La Conférence DPI/ONG examine les moyens d’améliorer la santé des populations pauvres et marginalisées sur la voie de la réalisation des OMD
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
LA CONFÉRENCE DPI/ONG EXAMINE LES MOYENS D’AMÉLIORER LA SANTÉ DES POPULATIONS
PAUVRES ET MARGINALISÉES SUR LA VOIE DE LA RÉALISATION DES OMD
(Adapté de l’anglais)
MELBOURNE, AUSTRALIE, 31 août -– Poursuivant les travaux qu’elle a commencés hier, la Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (Conférence DPI/ONG) a tenu, ce matin, une table ronde sur l’équité dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour les populations les plus pauvres et les plus marginales, face aux grandes disparités entre les pays en matière de santé.
« Égalité, droits et progrès sur la voie des OMD », était le thème de la table ronde organisée dans le cadre de la Conférence qui se tient sur trois jours, à Melbourne, en Australie. La discussion partait de la constatation que, tandis que les progrès s’accélèrent pour atteindre les OMD, on voit augmenter les risques de créer des plus grandes inégalités.
Des experts venant d’Australie, d’Inde, du Chili et des États-Unis, s’adressant aux représentants de 250 organisations non gouvernementales, ont expliqué que celles-ci avaient la possibilité d’attirer davantage l’attention sur les besoins en matière de santé des plus défavorisés.
La réalisation des OMD n’aboutira qu’à une faible amélioration de la santé mondiale, a averti le pédiatre chilien Claudio Schuftan, spécialiste de « santé internationale », membre actif de People’s Health Movement et Coordonnateur de sa campagne pour le droit mondial aux services de santé. « La santé pour tous ne viendra pas d’en haut, mais sera le résultat d’un élan donné par des personnes organisées pour le demander », a-t-il affirmé, invitant la société civile à apporter sa contribution vitale.
« Il faut se concentrer sur les plus pauvres, les plus marginalisés et ceux qui bénéficient le moins des services de santé », a estimé Mme Cathey Eisner Falvo, modératrice de la table ronde et militante américaine du Mouvement pour la paix et la justice. Elle a remarqué qu’il était plus facile d’améliorer la santé de ceux qui avaient déjà accès aux services de santé que de résoudre le problème du manque d’accès des plus pauvres à ces services.
Pour la pédiatre australienne Jane Freemantle, spécialisée dans l’épidémiologie et les enfants autochtones, il appartient aux gouvernements et aux organisations internationales d’améliorer la santé et le bien-être des groupes marginalisés. Il est essentiel, à cet égard, de disposer de meilleures bases de données concernant les autochtones et les enfants désavantagés, a-t-elle dit, tout en soulignant la difficulté de le faire en ce qui concerne de nombreuses communautés. Elle a donné l’exemple de son pays, l’Australie, où 59% de décès d’enfants autochtones ne sont pas comptabilisées. Mme Freemantle a invité à responsabiliser les communautés pour qu’elles collectent les données et les interprètent.
« Les données sont cruciales », a confirmé Thelma Narayan, Directrice du Centre for Public Health and Equity of the Society for Community Health, Awareness, Research and Action, à Bangalore, en Inde. Dans son pays, a-t-elle signalé, où 40% des enfants de moins de 5 ans souffraient de malnutrition depuis des années, le seul fait de connaître ce chiffre a déclenché des actions politiques et sociales. L’Inde s’est ainsi engagée dans une campagne importante pour le droit à l’alimentation.
Ce sont les budgets consacrés aux services de santé qui déterminent la qualité de ces services, a ajouté Mme Narayan. Elle a aussi appelé, en vue de réaliser les OMD relatifs à la santé, à s’attaquer aux questions politiques.
Préoccupé lui aussi du manque de données en matière de santé dans les pays pauvres, M. Justin Mohamed, Directeur de Goulburn Valley Partnerships and Academy of Sports, Health and Education (ASHE) à l’Université de Melbourne, a cependant constaté le faible impact sur le terrain pour les communautés autochtones des recherches qui sont menées. « Ce sont les communautés elles-mêmes qui doivent déterminer quelles données sont utiles et développer un système de collecte », a-t-il ajouté.
La Conférence a tenu une autre table ronde* dans l’après-midi, sur le renforcement d’une approche intégrée et systémique pour parvenir aux OMD relatifs à la santé.
* CF. communiqué de presse paru sous la cote ONG/707-PI/1957.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel