La Conférence DPI/ONG appelle les gouvernements et les ONG à négocier un traité sur le commerce des armes pour débarrasser le monde des armes nucléaires
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LA CONFÉRENCE DPI/ONG APPELLE LES GOUVERNEMENTS ET LES ONG À NÉGOCIER UN TRAITÉ SUR LE COMMERCE DES ARMES POUR DÉBARRASSER LE MONDE DES ARMES NUCLÉAIRES
(Adapté de l’anglais)
MEXICO, le 11 septembre -- Environ 1 300 organisations non gouvernementales ont achevé vendredi à Mexico, la soixante-deuxième Conférence annuelle DPI/ONG, en appelant les gouvernements et les organisations internationales à renforcer leur engagement dans le but d’arriver à un monde exempt d’armes nucléaires. Ils leur ont demandé de commencer sans tarder à négocier une convention interdisant ces armes partout dans le monde et prévoyant pour cela un délai précis.
Dans la Déclaration « Désarmons pour la paix et le développement », les participants à la Conférence ont appelé les gouvernements à réglementer de façon stricte la vente, le commerce, la possession et l’utilisation des armes légères et de petit calibre et à soutenir l’idée d’un traité sur le commerce des armes pour tout type d’arme classique.
Par ailleurs, la Déclaration demande aux gouvernements d’accélérer le rythme de ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) afin de lui permettre d’entrer en vigueur sans délai ni conditions. Ils les ont également exhortés à proposer des stratégies et des programmes de désarmement, comme prévu par la Charte des Nations Unies, lors du Sommet du Conseil de sécurité sur le désarmement qui aura lieu le 24 septembre. Le Conseil de sécurité devrait être plus représentatif et davantage responsable devant les violations des obligations en matière de désarmement et de non-prolifération, ont-ils aussi demandé.
« L’objectif de cette Déclaration est de sauver des vies et de limiter les dommages », affirme la Déclaration. En ce qui concerne les armes nucléaires, elle entend « prévenir la destruction de la civilisation », ont déclaré les participants dans le texte adopté.
Au cours de cette cérémonie de clôture, plusieurs intervenants ont soutenu la nécessité d’une réglementation plus stricte au niveau mondial pour débarrasser le monde des armes et agir ainsi en faveur de la paix et du développement.
Un militant pour la paix du Costa Rica a donné l’exemple de son pays qui a renoncé à maintenir une armée nationale pour investir davantage dans le développement humain. « On ne peut pas accepter que, dans un pays comme l’Ouganda, il soit possible d’acquérir un fusil AK-47 au même prix qu’un poulet », a-t-il noté, avant d’appeler tous les États à négocier un traité sur le commerce des armes et à mettre en place des quotas de production d’armes, afin qu’elles soient plus coûteuses et donc moins accessibles aux civils.
M. Tadatoshi Akiba, maire de la ville d’Hiroshima et Président du réseau international « Maires pour la paix », a relevé l’engagement du Président américain, qui souhaite que le monde soit exempt d’arme nucléaire d’ici à 2020. « Ce que nous essayons d’accomplir est ni plus ni moins une révolution », a-t-il dit. Il a rappelé comment la ville d’Hiroshima avait pu renaître de ses cendres et retrouver la prospérité grâce à l’engagement des citoyens et des leaders de sa communauté. Il a appelé les participants à la Conférence à se faire entendre auprès de leurs maires pour qu’ils rejoignent la campagne « Désarmons! ».
Le Haut Représentant des Nations Unies pour le désarmement, M. Sergio Duarte, a fait remarquer la tendance des gouvernements à traiter la question du désarmement comme un objectif ultime, au lieu de l’envisager comme une obligation exigeant une action immédiate. Mais les temps changent, a-t-il noté, en se référant aux efforts des Présidents russe et américain visant à désarmer, conformément à leurs obligations découlant de l’article 6 du Traité de non-prolifération (TNP). Les préparatifs de la Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra en mai 2010, se sont achevés sur une note positive, a-t-il ajouté.
Outre les réunions à venir au Conseil de sécurité et des signataires du TICEN sur ces questions, M. Duarte a mentionné le plan en cinq points du Secrétaire général de l’ONU pour se débarrasser de l’arme atomique. Il a aussi souligné le rôle de la société civile et des organisations non gouvernementales dans le processus de désarmement nucléaire. Les groupes de femmes et de jeunes ont montré un grand intérêt pour ces questions, a-t-il noté.
Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, a demandé que les participants observent une minute de silence à la mémoire des morts du 11 septembre 2001. Cette date nous rappelle l’urgence du désarmement, a-t-il dit. « Il résulte clairement des discussions menées tout au cours de la session que la communauté mondiale des ONG est prête à se débarrasser de l’arme atomique », a-t-il conclu. « Le désarmement est aussi essentiel pour régler la question du commerce des armes illicites. »
Au cours de cette Conférence, a rappelé M. Akasaka, Mme Jody Williams, lauréat du prix Nobel de la paix et fondatrice de la Campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel, a invité les ONG à écrire au Président des États-Unis et au Premier Ministre du Royaume-Uni pour leur demander d’agir dans le cadre de l’Examen de la position nucléaire des États-Unis.
Le Président de la Conférence, M. Charles Hitchcock, a enfin appelé les participants à utiliser ce qu’ils avaient appris au cours de la session pour agir auprès de leurs gouvernements respectifs et éliminer les armes de destruction massive. Il faut aussi réduire de façon significative le budget mondial de la défense pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il ajouté.
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