AG/AB/3952

La Cinquième Commission examine le budget du futur bureau de l’ONU auprès de l’Union africaine, estimé à plus de 10 millions de dollars

27/5/2010
Assemblée généraleAG/AB/3952
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Cinquième Commission

35eséance – après-midi


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE BUDGET DU FUTUR BUREAU DE L’ONU AUPRÈS DE L’UNION AFRICAINE, ESTIMÉ À PLUS DE 10 MILLIONS DE DOLLARS


À la veille de la clôture de sa deuxième reprise de session, la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) a, cet après-midi, examiné le projet de budget du futur Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine estimé à 10 642 000 dollars par le Secrétaire général (1) pour l’exercice annuel 1er juillet 2010-30 juin 2011.


Le Sous-Secrétaire général et Contrôleur de l’ONU, M. Jun Yamazaki, a présenté le rapport du Secrétaire général qui recommande, pour ce Bureau, la création de 65 postes, dont 42 agents recrutés sur le plan international, 22 agents recrutés sur le plan national et 1 Volontaire des Nations Unies.  Les crédits demandés se répartiraient de la façon suivante: 8 875 900 dollars à imputer sur le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix (OMP) et 1 766 100 dollars à imputer sur le budget ordinaire biennal 2010-2011 de l’ONU.


Le Secrétaire général propose de créer le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, afin de regrouper les activités actuelles de trois entités basées à Addis-Abeba, à savoir le Bureau de liaison des Nations Unies, l’Équipe d’appui aux activités de paix de l’Union africaine et l’Équipe de planification des Nations Unies pour la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), avec les fonctions administratives exercées pour le Mécanisme conjoint d’appui et de coordination de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).  Le but de ce fusionnement est de permettre à l’ONU de renforcer son interaction avec l’Union africaine et de mettre en place une présence plus rationnelle et efficace à Addis-Abeba.


Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Taye-Brook Zerihoun, a ajouté que le Bureau intégré devrait aussi coordonner ses travaux avec ceux de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et les autres entités des Nations Unies concernées.


Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, le représentant de la Côte d’Ivoire a déclaré qu’il appuyait totalement la proposition budgétaire du Secrétaire général pour le financement de ce Bureau intégré qui représentera un mécanisme amélioré de coopération au niveau régional, d’abord avec l’Union africaine et ensuite avec toutes les organisations sous-régionales du continent africain.  Il s’est félicité que le Bureau qui serait créé, soit en mesure de regrouper les activités actuelles de trois entités basées à Addis-Abeba, dans le souci de renforcer l’interaction de l’ONU avec l’Union africaine et de mettre en place une présence plus rationnelle et efficace à Addis-Abeba.


Le représentant a cependant regretté que cette question ait été présentée aussi tardivement et seulement à la veille de la clôture de cette session.  D’autres délégations ont formulé ce reproche, ainsi que la Présidente du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), Mme Susan McLurg, qui présentait le rapport pertinent(2).  Cette question est présentée devant la Commission « dans des délais qui entraînent une pression considérable », a-t-elle noté.


De l’avis des délégations de l’Espagne, intervenant au nom de l’Union européenne, et de la Fédération de Russie, cette question a été présentée en contradiction avec toutes les procédures.  Si le représentant de l’Union européenne a souhaité que l’on conclue d’abord l’examen du financement des opérations de maintien de la paix avant de passer à autre chose, le représentant de la Fédération de Russie a regretté un précédent qui voit la Cinquième Commission aborder une question liée au budget ordinaire au cours d’une session relative au financement des OMP.  Les deux ont insisté pour que le principe du multilinguisme soit respecté strictement et que les rapports soient publiés à temps dans les six langues officielles.


De son côté, le représentant de l’Afrique du Sud a rappelé que ce n’était pas la première fois qu’un document était présenté la veille d’une clôture de session.  C’est pourquoi, il a estimé que ce retard ne justifiait pas que cette question, d’une importance particulière pour l’Afrique, soit traitée avec mépris.


Mme McLurg, a expliqué les recommandations du CCQAB qui s’est notamment un peu préoccupé de la structure hiérarchique prévue pour le Bureau intégré.  Le Comité a demandé d’examiner si la création d’un poste de sous-secrétaire général, prévue pour donner au Bureau un niveau de représentation à la mesure de l’intégration politique croissante de l’Union africaine, donnera réellement à ce Bureau un poids plus important.


