En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3972

La Cinquième Commission examine le financement de la stratégie informatique et télématique de l’ONU

29/11/2010
Assemblée généraleAG/AB/3972
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                       

18e séance – matin                                         


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE FINANCEMENT DE LA STRATÉGIE INFORMATIQUE ET TÉLÉMATIQUE DE L’ONU


Des délégations soulignent la nécessité de synchroniser l’adoption des normes comptables IPSAS avec le déploiement du progiciel de gestion intégré (PGI)


La Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires) a, ce matin, examiné le financement de la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en notant que les technologies de l’information et de la communication (TIC) concernent 4 200 membres du personnel et 774 millions de dollars par an à l’échelle du système.  Outre les 316 millions de dollars nécessaires à la mise en œuvre du progiciel de gestion intégré (PGI) –qualifiée ce matin de pierre angulaire de la réforme administrative de l’ONU– la Commission était saisie d’une demande de ressources additionnelles de 140 millions de dollars pour la mise en œuvre de quatre nouvelles initiatives du Secrétaire général en matière de TIC. 


La plupart des délégations, intervenues ce matin, ont salué les progrès considérables réalisés pendant la phase de conception du PGI en souhaitant que son déploiement soit synchronisé avec l’adoption pour l’ensemble du système de l’ONU des Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) d’ici à 2014.  Fort des conclusions d’une étude sur la structure informatique de l’ONU, le Secrétaire général propose que l’ONU entreprenne quatre projets, entre 2011 et 2015, visant à centraliser les services d’assistance, concentrer les centres informatiques, rationaliser la structure informatique et renforcer les fonctions du Bureau de l’informatique afin d’aider celui-ci à superviser les grandes activités, à réduire la fragmentation et à encourager l’innovation dans le Secrétariat.  Ces projets, dont le coût total est évalué à 140 millions de dollars, doivent permettre de réaliser des économies situées entre 71,3 et 101,8 millions de dollars par an.


Si les représentants de la République de Corée et de Singapour ont appuyé ces quatre projets, convaincus que leur mise en œuvre contribuera à améliorer l’efficacité de l’ONU et sa capacité d’adaptation à un environnement changeant, le représentant de la Belgique, intervenant au nom de l’Union européenne, et ceux du Japon et de la Fédération de Russie se sont étonnés que des propositions budgétaires de ce type soient présentées par la Cinquième Commission lors d’une année non budgétaire.    


De son côté le représentant du Yémen, intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que les rapports du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique et le PGI ont été rédigés de manière non coordonnée.  Il a noté que si le rapport sur la mise en œuvre du système d’Umoja indique que 690 systèmes pourraient être remplacés par la mise en œuvre du PGI, il n’est pas clair si cette réalité a été prise en compte par le « projet 3 » du Secrétaire général.


« Nous sommes prudemment optimistes en ce qui concerne les quatre projets du Secrétaire général dans le domaine des TIC », a déclaré le représentant des États-Unis, avant de faire sien l’avis du CCQAB pour lequel le redéploiement des ressources libérées par les gains en efficacité était une bonne approche pour le renforcement du Bureau des TIC.  De son côté, le représentant du Groupe des 77 et de la Chine a rappelé que la résolution 54/15 de l’Assemblée générale précise que les économies réalisées par la mise en œuvre du PGI devraient être versées au compte pour le développement.    


« Investir dans les TIC n’est pas un luxe pour l’ONU, mais une nécessité pour garantir des capacités indispensables qui permettront au Secrétariat de l’ONU de s’adapter à des environnements en mutation constante », a insisté le représentant de la République de Corée avant d’assurer que son pays examinera avec attention la demande de 10 nouveaux postes temporaires nécessaires à la mise en œuvre du PGI et la proposition du Secrétaire général de convertir 36 postes temporaires financés au moyen des crédits prévus pour le personnel temporaire (autre que pour les réunions) en postes temporaires.    


La stratégie informatique et télématique, qui se compose de grandes orientations à long terme, de priorités de gestion et de trois programmes stratégiques (gestion des connaissances, gestion des ressources et gestion de l’infrastructure) a pour objectif de surmonter les difficultés causées par un environnement informatique très fragmenté et de tirer parti des TIC, afin d’aider l’ONU à fournir des services à la communauté mondiale avec efficacité et efficience. 


Outre un rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique de l’ONU (1), la Commission était saisie du deuxième rapport d’étape du Secrétaire général sur le progiciel de gestion intégré (2) et du troisième rapport intérimaire du Secrétaire général sur l’adoption des Normes comptables internationales du secteur public (normes IPSAS) (3).  Elle était également saisie des rapports du Conseil consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) y afférents (4 et 5).  Les rapports du Secrétaire général étaient présentés par M. Jun Yamazaki, Contrôleur des Nations Unies et ceux du CCQAB par Mme Susan McLurg, la Présidente du Comité.    


Intervenant dans le cadre de questions diverses, la représentante de Cuba a regretté que certaines délégations utilisent de plus en plus, lors de la négociation de projets de résolution au sein des grandes commissions de l’Assemblée générale, la mention « dans la limite des ressources disponibles » ou d’expressions similaires.  Elle a noté que cette phrase n’était utilisée que pour limiter la portée de projets de résolution consacrés au développement.  Elle a exhorté ces délégations à s’abstenir à recourir à des formulations qui sont en contradiction avec la section VI de la résolution 45/248 B de l’Assemblée générale affirmant le rôle principal de la Cinquième Commission et du CCQAB pour toutes les questions budgétaires.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission se tiendra le jeudi 2 décembre, à 10 heures, en salle de conférence 3.


(1)A/65/491

(2)A/65/389

(3)A/65/308

(4)A/65/576

(5)A/65/577


BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2010-2011


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique du Secrétariat de l’ONU (A/65/491)


Ce rapport décrit les progrès accomplis et les activités à entreprendre pour la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique du Secrétariat de l’ONU.  Il expose également les conclusions de l’étude de la structure informatique qui a consisté à recenser les capacités informatiques du Secrétariat et a permis de formuler des propositions visant à améliorer l’efficacité et l’efficience des activités dans ce domaine.  Il présente une démarche unifiée en matière de continuité des opérations et de reprise après sinistre.


La stratégie informatique et télématique, qui se compose de grandes orientations à long terme, de priorités de gestion et de trois programmes stratégiques (gestion des connaissances, gestion des ressources et gestion de l’infrastructure) a pour objectif de surmonter les difficultés causées par un environnement informatique très fragmenté et de tirer parti des technologies de l’information et des communications (TIC) afin d’aider l’Organisation à fournir des services à la communauté mondiale avec efficacité et efficience.


Depuis l’aval donné à la stratégie par l’Assemblée générale dans sa résolution 63/262 en décembre 2008, le Secrétariat a fait des progrès notables dans un certain nombre de domaines, dont la mise sur pied des dispositifs de gouvernance majeurs tels que le Comité exécutif des technologies de l’information et des communications, le Groupe consultatif sur les technologies de l’information et des communications et le Bureau des technologies de l’information et des communications (Bureau de l’informatique).  Un certain nombre de politiques et de normes de gestion sont entrées en vigueur, comme le cadre de gestion des projets, les méthodes d’évaluation des investissements et l’examen des projets de budget informatique.  Le Secrétariat a également mis en œuvre plusieurs initiatives majeures soutenues par le Bureau de l’informatique, telles qu’Umoja, Inspira, l’adaptation du Système intégré de gestion (SIG) dans le cadre de l’harmonisation du régime des engagements, l’appui au plan-cadre d’équipement, le portail réservé aux États Membres, le système de gestion des carburants dans les missions, le système de gestion de la relation client.


Fort des conclusions d’une étude de la structure informatique de l’ONU, le Secrétaire général propose que l’ONU entreprenne quatre projets, entre 2011 et 2015, pour: centraliser les services d’assistance afin d’améliorer la qualité des services et de réduire les coûts, concentrer les centres informatiques afin d’améliorer la gestion des serveurs et des capacités de stockage, rationaliser la structure informatique afin d’améliorer la planification des ressources en personnel, l’efficacité et la productivité, et renforcer les fonctions du Bureau de l’informatique afin d’aider celui-ci à superviser les grandes activités, à réduire la fragmentation et à encourager l’innovation dans le Secrétariat.


Les quatre projets doivent progresser de concert si l’on veut atteindre cet objectif.  Les trois premiers permettront de remédier au gaspillage de ressources, conséquence de décennies de fragmentation et de décentralisation des activités informatiques.  Deux des projets –la centralisation des services d’assistance et la concentration des centres informatiques– sont des initiatives complexes et de grande ampleur qui exigent une coopération et une collaboration approfondies entre le Bureau de l’informatique et les unités administratives concernées tout au long des différentes phases.  La quatrième proposition –le renforcement des moyens du Bureau de l’informatique– sera l’occasion pour l’ONU de prévenir des inefficiences et des surcoûts au fur et à mesure de l’exécution de la stratégie informatique et télématique.  La mise en œuvre des quatre projets aura des effets immédiats pour l’ONU, tels qu’une plus grande disponibilité et une meilleure qualité des services et le renforcement des dispositifs de continuité des opérations.  Si l’on ne met pas en œuvre les projets susmentionnés, l’écart entre l’ONU et ses homologues ira en s’élargissant et bridera l’ONU dans son action.


On estime que si les trois premiers projets recevaient le financement voulu et étaient convenablement exécutés, ils procureraient des gains d’efficience compris entre 71,3 et 101,8 millions de dollars par an.  L’ONU pourrait faire face à la demande accrue dans le domaine informatique et réaffecter le personnel qui aurait été libéré à des tâches ayant un rang de priorité plus élevé.  À terme, elle pourrait recourir à un nombre réduit d’agents contractuels et réduire les dépenses liées au matériel, aux logiciels et aux licences.  Le coût total des trois projets est estimé à 118,8 millions de dollars, les dépenses à engager pendant l’exercice 2010-2011 étant chiffrées à 5 millions de dollars.  Le quatrième projet vise à réorganiser et à renforcer les moyens du Bureau de l’informatique de façon échelonnée afin de rendre celui-ci plus efficace sur le plan opérationnel.  Le coût total du projet est estimé à 21,9 millions de dollars, les dépenses à engager pendant l’exercice 2010-2011 étant chiffrées à 3,5 millions de dollars.


