La Cinquième Commission examine le financement de la nouvelle entité « ONU-Femmes » dont le budget annuel serait de 500 millions de dollars
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Cinquième Commission
20e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE FINANCEMENT DE LA NOUVELLE ENTITÉ ONU-FEMMES
DONT LE BUDGET ANNUEL SERAIT DE 500 MILLIONS DE DOLLARS
Cette entité entrera en fonctions le 1er janvier 2011 avec un appui financier
de près de 7 millions de dollars prélevés sur le budget ordinaire de l’ONU pour 2011
La Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires) a examiné, ce matin, le financement de la nouvelle entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme (ONU-Femmes), créée par la résolution 64/289 de l’Assemblée générale le 2 juillet 2010, et qui doit entrer en fonctions le 1er janvier 2011 avec un budget annuel de 500 millions de dollars dont 493 millions de dollars seront versés au titre de contributions volontaires. Dirigée par l’ancienne Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, la nouvelle entité regroupera les attributions de quatre organismes, à savoir le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme, la Division pour la promotion de la femme du Secrétariat, l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
L’ensemble des délégations intervenues, ce matin, se sont félicitées de la création d’ONU-Femmes en appuyant les nouvelles propositions du Secrétaire général (1). M. Ban Ki-moon indique que le montant des ressources qui seront consacrées par le budget ordinaire des Nations Unies à ONU-Femmes en 2011, sera de 6 983 500 dollars. Cela représente une augmentation de 367 800 dollars (5,5%) par rapport au crédit de 6 615 700 dollars initialement ouvert pour 2011 au chapitre 9 (Affaires économiques et sociales) du budget biennal 2010-2011, et correspond au coût des trois nouveaux postes dont la création est demandée: 1 poste de secrétaire général adjoint, 1 poste D-2 et 1 poste d’agent des services généraux. Les ressources extrabudgétaires prévues pour 2011 s’élèvent à 493 956 400 dollars, dont la part relative des fonds extrabudgétaires consacrés à la promotion de la femme et la part du montant estimatif des ressources de l’INSTRAW et d’UNIFEM pour 2011 (soit 132 768 000 dollars).
La plupart des délégations ont assuré qu’elles appuieraient tous les efforts pour permettre à ONU-Femmes d’être opérationnelle le 1er janvier 2011, conformément à la résolution 64/289. Certaines délégations ont espéré qu’ONU-Femmes soit bien plus que la somme des attributions des quatre entités qui l’ont précédée et qu’elle soit en mesure d’améliorer la coordination et la cohérence entre les aspects normatifs et opérationnels de ses travaux. S’agissant des modalités d’appui du budget ordinaire, l’ensemble des délégations intervenues sur la question ont appuyé une administration intégrée de toutes les ressources et le recours au versement d’une somme forfaitaire pour l’utilisation des ressources du budget ordinaire, comme le prévoit l’option 1 présentée dans le rapport du Secrétaire général.
Le représentant du Japon a souhaité qu’ONU-Femmes adopte une approche prudente pour ce qui est de la gestion de sa croissance et examine toutes les économies d’échelle possibles. Le représentant de la Belgique, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a apprécié qu’une proposition relative à l’affectation de contributions volontaires au budget d’appui de l’exercice biennal 2010-2011, ainsi qu’un projet de plan stratégique révisé et un organigramme, seront présentés au Conseil d’administration d’ONU-Femmes dans un rapport séparé.
De leur côté, le représentant du Yémen, intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, du Chili, au nom du Groupe de Rio, ainsi que celui de la République dominicaine, représentant du pays hôte de l’INSTRAW, ont souhaité que les locaux et le personnel de l’INSTRAW soient préservés par la fusion. Si les deux premiers ont particulièrement souligné les avantages d’un emplacement géographique pratique et de faibles coûts opérationnels, le dernier a souhaité que ce personnel ne soit pas dispersé dans le souci de maintenir la qualité et l’expérience de ce groupe. Si la représentante du Brésil a noté que la part du budget ordinaire ne représentait que 1,4% du budget d’ensemble d’ONU-Femmes, certaines délégations ont aussi jugé inacceptable que certains des postes les plus élevés de la nouvelle structure soient financés par des contributions volontaires.
