En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3997

La Cinquième Commission adopte son programme de travail

29/9/2011
Assemblée généraleAG/AB/3997
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Cinquième Commission                                       

1e séance – matin                                          


LA CINQUIÈME COMMISSION ADOPTE SON PROGRAMME DE TRAVAIL


La partie principale sera consacrée à l’adoption du budget biennal

2012-2013 sur fonds de restrictions budgétaires, dans un contexte de crise mondiale


Présidée cette année par le Représentant permanent du Cameroun auprès des Nations Unies, M. Michel Tommo Monthe, la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) a organisé, ce matin, ses travaux* pour la première partie de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale.  Cette session, qui s’annonce chargée, avec quelque 130 rapports à examiner, devra s’achever fin décembre avec l’adoption du budget-programme pour l’exercice biennal 2012-2013 du Secrétariat des Nations Unies.  Le représentant des États-Unis a jugé alarmant un niveau de budget biennal qui pourrait atteindre 5,5 milliards de dollars, avant d’appeler à un examen exhaustif du budget, département par département, ligne par ligne, pour parvenir à une véritable réduction des dépenses. 


Alors que la représentante du Chili, intervenant au nom du Groupe de Rio, a affirmé que les pays du Groupe étaient préoccupés par une réduction d’ensemble de 3,7% envisagée par rapport à ce qui avait été approuvé dans l’esquisse de ce budget, celui des États-Unis a déclaré que « Les Nations Unies ne sont pas véritablement en train de se serrer la ceinture, elles se la serrent juste un peu » avant de demander des mesures « réalistes, significatives et durables ».  Tout en saluant l’annonce faite en février dernier par le Secrétaire général de vouloir procéder à des coupes budgétaires, le représentant des États-Unis a jugé que la réduction des prévisions de dépenses, (esquisse budgétaire) ne correspondait pas à ce que nombre de familles, de gouvernements ou d’entreprises à travers le monde appelleraient de véritables coupes.  Il a dit que les États-Unis avaient des obligations vis-à-vis de leurs contribuables en ajoutant que « faire plus avec moins n’est pas seulement une perspective américaine, mais une perspective mondiale ».


S’inquiétant de l’augmentation du nombre et du coût des postes, le représentant des États-Unis a exhorté l’ONU à se demander pourquoi le nombre du personnel a tant augmenté puisqu’il est passé de 8 989 à 10 307 entre les exercices 2000-2001 et 2010-2011.  Il s’est étonné que le coût des postes ait augmenté de 70% alors que le nombre des postes n’ait augmenté que de 15% en 10 ans.  Il a fustigé une élaboration « parcellaire » du budget avec « trop peu d’analyse financière réelle », en regrettant que les réductions proposées ne concernent que certains départements et n’envisagent qu’une diminution de moins de 1% des postes.


Le représentant des États-Unis a aussi mis l’accent sur la nécessité de progresser dans le domaine de l’éthique et de disposer des moyens permettant au Bureau des services de contrôle interne(BSCI) de devenir l’organisme robuste qu’il devrait être.  S’agissant des technologies de l’information et des communications (TIC), il a regretté une tendance à demander des postes supplémentaires pour de nouvelles initiatives, sans que l’on ait été en mesure de démontrer les résultats de l’utilisation des fonds déjà alloués.          


« Les réductions envisagées réduiraient le budget de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et limiteraient ses capacités à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le développement » s’est inquiétée la représentante du Groupe de Rio, en jugeant qu’il serait plus opportun d’explorer des voies alternatives de financement des missions politiques spéciales qui représentent un niveau « inquiétant » de 25% du budget ordinaire de l’ONU.


Si cette dernière a aussi souhaité que la composition du futur Groupe consultatif de haut niveau sur le remboursement des pays contributeurs de troupes de maintien de la paix, soit représentative des différentes régions du monde, le représentant du Japon a rappelé qu’outre les questions budgétaires, d’autres questions systémiques méritaient d’être considérées avec attention, y compris celle du financement des missions de politique spéciale.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de l’Argentine a souligné l’importance de respecter un principe fondamental de la Cinquième Commission, à savoir la tenue de négociations ouvertes, inclusives, transparentes.  Il a rappelé que le consensus était un exercice d’établissement de la confiance après avoir salué les efforts déployés par le Bureau pour préparer un programme qualifié d’équilibré. 


Rappelant que la Cinquième Commission devra examiner un large nombre de rapports au cours de cette session, le représentant de la Côte d’Ivoire, intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, a regretté qu’en dépit de progrès, la Cinquième Commission continue d’être confrontée au problème du retard de publication dans les six langues officielles des rapports dont elle est saisie.  Il a rappelé que 90% des documents devaient être disponibles avant le début des travaux de la Commission, ce qui n’était toujours pas le cas. 


Tout en étant une année consacrée spécifiquement à l’élaboration du projet de budget 2012-2013, cette session débattra aussi de questions liées à la gestion des ressources humaines, à la déontologie, au régime commun des Nations Unies ou encore à l’administration de la justice à l’ONU.  Elle fera aussi le point sur l’évolution du plan-cadre d’équipement et la réhabilitation du Siège des Nations Unies qui doit être conclue en 2013. 


Dans une déclaration liminaire, le Président a indiqué que le 1er  décembre sera la date limite obligatoire fixée pour la présentation des projets de résolution ayant des incidences financières.  Il a également précisé qu’un minimum de 48 heures devait être prévu entre la présentation d’une proposition impliquant des dépenses et le vote sur cette proposition.  


Outre son Président, le Bureau de la Cinquième Commission est composé de Mme Mariam Saif Abdulla AL-Shamisi (Émirats arabes unis), de Mme Jelena Plakalović (Serbie), de M. Paul Ballantyne (Nouvelle-Zélande), aux postes de Vice-Présidents, et de M. Noel González Segura (Mexique), à celui de Rapporteur.


Les informations sur les travaux de la Cinquième Commission durant la soixante-sixième session de l’Assemblée générale, y compris le programme de travail provisoire, sont disponibles sur le site Internet à l’adresse suivante: www.un.org/en/ga/fifth.  L’état d’avancement de la documentation destinée à la Cinquième Commission est également disponible au document A/C.5/66/L.1.


Au terme de cette réunion d’organisation, la Commission a, en séance informelle, entendu une présentation de la Secrétaire générale adjointe à la gestion, Mme Angela Kane.


La Cinquième Commission tiendra sa prochaine séance plénière, lundi 3 octobre à 10 heures en salle de conférence 3 (Bâtiment de la pelouse Nord), pour examiner la question des quotes-parts de contributions. 


A/C.5/66/1

A/C.5/66/L.1


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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