AG/11286

Le Président de l’Assemblée, M. Vuk Jeremic, de la Serbie, place la 67e session sous le signe de l’ajustement ou le règlement pacifique des situations et différends internationaux

18/09/2012
Assemblée généraleAG/11286
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                        

Soixante-septième session                                  

1re séance plénière - après-midi


LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE, M. VUK JEREMIĆ, DE LA SERBIE, PLACE LA 67E SESSION SOUS LE SIGNE DE L’AJUSTEMENT

OU LE RÈGLEMENT PACIFIQUE DES SITUATIONS ET DIFFÉRENDS INTERNATIONAUX


Le Président de l’Assemblée générale, M. Vuk Jeremić, de la Serbie, a donné, cet après-midi, en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, le coup d’envoi de la soixante-septième session qu’il a placée sous le signe de « L’ajustement ou le règlement des situations et différends internationaux par des moyens pacifiques ».


Avec le niveau actuel de « volatilité géopolitique », l’ancien Ministre serbe des affaires étrangères a engagé les États Membres à ne pas perdre de vue leur obligation commune de demeurer engagés à résoudre leurs différends « de manière harmonieuse et par le dialogue ».


Malgré les imperfections, le nouveau Président s’est dit fermement convaincu que cette Organisation demeure essentielle pour répondre aux besoins croissants de l’humanité.  « On ne peut tout simplement pas concevoir un monde où la paix et la dignité pourraient s’épanouir sans les Nations Unies », a-t-il estimé. 


M. Jeremić a promis de travailler pour rendre l’Assemblée générale capable de contribuer à l’amélioration de la gouvernance mondiale.  Le premier organe de délibération, d’élaboration des politiques et de représentativité devrait contribuer davantage aux idées en cours sur la manière de forger le « destin matériel » de la planète, a-t-il tranché. 


Il a annoncé une réunion informelle de haut niveau sur ce thème dans le but d’établir, au cours des prochaines années, un cadre de consultation effectif entre l’Assemblée générale, les institutions internationales financières et commerciales et des groupements comme le G-20.  Le Président a exprimé sa volonté de faire tout pour mieux tirer parti du savoir et de l’expérience des instituts et groupes de réflexion.


« Revitaliser la plus universelle des institutions multilatérales c’est renouveler notre foi non seulement dans les programmes et buts de l’ONU, mais également en nous-mêmes », a-t-il affirmé.


Alors que l’on commémore aujourd’hui le cinquante et unième anniversaire de la mort de Dag Hammarskjöld, M. Jeremić a cité l’ancien Secrétaire général de l’ONU: « Ne jamais évaluer la hauteur d’une montagne avant d’en avoir atteint le sommet.  Alors vous verrez qu’elle n’était pas si haute que ça…Ne jamais, au nom de la paix ou de la quiétude, trahir votre vécu ou vos convictions ». 


En début de séance, l’Assemblée générale a observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation.


Elle a également nommé l’Angola, la Chine, les États-Unis, la Fédération de Russie, le Pérou, les Seychelles, la Suède, la Thaïlande et Trinité-et-Tobago membres de la Commission de vérification des pouvoirs.


L’Assemblée générale a par ailleurs autorisé*, à leur demande, les entités suivantes à se réunir durant la partie principale de sa soixante-septième session: le Comité des commissaires aux comptes, le Comité des relations avec le pays hôte, le Comité consultatif indépendant pour les questions d’audit (CCIQA), le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, la Commission du désarmement, le Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), le Groupe de travail chargé d’étudier le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination et la Réunion des États parties à la Convention relative aux droits de l’enfant.


Enfin, l’Assemblée générale a pris note** du fait que les Comores, la Guinée-Bissau, la République centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe et la Somalie sont en retard dans le paiement de leurs contributions.


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* A/67/352

** A/67/371


Déclarations d’ouverture


Affirmant venir d’un pays « fier et démocratique », M. VUK JEREMIĆ, Président de la soixante-septième session de l’Assemblée générale, s’est dit attaché à renforcer la coopération avec les autres principaux organes de l’ONU, notamment le Conseil de sécurité et les fonds, programmes et institutions.  Il a également fait part de sa volonté de travailler avec la société civile, arguant que l’on n’a pas encore vraiment trouvé un moyen efficace de faire bénéficier l’ONU des instituts ou groupes de réflexion qui existent dans le monde.  Il a donc exprimé son intention de lancer un nombre d’initiatives pour mieux tirer parti du savoir et de l’expérience de ces instituts et groupes.


M. Jeremić a fait observer que le niveau élevé de « volatilité géopolitique » actuel perdurera sans doute pendant longtemps encore, compliquant la tâche des États membres.  « Malgré tous les espoirs, les Nations Unies ne peuvent pas résoudre tous les problèmes de la planète du jour au lendemain ».  Mais en dépit des imperfections, le nouveau Président s’est dit fermement convaincu que cette Organisation demeure essentielle pour répondre aux besoins croissants de l’humanité.  On ne peut tout simplement pas concevoir un monde où la paix et la dignité pourraient s’épanouir sans les Nations Unies », a déclaré l’ancien Ministre serbe des affaires étrangères.


Après de longues consultations, le Président a dit avoir choisi comme thème de cette soixante-septième session « L’ajustement ou le règlement des différends ou des situations internationaux par des moyens pacifiques ».


