Le Comité spécial de la décolonisation réaffirme le droit d’accès aux renseignements et aux informations sur l’évolution des territoires non autonomes
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LE COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION RÉAFFIRME LE DROIT D’ACCÈS AUX RENSEIGNEMENTS ET AUX INFORMATIONS SUR L’ÉVOLUTION DES TERRITOIRES NON AUTONOMES
Le Comité spécial de la décolonisation a adopté aujourd’hui sans vote deux projets de résolution sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués par les puissances administrantes et la diffusion d’informations sur la décolonisation par les Nations Unies.
Il a reporté sa décision sur le texte relatif aux envois de missions de visite et de missions spéciales dans les territoires non autonomes, avant d’entendre le représentant de l’Espagne et un pétitionnaire sur la question de Gibraltar et de fixer au 21 juin des auditions sur d’autres territoires dont le Sahara occidental. Le Comité a aussi entendu des représentants des Départements de l’information et des affaires politiques.
Aux termes du projet de résolution* sur « les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en application de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies », le Comité a recommandé à l’Assemblée générale de prier les puissances administrantes de communiquer ou de continuer de communiquer régulièrement au Secrétaire général des renseignements statistiques et autres de nature technique relatifs à la situation économique et sociale, et à l’éducation dans les territoires dont elles sont respectivement responsables. Le Comité demande aussi des renseignements sur l’évolution politique et constitutionnelle des territoires en question.
S’agissant du projet de résolution** sur la « diffusion d’informations sur la décolonisation », le Comité a recommandé à l’Assemblée de prier le Secrétaire général de développer davantage l’information fournie sur le site Web de l’ONU sur la décolonisation et de continuer à y inclure la série complète de rapports des séminaires régionaux, les documents spécialisés présentés lors de ces séminaires ainsi que des liens vers l’ensemble des rapports du Comité spécial.
L’Assemblée devrait également les Départements des affaires politiques et de l’information de continuer à prendre des mesures voulues en utilisant tous les moyens d’informations disponibles –publications, radio, télévision et Internet– pour faire connaître l’action de l’Organisation dans le domaine de la décolonisation.
La Chef du Service des campagnes de communication du Département de l’information (DPI) a rappelé que son Département a dûment envoyé un officier d’information pour couvrir le Séminaire régional qui s’est tenu en Nouvelle-Calédonie au mois de mai 2010. Présentant le rapport pertinent du Secrétaire général***, Margaret Novicki a ajouté qu’au mois mars de cette année, le DPI avait publié un total de 48 communiqués de presse en anglais et en français sur la question de la décolonisation.
La page « décolonisation » du site Web des Nations Unies est consultée 12 000 fois par an et 230 fois par semaine, a-t-elle assuré, en précisant aussi que la question de la décolonisation est souvent mentionnée lors des visites guidées au Siège de l’ONU. Une nouvelle brochure a été mise à la disposition du public alors que la question de la décolonisation continue de faire l’objet de plusieurs programmes de la Radio et de la Télévision des Nations Unies.
Son homologue au Groupe de la décolonisation du Département des affaires politiques (DPA), Laura Vaccari, a souligné que toutes les informations relatives aux colloques régionaux étaient affichées sur le site Web. Le DPA poursuit ses efforts notamment dans la collecte et l’utilisation des informations relatives aux territoires non autonomes.
Le Comité a, par ailleurs, décidé de fixer au 21 juin les auditions relatives aux territoires de Guam, des îles Falkland (Malvinas), des Îles turques et caïques, de la Nouvelle-Calédonie, de Porto Rico et du Sahara occidental.
Sur la question de Gibraltar, le Comité a entendu aujourd’hui le représentant de l’Espagne, Roman Oyarzun et le chef de l’opposition politique de Gibraltar, M. Joe Bossano.
M. Oyarzun a réaffirmé le plein attachement de son pays au processus de décolonisation et plus précisément à celui de Gibraltar et le souhait de voir la fin de ce processus de décolonisation. La situation de Gibraltar est un cas de colonisation dont le Gouvernement espagnol est prêt à discuter avec le Gouvernement britannique, a encore assuré le représentant. Il s’est donc opposé à toute tentative de supprimer Gibraltar de la liste des territoires à décoloniser.
« Le devoir du Comité n’est pas de soutenir les ambitions colonialistes de certains mais bien d’écouter ce que veulent les peuple et leurs aspirations », a rétorqué Joe Bossano. L’opposition, a-t-il rappelé, rejette toute tentative espagnole d’exercer le pouvoir dans l’espace aérien ou maritime de Gibraltar.
L’Espagne refuse de reconnaitre notre souveraineté et prétend que nous sommes toujours sous domination coloniale, s’est emporté le pétitionnaire, en arguant de la responsabilité de son gouvernement de décider du statut de Gibraltar. « Notre pays ne sera jamais soumis à l’Espagne », a promis M. Bossano, en invoquant le statut d’autonomie consacré par la dernière Constitution de Gibraltar.
Une fois le processus achevé, nous serons décolonisés, a-t-il dit. Mais, a-t-il prévenu, le transfert de pouvoir n’aura rien à voir avec l’unité nationale et l’intégrité territoriale de l’Espagne.
En début de séance, le Président du Comité, Donatus Keith St-Aimée de Sainte-Lucie, s’est félicité du bon déroulement du Séminaire régional pour le Pacifique, qui s’est tenu du 18 au 20 mai 2010 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, soulignant la bonne volonté de toutes les parties d’arriver à des compromis.
Le « Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », dit Comité spécial de la décolonisation ou Comité des 24, a été créé en 1961 par l’Assemblée générale.
Il compte aujourd’hui les 29 membres suivants: Antigua-et-Barbuda, Bolivie, Chili, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Dominique, Équateur, Éthiopie, Fédération de Russie, Fidji, Grenade, Inde, Indonésie, Iran, Iraq, Mali, Nicaragua, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République arabe syrienne, République-Unie de Tanzanie, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sierra Leone, Timor-Leste, Tunisie et Venezuela.
Le Comité se réunit chaque année pour entendre les déclarations de représentants désignés ou élus des territoires non autonomes et des pétitionnaires.
Le Comité tiendra sa prochaine réunion lundi 21 juin à partir de 10 heures après avoir tenu des consultations informelles, du 16 au 18 juin.
*** A/AC.109/2010/18
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