Le rapport du Secrétaire général était présenté par le Contrôleur des Nations Unies, M. Jun Yamazaki, et celui du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) (2) par la Présidente du Comité, Mme Susan McLurg.
La prochaine séance plénière de la Cinquième Commission se tiendra, jeudi 9 décembre, à 10 heures, pour examiner le budget de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
(1) A/65/531
(2) A/65/593
BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2010-2011
Rapport du Secrétaire général sur la proposition révisée pour l’affectation de ressources du budget ordinaire aux fonctions d’appui normatif de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme (A/65/531)
Outre un organigramme détaillé de l’Entité ainsi que des dispositions administratives envisageables pour son budget ordinaire, ce rapport contient des informations sur les contributions volontaires. Une proposition relative à l’affectation de contributions volontaires au budget d’appui de l’exercice biennal 2010-2011 ainsi qu’un projet de plan stratégique révisé et un organigramme seront présentés au Conseil d’administration de l’Entité dans un rapport séparé.
La création d’ONU-Femmes offre une occasion sans précédent d’accroître l’aptitude de l’ONU à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, malgré la situation financière d’ensemble difficile. Eu égard à ces contraintes, une augmentation très modeste du budget ordinaire est proposée afin de fournir les ressources minimum nécessaires pour mettre en place ONU-Femmes et lui donner les capacités de démarrage voulues, que l’on pourra continuer à renforcer à l’avenir.
La présente proposition concernant l’affectation de ressources du budget ordinaire de 2011 revêt la forme d’une révision budgétaire de milieu d’exercice. Elle constitue un cadre initial indicatif du montant total des ressources escomptées, des programmes et de l’organigramme, qui seront développés plus en détail sous la direction de la Secrétaire générale adjointe à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de la femme, dont la vision stratégique sera prise en compte dans le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2012-2013.
Auterme du Chapitre III de ce rapport, l’Assemblée générale est invitée à approuver à compter du 1er janvier 2011, les propositions relatives au chapitre 37 (ONU-Femmes) du budget-programme, y compris le nouveau programme de travail et les ressources nécessaires; et l’ouverture d’un crédit d’un montant de 6 983 500 dollars au chapitre 37 du budget biennal 2010-2011, comprenant un crédit additionnel de 367 800 dollars pour le financement de trois nouveaux postes
Chapitre 37 (Entité du système de l’ONU pour l’égalité des sexes)
1) Budget ordinaire (en milliers de dollars)
Prévisions initiales 2011
Variation on
Prévisions révisées
2011A. Organes directeurs
115,8
–
115,8
B. Direction exécutive et administration
–
645,1
645,1
C. Programme de travail
6 346,9
(277,3)
6 069,6
D. Appui au programme
153,0
–
153,0
Total
6 615,7
367,8
6 983,5
2) Fonds extrabudgétaires
Prévisions
initiales
2011Variation
Prévisions révisées
2010-2011A. Organes directeurs
–
–
–
B. Direction exécutive et administration
–
771,9
771,9
C. Programme de travail
121 690,5
357 799,8
479 490,3
D. Appui au programme
12 399,6
1 294,6
13 694,2
Total
134 090,1
359 866,3
493 956,4
Total [(1) + (2)]
140 705,8
360 234,1
500 939,9
Rapport du CCQAB sur la question (A/65/593)
Dans son rapport sur la question, le CCQAB recommande l’ouverture d’un crédit d’un montant de 6 983 500 dollars au chapitre 37 (ONU-Femmes) du budget biennal 2010-2011, dont un crédit additionnel de 367 800 dollars pour le financement des trois postes nouveaux.
Le CCQAB note que la question de savoir si ONU-Femmes adopterait les composantes du système d’administration de la justice en vigueur à l’ONU n’avait pas encore été tranchée. Il souligne combien il importe que des procédures appropriées de règlement des litiges soient en place lorsqu’ONU-Femmes deviendra opérationnelle, le 1er janvier 2011.