En conclusion, le rapport donne un aperçu des possibilités stratégiques qui aideront le Secrétariat à obtenir des gains d’efficacité et à mieux se préparer à remplir sa mission et à atteindre ses objectifs.  L’annexe I présente le montant estimatif du budget annuel proposé pour les activités informatiques et télématiques du Secrétariat de l’ONU en 2010, l’annexe II un tableau du personnel des services informatiques et télématiques du Secrétariat de l’ONU en mars 2010, l’annexe III un organigramme et répartition des postes actuels du Bureau de l’informatique pour l’exercice biennal 2010-2011 et l’annexe IV un organigramme et répartition des postes du Bureau de l’informatique pour l’exercice biennal 2010-2011.


Deuxième rapport d’étape du Secrétaire général sur le progiciel de gestion intégré et prévisions révisées du budget-programme de l’exercice biennal 2010-2011 et le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix (A/65/389)


Ce rapport fait le point sur l’avancement du projet relatif au progiciel de gestion intégré.  Umoja (« unité » en swahili) permettra de faire en sorte que les services de qualité dont le Secrétariat de l’ONU a besoin pour exécuter des mandats en constante évolution puissent être fournis à bon prix partout dans le monde.  En 2010, l’équipe d’Umoja a élaboré en détail les futurs processus-métier, après des centaines d’heures de consultation avec les spécialistes fonctionnels; actualisé l’analyse des avantages, confirmant ainsi les projections des gains qualitatifs et quantitatifs publiées en 2009; lancé des programmes d’accompagnement du changement et de communication; analysé les modifications qu’il serait éventuellement nécessaire d’apporter aux statuts, règlements, politiques et procédures de l’ONU pour optimiser les processus-métier; et enrichi sa base de données des systèmes informatiques existants.


Elle analyse actuellement les systèmes informatiques qui pourraient être remplacés par Umoja ou reliés au progiciel, et examine la possibilité que certaines fonctions soient regroupées, ce qui permettrait d’améliorer la qualité des services et de réduire encore les dépenses opérationnelles.  La dernière partie de la phase de conception est en cours.  Les nouveaux processus et besoins de l’ONU seront traduits dans le langage technique du futur progiciel; le plan qui en sera issu marquera l’achèvement des préparatifs de mise sur pied du système Umoja.

Une première évaluation indique que, grâce à l’amélioration des processus et à la souplesse accrue résultant du regroupement de l’information au niveau mondial, l’ONU pourra tirer chaque année d’importants avantages d’une structure réaménagée centralisant les diverses fonctions dans des centres de services partagés et des centres d’excellence.  Les deux plus grands problèmes ont été la longueur des négociations qu’il a fallu mener pour l’acquisition du progiciel de choix, et le temps nécessaire au recrutement du personnel.  Au 31 août, 46 personnes sur 80 avaient été recrutées, au titre du personnel temporaire (autre que pour les réunions).


L’équipe d’Umoja a continué de collaborer de près avec d’autres équipes travaillant en parallèle sur d’autres initiatives complémentaires visant à améliorer les fonctions administratives de l’ONU.  Ce rapport fait brièvement le point de la façon dont elle gère ces multiples questions et perspectives transversales.


Conformément à la résolution 64/243, des efforts ont été faits en 2010, pour mener le projet à moindres frais et réduire les prévisions de dépenses.  Il n’est pas possible d’opérer des coupes sombres à ce stade de l’exécution du projet sans remanier en profondeur le plan et la stratégie approuvés par l’Assemblée.  Le niveau général des ressources nécessaires demeure donc inchangé.


Les mesures que l’Assemblée générale est invitée à prendre sont indiquées à la section VI.B du présent rapport.  L’Assemblée est priée de prendre note des progrès accomplis dans la mise en œuvre du projet Umoja; d’approuver pour inscription au compte spécial pour la comptabilisation des recettes et des dépenses afférentes au projet un complément de 90 postes temporaires; d’ouvrir un crédit de 12 416 300 dollars, montant dont elle a déjà autorisé l’engagement dans sa résolution 64/243, et de noter que les sommes restant à couvrir seront réparties entre le budget ordinaire et le budget du compte d’appui aux opérations de maintien de la paix, dans lesquels elles seront inscrites au titre des exercices appropriés.


Il avait été demandé dans le premier rapport d’étape (voir A/64/380, par. 94) que 36 postes temporaires soient créés par réaffectation de ressources prévues au titre du personnel temporaire (autre que pour les réunions), mais l’Assemblée générale n’a pas approuvé cette demande, qui est donc réitérée.  En outre, l’Assemblée est invitée à approuver le transfert de ressources affectées aux services contractuels pour le financement de 10 postes temporaires dont les titulaires seront chargés d’appuyer les activités de gestion des programmes et des projets de l’ONU et de renforcer les moyens dont dispose l’équipe d’Umoja pour s’acquitter de ses tâches.  Le nombre total de postes temporaires affectés au projet serait ainsi porté à 90.  Des renseignements sur les économies réalisées par ce moyen, et grâce à d’autres efforts progressifs, seront communiqués lorsque l’exécution du projet aura atteint un stade plus avancé.  En attendant, l’équipe d’Umoja utilise avec la plus grande prudence les ressources approuvées par l’Assemblée générale.


