En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3991

Cinquième Commission: les délégations saluent l’amélioration notable de la situation financière de l’ONU

19/05/2011
Assemblée généraleAG/AB/3991
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

Deuxième partie de la reprise de session

38e séance – matin                                         


CINQUIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS SALUENT L’AMÉLIORATION NOTABLE

DE LA SITUATION FINANCIÈRE DE L’ONU


Les délégations de la Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, qui avaient entendu, la semaine dernière, l’exposé* de la Secrétaire générale adjointe au Département de la gestion, Mme Angela Kane, sur la situation financière de l’ONU au 10 mai 2011, se sont félicitées, ce matin, d’une amélioration notable de celle-ci, malgré des déficits au 31 décembre 2010 de 1,3 million de dollars pour le budget ordinaire et de 1,7 million de dollars pour les opérations de maintien de la paix.


« La situation financière de l’Organisation a laissé apparaître des signes encourageants à la fin de 2010 », explique le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans son rapport** en date du 17 mai 2011 sur lequel les délégations ont également basé leur analyse.  M. Ban précise que, selon certains indicateurs, cette tendance s’est confirmée au début de 2011.  Certes, le montant des contributions restant dues au 10 mai 2011 était légèrement plus élevé qu’au 10 mai 2010, mais cette augmentation est relativement limitée par rapport à l’augmentation des budgets de l’ONU entre les deux années.


Au 31 décembre 2010, 138 États Membres avaient intégralement versé leurs contributions au budget ordinaire, soit deux de plus qu’au 31 décembre 2009, a relevé la délégation de l’Union européenne auprès de l’ONU.


Le Secrétaire général explique que, comme les années précédentes, les arriérés de contribution sont dus en majeure partie par un petit nombre d’États Membres, si bien que la situation à la fin de 2011 dépendra dans une large mesure des versements qu’ils auront effectués d’ici là.  Plusieurs délégations ont repris cet argument pour exhorter tous les États Membres à s’acquitter pleinement, dans les délais et sans condition, de leurs obligations financières à l’égard de l’ONU.


Ces délégations ont averti du risque, dans la situation présente, de voir diminuer la capacité de l’ONU de mener à bien ses mandats.  « Le problème n’est pas l’argent mais le manque de volonté politique », a estimé le représentant des Philippines, qui s’exprimait au nom de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ANASE).


Pour ce qui est des sommes dues aux pays fournisseurs de contingents, malgré les progrès réalisés en 2010 et début 2011 dans leur règlement, plusieurs délégations se sont inquiétées que l’ONU leur doive encore 728 millions de dollars, au 30 avril 2011.  La représentante du Chili, au nom du Groupe de Rio, dont plusieurs pays apportent du matériel et fournissent des contingents aux opérations de maintien de la paix, a souhaité que le Secrétariat redouble d’efforts pour rembourser les montants dus à ces pays.


Même si la situation financière des opérations de maintien de la paix au 10 mai 2011 marque une amélioration, la plupart des délégations, comme l’Argentine, au nom du Groupe des 77 et la Chine; le Chili, au nom du Groupe de Rio et la Côte d’Ivoire, au nom du Groupe des États d’Afrique, se sont inquiétées que le montant restant dû à ce budget soit de 1,7 milliard de dollars.


Ces mêmes délégations ont dénoncé toute mesure unilatérale coercitive qui empêche certains États de s’acquitter des sommes qu’ils doivent à l’Organisation.  Elles ont en outre soulevé le problème de la fermeture de comptes bancaires de certaines missions permanentes d’États Membres auprès de l’ONU, qui empêchent celles-ci de mener leurs activités courantes, et ont demandé au pays hôte du Siège de l’Organisation de remédier à ce problème en toute priorité.


Le représentant de la République islamique d’Iran a témoigné à ce propos de l’impossibilité dans laquelle son pays s’est trouvée de verser les sommes dues à l’ONU du fait de la fermeture de son compte, alors que ces sommes sont prêtes à être versées, a-t-il assuré.