Il souligne combien il importe de veiller à ce que les mesures voulues soient prises dès le départ pour éviter les chevauchements avec le mandat des autres entités du système des Nations Unies s’occupant de questions voisines. Il engage instamment la Secrétaire générale adjointe à continuer dans cette voie, pour faire en sorte que le rôle et les responsabilités d’ONU-Femmes soient clairement délimités.
Le CCQAB est favorable à l’action menée pour aboutir à une plus grande cohérence à l’échelle du système et, à cet égard, il voit en la création d’ONU-Femmes un pas en avant appréciable. Il attend avec intérêt de trouver, dans le prochain projet de budget, des renseignements plus détaillés sur les mesures précises, autres que la réorganisation, qui sont envisagées pour renforcer l’efficacité et la gestion des activités de l’Organisation dans le domaine de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Il comprend que, si elle veut répondre aux attentes des États Membres et s’acquitter intégralement de son mandat, ONU-Femmes devra développer les activités précédemment menées par les quatre entités fusionnées. Néanmoins, il préconise la prudence dans la gestion de la croissance de l’Entité, ainsi que le souci de saisir toutes les occasions qui se présenteront de réaliser des gains d’efficacité et des économies d’échelle.
Sans nier que, pour s’acquitter de son mandat élargi, ONU-Femmes pourra avoir besoin de ressources humaines supplémentaires par rapport à celles approuvées précédemment pour les quatre entités qu’elle regroupe, il compte que, pendant le regroupement des services et l’adaptation des mécanismes institutionnels, toutes les possibilités de rationalisation de l’organisation des effectifs seront étudiées à fond. Il faudra s’attacher particulièrement à ne pas aboutir à un tableau d’effectifs gonflé vers le haut.
En ce qui concerne la présentation du fascicule du nouveau chapitre 37, le CCQAB comprend bien que les propositions du Secrétaire général ont été établies en milieu d’exercice biennal comme prévisions révisées et correspondent à la composition des ressources prévues pour la phase de démarrage d’ONU-Femmes. Il compte cependant que le cadre de budgétisation axée sur les résultats sera perfectionné à l’avenir, à partir de la présentation du projet de budget biennal 2012-2013, pour être utilisé efficacement comme outil de gestion.
S’agissant de la partie du programme de travail dont le coût serait imputé au chapitre 37 du budget ordinaire, le CCQAB rappelle qu’aux termes du paragraphe 13 de la résolution 58/269 de l’Assemblée, il incombe au Comité du programme et de la coordination (CPC) d’examiner les aspects relatifs au programme des mandats nouveaux ou modifiés approuvés par l’Assemblée après l’adoption du plan-programme biennal, ainsi que tout écart apparaissant entre celui-ci et les aspects relatifs au programme du projet de budget-programme.
Présentation et débat général
Mme MICHELLE BACHELET, Secrétaire générale adjointe à l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme, a rappelé que l’égalité des sexes n’était pas seulement une question de droit mais constituait un impératif économique et social. « Là ou les femmes sont éduquées et autonomisées, les économies sont plus fortes », a-t-elle insisté. Elle a précisé que les objectifs de réduction de la mortalité maternelle peuvent être atteints avec des ressources adéquates. Si ONU-Femmes réussit sa mission, les femmes ne pourront plus mourir en donnant naissance, le viol ne sera plus acceptable comme arme de guerre et le potentiel économique de la moitié du pays ne sera plus gaspillé en raison d’un manque d’accès à l’éducation pour les femmes, a-t-elle dit. Mme Bachelet a mis l’accent sur les efforts continus de la nouvelle entité pour renforcer la coordination et promouvoir la responsabilisation en ce qui concerne l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et l’appui à la promotion de la femme dans l’ensemble du système des Nations Unies. En ce qui concerne le financement, elle a appuyé l’option 1 du Secrétaire général qui propose l’administration intégrée de toutes les ressources et le recours à la formule du versement d’une somme forfaitaire pour l’utilisation des ressources du budget ordinaire. Elle a rappelé que ce système avait fait ses preuves pour l’utilisation des ressources du budget du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
M. WALEED AL-SHAHARI (Yémen), intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que sa délégation assurait le plein appui à l’entrée en fonctions de la nouvelle entité ONU-Femmes et a salué la nomination de l’ancienne Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, à sa direction. Il a rappelé l’engagement actif du Groupe des 77 et de la Chine, aux côtés du Mouvement des pays non alignés, dans le processus qui a conduit à la création de la nouvelle entité, dans le respect des principes d’universalité, d’appropriation nationale et de représentation géographique équitable. Il s’est félicité que l’organigramme d’ONU-Femmes traduise bien le principe d’universalité. Il a par ailleurs espéré que l’intégration de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) dans ONU-Femmes sera efficace, le but étant de contribuer à l’autonomisation des femmes et à l’égalité des sexes dans le monde entier. Il a aussi émis l’espoir qu’après la période de transition, ces travaux continueraient à être menés à partir des installations physiques de la République dominicaine, pour profiter de l’expérience acquise, d’un emplacement géographique pratique et de faibles coûts opérationnels.
