Décolonisation: le Comité spécial des Vingt-Quatre organise les travaux de sa session 2010 et recommande à l’Assemblée d’ajouter un membre à sa composition
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Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de la Déclaration
sur l’octroi de l’indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux
Séance d’organisation de la session de 2010
1re séance – matin
DÉCOLONISATION: LE COMITÉ SPÉCIAL DES VINGT-QUATRE ORGANISE LES TRAVAUX DE SA SESSION 2010 ET RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE D’AJOUTER UN MEMBRE À SA COMPOSITION
Adoptant sans vote un projet de décision de son Président, le Comité recommande à l’Assemblée d’élargir sa composition et de nommer le Nicaragua comme 29ème membre
Ouverte ce matin par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Lynn Pascoe, qui pour l’occasion a lu un message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, la session 2010 du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, plus connu sous le nom de « Comité spécial des Vingt-Quatre », a débuté par l’adoption du document relatif au programme de travail et à l’organisation* des travaux, qui devraient s’achever avant le mois de juin, et par celle d’une décision relative à la composition du Comité.
La demande du Nicaragua de devenir membre du Comité a en effet été accueillie favorablement, cette délégation ayant participé aux sessions du Comité spécial des Vingt-Quatre en qualité d’observateur pendant plusieurs années. La décision** adoptée aujourd’hui sans vote recommande donc à l’Assemblée générale d’augmenter le nombre des sièges du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, en le portant de 28 à 29, et de nommer le Nicaragua pour pourvoir le nouveau siège.
Les représentants des délégations suivantes ont pris la parole pour exprimer leur soutien à la requête du Nicaragua: Cuba, Dominique, Venezuela, Indonésie, République arabe syrienne, République du Congo, Équateur, Bolivie, Grenade, Tunisie et Fédération de Russie. Le représentant du Nicaragua a remercié le Comité pour l’honneur qui est fait à son pays en acceptant de l’inclure comme membre du Comité spécial. Le Nicaragua a lutté sans relâche contre toutes les formes du colonialisme à travers le monde et continuera à le faire, a assuré le représentant.
Cette session du Comité spécial sera marquée par la fin de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme en 2010, a rappelé M. Donatus Keith St Aimée, de Sainte-Lucie, après son élection à la tête du Comité. M. Pascoe a précisé que le nombre de territoires non autonomes est passé de 17 à 16 durant cette décennie (2001-2010), grâce à l’accès à l’indépendance du Timor-Leste. Le Comité spécial a, d’autre part, assisté le peuple des Tokélaous à exercer son droit à l’autodétermination à travers deux scrutins de votes, a ajouté M. Pascoe. Citant les nombreuses audiences, délibérations, et autres organisations de séminaires régionaux auxquelles s’est livré le Comité spécial, M. Pascoe a estimé que le Comité devait maintenant devenir plus créatif pour appuyer les aspirations légitimes des peuples des territoires encore non autonomes, par le biais d’approches pragmatiques et réalistes, et avec la collaboration des puissances administrantes. Au nom du Secrétaire général, M. Pascoe s’est félicité des tâches accomplies à ce jour par le Comité spécial pour mener à bien son engagement de débarrasser le monde du colonialisme, et a indiqué que le Secrétariat apporterait toute l’assistance possible au Comité dans l’accomplissement de son mandat au cours de l’année qui commence.
Le Président, nouvellement élu du Comité spécial des Vingt-Quatre, a pour sa part souligné que si un seul des territoires non autonomes a pu acquérir son indépendance récemment, cela ne veut pas dire que l’Assemblée générale n’a pas déployé suffisamment d’efforts sur la question, car en fait, elle a adopté de nombreuses résolutions au cours des dix dernières années sur la question de la décolonisation. La difficulté à laquelle nous faisons face est celle de la mise en œuvre de ces textes, a-t-il reconnu, avant d’inviter le Comité à trouver des solutions novatrices pour surmonter les difficultés qui se posent dans le domaine de la décolonisation.
