En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/4001

La Cinquième Commission examine le cadre stratégique de l’exercice 2012-2013 et les activités du bureau de l’ONU pour les partenariats

07/10/2011
Assemblée généraleAG/AB/4001
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                       

6e séance – matin                                          


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE CADRE STRATÉGIQUE DE L’EXERCICE 2012-2013 ET LES ACTIVITÉS DU BUREAU

DE L’ONU POUR LES PARTENARIATS


Le Président de l’Assemblée générale invite la Commission à terminer ses travaux le 9 décembre


La Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires) a examiné, ce matin, le cadre stratégique proposé pour l’exercice biennal 2012-2013 dont un premier projet avait été adopté en décembre 2010, ainsi que les activités du Bureau des Nations Unies pour les partenariats qui administre les partenariats conclus par les organismes des Nations Unies avec des acteurs privés.


Dans une déclaration liminaire, le Président de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a jugé indispensablepour la crédibilité de la Cinquième Commission et dans le contexte de la réforme en cours, qu’elle soit en mesure d’identifier les domaines où des progrès peuvent être réalisés pour respecter la date de clôture de ses travaux prévue le 9 décembre.  « Afin de respecter le programme de travail, il est important que les États Membres adoptent une démarche ciblée dans les négociations et la prise de décision », a noté M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, appelant les États Membres à s’appuyer davantage sur des sessions interactives, à négocier de bonne foi et dans la compréhension mutuelle pour prendre des décisions opportunes et économiser des ressources limitées de l’ONU pour les conférences et les publications.


Abordant le point intitulé « Planification des programmes », le représentant de l’Argentine, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que cette planification devait traduire les mandats décidés par les États Membres en programmes concrets.  Il a déclaré que le cadre stratégique qui doit être élaboré deux ans avant l’adoption du budget biennal était un outil permettant aux États Membres d’évaluer les travaux et les performances des différents organismes de l’ONU pour leur allouer les ressources appropriées.  Il a souligné l’importance du travail du Comité du programme et de la coordination (CPC) qui est au cœur de la capacité de l’Assemblée générale d’assurer le contrôle du processus de planification et de l’adoption du projet de budget.  Il a salué les observations du CPC sur les changements intervenus dans le cadre stratégique 2012-2013, en rappelant que l’établissement des priorités est une prérogative exclusive des États Membres. 


À l’instar du représentant de Cuba, il a noté que les travaux du CPC de l’été dernier ont été l’occasion d’examiner pour la première fois un ensemble de cadres stratégiques pour les travaux normatifs de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) créée le 1er janvier 2011.  À cet égard, le représentant du Groupe des 77 et de la Chine et celui de Cuba ont fait leur, l’avis du CPC selon lequel la réalisation du sous-programme « Problématique hommes-femmes et promotion de la femme » devrait être fondée sur le principe de l’universalité, en insistant que tout appui fourni par l’ONU-Femmes aux États Membres au niveau national ne doit intervenir qu’à la demande des États concernés. 


Le représentant de Cuba s’est réjoui de ce que le CPC, dans son rapport, a rappelé que l’Assemblée avait décidé que la direction du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique devait être confiée à un fonctionnaire du rang de secrétaire général adjoint et demandé au Secrétaire général de pourvoir le poste. 


Présentant le rapport de la cinquante et unième session du Comité du programme et de la coordination (CPC)1 son Président, M. Gaston Lasarte, a indiqué que ce rapport contenait un certain nombre de lignes directrices et d’orientations budgétaires que l’Assemblée générale va maintenant examiner.  Il a mis l’accent sur le rôle important du CPC dans les quatre domaines que sont la planification, la programmation, l’évaluation et la coordination.  Parmi les modifications relevées, il a cité la recommandation de certaines délégations qui ont jugé essentiel de disposer de données statistiques nationales exactes et fiables pour mettre en œuvre les cinq domaines d’intervention prioritaires du plan stratégique et institutionnel à moyen terme du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) aux niveaux national et régional.