M. Al-Shahari s’est dit cependant préoccupé par la proposition du Secrétaire général de financer certains postes de rang élevé au moyen de contributions volontaires, estimant qu’il faudrait plutôt les financer par le biais du budget ordinaire pour assurer le fonctionnement transparent de la nouvelle entité ONU-Femmes. Le Groupe des 77 est également préoccupé qu’ONU-Femmes soit financée essentiellement par des contributions volontaires, prévenant du risque que les activités menées soient orientées par rapport aux souhaits des donateurs. En ce qui concerne l’utilisation des ressources du budget ordinaire de l’ONU, le représentant a appuyé l’option 1 qui prévoit le versement d’une somme forfaitaire. Il a souligné la nécessité d’assurer la transparence de l’administration de ces ressources en maintenant le processus actuel d’examen et d’approbation des postes par l’Assemblée générale. Il a aussi appelé à suivre les procédures bien établies d’examen du cadre stratégique par le Comité du Programme et de la coordination. Avant de conclure, il a souligné l’importance d’assurer une représentation géographique équitable dans le recrutement du personnel d’ONU-Femmes, en vue d’améliorer la participation des pays en développement.
Intervenant au nom de l’Union européenne, M. JAN GRAULS (Belgique) a salué la création, après quatre ans de négociations, de la nouvelle entité ONU-Femmes qui sera le pilier de l’ONU pour la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme. Il a estimé que cette nouvelle évolution témoignait du succès du processus de réforme de l’ONU. Il s’est réjoui de la perspective qu’une proposition sur l’affectation de contributions volontaires au budget d’appui de l’exercice biennal 2010-2011, ainsi qu’un projet de plan stratégique révisé et un organigramme seront présentés au Conseil d’administration d’ONU-Femmes dans un rapport séparé. Il a mis l’accent sur la nécessité de s’assurer que toutes les règles et procédures appropriées pour tous les aspects administratifs de sa gestion soit en place pour permettre la pleine opérationnalité d’ONU-Femmes dès le 1er janvier 2011. Il a souhaité que tout soit mis en œuvre afin d’éviter les doubles emplois avec les mandats des autres organismes de l’ONU, et bureaux et département du Secrétariat. Le représentant de l’Union européenne a appuyé l’option 1 prévoyant l’administration intégrée de toutes les ressources et recours à la formule du versement d’une somme forfaitaire pour l’utilisation des ressources du budget ordinaire.
M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili), au nom du Groupe de Rio, a salué la création d’ONU-Femmes et s’est félicité de la nomination d’une femme de la région, l’ancienne Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, à la tête de cette entité. Il s’est dit confiant que l’intégration dans ONU-Femmes du mandat de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) permettra de poursuivre des activités de formation et de recherche au niveau mondial. Après la fin de la période de transition de la nouvelle entité, nous espérons que les activités de recherche et de formation au niveau mondial continueront à être dirigées à partir des bureaux basés en République dominicaine, afin de bénéficier de l’expérience acquise dans ce domaine et du faible coût de cet emplacement géographique, a-t-il ajouté.