M. St Aimé a aussi rappelé l’utilité des séminaires régionaux annuels du Pacifique sur la décolonisation, le dernier ayant eu lieu au mois de mai 2009 à Saint-Kitts-Et-Nevis. Il a annoncé que cette année, le séminaire régional aurait lieu à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, vers la mi-mai. Il a remercié ce Territoire ainsi que la France, qui en est la puissance administrante et qui soutient l’initiative de l’organisation du séminaire.
À cet égard, le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a suggéré que la tenue de ce séminaire à Nouméa soit précédée ou suivie d’une mission de visite des Nations Unies dans le territoire de la Nouvelle Calédonie. Il a salué les efforts de la France, dans le processus d’autodétermination de la Nouvelle Calédonie et cité, comme exemple à suivre dans la région du Pacifique, la collaboration dont a fait preuve la Nouvelle-Zélande pour aider les Tokélaous à exercer leur droit à l’autodétermination.
Les autres membres du Bureau du Comité spécial des Vingt-Quatre élus ce matin sont: MM. Pedro Nuñez Mosquera (Cuba) et Rupert Davies (Sierra Leone), en qualité de Vice-Présidents; et M. Bashar Ja’afari (République arabe syrienne) en tant que Rapporteur.
En fin de séance, la représentante de la Grenade a invité tous les membres du Comité à se joindre à la commémoration dédiée aux victimes de l’esclavage et de la traite, aux Nations Unies, le 25 mars prochain.
Le Comité spécial était saisi d’une note du Secrétaire général*** qui recense les résolutions et décisions adoptées par l’Assemblée générale en rapport aux travaux du Comité en 2009. Outre sa résolution 64/106, l’Assemblée générale a adopté 10 autres résolutions et une décision concernant des questions particulières examinées par le Comité. D’autres résolutions adoptées par l’Assemblée générale à sa soixante-quatrième session sur les travaux du Comité ont concerné notamment les océans et le droit de la mer, l’information, le droit des peuples à l’autodétermination et le droit au développement.
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a été créée en 1961 par l’Assemblée générale des Nations Unies. S’il comptait à l’origine 17 membres, le Comité a été élargi, en 1962, à 24 pays, ce qui lui vaut d’être aussi appelé « Comité spécial des Vingt-Quatre ».
Dans les faits, le nombre des membres du Comité spécial était, au 1er janvier 2010, de 28: Antigua-et-Barbuda, Bolivie, Chili, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Dominique, Équateur, Éthiopie, Fédération de Russie, Fidji, Grenade, Inde, Indonésie, République islamique d’Iran, Iraq, Mali, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République arabe syrienne, République du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-Et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sierra Leone, Timor-Leste, Tunisie et Venezuela. Le Nicaragua sera donc le vingt-neuvième membre du Comité lorsque l’Assemblée générale entérinera la décision prise aujourd’hui.
Le Comité spécial est chargé d’examiner la situation politique, économique et sociale de chacun des territoires non autonomes inscrits sur la liste des Nations Unies. À cette fin, il se réunit chaque année pour entendre les déclarations de représentants désignés ou élus des territoires non autonomes et des pétitionnaires. En outre, le Comité spécial envoie des missions dans ces territoires et organise des séminaires sur la situation politique, économique et sociale et de l’éducation dans les territoires non autonomes. Il présente des propositions et met en œuvre les mesures approuvées par l’Assemblée générale dans le cadre de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
Le Comité spécial est également chargé de faire des recommandations concernant la diffusion de l’information, afin de mobiliser l’opinion en faveur de la décolonisation et d’examiner l’assistance offerte aux populations des territoires non autonomes par les institutions spécialisées et autres organisations du système des Nations Unies.
La prochaine séance de travail publique du Comité sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
* A/AC.109/2009/L.2
** A/AC.109//2010/L.3
***A/AC.109/2009/L.1
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