Pour ce qui est des Tribunaux pénaux internationaux, si certains se sont félicités de la diminution des sommes impayées au 31 décembre 2010, la délégation européenne a estimé que les contributions non payées au 10 mai 2011 s’élevant à 133 millions de dollars constituaient une menace à la stratégie de sortie des tribunaux.  La représentante du Groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) a regretté que seuls 30% des États soient à jour de leur contribution au budget de ces tribunaux.


Enfin, concernant le budget du Plan cadre d’équipement, il a été noté que plusieurs pays s’étaient acquittés de leurs dettes, mais que cinq États Membres n’avaient effectué aucun versement depuis la création de ce compte.


Prenant la parole au cours de cette séance, la Secrétaire générale adjointe au Département de la gestion a souligné l’importance de ce débat et assuré aux États Membres que leurs vues seraient prises en compte.  Elle les a remerciés d’avoir exprimé leur avis sur le nouveau portail Internet qui met à leur disposition des informations relatives aux contributions des délégations aux budgets de l’ONU.


Pour sa part, le Contrôleur des Nations Unies, M. Jun Yamazaki, a précisé en début de séance le nom des pays qui, depuis la semaine dernière, se sont acquittés de l’intégralité de leurs contributions à l’un ou plusieurs des budgets de l’ONU.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission aura lieu lundi 23 mai 2011, à 10 heures.


* Communiqué de presse publié sous la cote AG/AB/3989

** A/65/519/Add.1


Débat général


M. SEBASTIAN DI LUCA (Argentine), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a noté que la situation financière de l’ONU à la fin de l’année 2010 s’était améliorée par rapport à la même date il y a un an.  S’il a constaté une réduction des sommes dues aux États Membres en fin 2010, il s’est cependant inquiété du montant des contributions non acquittées au titre des opérations de maintien de la paix (OMP) qui s’élèvent actuellement à 1,716 milliard de dollars.  Le représentant a dit comprendre les difficultés que rencontrent de nombreux pays en développement pour s’acquitter de leurs dus à l’ONU, mais a jugé regrettable que le gros des sommes impayées, que ce soit pour le budget ordinaire ou pour celui des OMP, soit dû par un petit groupe de pays développés. 


Ce sont parfois même des membres permanents du Conseil de sécurité qui n’ont pas réglé la totalité de leur dette au titre du budget des OMP, alors qu’ils ont une responsabilité particulière dans ce domaine, a-t-il ajouté.  Cette situation risque de diminuer la capacité de l’ONU de mener à bien ses mandats, a-t-il également souligné. 


Le Groupe des 77 et la Chine ont toujours déclaré que les États Membres doivent s’acquitter pleinement, en temps utile et sans condition de leur contribution aux différents budgets de l’ONU, conformément à leur obligation au titre de la Charte de l’Organisation des Nations Unies.  M. di Luca a rejeté toute mesure unilatérale coercitive contraire au droit international qui empêche certains États de s’acquitter des sommes qu’ils doivent à l’Organisation. 


À cet égard, il s’est dit particulièrement préoccupé par le nouveau « phénomène de clôture des comptes » de nombreux États Membres du Groupe des 77, ce qui a débouché au paiement tardif de leurs contributions.  Il a donc demandé au pays hôte de l’Organisation de trouver une solution à ce problème.  Enfin, soulignant que la dette auprès des pays contributeurs de troupes s’élevait à 728 millions de dollars au 30 avril 2011, le représentant a souhaité qu’il en soit fait davantage pour s’assurer que ces pays, qui sont souvent des pays en développement, soient complètement remboursés. 


M. ANDRAS KOS (Union européenne) a exhorté tous les États Membres à verser le montant intégral de leurs contributions dans les meilleurs délais.  Il a noté que 138 États Membres avaient intégralement versé leurs contributions au budget ordinaire au 31 décembre 2010, soit deux de plus qu’au 31 décembre 2009.  Il a indiqué que le montant des contributions restantes dues avait augmenté de 366 millions de dollars, soit un arriéré de 1,3 milliard de dollars constaté au 10 mai 2011. 