Troisième rapport intérimaire du Secrétaire général sur l’adoption des Normes comptables internationales du secteur public (normes IPSAS) (A/65/308)


Par sa résolution 60/283, l’Assemblée générale a approuvé l’adoption des Normes comptables internationales du secteur public (les normes IPSAS) aux fins de la présentation des états financiers de l’Organisation, parallèlement à une action dans le même sens menée à l’échelle du système des Nations Unies.


Ce sont ces Normes comptables qui serviront de guide à l’Organisation pour la présentation de ses états financiers, mais leur mise en œuvre s’inscrit dans un projet qui dépasse de loin le seul domaine de la comptabilité; l’introduction de méthodes comptables conformes à ces Normes oblige à changer les procédures, les flux de travaux et les instructions détaillées au même titre que les dispositifs de contrôle qui sous-tendent la comptabilité et l’information financière.  Il s’ensuivra une refonte totale de l’organisation des activités qui rejaillira sur les modalités de fonctionnement et la gestion générale.  On sait désormais que l’information solide requise pour produire des états financiers conformes aux normes IPSAS nécessitera le passage à un robuste système mondial d’information.


Le premier rapport (A/62/806) portait sur la période d’août 2006 à mars 2008 et le second (A/64/355), sur celle du 1er avril 2008 au 31 juillet 2009 et le troisième expose en détail les activités menées du 1er août 2009 au 31 juillet 2010 en vue de la mise en application de ces normes et consacrant deux sections distinctes aux progrès réalisés, respectivement, à l’échelle du système des Nations Unies et deux sections à l’ONU même.  L’Assemblée est invitée à prendre note du présent rapport.  À l’annexe du rapport figure la liste des dates d’entrée en applications des normes IPSAS, au 31 juillet 2010.


Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur les Technologies de l’information et des communications (A/65/576)


Le CCQAB est conscient du fait que la détermination des avantages est un processus en cours et que l’évaluation des gains quantitatifs et les conditions de leur concrétisation dépendront de facteurs tels que ceux énoncés au paragraphe 8 ci-dessus pendant toute la durée de l’exécution du projet.  De l’avis du Comité, la mise en place d’un progiciel de gestion intégré viable qui réponde aux besoins des utilisateurs et la création des conditions nécessaires à l’adhésion de l’ensemble du personnel de l’Organisation au nouveau système et à la concrétisation des gains escomptés doivent s’appuyer sur un engagement soutenu à long terme et sur une gestion et un suivi constants des risques et des problèmes recensés.


Le CCQAB accueille avec satisfaction la présentation d’un calendrier plus détaillé concernant le projet.  Il estime toutefois que le Secrétaire général aurait dû indiquer, dans la figure ou dans les notes s’y rapportant, les relations d’interdépendance entre les principales tâches afin qu’il soit plus facile de reconnaître les activités indispensables à l’exécution du projet.


Dans son rapport, le Secrétaire général indique qu’il compte que le projet sera achevé et mis en œuvre conformément au calendrier prévu, d’ici à la fin de 2013.  Le montant total des ressources nécessaires, soit 315,8 millions de dollars, reste également inchangé.  Le CCQAB accueille avec satisfaction la présentation d’un calendrier plus détaillé concernant le projet.  Il estime toutefois que le Secrétaire général aurait dû indiquer, dans la figure ou dans les notes s’y rapportant, les relations d’interdépendance entre les principales tâches afin qu’il soit plus facile de reconnaître les activités indispensables à l’exécution du projet.


Le CCQAB juge préoccupant que l’Organisation ne soit pas en mesure de doter l’équipe de projet du personnel nécessaire.  En effet, les retards de recrutement risquent, du fait de l’insuffisance des effectifs, d’entraîner des retards dans l’exécution des activités du projet.  Le Comité est particulièrement préoccupé par le nombre élevé de postes d’administrateur vacants dans les équipes techniques et fonctionnelles, qui doivent être dotées de moyens de planification et de coordination appropriés et de compétences analytiques solides pour faire avancer le projet.  Le Comité engage instamment le Secrétaire général à ne ménager aucun effort afin de pourvoir à titre prioritaire les postes vacants de l’équipe du projet de progiciel de gestion intégré et à examiner tous les moyens possibles d’accélérer le processus, de façon à minimiser autant que faire se peut toute incidence négative sur l’exécution du projet.


En ce qui concerne la création d’équipes de projet supplémentaires, le CCQAB estime qu’il est nécessaire de mettre en place des mécanismes propres à renforcer les capacités internes et à assurer le transfert de connaissances au personnel de programme et de projet par les consultants.  En conséquence, le CCQAB recommande que les propositions du Secrétaire général soient approuvées.


Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) relatif au Troisième rapport intérimaire sur l’adoption des Normes IPSAS (A/65/577)


Le Comité des commissaires aux comptes (CCC) note que dans bien des cas, ces organismes appliquent des méthodes différentes pour le traitement des mêmes éléments comptables (stocks, fonds avancés aux partenaires d’exécution et contributions, entre autres) et que la mise en page et la présentation de leurs états financiers varient bien qu’ils soient tous censés d’appliquer les Normes comptables du système des Nations Unies.  Le CCQAB partage les préoccupations du CCC concernant ces divergences.  Il souligne l’importance des efforts réalisés à cet égard par le Groupe de travail des Normes IPSAS pour gérer la diversité des règles et méthodes comptables appliquées par les organisations du système des Nations Unies du fait que les cadres réglementaires, les arrangements institutionnels, les mandats et les modalités de mise en œuvre, les modèles d’activité et les variantes autorisées par les Normes IPSAS diffèrent de l’une à l’autre.  Le travail accompli par le Groupe facilitera la comparaison des informations financières publiées par les organisations du système.


Le CCQAB juge indispensable que les auditeurs externes des différentes organisations donnent leur avis et des conseils aux équipes chargées de la mise en application des Normes IPSAS, en particulier sur les points les plus complexes et sur les règles et méthodes comptables.  Le Comité insiste sur la nécessité de régler les problèmes que peuvent encore poser ces règles et méthodes comptables et toute autre question complexe avant que la conception et les spécifications du PGI ne soient définitivement arrêtées.  Il rappelle à ce propos que, dans son rapport sur les rapports financiers et états financiers vérifiés et rapports du Comité des commissaires aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2009 (voir A/65/498, par. 19), il recommande que le Comité des commissaires aux comptes fasse rapport à l’Assemblée générale une fois par an sur l’état d’avancement du passage aux Normes IPSAS.


Il est donc important que le projet de mise en œuvre du progiciel de gestion intégré se déroule conformément au calendrier prévu et que les délais soient respectés.  Le Comité consultatif prend note avec satisfaction des mesures prises pour renforcer la direction du projet IPSAS et élargir la représentation de ses parties prenantes au Comité de pilotage.


Le CCQAB approuve la démarche retenue et invite le Secrétaire général à poursuivre dans cette voie.  Il estime que les enseignements tirés de la mise en application progressive des Normes IPSAS faciliteront la transition et permettront aussi de définir plus clairement les besoins que le progiciel de gestion intégré devra satisfaire du fait de l’adoption des normes.  Le Comité compte trouver dans les prochains rapports des informations sur les progrès accomplis dans ce domaine.


Notant que le CCC ne cesse d’insister sur la nécessité d’améliorer la comptabilisation et la gestion des biens durables (voir A/65/169, par. 89 à 92), le CCQAB recommande d’inviter le Secrétaire général à inclure un exposé plus complet sur ces activités et sur le rôle des consultants dans son prochain rapport intérimaire sur la mise en application des Normes IPSAS.  Le Comité consultatif recommande d’inviter le Secrétaire général à poursuivre les consultations avec les fonds et programmes ainsi qu’avec le Comité des commissaires aux comptes, et à en rendre compte dans son prochain rapport intérimaire sur la mise en application des Normes IPSAS.


Le CCQAB rappelle qu’en prévision de l’entrée en vigueur des Normes IPSAS en 2014, il faudra déterminer au préalable l’incidence de l’adoption des normes sur les modalités de communication de l’information imposées par les États Membres, ainsi que sur le rôle du Comité des commissaires aux comptes et les ressources dont il a besoin pour le remplir.  Sur ce point, le Secrétaire général devrait consulter le Comité des opérations d’audit.  Le CCQAB recommande d’inviter le Secrétaire général à inclure des informations à ce sujet dans son prochain rapport intérimaire sur la mise en application des Normes IPSAS.


Présentation et débat général


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. WALEED AL-SHAHARI (Yémen) a salué la présentation d’un calendrier plus détaillé de la mise en œuvre du progiciel de gestion intégré (PGI) connu sous le nom de « Projet Umoja ».  Il a estimé qu’il était nécessaire que le Secrétaire général soit directement impliqué dans l’exécution du projet et qu’il puisse le diriger.  Les États Membres ont déjà fourni des ressources et un appui fort à la mise en œuvre du PGI comme en témoignent les résolutions 63/262 et 64/243.  Il s’est dit préoccupé par le fait que seuls 46 des 80 postes approuvés pour la mise en œuvre du PGI aient été pourvus à la fin d’août 2010.  Le représentant a souligné qu’il était inadmissible que l’ONU ne soit pas en mesure de recruter à temps les effectifs approuvés.  Ces retards, a-t-il prévenu, risquent d’avoir des conséquences sérieuses sur la mise en œuvre à temps du PGI.  C’est pourquoi, il a exhorté le Secrétaire général à tout mettre en œuvre pour que tous ces postes soient pourvus le plus rapidement possible.


