Le Comité spécial de la décolonisation achève les travaux de sa reprise de session en adoptant des projets de résolution sur les Tokélaou et la Nouvelle-Calédonie
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Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de la Déclaration
sur l’octroi de l’indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux
Reprise de session
10e séance – matin
L E COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA REPRISE DE SESSION EN ADOPTANT DES PROJETS DE RÉSOLUTION SUR LES TOKÉLAOU ET LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Il adopte aussi des textes sur l’envoi de missions dans les territoires non autonomes et sur la déclaration de la t roisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a adopté, ce matin, au cours de la dernière séance de travail de sa reprise de session, un projet de résolution relatif à Tokélaou*, territoire non autonome administré par la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’un autre concernant la Nouvelle-Calédonie**, territoire placé sous administration de la France. Le Comité spécial a également adopté des projets de résolution sur la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme; et l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux;l’envoi de missions de visite dans les territoires non autonomes. Le Comité spécial a, d’autre part, procédé à l’adoption de projets de rapport sur le séminaire régional pour le Pacifique, et sur les questions d’organisation, ainsi qu’un projet de décision sur la commémoration du cinquantième anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
Aux termes du projet de résolution sur la question des Tokélaou, présenté par le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et adopté par consensus, le Comité recommande à l’Assemblée générale de constaterque la Nouvelle-Zélande continue de s’efforcer sans relâche de répondre aux besoins socioéconomiques du peuple tokélaouan et que le Programme des Nations Unies pour le développement apporte son appui et sa coopération. Par ce projet de texte, l’Assemblée constaterait égalementque les Tokélaou ont besoin du soutien continu de la communauté internationale.
Avant l’adoption de ce texte, Kuresa Nasau, Ulu-o-Tokelau (Souveraine des Tokélaouans) a expliqué que l’autonomie partielle dont bénéficiaient actuellement les Tokélaou ne satisfaisait plus les besoins de son peuple, et a indiqué qu’il était nécessaire que le territoire fasse des progrès vers l’exercice de son droit à l’autodétermination. Il a particulièrement regretté la faiblesse des ressources financières allouées aux Tokélaou par la Puissance administrante, la Nouvelle-Zélande, « notamment en matière d’investissement dans le domaine du transport maritime dans les trois petits atolls qui composent le territoire ».
« Le temps de l’autodétermination pour tokélaou est arrivé », a estimé l’Ulu-o-Tokelau, avant de solliciter le renforcement de l’appui apporté par les organisations du système des Nations Unies au développement des îles.
M. David Payton, de la Nouvelle-Zélande, représentant de la puissance administrante, a reconnu qu’en dépit des progrès réalisés l’an passé il restait encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne le développement des services de transport maritime et de navigation, ou encore la satisfaction des besoins de transport des petites communautés isolées. La Nouvelle-Zélande considère néanmoins avoir été généreuse pour ce qui est du financement des besoins des habitants des Tokélaou, et elle a l’intention de le rester, a-t-il par ailleurs affirmé.
Après l’examen de la question des Tokélaou, le Comité spécial a adopté, par consensus, le projet de résolution relatif à la Nouvelle-Calédonie, qui était présenté par le représentant des Fidji. Par ce texte, le Comité des 24 recommande à l’Assemblée générale d’engager toutes les parties concernées, dans l’intérêt de tous les Néo-Calédoniens, à poursuivre leur dialogue, dans le cadre de l’Accord de Nouméa, dans un esprit d’harmonie, et dans ce contexte, de se féliciter qu’un accord unanime ait été conclu à Paris le 8 décembre 2008 sur le transfert des compétences à la Nouvelle-Calédonie en 2009 et la tenue d’élections provinciales en mai 2009. Aux termes du projet de résolution, l’Assemblée générale inviterait toutes les parties concernées à continuer de promouvoir un environnement propice à l’évolution pacifique du territoire vers un acte d’autodétermination qui n’exclurait aucune option et qui garantirait les droits de tous les secteurs de la société, conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord de Nouméa.
Concernant la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, le Comité spécial des 24 a adopté un projet de résolution***, par lequel il recommande à l’Assemblée générale de « proclamerla période 2011-2020 troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme ». L’Assemblée demanderaitaux puissances administrantes de coopérer pleinement avec le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux pour formuler un programme de travail constructif, au cas par cas, pour les territoires non autonomes. Elle inviterait en outreles États Membres, les institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies, ainsi que d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, à soutenir activement l’application du plan d’action au cours de la troisième Décennie et à y participer.
Les projets de rapport relatifs au Séminaire régional pour le Pacifique et aux décisions concernant les questions d’organisation****, ont été adoptés également ce matin par consensus par les membres du Comité spécial. Le rapport du Séminaire régional pour le Pacifique sera annexé au rapport final de la reprise de session du Comité spécial qui sera soumis à l’Assemblée générale, dans le cadre des travaux de sa Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
En fin de séance, le Comité a par ailleurs procédé à l’adoption du projet de résolution sur l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux*****, par lequel il recommande à l’Assemblée générale d’affirmer une fois de plus que l’existence du colonialisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, y compris l’exploitation économique, est contraire à la Charte des Nations Unies et à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance de 1960. Le Président du Comité avait au préalable proposé un amendement oral à ce projet de texte, mais les délégations ont opté pour l’adoption par consensus du projet initial, préférant que sa proposition fasse l’objet de consultations futures.
Le Comité spécial a enfin adopté un projet de décision sur la Commémoration du cinquantième anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux******, ainsi qu’un projet de résolution portant sur la question de l’envoi de missions de visite dans les territoires*******, tel qu’amendé oralement. Aux termes de ce dernier texte, le Comité spécial soulignela nécessité de dépêcher périodiquement des missions de visite dans les territoires non autonomes en vue de faciliter l’application intégrale, rapide et effective de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
En début de séance, le Comité avait clos son débat sur la question des Îles Falkland (Malvinas) entamé la veille, en entendant les délégations du Paraguay, du Pérou et d’El Salvador. Les trois délégations ont réaffirmé leur reconnaissance et leur soutien au droit légitime de l’Argentine à revendiquer l’exercice de sa souveraineté sur les Îles Malvinas. Elles ont également invité le Royaume-Uni et l’Argentine à reprendre les négociations bilatérales en vue de parvenir au règlement pacifique de ce différend. « Toute solution devra cependant se fonder sur les droits souverains historiques de l’Argentine », a souligné le représentant d’El Salvador.
Dans ses remarques de clôture, le Président du Comité spécial, M. Donatus Keith St.-Aimée, de Sainte-Lucie, a appelé l’Assemblée générale à donner suite à ses recommandations sur la décolonisation et a insisté sur l’engagement du Comité à aider les territoires non autonomes à réaliser leur volonté d’autodétermination et d’indépendance.
Outre les représentants cités, ceux des pays dont les noms suivent ont aussi pris la parole ce matin: Papouasie-Nouvelle-Guinée, Cuba, Grenade, Fidji, Fédération de Russie, Chili, Bolivie, Nicaragua, Équateur, Indonésie, Venezuela et Républiquearabesyrienne.
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** A/AC.109/2010/L.9
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