Même si la situation financière des opérations de maintien de la paix au 10 mai 2011 marque une amélioration, le représentant de l’Union européenne s’est inquiété que le montant restant dû soit de 1,7 milliard de dollars.  Il a rappelé que les montants qui se trouvaient sur les comptes des missions closes devaient être restitués aux États Membres et ne devaient pas servir à financer d’autres missions.  Pour ce qui est des Tribunaux internationaux, il a estimé que les contributions non payées au 10 mai 2011 s’élevant à 133 millions de dollars constituaient une menace à la stratégie de sortie des tribunaux. 


Mme MANAHI PAKARATI (Chili), s’exprimant au nom du Groupe de Rio, a insisté pour que l’ONU puisse s’appuyer sur des ressources financières suffisantes afin de lui permettre de mettre en œuvre tous ces mandats.  Elle a donc appelé tous les États Membres à s’acquitter de leurs contributions aux différents budgets des Nations Unies, dans la totalité, dans les temps et sans condition.  En ce qui concerne les pays de sa région, elle a expliqué que les retards étaient dus à leurs difficultés internes qui les obligent à donner la priorité à la lutte contre la pauvreté et à la gestion des urgences humanitaires. 


La situation financière de l’ONU s’est améliorée le 30 décembre 2010 par rapport à l’année précédente, a noté la représentante, mais le budget ordinaire affiche un déficit de 1,310 million de dollars et celui des opérations de maintien de la paix (OMP) un déficit de 1,716 million de dollars.  Mme Pakarati a regretté que les arriérés de paiement entraînent un manque d’efficacité de l’Organisation.


En ce qui concerne les pays fournisseurs de contingents, le Groupe de Rio est satisfait des progrès réalisés en 2010 et début 2011 dans le règlement de leurs dus, mais se préoccupe que la dette de l’ONU à leur égard s’élève encore à 728 millions de dollars au 30 avril 2011.  La représentante a souhaité que le Secrétariat redouble d’efforts pour rembourser les sommes dues à ces pays.  Plusieurs pays du Groupe de Rio apportent du matériel et fournissent des contingents au prix de grands sacrifices, a-t-elle rappelé. 


S’agissant des budgets des Tribunaux pénaux internationaux, elle a noté avec satisfaction une diminution des sommes impayées au 31 décembre 2010, mais a remarqué une augmentation des sommes dues à ce titre au 10 mai 2011 par rapport à la même date en 2010.  Enfin, concernant le budget du Plan-cadre d’équipement, elle a salué plusieurs pays qui se sont acquittés de leurs dettes, mais a regretté que cinq États Membres n’aient effectué aucun versement depuis la création de ce compte.  Elle a donc appelé à remédier à cette situation en prenant exemple sur les pays de sa région qui ont tous versé les sommes dues à ce titre. 


La représentante a aussi rejeté les mesures unilatérales qui empêchent certains États de s’acquitter de leurs dus et s’est préoccupée de la fermeture des comptes bancaires de certains des membres de son Groupe.  À cet égard, Mme Pakarati a rappelé le rôle de l’État hôte qui doit offrir des conditions favorables permettant aux États Membres de s’acquitter de leurs obligations envers l’ONU.


Intervenant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines) s’est dit encouragé par l’amélioration de la situation financière de l’ONU en 2010 par rapport à 2009.  Il s’est réjoui que les paiements du matériel appartenant aux contingents soient à jour pour toutes les missions.  Bien que la contribution cumulée des pays de l’ANASE ne représente que 25 millions de dollars, « nous nous efforçons à faire face à nos responsabilités à temps », a-t-il dit. 


Le problème n’est pas l’argent mais le manque de volonté politique, a-t-il ajouté, en rappelant que le versement à temps des contributions dues avait un impact sur l’efficacité de l’ONU.  Il a exprimé la volonté de l’ANASE d’assumer sa part du fardeau en rappelant que la santé financière de l’Organisation dépendait de la mesure dans laquelle les États Membres s’acquittaient de la totalité de leurs obligations financières dans les délais impartis.


