Le Conseil de sécurité condamne les violations généralisées des droits de l’homme par les autorités syriennes
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6598e séance – après-midi
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ CONDAMNE LES VIOLATIONS GÉNÉRALISÉES DES DROITS DE L’HOMME PAR LES AUTORITÉS SYRIENNES
Le Président du Conseil de sécurité a lu cet après-midi, au cours d’une séance publique, une déclaration sur la situation au Moyen-Orient.
Se déclarant, au nom des membres du Conseil, gravement préoccupé par la détérioration de la situation en Syrie, l’Ambassadeur Hardeep Singh Puri, de l’Inde, a indiqué que le Conseil de sécurité condamnait les violations généralisées des droits de l’homme et l’emploi de la force contre des civils par les autorités syriennes.
Par la déclaration présidentielle que M. Puri a lue, le Conseil demande la fin immédiate des violences et aux autorités syriennes de se conformer aux obligations que leur impose le droit international. « Les responsables des violences devront rendre compte de leurs actes », stipule encore le texte.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité prie le Secrétaire général de le tenir informé de la situation en Syrie dans les sept jours.
La représentante du Liban, Mme Caroline Ziade, a commenté la déclaration présidentielle en rappelant que « tout ce qui touche au Liban touche à la Syrie et inversement ». Soulignant que l’histoire ancienne et moderne démontre ce lien, elle a ajouté que « le cœur et l’esprit » de tous les Libanais appuyaient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et souhaitaient la sécurité du peuple syrien.
Mme Ziade a également exprimé les regrets du Liban concernant « les victimes des violences » et espéré que des réformes amèneront le progrès et la prospérité en Syrie. Elle a cependant tenu à préciser que la déclaration présidentielle n’aidait pas à « traiter de la situation actuelle » dans ce pays et c’est pourquoi, le Liban s’en dissocie.
Déclaration présidentielle
Le Conseil de sécurité se déclare gravement préoccupé par la détérioration de la situation en Syrie et déplore profondément la mort de centaines de personnes.
Le Conseil condamne les violations généralisées des droits de l’homme et l’emploi de la force contre des civils par les autorités syriennes.
Le Conseil demande qu’il soit mis fin immédiatement à toutes les violences et engage toutes les parties à faire montre de la plus grande retenue et à s’abstenir d’exercer des représailles, notamment de s’en prendre aux institutions de l’État.
Le Conseil demande aux autorités syriennes de respecter pleinement les droits de l’homme et de se conformer aux obligations que leur impose le droit international applicable. Les responsables des violences devront rendre compte de leurs actes.
Le Conseil prend acte des promesses de réforme faites par les autorités syriennes et déplore l’absence de progrès dans leur mise en application, et demande au Gouvernement syrien de donner suite à ses engagements.
Le Conseil réaffirme son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie. Il souligne que seule la recherche sous l’impulsion de la Syrie d’une solution politique sans exclusive peut permettre de résoudre la crise actuelle, en répondant véritablement aux aspirations et préoccupations légitimes de la population afin que tous les Syriens puissent exercer pleinement leurs libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et de rassemblement pacifique.
Le Conseil demande aux autorités syriennes de remédier à la situation qui règne sur le plan humanitaire dans les zones en crise, en cessant d’employer la force contre les villes touchées, d’autoriser la circulation sans entrave ni retard des organismes et travailleurs humanitaires, et de coopérer pleinement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé de la situation en Syrie dans les sept jours.
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