En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse du Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’ONU et Président du Conseil pour le mois de novembre 2010, M. Mark Lyall Grant

2/11/2010
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DU ROYAUME-UNI AUPRÈS DE L’ONU ET PRÉSIDENT DU CONSEIL

POUR LE MOIS DE NOVEMBRE 2010, M.  MARK LYALL GRANT


« La situation au Soudan constituera la pièce maîtresse du programme de travail du Conseil de sécurité de ce mois », a annoncé, cet après-midi, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et Président du Conseil pour le mois de novembre. 


S’adressant à la presse, M. Mark Lyall Grant a confirmé que le Conseil de sécurité tiendra un débat de haut niveau sur le Soudan, le mardi 16 novembre.  Il est important, a-t-il dit, que la communauté internationale se concentre sur les mois cruciaux que va connaître le pays.  M. Grant a indiqué que le Conseil réaffirmera, à cette occasion, son attachement à l’organisation « dans les temps » -à savoir le 9 janvier 2011- des deux référendums sur l’autonomie du Sud-Soudan et sur le statut de la région d’Abyei, tels que prévus par l’Accord de paix global.  Ce débat, qui se tiendra deux jours après le début de l’inscription des électeurs sur les listes électorales sous la présidence du Ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni, M. William Hague, « se penchera également sur la situation au Darfour », a-t-il précisé.


L’Ambassadeur Grant a fait savoir que certains participants, dont le Président du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine, M. Thabo Mbeki, ainsi que les Chefs de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) -qui pourraient intervenir par vidéoconférence- feront le point sur la mise en œuvre du processus consultatif.  Exprimant l’espoir que les référendums auront lieu aux dates fixées, M. Grant a indiqué que depuis la récente mission du Conseil de sécurité au Soudan, « des problèmes techniques avaient été résolus, parallèlement à la tenue de discussions de fond, à Addis-Abeba, sur les questions en suspens relatives à l’Accord ». 


Répondant ensuite aux questions des journalistes, il a estimé qu’il était toujours « réaliste d’imaginer que les référendums ne soient pas reportés ».  Concernant le Darfour, il a déclaré que le Conseil de sécurité avait confiance dans la capacité de la MINUAD de lutter contre la militarisation accrue des camps de réfugiés et qu’il continuait à demander aux autorités de Khartoum des informations sur les allégations d’arrestations de militants darfouriens.  « Rien n’indique que Khartoum profitera du fait que l’attention de la communauté internationale soit focalisée sur les consultations pour mener une offensive au Darfour », a-t-il également noté.


Concernant la Côte d’Ivoire, l’Ambassadeur Grant a assuré que, dès demain, le Représentant spécial du Secrétaire général dans le pays, M. Choi Young-jin, interviendra au Conseil de sécurité par vidéoconférence, trois jours après la tenue de l’élection présidentielle. 


S’agissant du Myanmar, où des élections sont également prévues pour le 7 novembre, le Président du Conseil de sécurité a laissé la porte ouverte à une éventuelle réaction du Conseil en fonction de la situation dans le pays au lendemain du scrutin « et si des signes indiquent que le Gouvernement ne respectera pas son engagement de libérer des prisonniers politiques ».


S’agissant des consultations du Conseil prévues pour le jeudi, 4 novembre, et au cours desquelles le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, fera un exposé, l’Ambassadeur Grant a souhaité qu’elles donnent lieu à « un échange interactif plus informel que les débats habituels ».  « Nous réagirons librement à toutes les questions soulevées par M. Pascoe qui ont trait au maintien de la paix et de la sécurité internationales, comme le Soudan et la Somalie, mais également toute autre question qu’il évoquera dans son exposé et qui pourrait susciter un intérêt particulier pour les membres du Conseil », a-t-il précisé.


Concernant la Somalie en particulier, M. Grant a rappelé qu’une résolution devrait être adoptée pour renouveler l’autorisation d’une action internationale contre la piraterie au large des côtes somaliennes.  Il a également souligné que ce n’est qu’après que le Conseiller spécial de l’ONU pour la lutte contre la piraterie, M. Jack Lang, aura remis en décembre prochain son rapport, que le Conseil pourra prendre de nouvelles mesures pour aider les États, notamment ceux de la région, à poursuivre en justice et incarcérer les personnes qui se livrent à la piraterie.


Pour ce qui est de la situation au Sahara occidental, qui sera examinée lors de consultations le 23 novembre, le Président du Conseil de sécurité a déclaré que le Conseil, s’il ne recevait pas de « message positif » des parties aux pourparlers qui auront lieu, dans les prochains jours, sous l’égide de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Christopher Ross, « envisagerait une action ». 


Quant au Liban, qui sera au menu de la réunion mensuelle que consacrera le Conseil de sécurité à la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine, le 23 novembre, l’Ambassadeur Grant a assuré « qu’aucun geste du Gouvernement libanais en direction du Conseil ne signalait un changement d’attitude à l’égard du Tribunal spécial ».  « Nous continuons d’appuyer les travaux du Tribunal spécial», s’est-il contenté de répondre aux journalistes qui l’interrogeaient sur la teneur des nombreuses réunions officieuses organisées au Siège, ces derniers jours, sur les tensions actuelles au Liban.  « Ce n’est qu’en fonction des évènements sur place que le Conseil sera éventuellement appelé à prendre une décision », a-t-il aussi indiqué.


Par ailleurs, le Conseil de sécurité tiendra un débat public sur la lutte contre le terrorisme, le 15 novembre, et un autre sur la protection des civils dans les conflits armés, le 22 novembre. 


Du 26 novembre au 1er décembre, une délégation du Conseil de sécurité, conduite par le Japon, effectuera une mission restreinte au Timor-Leste.  « Le Japon estime que cela fait longtemps que le Conseil ne s’est pas rendu sur place pour évaluer de près la situation », a indiqué à ce propos M. Grant. 


Le Président du Conseil a par ailleurs indiqué que le Conseil tiendra un débat sur la Bosnie-Herzégovine, le jeudi 11 novembre, et un débat sur le Kosovo, le lendemain. 


Concernant les Comités des sanctions de l’ONU, il a aussi souhaité que les exposés de leurs présidents donnent lieu à un véritable dialogue interactif.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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