M. Jeremić a aussi promis de veiller à ce que le monde s’approche des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), sur l’après-2015, date butoir de ces OMD, et de manière globale, sur la pleine mise en œuvre du mandat reçu de la Conférence Rio+20. 


Je vais également, a-t-il poursuivi, travailler avec les États Membres pour rendre l’Assemblée capable de contribuer à l’amélioration de la gouvernance mondiale.  Il s’est dit convaincu que le premier organe de délibération, d’élaboration des politiques et de représentativité devrait contribuer davantage aux idées en cours sur la manière de forger le « destin matériel » de la planète. 


Le Président a annoncé son intention de convoquer une réunion informelle de haut niveau sur ce thème dans le but d’établir, au cours des prochaines années, un cadre de consultation effectif entre l’Assemblée générale, les institutions internationales financières et commerciales et des groupements comme le G-20.


M. Jeremić n’a pas oublié d’appeler l’Assemblée à attacher aux progrès dans les domaines du contrôle des armes et du désarmement.  Il a promis un appui aux efforts visant à assurer le succès de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), prévue en 2015, à surmonter l’impasse de la Conférence du désarmement et à accélérer l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires.


« J’engagerai également l’Assemblée générale à renforcer le rôle du maintien de la paix de l’ONU », a enchaîné M. Jeremić, en se disant convaincu que lorsqu’un règlement a été acquis, l’Assemblée générale peut, par consensus, devenir le garant moral de ce qui a été agréé.


Le Président de l’Assemblée générale a également parlé du problème du terrorisme, appelant les États Membres à redoubler d’efforts pour finaliser le projet de convention sur le terrorisme international.  Il a parlé du renforcement du système des organes de traités des droits de l’homme, pour consolider l’égalité des sexes et intensifier la lutte contre le trafic des êtres humains.  Il a d’ailleurs rappelé que l’Assemblée aurait à examiner cette année l’évaluation du Plan d’action de lutte contre ce trafic, adoptée en 2010. 


Le nouveau Président a ensuite affirmé son attachement à continuer de travailler aux meilleurs moyens de renforcer le rôle, l’autorité, l’efficacité et l’efficience de l’Assemblée générale.  « Revitaliser la plus universelle des institutions multilatérales c’est renouveler notre foi non seulement dans les programmes et buts de l’ONU, mais également en nous-mêmes », a-t-il souligné.


Le Président de l’Assemblée générale a engagé les États Membres à s’accorder d’emblée sur le document final de la réunion de haut niveau sur l’état de droit qui aura lieu le 24 septembre. 


M. Jeremić a cité Ivo Andric, son compatriote et prix Nobel de littérature qui a dit « je n’ai pas peur des hommes mais de l’inhumanité qui est en eux ».  Atténuer cette peur, en cherchant consciemment à taire les impulsions les plus primaires, est la tâche cruciale que le législateur et de l’homme d’État accomplit depuis des décennies. 


Mon espoir sincère, a-t-il conclu, est que nos délibérations serviront à renforcer la proposition selon laquelle les Nations Unies sont indispensables à la conduite des relations internationales.  « Alors que nous entamons cette soixante-septième session, ne perdons pas de vue notre obligation commune de participer à une gestion responsable des objectifs et principes de cette Organisation et restons dévoués au règlement de nos différends, de manière harmonieuse et par le dialogue ».


Avant d’achever son intervention, M. Jeremić a rappelé l’anniversaire de la mort, il y a exactement 51 ans, de Dag Hammarskjöld.  Le paraphrasant, il a invité les États Membres à ne « jamais évaluer la hauteur d’une montagne avant d’en avoir atteint le sommet.  Vous verrez qu’elle n’était pas si haute que ça…et jamais, au nom de la paix ou de la quiétude, ne trahissez votre vécu ou vos convictions ». 


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. BAN KI-MOON, qui a souligné la bonne transition entre le Président sortant et le nouveau, a confié que cette soixante-septième session, qui coïncide avec le début de l’automne, lui donne pourtant comme une sensation de printemps.  Il y a de nouvelles personnes et des nouveaux défis à révéler et de nouveaux chemins pour conduire nos affaires.  Il a énuméré les prochains rendez-vous auxquels l’Assemblée doit faire face.  Déjà, la semaine prochaine, il y aura les réunions de haut niveau sur l’énergie, la santé maternelle, l’éducation et la nutrition, les défis de la paix et de la sécurité notamment au Sahel et en Syrie.  M. Ban a ajouté dans ce calendrier la Réunion de haut niveau sur l’état de droit.  Il a aussi évoqué les efforts à faire pour atteindre les OMD. 


Le Secrétaire général a ensuite indiqué que nous vivons une période de profond malaise et d’intolérance, avant de souligner que le moment est venu d’entendre les voix modérées qui appellent au calme, au respect mutuel et à la compréhension des valeurs et des croyances des uns et des autres.  L’ONU doit se lever pour cela, a lancé le Secrétaire général pour qui les Nations Unies doivent faire plus qu’auparavant.  Les peuples réclament des résultats concrets en temps réels, a insisté M. Ban, qui a rappelé l’anniversaire de la mort de son prédécesseur, Dag Hammarskjöld, « modèle de sagesse ».


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.