Conférence de presse

Conférence de presse de la Représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies et Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, Mme Susan Rice

02/12/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE PERMANENTE DES ÉTATS-UNIS AUPRÈS DES NATIONS UNIES ET PRÉSIDENTE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE DÉCEMBRE, MME SUSAN RICE


Le programme de travail du Conseil de sécurité en décembre sera marqué par une réunion de haut niveau consacrée à l’Iraq à laquelle participera le Vice-Président des États-Unis, M. Joe Biden, par un débat public sur les violences sexuelles contre les femmes et par un événement inédit: une séance informelle consacrée aux jeunes.


En détaillant cet après-midi le programme à la presse, Mme Susan Rice, Représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies, dont le pays assure en décembre la présidence tournante du Conseil de sécurité, a présenté le débat de haut niveau sur l’Iraq, qui aura lieu le 15 décembre, comme l’équivalent du débat thématique mensuel présidé au niveau ministériel.  Rappelant que diverses questions concernant l’Iraq étaient de toute façon inscrites à l’ordre du jour du Conseil en décembre -le rapport que le Secrétaire général présente tous les quatre mois au Conseil, ainsi que la prorogation du mandat du Conseil international consultatif et de contrôle du Fonds de développement pour l’Iraq- Mme Rice a déclaré que la réunion de haut niveau serait l’occasion pour la communauté internationale de « consolider les progrès » récemment réalisés par l’Iraq.  Le Secrétaire général devrait participer à cette réunion.


Le seul débat public du mois sera celui que le Conseil de sécurité tiendra le 20 décembre sur les violences sexuelles au titre du point « les femmes, la paix et la sécurité », dans le cadre du suivi des résolutions 1820 (2008) et 1888 (2009).  La Présidente du Conseil a indiqué que la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les violences sexuelles dans les conflits armés, Mme Margot Wallström, ainsi que du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, devraient y prendre part.  Un document de réflexion est en cours d’élaboration, a-t-elle précisé.


Mme Rice a ensuite présenté « l’événement pour les jeunes » qui doit avoir lieu le 21 décembre, comme une « séance informelle » du Conseil de sécurité, qui doit lui donner l’occasion d’entendre « la moitié du monde âgée de moins de 25 ans », mais aussi de répondre à ses interrogations.  Tout en reconnaissant que ce genre d’exercice serait « imparfait par essence », Mme Rice a expliqué que les jeunes du monde auraient la possibilité, jusqu’au 14 décembre, de donner leur point de vue en répondant à plusieurs questions telles que « Quel est, pour votre génération, le plus grand défi pour la paix et la sécurité internationales? »  Elle a ajouté que les réponses pourraient prendre diverses formes, par exemple « une vidéo d’une minute au plus, ou encore une réponse écrite de 250 mots maximum ».  Un certain nombre de réponses –y compris un montage vidéo- seront ensuite sélectionnées et présentées aux membres du Conseil, qui seront invités à réagir « directement et moins formellement » que dans une réunion classique.  La réunion du 21 décembre sera publique et ouverte à la presse et elle se déroulera dans la salle du Conseil, a ajouté Mme Rice, qui a souhaité que des jeunes puissent y assister.  


Mme Rice a en outre mis l’accent sur plusieurs réunions liées à la situation au Soudan.  Il s’agira de l’exposé semestriel du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Luis Moreno-Ocampo, le 9 décembre, qui sera suivi d’une réunion privée du Conseil, puis de consultations, le 16 décembre, tant sur la situation au Soudan en général que sur le Comité des sanctions.  Interrogée sur une éventuelle augmentation de 2 000 militaires des effectifs de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) dans la perspective des référendums prévus le 9 janvier 2011, Mme Rice a déclaré que le Conseil n’avait pas, à ce stade, été saisi de proposition formelle de la part du Secrétariat et que, selon les informations dont elle dispose, la question était actuellement en discussion entre le Secrétariat et les gouvernements du Soudan et du Sud-Soudan.  En sa qualité de représentante des États-Unis, elle a précisé que son pays ne prenait pas position pour l’instant sur la question.  Elle a fait observer que le processus d’inscription des électeurs poursuivait son cours et a dit « ne pas voir de raison » pour que le référendum sur l’avenir du Sud-Soudan n’ait pas lieu à la date prévue.


Parmi le programme du travail, Mme Rice a encore mentionné l’examen trimestriel de la situation en Afghanistan, le 22 décembre, et l’exposé qui sera présenté le 10 décembre sur la mise en œuvre des sanctions contre l’Iran imposées par la résolution 1737 (2006).  À cet égard, elle a rappelé la tenue la semaine prochaine à Genève du « P5+1 » -les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne– et a souhaité que l’Iran fasse preuve d’« un esprit de sérieux ».


Répondant à une question sur les mesures peu nombreuses prises par le Conseil face aux violations commises tant par l’Iran que par la République populaire démocratique de Corée, Mme Rice a indiqué que les sanctions adoptées contre cette dernière par la résolution 1874 (2009) après l’essai nucléaire nord-coréen du 23 mai restaient en vigueur.  Elle a ajouté qu’après l’incident du 23 novembre, « un large accord » était apparu au sein du Conseil sur un projet de déclaration à la presse, mais « pas l’accord unanime » nécessaire pour une telle déclaration, ce qu’elle a regretté.   


Mme Rice a par ailleurs rappelé que le Conseil devrait en décembre se prononcer sur le renouvellement de plusieurs mandats d’opérations de maintien de la paix, citant la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) le 14 décembre, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), toutes deux le 20 décembre.


Interrogée sur les conséquences éventuelles de la publication de documents diplomatiques confidentiels par le site WikiLeaks pour le travail de sa délégation, Mme Rice a parlé d’une expérience « désagréable et dérangeante » mais a affirmé que les diplomates américains aux Nations Unies faisaient « seulement un travail de diplomates ».  Elle a ajouté que la rencontre au Kazakhstan entre le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et la Secrétaire d’État des États-Unis, Mme Hillary Clinton, avait donné lieu à « une bonne réunion » qui avait permis d’aborder « de nombreuses questions, y compris » WikiLeaks.  Affirmant que les États-Unis étaient des « champions de l’ouverture et de la transparence », elle a ajouté que cela ne signifiait pas qu’il y ait place pour la publication de « communications privées ou classifiées ».


L’ensemble du programme du travail mensuel du Conseil de sécurité pour le mois de décembre est disponible sur le site du Conseil, où il est régulièrement actualisé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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