Par ailleurs, le représentant a estimé que les rapports du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la stratégie informatique et télématique et le PGI ont été rédigés de manière non coordonnée.  Le rapport sur la mise en œuvre d’Umoja, tout en indiquant que 690 systèmes pourraient être remplacés par la mise en œuvre du PGI, ne précise pas pour autant si cette réalité avait été prise en compte par le « projet 3 » du Secrétaire général, a-t-il fait remarquer.  Il a regretté que les quatre projets présentés dans le rapport du Secrétaire général sur la stratégie informatique et télématique soient présentés de façon non coordonnée et indépendamment de la mise en œuvre du PGI.  Il a aussi noté que les dépenses annuelles du système des Nations Unies en matière de TIC s’élèvent à 774 millions de dollars, avec un personnel informatique total de 4 219 personnes, dont du personnel international, des volontaires des Nations Unies (VNU) et du personnel contractuel.  Outre les 316 millions de dollars nécessaires à la mise en œuvre du PGI, le Secrétaire général demande des ressources additionnelles de 140 millions de dollars pour des nouvelles initiatives en matière de TIC (quatre projets). 


Le représentant a rappelé que la résolution 54/15 de l’Assemblée générale précise que les économies réalisées par la mise en œuvre du PGI seraient versées au compte pour le développement.  C’est pourquoi, il s’est dit inquiet de la proposition du Secrétaire général de réaffecter les gains réalisés grâce à la mise en œuvre des projets TIC à des programmes TIC de haute qualité.  En outre, il a estimé que le Secrétaire général n’avait pas fourni d’arguments convaincants pour justifier l’intégration du Bureau des technologies de l’information et des communications (BTIC) dans la structure de l’ONU.  Il a souhaité des précisions sur les informations selon lesquelles seuls les projets quatre et trois du projet structurel avaient une priorité absolue.  Il a encouragé le Secrétaire général à trouver de nouvelles possibilités de synergie et l’adoption de normes et procédures communes à l’échelle de l’ONU comme demandé par la résolution 64/289 sur la cohérence à l’échelle du système.  Avant de conclure, il a souhaité que le calendrier de mise en œuvre des Normes IPSAS soit réalisé à temps et en phase avec la mise en œuvre du progiciel de gestion intégré (PGI).  


M. JAN DE PRETER (Belgique), au nom de l’Union européenne, a salué les travaux du Secrétariat sur le projet de progiciel de gestion intégré (PGI).  La mise en œuvre de ce projet est l’occasion d’améliorer les travaux de l’Organisation et de les rendre plus efficaces grâce à un système de gestion de l’information rationalisé, a-t-il précisé.  Il faudrait, a-t-il estimé, un engagement à long terme pour que ce système soit largement accepté au sein de l’Organisation.  L’Union européenne, a ajouté le représentant, se félicite aussi des travaux accomplis par l’Équipe chargée de la mise en application des Normes IPSAS.  Cette étape importante facilitera la comparaison des informations financières des différentes organisations du système de l’ONU, a-t-il dit.


M. de Preter a ensuite reconnu l’importance de la Stratégie informatique et télématique du Secrétariat de l’ONU, pour rationaliser et harmoniser les opérations et les structures du Secrétariat, et améliorer ainsi l’efficacité et la cohérence de toutes les opérations.  Il a encouragé les efforts visant à trouver d’autres occasions de créer des synergies et à adopter des normes communes applicables au système des Nations Unies dans son ensemble.  L’Union européenne s’interroge cependant sur certains détails des projets, a-t-il ajouté, en souhaitant savoir pourquoi le Secrétaire général présentait cette proposition au cours d’une année non budgétaire.  M. de Preter a réitéré que l’Union européenne n’encourageait pas l’adoption d’une approche morcelée qui aurait pour conséquence d’augmenter de façon importante un budget-programme déjà approuvé.  Il a partagé l’avis du CCQAB selon lequel les demandes de crédits pour financer la proposition sur les technologies de l’information et des communications (TIC) devraient être présentées dans le contexte des budgets-programmes 2012-2013 et 2014-2015.


M. THOMAS GÜRBER (Suisse), qui parlait également au nom du Liechtenstein, a noté les progrès considérables réalisés pendant la phase de conception du progiciel de gestion intégré (PGI).  L’équipe Umoja doit s’assurer que le projet reste sur les rails et respecte les budgets prévus.  Le représentant a encouragé cette équipe à continuer d’examiner les questions intersectorielles et les possibilités d’interaction dans le but de perfectionner les fonctions administratives et les prestations de services du Secrétariat.  Il a félicité le Secrétaire général de proposer une réaffectation des ressources des services contractuels en vue d’assurer des postes temporaires supplémentaires, sans créer de nouvelles incidences budgétaires.  Sa délégation, a-t-il dit, souhaite que tous les services compétents prennent les mesures nécessaires pour pourvoir rapidement les postes vacants.


Les technologies de l’information et des communications (TIC) sont déterminantes pour une administration plus efficace au sein des Nations Unies, a poursuivi M. Gürber.  Cependant, a-t-il fait observer, l’étude de la structure TIC démontre que les efforts en la matière demeurent dispersés dans l’Organisation, entrainant des doublons et l’emploi inefficace des ressources.  La création du Bureau des TIC n’était qu’une première étape dans la bonne direction et il reste encore beaucoup à faire, a-t-il estimé, invitant le Bureau à amener toutes les ressources TIC décentralisées à joindre leurs efforts afin de développer des solutions TIC harmonisées à l’échelle de toute l’Organisation.  La Suisse se félicite de l’action proposée par le Secrétaire général pour s’attaquer aux problèmes mis en évidence par l’étude de la structure, a-t-il dit, invitant cependant à planifier judicieusement les quatre projets proposés.  M. Gürber a aussi estimé que les recommandations du CCQAB constituent un bon point de départ pour ce débat.  Le représentant, notant que la date d’application des Normes IPSAS avait été reportée à 2014, fait remarquer qu’à la fin de cette année, neuf organisations du système des Nations Unies auront apporté la preuve que le passage aux Normes IPSAS est possible.  Sa délégation, a-t-il prévenu, n’acceptera pas de nouveau report au-delà de 2014.


