Conférence de presse de Catherine Bragg, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, sur sa récente mission au Sri Lanka
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CATHERINE BRAGG, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
AUX AFFAIRES HUMANITAIRES, SUR SA RÉCENTE MISSION AU SRI LANKA
La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, a fait le point sur la mission humanitaire qu’elle a effectuée, la semaine dernière au Sri Lanka.
Au cours d’une conférence de presse tenue cet après-midi au Siège de l’ONU à New York, Catherine Bragg a expliqué que cette mission avait été l’occasion d’évaluer la situation humanitaire dans le nord du pays depuis la fin du conflit entre le Gouvernement népalais et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE).
Mme Bragg s’est aussi rendue dans l’est du Sri Lanka où les pluies diluviennes de novembre et de décembre ont provoqué de graves inondations. La Sous-Secrétaire générale a dit avoir profité de sa présence sur place pour lancer un appel éclair de 51 millions de dollars pour l’est du pays. Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) avait déjà versé 6 millions de dollars pour donner le coup d’envoi de l’initiative.
« Les communautés affectées sont débordées et leur capacité de résistance à d’autres chocs a été réellement mise à mal. Leur vulnérabilité est extrêmement concrète et extrêmement grave », a déclaré Catherine Bragg au sujet des victimes des inondations déjà frappées en 2004 par le tsunami de 2004.
Les inondations ont provoqué de très nombreuses pertes en vies humaines et gravement endommagé les infrastructures et l’économie de la région, sans compter l’interruption des services sociaux de base.
S’agissant de la situation dans le nord du pays, Mme Bragg a estimé que des « progrès importants » avaient été réalisés l’année dernière, en matière de réinstallation notamment, mais que le volet humanitaire n’était pas clos pour autant.
Elle a expliqué que 20 000 des 300 000 personnes déplacées par les combats vivaient toujours dans des camps et que les activités de déminage en cours les contraindraient sans doute à y rester jusqu’à la fin de cette année.
De plus, de nombreuses personnes vivent toujours dans des camps de transit ou des endroits dotés de peu d’infrastructures de base, alors que le secteur agricole peine toujours à se relever.
La Sous-Secrétaire générale a précisé qu’elle avait soulevé la question de l’accès des organisations humanitaires auprès des représentants du Gouvernement, lesquels ont réagi favorablement. Elle a également indiqué que le Gouvernement sri-lankais s’était engagé à reconstruire les infrastructures dans le nord du pays.
« L’avenir du nord dépend de l’investissement dans la population pour les aider à reconstruire leur vie ». Une population, a-t-elle affirmé, qui préfère parler de ses conditions de vie actuelles plutôt que des évènements qui se sont produits pendant le conflit.
Elle ne parle pas du Gouvernement « pour des raisons plus qu’évidentes », a reconnu Mme Bragg en faisant part des conversations qu’elle a eues avec une population décrite par le personnel humanitaire comme « extrêmement traumatisée ».
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