Le Groupe de Rio approuve les principes énoncés dans la résolution 64/289 de l’Assemblée générale pour la création de la nouvelle entité et espère qu’ils seront strictement respectés, a poursuivi M. Errázuriz. Il a souligné en particulier l’importance de l’application du principe d’universalité et, lors du recrutement du personnel d’ONU-Femmes, du principe de répartition géographique équitable. Il a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé qu’ONU-Femmes aurait deux sources de financement: le budget ordinaire pour les processus normatifs intergouvernementaux, d’une part, et les contributions volontaires pour les activités opérationnelles à tous les nivaux, d’autre part. Il est essentiel de donner à cette entité les ressources nécessaires lui permettant de s’acquitter efficacement de son mandat, a-t-il souligné. Sa délégation, a-t-il ajouté, est favorable à ce que les postes de gestion soient financés par le biais du budget ordinaire, afin d’éviter toute ingérence dans le processus de sélection du personnel à ce niveau. ONU-Femmes doit promouvoir la coordination avec tous les organes de l’ONU, en évitant les doubles emplois et en utilisant au mieux les ressources humaines, a-t-il insisté avant de conclure.
M. RUIZ MASSIEU (Mexique) s’est associé à la déclaration du Groupe de Rio en se félicitant de la création d’ONU-Femmes après un long processus de consultations. Il a salué la démarche adoptée dont l’objectif visera à assurer une intégration transversale de la problématique hommes-femmes dans les politiques et programmes de l’ensemble du système des Nations Unies. La nouvelle entité ONU-Femmes ne doit pas seulement être la somme de contributions des quatre anciennes entités, mais plutôt apporter une valeur ajoutée dans la coordination de l’examen des questions de parité dans l’ensemble du système des Nations Unies. Le représentant a appuyé l’option 1 proposée par le Secrétaire général visant à établir un mécanisme de financement par le biais de ressources prévues dans le budget ordinaire. Il a jugé essentiel que l’entité ONU-Femmes dispose constamment de tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre de son mandat.
M. SHIN BOO-NAM (République de Corée) a réaffirmé que sa délégation appuyait pleinement les efforts visant à assurer une cohérence plus grande à l’échelle du système de l’ONU pour atteindre les objectifs de l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes, de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des sexes dans le monde. ONU-Femmes n’est pas seulement une entité composite résultant de la fusion de quatre autres, mais elle doit également être une entité dynamique jouant un rôle de leadership et de coordination au sein du système de l’ONU, a-t-il fait remarquer. Il a noté que le projet de budget ordinaire de l’ONU pour 2011, présenté par le Secrétaire général, indique une faible augmentation pour le financement d’ONU-Femmes. Il a estimé que cette nouvelle entité devrait bénéficier de ressources financières et humaines plus importantes pour lui permettre de s’acquitter efficacement de ses activités. ONU-Femmes doit cependant entreprendre les efforts nécessaires pour utiliser pleinement les possibilités existantes lui permettant de réaliser des économies substantielles et de renforcer son efficacité.
M. MARAFI (Koweït) a déclaré que la création d’ONU-Femmes constituait une opportunité historique pour élargir son appui à toutes les activités concernant l’égalité des sexes. Il a mis l’accent sur les efforts entrepris par le Koweït pour renforcer le rôle des femmes et leur permettre de participer activement à la vie publique et politique. « Le Koweït aspire à plus de coopération avec l’ONU afin de promouvoir un rôle actif de la femme dans la société », a-t-il ajouté. Il a souhaité qu’ONU-Femmes soit l’occasion pour le système des Nations Unies d’appuyer plus efficacement les gouvernements pour promouvoir le rôle de la femme au sein de la société.
M. SAIFUL AZAM ABDULLAH (Malaisie) a réaffirmé l’appui de sa délégation à la nouvelle entité ONU-Femmes, reconnaissant qu’il subsiste de nombreux obstacles à la réalisation de la parité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes. Il a souligné qu’il était important de fournir à ONU-Femmes les ressources nécessaires, tant sur le terrain qu’au Siège. Il a aussi appuyé la création du nouveau chapitre budgétaire (chapitre 37) qui prévoit le financement de cette nouvelle entité. La Malaisie s’engage à appuyer pleinement ONU-Femmes et demande qu’elle dispose de ressources adéquates pour s’acquitter du rôle qui a été défini, a-t-il insisté. La Malaisie, qui sera membre du Conseil d’administration d’ONU-Femmes à partir du 1er janvier 2011, contribuera aux efforts visant à mieux répondre aux besoins des femmes qui, a-t-il fait remarquer, sont trop souvent sous-représentées dans le monde.