Le Comité consultatif juge en outre disproportionné que 32 des 65 postes proposés pour le Bureau soient prévus pour l’appui aux missions et prie le Secrétaire général de réévaluer les effectifs nécessaires, a-t-elle indiqué.


La Cinquième Commission se réunira demain, vendredi 28 mai, à 15 heures, pour achever les travaux de cette deuxième reprise de session consacrée au financement des OMP.


1) Rapport A/64/762 du Secrétaire général

2) Rapport A/64/660 & Add. du CCQAB


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME 2010-2011 ET ASPECTS ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES


Financement du Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine


Rapport du Secrétaire général (A/64/762)


Dans son rapport, le Secrétaire général  présente le budget du Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, qu’il est proposé de créer afin de regrouper les activités actuelles de trois entités basées à Addis-Abeba, à savoir le Bureau de liaison des Nations Unies, l’Équipe d’appui aux activités de paix de l’Union africaine et l’Équipe de planification des Nations Unies pour la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), avec les fonctions administratives exercées pour le Mécanisme conjoint d’appui et de coordination de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).  Le fusionnement de ces entités permettrait à l’ONU de renforcer son interaction avec l’Union africaine et de mettre en place une présence plus rationnelle et efficace à Addis-Abeba.


Le Bureau comporterait une composante fonctionnelle et une composante d’appui. La composante fonctionnelle sera chargée de fournir des conseils et un appui à l’Union africaine dans les domaines des affaires politiques, de la planification opérationnelle et de la planification administrative.  La composante d’appui assurera l’appui administratif et logistique du nouveau bureau intégré et du Mécanisme conjoint d’appui et de coordination.


Le budget proposé pour le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine s’élève à 10 642 000 dollars, dont 8 875 900 dollars à imputer sur le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix pour l’exercice allant du 1er  juillet 2010 au 30 juin 2011 et 1 766 100 dollars à imputer sur le budget-programme pour l’exercice biennal 2010-2011.  Ce budget couvre le déploiement de 42 agents recrutés sur le plan international (8 262 400 dollars), 22 agents recrutés sur le plan national (433 800 dollars) et 1 Volontaire des Nations Unies (1 200 dollars)


Des crédits sont également demandés pour couvrir les voyages hors de la zone de la Mission (146 700 dollars), ainsi que les installations et infrastructures (894 400 dollars), les transports terrestres (273 500 dollars), les communications (412 700 dollars), l’informatique (105 800 dollars) et les fournitures, services et matériels divers (100 500 dollars).


En raison de cette restructuration, le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale d’approuver l’inscription du montant de 7 672 300 dollars au compte d’appui aux opérations de maintien de la paix, montant qui s’ajouter à celui proposé dans le budget du compte d’appui pour l’exercice allant du 1er  juillet 2010 au 30 juin 2011; et de répartir proportionnellement ce montant entre les budgets des opérations de maintien de la paix en activité pendant l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011.


Il propose aussi de réduire de 3 903 100 dollars le montant proposé au titre du financement de l’appui à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011; et de réduire de 6 872 500 dollars le montant proposé dans le budget de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011.


Le Secrétaire général recommande en outre d’approuver la création de trois nouveaux postes (1 Sous-Secrétaire général, 1 P-4 et 1 agent du Service mobile), et le reclassement au niveau P-4 du poste P-3 avec prise d’effet au 1er juillet 2010 au titre du chapitre 1 (Politique, direction et coordination d’ensemble) du budget-programme pour l’exercice 2010-2011.


Il propose d’ouvrir un crédit d’un montant total de 656 600 dollars au titre du budget-programme de l’exercice 2010-2011, qui sera affecté, à hauteur de 572 900 dollars, au chapitre 1 (Politique, direction et coordination d’ensemble) et, à hauteur de 83 700 dollars, au chapitre 35 (Contributions du personnel), cette dernière opération étant contrebalancée par l’inscription du même montant au chapitre 1 des recettes (Recettes provenant des contributions du personnel). Cela représentera un prélèvement sur le fonds de prévoyance.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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