CD/3293

« Volonté réelle d’avancer » ou « histoire d’un échec annoncé », la Commission du désarmement achève pour la douzième fois ses travaux sans un accord sur le fond

21/04/2011
Assemblée généraleCD/3293
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du désarmement

Session de fond de 2011

316e séance – matin                                        


« VOLONTÉ RÉELLE D’AVANCER » OU « CHRONIQUE D’UN ÉCHEC ANNONCÉ », LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT

ACHÈVE POUR LA DOUZIÈME FOIS SES TRAVAUX SANS UN ACCORD SUR LE FOND


La Commission du désarmement a clôturé, aujourd’hui, sa session sans parvenir, pour la douzième année consécutive, à se mettre d’accord sur des recommandations de fond.  Elle a ainsi conclu son examen triennal 2009-2011. 


Si le Président de la Commission s’est montré moins tranchant, en arguant d’une « volonté réelle d’avancer », le représentant du Mexique a dénoncé les coûts d’une session qui a été « la chronique d’un échec annoncé ».  La Commission est le seul organe universel des Nations Unies et pourtant moins d’un tiers des États Membres ont participé à nos travaux cette année, a-t-il regretté, en qualifiant cette situation de « paralysie inacceptable ». 


Les questions à l’ordre du jour, a tenté de tempérer le Président de la Commission, sont politiquement très sensibles car elles touchent au cœur des intérêts des États Membres dans le domaine de la sécurité.  « Un document final ne peut qu’être universel et consacrer un accord sur les moindres détails de ces questions difficiles, ce qui demande du temps », a insisté le Président de l’unique organe délibérant de l’ONU dans le domaine du désarmement.


M. Hamid Al Bayati a émis le souhait que le prochain cycle triennal soit couronné de succès et, se basant sur les rapports des trois Groupes de travail de la Commission, il a dit avoir constaté que les délibérations s’étaient déroulées dans un esprit constructif et avec la volonté réelle d’avancer. 


Aujourd’hui, la Commission s’est en effet contentée d’adopter les rapports strictement procéduraux* de ses Groupes de travail sur le désarmement et la non-prolifération nucléaire, un projet de déclaration faisant des années 2010 la quatrième Décennie du désarmement et sur des mesures de confiance concrètes dans le domaine des armes classiques.


Au terme de trois semaines de discussion, la Commission n’a pas réussi à trouver de consensus, échouant ainsi, a tout de même admis son Président, « à s’appuyer sur les développements positifs obtenus en-dehors de l’Organisation pour tourner la page de la stagnation ».


Il a estimé que, ce faisant, la Commission avait manqué l’opportunité de contribuer à la relance d’autres enceintes du mécanisme onusien de désarmement, en particulier la Conférence du désarmement (CD) à Genève.  Il a recommandé, à cette fin, que les États Membres vouent plus de temps à l’examen des méthodes de travail de la Commission.


L’Union européenne (UE), représentée par la Hongrie, a déploré que les organes délibérants et de négociations des traités multilatéraux créés sous les auspices de l’ONU soient au point mort depuis plus d’une décennie.  Notant que des progrès majeurs ont été réalisés en-dehors de ce mécanisme, le représentant de la Hongrie a jugé à cette aune « que des avancées peuvent donc être obtenues quand la volonté politique est au rendez-vous ».  Il a préconisé que la Commission se concentre sur l’essentiel en évitant les sujets généraux et les discussions répétitives.


Les représentants de l’Indonésie, qui s’exprimait au nom du Mouvement des pays non alignés (NAM) et de Cuba ont, eux aussi, exhorté les États à faire preuve de plus de détermination, de souplesse et d’esprit de coopération au cours du prochain cycle triennal de la Commission.


*A/CN.10/2011/CRP.3/4 et 5


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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