M. CUELLO CAMILO (République dominicaine) a salué la nomination de l’ex-Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, à la tête d’ONU-Femmes. Il a rappelé que la République dominicaine était le pays hôte de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW). Il s’est dit convaincu qu’ONU-Femmes saura tirer tous les avantages de l’expérience de l’INSTRAW, de l’expérience et de la qualité de son personnel. Il a espéré que la haute qualité et l’expérience du personnel de l’INSTRAW seront prises en compte et que ce personnel exceptionnel ne sera pas dispersé et sera intégré au sein du système de l’ONU dans le cadre de la mise en place d’ONU-Femmes. Le représentant a assuré que la République dominicaine veillera à respecter pleinement les mesures adoptées par l’Assemblée générale pour assurer l’efficacité de la nouvelle architecture qui doit regrouper les attributions du Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme, de la Division pour la promotion de la femme du Secrétariat, de l’INSTRAW et du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
M. BRAHIM BENMOUSSA (Maroc) a salué la création d’ONU-Femmes, qui représente selon lui, un pas en avant dans le domaine de la promotion des droits des femmes et l’amélioration de leur condition dans le monde entier. D’énormes efforts ont été déployés au Maroc pour l’autonomisation des femmes, assurer l’égalité des sexes, protéger les droits des femmes et améliorer leur rôle dans la société marocaine, a-t-il assuré. Le représentant a estimé que le mandat d’ONU-Femmes représentait un véritable défi, sachant que cette entité devra mener des activités opérationnelles dans le monde entier en coordonnant toutes les parties prenantes.
En ce qui concerne ses ressources, le représentant a appuyé un financement à la fois par le budget ordinaire et par les contributions volontaires. Il a cependant exprimé sa préoccupation, que la part du financement provenant du budget ordinaire ne représente que 1,4% des dépenses prévues pour ONU-Femmes qui, a-t-il rappelé, s’élèvent à 500 millions de dollars. Si les contributions volontaires venaient à tarir, les travaux de la nouvelle entité seraient gênés, a-t-il prévenu. Sa délégation, a-t-il poursuivi, appuie l’option 1 proposée pour l’administration des ressources selon laquelle une somme forfaitaire serait versée à ONU-Femmes au titre du budget ordinaire. Le représentant a estimé que cela renforcerait l’efficacité et la transparence des travaux de l’entité.
M. STEPHEN LIEBERMAN (États-Unis) a déclaré que son pays appuyait fermement la création d’ONU-Femmes. Il a estimé que la création de cette nouvelle entité représentait plus qu’une simple réforme de l’ONU. Il s’est dit convaincu que la mise en place d’ONU-femmes était un élément important pour renforcer la capacité de l’ONU à relever victorieusement les défis du XXIe siècle, particulièrement en ce qui concerne la demande croissante d’aide offerte par le système de l’ONU pour faire progresser la cause de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Le représentant des États-Unis a appuyé toutes les propositions du Secrétaire général en matière de création de postes et de ressources. Il a approuvé le recours à la formule du versement forfaitaire pour la partie du budget d’ONU-Femmes financée par le budget ordinaire (option 1).
Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a appuyé la création d’ONU-Femmes et s’est dite convaincue qu’à travers le ferme leadership de l’ancienne Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, les Nations Unies pourront apporter une contribution réelle à l’amélioration des conditions de vie des femmes du monde entier. Le Brésil estime en outre que les activités opérationnelles d’ONU-Femmes devraient être fondées sur le principe de l’universalité et appuyer, ainsi, tous les pays dans leurs efforts visant à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Concernant le financement des fonctions normatives de la nouvelle entité qui, a-t-elle dit, doit passer par le budget ordinaire, Mme Dunlop a souhaité des ressources adéquates au titre du budget ordinaire pour assurer un financement prévisible et transparent. À cet égard, elle a noté avec préoccupation qu’au titre du budget ordinaire pour 2011, les ressources prévues ne s’élevaient qu’à 1,4%.
