour faire le mieux possible usage de ce potentiel.


Saluant le dévouement de son personnel, Mme Ellis a indiqué que l’UNWRA avait perdu six employés en 2012, dont cinq en Syrie et un à Gaza. 


Le récent conflit de huit jours à Gaza a inutilement tué, blessé et effrayé les populations civiles d’Israël et de Gaza, a estimé la Commissaire générale adjointe de l’Office.  Le bombardement incessant à Gaza, où l’UNWRA aide 1,2 million de réfugiés, a eu un impact profond sur ces gens.  L’infrastructure de l’UNRWA a été endommagée, et 12 000 réfugiés ont cherché refuge dans 14 écoles de l’Office, a indiqué Mme Ellis.


Ces évènements montrent combien il est nécessaire pour la communauté internationale de s’engager de nouveau dans le règlement du sort des Palestiniens réfugiés et de trouver une solution à la situation à Gaza.  Il faut en particulier lever le blocus imposé à cette zone, a insisté la Commissaire générale adjointe.  Le maintien du statu quo compromet l’avenir de Gaza, qu’il s’agisse des infrastructures, des ressources naturelles, de l’économie et du bien-être de la population, a-t-elle prévenu. 


Mme Ellis a déclaré que la situation en Syrie est alarmante, notamment pour les 520 000 Palestiniens qui y résident.  Historiquement, ils sont parmi les gens les plus pauvres, et l’Office craint que la poursuite de la violence ne les amène à participer au conflit.  Jusqu’à 10 000 personnes déplacées en Syrie ont trouvé refuge dans des écoles de l’UNRWA dans ce pays.  Environ 10 000 et 2 200 réfugiés palestiniens ont fui au Liban et en Jordanie, respectivement. 


Pour l’instant, l’UNWRA n’a reçu que 56% des 53 millions de dollars nécessaires à la réponse qu’il veut apporter à la situation des réfugiés au niveau régional.  L’UNWRA a besoin de ressources supplémentaires pour assister les 350 000 réfugiés palestiniens affectés par le conflit syrien, a souligné Mme Ellis.


L’UNWRA poursuit également ses travaux en Jordanie, pays qui accueille la plus large population de réfugiés palestiniens, soit 2,1 millions de personnes. 


Par ailleurs, a annoncé Mme Ellis, l’UNRWA cherche 29,6 millions de dollars pour financer son « Appel pour le rétablissement de la dignité » en 2013.


L’UNRWA s’efforce d’améliorer la formation des enseignants et la qualité des services de santé pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.  S’agissant de la lutte contre la pauvreté, l’Office doit faire plus, a reconnu la Commissaire générale adjointe.  Sur le plan de la gestion de l’Office, les réformes se poursuivent, avec notamment l’adoption des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS). 


Pour 2013, l’UNRWA a des prévisions budgétaires de base de l’ordre de 657 millions de dollars.  L’Office devrait néanmoins commencer l’année avec un déficit de 69 millions de dollars environ.  L’implantation de mesures d’austérité se poursuit, a assuré Mme Ellis, mais il nous faudra néanmoins lever davantage de fonds.   


La Commissaire général adjointe a souligné que les engagements financiers pluriannuels des donateurs aidaient grandement l’UNWRA.


Enfin, elle a remercié en particulier les 10 principaux donateurs: États-Unis, Union européenne, Royaume-Uni, Suède, Arabie saoudite, Norvège, Pays-Bas, Allemagne, Danemark et Australie.


Le représentant des États-Unis a pris la parole et a souligné que l’UNRWA fournissait aux réfugiés une aide humanitaire fondamentale qui contribue à la stabilisation de la région.


Pour sa part, la déléguée de la Norvège a estimé que l’UNRWA avait contribué de manière significative à préparer la Palestine à devenir un État à part entière.


L’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies a remercié tous les pays donateurs qui soutiennent l’UNRWA et tous ceux qui accueillent des réfugiés palestiniens.  « L’UNRWA a joué un rôle essentiel pour apporter un soulagement aux Palestiniens ces 65 dernières années », a-t-il rappelé.  En conclusion, il a espéré qu’une solution sera trouvée au plus tôt à la question des réfugiés palestiniens dans le respect du droit international.


Annonces de contributions volontaires au budget de l’UNRWA pour 2013


Union européenne

à déterminer (153 millions d’euros en 2012)

États-Unis

100 millions de dollars dont 60 millions pour le budget général

Suède

42,3 millions de dollars

Norvège

30 millions de dollars (estimation)

Danemark

15,5 millions de dollars

Pays-Bas

13 millions d’euros

Belgique

9,5 millions d’euros (estimation)

Luxembourg

3,75 millions d’euros

Koweït

2 millions de dollars

Autriche

1,35 million d’euros, dont 750 millions de l’Agence autrichienne pour le développement à confirmer.

Turquie

1,25 million de dollars

Émirats arabes unis

1 million de dollars

Nouvelle-Zélande

1 million de dollars néo-zélandais

Indonésie

100 000 dollars

Estonie

50 000 euros

Bahreïn

50 000 dollars

Thaïlande

30 000 dollars (40 000 à compter de 2014)

Algérie

25 000 dollars

Lituanie

22 000 dollars

Monténégro

3 000 dollars



États qui annonceront ultérieurement le montant de leur contribution


Afrique du Sud

Arabie saoudite

Espagne

Irlande

Italie

Malaisie

Suisse


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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