M. TAN FANG QUN (Singapour) a appuyé les efforts du Secrétaire général visant à rationaliser l’environnement des technologies de l’information et de la communication (TIC) de l’ONU dans le souci d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’ONU et sa capacité à délivrer les mandats qui lui ont été confiés.  Il a salué l’importance de l’étude structurelle sur les capacités en matière de TIC de l’ONU qui a offert aux États Membres une première vue d’ensemble de la situation de l’Organisation qui emploie 4 200 personnes et dépense 770 millions chaque année dans le domaine des TIC.  Cette étude a aussi permis d’identifier les insuffisances de l’Organisation, a-t-il dit.  C’est pourquoi, il a appuyé les quatre projets que le Secrétaire général propose de mettre en œuvre entre 2011 et 2015, afin de tirer parti des possibilités recensées, à savoir la centralisation des services d’assistance, la concentration des centres informatiques, la rationalisation de la structure informatique, et le renforcement des moyens du Bureau de l’informatique.  Il faut, tout en étant ambitieux, faire preuve de prudence et établir des priorités parmi les propositions faites afin que les solutions arrêtées soient les meilleures et qu’elles soient dotées des ressources nécessaires. 


S’agissant du progiciel de gestion intégré, le représentant de Singapour s’est félicité des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la vision Umoja qui a pour objectif de tirer parti des technologies de l’information et des communications (TIC) afin d’aider l’ONU à fournir des services à la communauté mondiale avec efficacité et efficience.  Il s’est félicité de ce que la dernière phase de conception d’Umoja soit réalisée dans le cadre des délais impartis.  Le succès, a-t-il dit, dépendra d’un leadership très fort permettant de garantir la coopération à l’échelle du système de l’ONU.  Avant de conclure, il a souligné que la mise en œuvre du PGI était un élément important pour promouvoir la gouvernance, la responsabilisation et la transparence à l’échelle du système.  


M. STEPHEN LIEBERMAN (États-Unis) s’est félicité des progrès réalisés par l’équipe Umoja et qu’elle examine les moyens de réduire les coûts.  Comme le note le CCQAB dans son rapport, il est essentiel de recruter en temps opportun de nouveaux membres du personnel et des experts pour assurer une mise en œuvre efficace du système Umoja et l’affectation des ressources correspondantes, a-t-il souligné.  Il a également partagé les remarques du CCQAB sur la nécessité d’harmoniser les normes techniques d’Umoja et celles du Bureau des technologies de l’information et des communications (TIC).  Il a aussi invité le Secrétaire général à pourvoir les postes vacants dans ce domaine.  M. Lieberman a ensuite souligné l’importance d’un système de TIC efficace et cohérent pour les Nations Unies, afin de lui permettre de s’acquitter efficacement de leur mandat.  Il a apprécié à cet égard l’examen structurel mené par le Bureau des TIC, qui conclut que l’environnement et les processus informatiques et télématiques restent décentralisés, fragmentés et ne sont pas normalisés, entraînant ainsi une augmentation du coût des opérations et retardant la fourniture de services.  Le montant de 774 millions de dollars prévus pour les TIC est disproportionné, a-t-il estimé, en faisant également remarquer que les agents des TIC du Secrétariat ne sont pas employés en vertu d’un titre officiel.  C’est pourquoi, il faudrait améliorer la transparence de la gestion des TIC.


« Nous sommes prudemment optimistes en ce qui concerne les quatre projets du Secrétaire général dans le domaine des TIC », a déclaré le représentant.  Le projet sur la rationalisation de la structure informatique au Secrétariat a un grand potentiel en termes de rentabilité, a-t-il dit, en faisant observer que deux des autres projets répondaient à des problèmes de double emploi au sein du Secrétariat.  Le représentant a fait sien l’avis du CCQAB pour lequel le redéploiement des ressources libérées par les gains en efficacité était une bonne approche pour le renforcement du Bureau des TIC.  Avant le lancement de tout projet, a-t-il suggéré, le directeur des services informatiques devrait présenter un plan d’action comprenant un budget complet.


M. AKIHIRO OKOCHI (Japon) a salué l’initiative du Secrétaire général visant à identifier toute inefficacité au sein du Secrétariat dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC).  Le rapport du Secrétaire général, a-t-il noté, signale un manque de coordination au Secrétariat qui a donné lieu à une fragmentation du système des TIC, se traduisant par des incohérences, des doubles emplois et des technologies disparates.  Le Secrétariat, a-t-il insisté, doit prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation.