M. BROUZ RALPH COFFI (Côte d’Ivoire), au nom du Groupe des États d’Afrique, a constaté une légère amélioration de la situation financière de l’ONU en fin 2010 par rapport à l’année précédente.  Il s’est toutefois dit préoccupé qu’à six semaines de la fin des exercices budgétaires des opérations de maintien de la paix (OMP), des montants importants n’aient toujours pas été versés, ce qui, a-t-il dit, a des incidences négatives notamment pour les pays fournisseurs de contingents. 


Il a encouragé tous les États Membres qui ont encore à verser des contributions, à les régler entièrement, ponctuellement et sans condition.  M. Coffi s’est aussi inquiété des difficultés d’accès aux services financiers de certains États de son groupe dans le pays hôte de l’ONU et a expliqué leur frustration face à la fermeture de leurs comptes bancaires.  Il a donc demandé instamment au gouvernement hôte de trouver une solution pour régler ce problème de façon prioritaire.


Intervenant au nom du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), Mme VALERIIA MINIGOULOVA (Australie) a encouragé les États Membres à parvenir à un consensus sur la gestion des fonds des comptes de missions clôturées.  La représentante s’est inquiétée du fait que moins de la moitié des États Membres soient à jour de contribution pour le budget ordinaire de l’ONU et le financement du Plan-cadre d’équipement.  Elle s’est également dite préoccupée du fait que seuls 30% des États étaient à jour de contribution concernant le budget des Tribunaux internationaux et seulement 16% pour ce qui est du financement des opérations de maintien de la paix. 


M. JORGE CUMBERBATCH MIGUEN (Cuba) a rappelé que la presque quasi-totalité des contributions dues étaient le fait d’un seul pays.  Il a précisé que ce pays était aussi le seul à bénéficier d’une distorsion de la règle de calcul de la quote-part des contributions.  Alors que de nombreux pays ont été victimes de catastrophes naturelles, a-t-il ajouté, il convient de tenir compte de ces réalités pour calculer les contributions dues.  Il a rappelé que les pays qui souffrent le plus des crises économique et financière n’étaient pas responsables de ces crises.  Depuis plus de 50 ans, a-t-il dit, Cuba subit les conséquences d’un blocus économique injuste orchestré par les États-Unis.  


Il a précisé que Cuba avait versé l’intégralité des contributions dues pour le fonctionnement des Tribunaux internationaux et presque toutes les contributions dues au titre des opérations de maintien de la paix.  Il a mis l’accent sur les difficultés auxquelles Cuba fait face pour verser ces contributions en raison des conséquences du blocus sur les virements internationaux.  Il a dit que la politique du blocus devait cesser, car elle constituait le principal obstacle au développement économique durable de Cuba.  Il s’est déclaré particulièrement inquiet des conséquences sur les programmes de développement de l’annonce faite il y a quelques semaines d’une réduction de 3% du budget ordinaire de l’ONU.  Il s’est dit surpris que ceux qui souhaitent réduire le budget ordinaire de l’ONU souhaitent aussi multiplier les missions politiques spéciales qui consomment 30% du budget ordinaire de l’ONU. 


Le représentant s’est inquiété des conséquences de cette proposition de réduction budgétaire sur les programmes de développement.  Il a déclaré que le pilier du développement devait être renforcé et consolidé si l’on veut maintenir la paix et la sécurité dans le monde.  Ceux qui s’efforcent de promouvoir des coupes arbitraires sont aussi les premiers à utiliser des centaines de millions de dollars dans de nouveaux conflits armés, a-t-il observé.    


M. RASHID BAYATMOKHTARI(République islamique d’Iran) a indiqué que son pays avait toujours respecté ses obligations financières à l’égard des organisations internationales dont il est membre, même si, ces dernières années, il avait dû faire face à des difficultés sans précédent.  Il a regretté que son pays figure cette année parmi les pays qui n’ont pas versé leurs contributions au budget de l’ONU, alors que les montants nécessaires avaient été bloqués et étaient prêts à être versés sur les comptes de l’ONU. 