S’agissant des nombreux postes élevés, au rang de Sous-Secrétaire général et de Directeur, la représentante a souhaité qu’ils soient financés par le budget ordinaire plutôt que par des contributions volontaires. Le Brésil estime par ailleurs qu’il faudrait maintenir le processus normal d’examen et d’approbation du budget pour la nouvelle entité, ainsi que le contrôle par l’Assemblée générale des ressources, afin d’assurer la plus grande transparence dans l’administration des ressources relevant du budget ordinaire, a-t-elle ajouté. La représentante a appuyé l’utilisation de l’option 1 qui prévoit le versement d’une somme forfaitaire pour ce qui est de la part à prélever sur le budget ordinaire. Elle a aussi rappelé le rôle du Comité du programme et de la coordination (CPC) dans l’examen des modifications à apporter au cadre stratégique pour 2010-2011 résultant de la création d’ONU-Femmes. Elle a souligné la nécessité d’harmoniser les pratiques d’ONU-Femmes avec celles d’autres entités, notamment en ce qui concerne le recrutement du personnel. Avant de conclure, elle a invité à respecter le principe de répartition géographique équitable pour assurer la représentation de pays en développement au niveau des postes élevés.
M. JUN YAMADA (Japon) a déclaré que son pays appuiera les efforts de la nouvelle entité ONU-Femmes pendant toute la période de transition, décrite par la résolution 64/289 de l’Assemblée générale, et dans le souci de lui permettre de commencer ses travaux dès le 1er janvier 2011. Il a estimé que l’examen du travail de cette entité devrait aboutir à un renforcement de la coordination, de la cohérence et de l’intégration des questions relatives aux femmes à l’échelle du système des Nations Unies. Le représentant a estimé que l’efficacité d’ONU-Femmes ne pourra être garantie sans que des efforts soient déployés en matière d’efficience. À l’instar du CCQAB, il a souhaité qu’ONU-Femmes adopte une approche prudente pour ce qui est de la gestion de sa croissance et examine toutes les économies d’échelle possibles. Sa délégation, a-t-il insisté, souhaite plus d’informations sur cette question dans le cadre des consultations informelles.
M. MANJEEV SINGH PURI (Inde), se félicitant de la création d’ONU-Femmes, a rappelé que l’Inde comptait plus de 500 millions de femmes et que leur autonomisation était un domaine de priorité nationale. Se réjouissant de la nomination de l’ancienne Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, à la tête d’ONU-Femmes, il a souhaité que cette entité soit dotée de ressources suffisantes non seulement pour la période de transition, mais également pour les années suivantes. Il a aussi appelé à respecter la nature universelle et représentative de cette nouvelle entité. Il a noté le caractère innovant du financement hybride d’ONU-Femmes et a constaté que le projet de budget prévoit seulement de consacrer à ONU-Femmes 1,4% du montant total de son budget ordinaire. Le financement de la nouvelle entité doit couvrir à la fois la participation intergouvernementale et le contrôle de ses fonctions normatives, a précisé M. Puri. C’est pourquoi, il a appelé à préserver ce contrôle stratégique et invité la Cinquième Commission à examiner cette question de manière approfondie. Il a enfin souhaité qu’ONU-Femmes puisse démarrer rapidement ses travaux.
Mme TINE MORCH SMITH (Norvège) a déclaré qu’ONU-Femmes devrait être plus que la somme des attributions des quatre entités qui l’ont précédée. Elle a souhaité que cette nouvelle entité soit en mesure d’établir un lien entre les cadres normatifs en matière de droits de l’homme et les opérations sur le terrain. Elle a exhorté les États Membres à respecter leurs obligations en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes. Elle a espéré que la création d’ONU-Femmes renforcera la capacité de l’ONU pour promouvoir la coordination et la cohérence entre les aspects normatifs et opérationnels de ses travaux consacrés à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La représentante a appuyé les arrangements administratifs proposés (option 1) en vue du versement d’une somme forfaitaire pour l’exécution du budget d’ONU-Femmes. Elle a rappelé que cette formule était appliquée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) depuis plusieurs années et permettait une plus grande transparence. Enfin, elle a souhaité que la base de bailleurs de fonds puisse être élargie.
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