M. Okochi a souligné que les réformes doivent être basées sur une analyse sérieuse des coûts et avantages et placées dans le contexte général des discussions budgétaires aux Nations Unies.  Faisant observer que 2010 n’était pas une année budgétaire, il a estimé que l’Assemblée générale ne devrait approuver que les projets présentant une très grande priorité.  Concernant le projet de progiciel de gestion intégré (PGI), le représentant a estimé qu’il était essentiel que les progrès réalisés grâce à ce système puissent améliorer les conditions de travail du personnel.  Le représentant a souhaité que l’examen des priorités tel que suggéré par le CCQAB inclut un plan axé sur l’efficacité et prévoie la réaffectation des ressources en personnel.


M. KIM YOON SANG (République de Corée) a appuyé les initiatives du Secrétaire général en matière de promotion des TIC dans le souci d’assurer l’efficacité des activités de l’ONU dans le monde.  Il s’est dit convaincu que les investissements dans les systèmes informatiques permettront d’améliorer la bonne gouvernance.  Investir dans les TIC n’est pas un luxe pour l’ONU, mais une nécessité pour garantir des capacités indispensables qui permettront au Secrétariat de l’ONU de s’adapter à des environnements en mutation constante, a-t-il dit.  Si l’ONU doit faire immédiatement face aux coûts, elle ne doit pas cependant perdre de vue les bénéfices qui interviendront plus tard, a-t-il insisté avant de souhaiter un leadership ferme du directeur des services informatiques pour améliorer les activités de l’Organisation.  Le plein appui et l’engagement sans réserve des départements et missions et autres organismes des Nations Unies sont essentiels pour mettre en place un environnement informatique intégré, transparent, et responsable, a-t-il estimé.  Par ailleurs, le représentant a salué les progrès considérables réalisés dans la mise en œuvre du PGI.  Il s’est félicité de l’initiative du Secrétaire général qui, a-t-il dit, permettra que des fonctions jusqu’à présent externalisées puissent être prises en charge par l’ONU avec pour objectif de réaliser des économies budgétaires de 1,7 millions de dollars.  Il a déclaré que la République de Corée examinera avec attention la demande de 10 nouveaux postes de temporaire et la proposition du Secrétaire général de convertir 36 postes de temporaire financés au moyen des crédits prévus pour le personnel temporaire (autre que pour les réunions) en postes temporaires. 


M. ALEXANDER A. PANKIN (Fédération de Russie) a déclaré que sa délégation accordait une grande importance aux travaux menés par l’ONU dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC).  Il a rappelé que le Bureau des TIC avait été créé en décembre 2008, en tant que groupe indépendant dirigé par un fonctionnaire ayant rang de sous-secrétaire général et que le budget de ce Bureau était de 72 millions de dollars pour l’exercice biennal 2010-2011.  Il a également rappelé que le budget total des dépenses des Nations Unies pour les TIC était de 832 millions de dollars pour la même période, avec 4 200 personnes qui y travaillent.  Les travaux dans ce domaine sont cependant moins importants que ceux menés dans d’autres organisations, a-t-il fait remarquer.  D’un autre côté, il s’est étonné des demandes de ressources supplémentaires pour les projets proposés concernant les TIC, considérant que ces demandes hors du cycle budgétaire gênent l’efficacité budgétaire.  Si 71,3 millions de dollars peuvent véritablement être économisés grâce à ces projets, il faut examiner les chiffres à la loupe, a-t-il exigé.  Le représentant a estimé que ces chiffres se fondaient sur des estimations arbitraires, qui ne reflètent pas les besoins réels de l’ONU.  Soulignant que les dépenses consacrées au fonctionnement administratif de l’ONU représentent une part importante du budget de l’Organisation, il a encouragé à alléger le fardeau dans ce domaine en réduisant les dépenses.


Questions diverses


Mme SANCHEZ-LORENZO (Cuba) a regretté que certaines délégations utilisent de plus en plus, lors de la négociation de projets de résolution au sein des grandes commissions de l’Assemblée générale, la mention « dans la limite des ressources disponibles » ou expressions similaires.  Elle a noté que cette phrase n’était utilisée que pendant la négociation de projets de résolution présentés par des pays en développement.  Le développement est l’un des trois piliers de l’ONU, a-t-elle rappelé.  La représentante a regretté que ceux qui souhaitent limiter la portée des résolutions relatives au développement par l’utilisation de telles phrases, soient aussi ceux qui sont à l’initiative des ressources incontrôlées constamment demandées pour les missions politiques spéciales et qui représentent 76% des augmentations du budget ordinaire.  Elle a regretté que le budget ordinaire de l’ONU continue d’être déséquilibré aux dépens des activités de développement économique et social des populations. 


La représentante cubaine a insisté sur l’importance de la section VI de la résolution 45/248 B de l’Assemblée générale qui réaffirme le rôle de la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires et du Comité du contrôle des questions administratives et budgétaires (CCQAB).  Elle a estimé que ceux qui recouraient à l’utilisation de la mention « dans la limite des ressources disponibles » savent parfaitement qu’ils agissent en violation des mandats et rôles des commissions.  Elle a également jugé inadmissible que l’on accuse des délégations comme Cuba de faire obstacle au consensus, faisant remarquer que sa délégation souhaitait tout simplement que l’on respecte le mandat de la Cinquième Commission.   


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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