Conférence DPI/ONG: des experts soulignent le rôle des ONG pour combler les lacunes des actions gouvernementales en matière de développement
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CONFÉRENCE DPI/ONG: DES EXPERTS SOULIGNENT LE RÔLE DES ONG POUR COMBLER
LES LACUNES DES ACTIONS GOUVERNEMENTALES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT
(Adapté de l’anglais)
MELBOURNE, AUSTRALIE, 30 août -- Les participants à l’une des tables rondes de la soixante-troisième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (Conférence DPI/ONG), qui s’est ouverte ce matin à Melbourne, en Australie, ont admis que les ONG jouent un rôle unique dans la réponse apportée aux difficultés qui se posent en matière de santé mondiale. Les ONG comblent les lacunes dans ce domaine, ont-ils souligné, avertissant cependant qu’elles ne peuvent le faire seules.
Grâce à leur interaction avec les gouvernements, les ONG ont la possibilité, notamment grâce à leurs ressources, de mener des activités de plaidoyer et de faire travailler ensemble les gouvernements et les acteurs de la société civile, a expliqué Sue Ndwala, membre de l’ONG australienne « World Vision », au cours de la table ronde qui a eu lieu cet après-midi, et qui réunissait des experts du Cameroun, de l’Australie, de l’Afghanistan et de Cuba.
Infirmière ayant 20 années d’expérience, Mme Ndwala a fait remarquer que si les ONG peuvent faire beaucoup en matière de développement, les efforts visant à atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement relatif à la santé maternelle (OMD 5) doivent cependant être menés en partenariat avec les gouvernements. Interrogée sur les moyens de rendre redevables les gouvernements, Mme Ndwala a conseillé d’agir au niveau des districts et d’utiliser ensuite les résultats de ces actions pour convaincre les politiciens et preneurs de décisions de la nécessité de prendre les mesures nécessaires.
De son côté, la Directrice exécutive de l’Afghan Institute of Learning (AIL), Sakena Yacoobi, a appelé à se concentrer sur les femmes et les enfants. Elle a conseillé aux organisations de fournir des programmes de qualité, afin de susciter plus facilement la coopération des gouvernements, quelles que soient leurs réticences à l’égard des ONG. Une ONG doit aussi respecter la communauté pour laquelle elles œuvrent et tenir leurs promesses, a-t-elle ajouté.
Pour la cofondatrice d’Advocates for African Food Security, Mme Ruth Bamela Engo, les ONG font partie du mouvement de pensée du XXIe siècle qui veut que l’on passe du concept de la sécurité des États à celui de la sécurité des êtres humains, un mouvement qui a conduit au concept de « sécurité humaine ». Mme Bamela Engo a aussi souligné l’intérêt qu’ont les ONG à travailler ensemble, ce qui n’est pas toujours facile, à cause de leur financement séparé. Elle a donné l’exemple de groupes d’ONG travaillant au Cameroun qui partagent le loyer d’un seul immeuble et même des ressources humaines.
Mme Aleida Guevara March, qui ne représentait pas une ONG, mais qui parlait au nom du peuple cubain, a fait part de la chute du taux de mortalité infantile dans son pays, grâce aux mesures prises par les communautés qui ont œuvré ensemble pour atteindre cet objectif. Un aspect important du système de santé à Cuba est la prévention, a-t-elle souligné, signalant que 13 vaccins sont offerts gratuitement aux enfants cubains.
La table ronde était modérée par Mme Padmini Murthy, des États-Unis.
La Conférence DPI/ONG de Melbourne se réunira demain, mardi 31 août, à 9 h 30, pour une deuxième table ronde sur le thème « équité, droits et progrès vers les OMD ».
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