En début de séance, la Commission a pris note du rapport du Bureau des Nations Unies pour les partenariats2 qui administre les partenariats conclus par les organismes des Nations Unies avec des acteurs privés.  Présentant les grandes lignes de ce rapport, M. Venketachalam Krishnan, Directeur des opérations du Bureau des Nations Unies pour les partenariats a indiqué que ce rapport portait sur les activités du Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux (FNUPI), du Fonds des Nations Unies pour la démocratie (FNUD), et des services consultatifs et de promotion des partenariats.  Lors du quatrième cycle de projets, 65 projets ont été retenus par le FNUD dont 32,8% pour l’Afrique subsaharienne, 28% pour la zone Asie et pacifique, 12,5% pour le continent américain, 12,5% pour les États arabes, 8% en Europe et 6,2% pour des projets à l’échelle mondiale, a-t-il précisé.  Depuis 1998 leFNUPI a financé 507 projets dans 124 pays pour un montant total de 1,17 milliard de dollars au 31 décembre 2010, dont 40% proviennent du Fonds Ted Turner, a indiqué M. Krishnan, en citant 3 700 projets examinés cette année en provenance de 149 pays.   


La prochaine réunion de la Cinquième Commission aura lieu mardi, 11 octobre à 10 heures, en salle de conférence 3.  


(1) A/66/16 (chapitres I, II.B, II et IV))

(2) A/66/188


PLANIFICATION DES PROGRAMMES (A/66/16 (CHAPITRES I, II.B, II ET IV))


Présentation et débat général


M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, Président de la soixante-sixième session, a estimé que les efforts pour la réforme et la revitalisation des Nations Unies ne pouvaient réussir que si, tout d’abord, des ressources financières et humaines adéquates étaient dégagées, que si ensuite les principes d’autorité, de contrôle et de responsabilité étaient appliqués, et enfin que s’il existait une volonté politique d’appuyer et de mettre en œuvre les initiatives de réformes.


Le budget biennal, le budget des opérations de maintien de la paix, les barèmes des quotes-parts et les ressources humaines sont des questions fondamentales traitées par la Cinquième Commission, a rappelé M. Nassir AbdulazizAl-Nasser, se disant confiant que la Commission saura parvenir à des consensus, afin que la grande majorité des projets de résolution soient adoptés sans être soumis au vote.


Il serait approprié que la Cinquième Commission identifie les domaines où des progrès peuvent être réalisés, car dans le contexte de la réforme, la nécessité d’améliorer les méthodes de travail de la Commission est largement reconnue, a estimé M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, observant qu’il y a un quasi-consensus des États Membres sur ce sujet.  Dans cette optique, ila appelé notamment la Commission à respecter la date de clôture de ses travaux prévue le 9 décembre, pour affirmer sa crédibilité comme organe responsable.


Afin de respecter le programme de travail, il est important que les États Membres adoptent une démarche ciblée dans les négociations et la prise de décisions, a noté M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, appelant les États Membres à s’appuyer davantage sur des sessions interactives, à négocier de bonne foi et dans la compréhension mutuelle pour prendre des décisions opportunes et économiser des ressources limitées de l’ONU pour les conférences et les publications.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. SEBASTIAN DI LUCAS (Argentine) a rappelé que la planification des programmes avait pour objectif de traduire les mandats décidés par les gouvernements en programmes concrets.  M. Di Lucas a souligné, à cet égard, l’importance du travail du Comité du programme et de la coordination (CPC).  Ce dernier ne se limite pas à formuler des recommandations, mais examine et développe des procédures d’évaluation pour l’amélioration de la définition des programmes afin d’éviter tout double emploi.  Il a dit que les travaux du CPC étaient au cœur de la capacité de l’Assemblée générale d’assurer le contrôle du processus de planification et de l’adoption du projet de budget.


Il a salué les observations du CPC sur les changements intervenus dans le cadre stratégique 2012-2013, en rappelant que l’établissement des priorités est une prérogative exclusive des États Membres.  Précisant que les travaux du CPC de l’été dernier ont été l’occasion d’examiner pour la première fois un ensemble de cadres stratégiques pour les travaux normatifs de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes).  Le représentant du Groupe des 77 et de la Chine a jugé fondamentaux les travaux des Nations Unies dans le domaine de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.  Il a fait sien l’avis du CPC selon lequel la réalisation du sous-programme « Problématique hommes-femmes et promotion de la femme » devrait être fondée sur le principe de l’universalité. 


Il a également insisté que tout appui fourni par l’ONU-Femmes aux États Membres au niveau national ne doit intervenir qu’à la demande des États concernés et a insisté queles travaux de l’Entité doivent être menés en coordination avec d’autres fonds et programmes de l’ONU. 


Le Groupe des 77 et la Chine estime que le cadre stratégique est un outil permettant aux États Membres d’évaluer les travaux et les performances des différents organismes des Nations Unies et de leur allouer les ressources appropriées.  M. Di Lucas a souhaité que le Conseil des chefs de secrétariat (CCS) joue un rôle important dans l’amélioration de la coordination du système des Nations Unies.  Il a exhorté le Secrétaire général, en sa qualité de Président du CCS, à prendre des mesures pour améliorer la transparence et la responsabilité de celui-ci devant les États Membres. 


Il s’est félicité des décisions concernant l’appui des Nations Unies au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Néanmoins, il s’est étonné des retards dans la nomination du conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique.


M. JORGE CUMBERBATCH (Cuba) a rappelé que la planification des programmes est un exercice essentiel au bon fonctionnement de l’Organisation, puisqu’elle permet de convertir les mandats des organes délibérants en activités concrètes.  C’est pourquoi, le processus d’analyse de cette planification doit être minutieux, et Cuba réaffirme le rôle du Comité du programme et de la coordination comme principal organe de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social pour la planification, a-t-il dit.  Le représentant de Cuba a souscrit aux recommandations du CPC sur ce sujet.  Il a réitéré sa préoccupation sur l’absence de rapport du Corps commun d’inspection (CCI) sur cette question, et appelé à un meilleur dialogue entre le CPC et le CCI sur les questions de coordination.


L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes est sans aucun doute un des aspects les plus importants du travail des Nations Unies, aussi le travail d’ONU-Femmes doit être fondé sur le principe de l’universalité et sur la demande des États Membres, ce qui a d’ailleurs déjà été reconnu, a relevé M. Cumberbatch.  C’est pourquoi, le Secrétariat général doit fournir des cadres stratégiques en respectant strictement les mandats des organes délibérants, a-t-il insisté, ajoutant que la délégation cubaine promouvait une série d’amendements constructifs visant à aligner le cadre stratégique d’ONU-Femmes sur ces principes.


Le représentant cubain a signalé que le Groupe des 77 et la Chine réitérait depuis trois ans leur préoccupation au sujet de l’épineuse question de la fusion des mandats du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique et du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (PEID).  Il a fait siennes les recommandations figurant au paragraphe 131 du rapport du CPC qui regrette notamment que la direction de ce Bureau essentiel n’était pas encore confiée à un fonctionnaire ayant rang de secrétaire général adjoint, comme les organes délibérants l’avaient demandé.  Il a déclaré que Cuba s’en remettait au Secrétariat général pour régler cette question.


Concernant les conclusions pertinentes de la cinquante et unième session du Comité du programme et de la coordination, Cuba travaillera à ce qu’elles soient mises en œuvre, a indiqué M. Cumberbatch, espérant que les modifications apportées au cadre logique seront publiées sans retard.  Cuba a affirmé sa volonté d’aboutir à un projet de résolution sur ce point.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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