Il a expliqué que cette situation était due à la clôture forcée du compte de la Mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies, ce qui n’avait pas permis de suivre la procédure habituelle pour déposer les sommes dues sur les comptes de l’ONU.  « Mais nous allons trouver le moyen de le faire », a-t-il assuré, avant d’appeler le pays hôte à lever tout obstacle imposé aux missions permanentes des États Membres dans la conduite de leurs affaires courantes et à ne pas être sélectif dans le traitement qui leur est réservé.


M. CRAIG LIM (Singapour) s’est félicité de l’amélioration de la situation financière des Nations Unies, mais a regretté que le montant des sommes impayées ait augmenté pour le budget ordinaire et les budgets des opérations de maintien de la paix.  Si Singapour comprend les difficultés de certains pays en développement ou de ceux qui ont été frappés par des catastrophes naturelles, « nous espérons que les États Membres débiteurs redoubleront d’efforts pour s’acquitter de leurs obligations financières à l’égard de l’ONU », a affirmé le représentant.  Le Secrétariat pourrait lui aussi faire davantage d’efforts pour que les sommes budgétisées soient utilisées de la façon la plus efficace possible, a-t-il ajouté.


M. SHIGEKI SUMI (Japon) a souligné la nécessité d’examiner les propositions du Secrétaire général, afin de fixer un niveau réaliste des besoins nécessaires pour la mise en œuvre des mandats de l’ONU.  Il a dit la détermination du Japon à jouer un rôle actif pour préserver la paix et la prospérité internationales.  Il a remercié les délégations qui sont intervenues pour soutenir les efforts de relèvement du Japon après le tremblement de terre.  Il a annoncé que le Gouvernement du Japon s’acquitterait de l’ensemble des contributions dues en versant 466 millions de dollars d’ici au 2 juin qui viendront s’ajouter au 728 millions de dollars déjà versés début 2011. 


M. PARK CHULL-JO (République de Corée) a insisté sur la responsabilité des États Membres de fournir à temps au Secrétaire général des ressources suffisantes pour qu’il soit en mesure de mettre en œuvre les mandats qui lui ont été confiés.  Durant la décennie écoulée, a-t-il dit, « nous avons été le témoin d’une augmentation constante du budget des opérations de maintien de la paix qui s’élève à 7,6 milliards de dollars pour l’exercice annuel 2011/2012.  Il a estimé que ce montant constituait un lourd fardeau pour tous les États Membres.  Il a considéré que l’ONU devait accroître les gains d’efficacité et procéder à des améliorations de la gestion des ressources en évitant cette tendance récurrente a une sous-utilisation des ressources budgétaires des opérations de maintien de la paix.


M. ALEXANDER A. PANKIN (Fédération de Russie) a apprécié les signes encourageants d’amélioration de la situation financière de l’ONU en fin 2010.  Il a noté avec satisfaction que, malgré la situation financière et économique difficile de nombreux États Membres, beaucoup d’entre eux s’étaient acquittés de leurs obligations financières.  Cependant, l’essentiel des contributions non réglées continuent à être le fait d’un petit groupe d’États Membres, a-t-il remarqué, soulignant l’incidence négative que cela pouvait avoir sur les activités de l’Organisation. 


Le volume considérable des sommes dues aux États Membres fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix, qui atteignent 728 millions de dollars au 30 avril 2011, et le fait que plusieurs de ces opérations ont des déficits importants, montrent que la situation financière de l’ONU est loin d’être idéale, a observé le représentant.  Il a rappelé que, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies, les États Membres devaient honorer leurs contributions.  Il les a donc appelé à redoubler d’efforts pour verser les sommes qu’ils doivent à l’ONU.  Parallèlement, a-t-il ajouté, les États Membres ont le droit d’exiger du Secrétariat la bonne utilisation de ces ressources.  Il s’est enfin félicité de l’ouverture du portail Internet qui permet de disposer d’informations actualisées sur les budgets de l’ONU.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.