CPSD/435

La Quatrième Commission s’ouvre à un « nouvel horizon », document de travail sur les perspectives des opérations de maintien de la paix au XXIe siècle

23/10/2009
Assemblée généraleCPSD/435
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission                                       

Soixante-quatrième session

15e séance – matin                                               


LA QUATRIÈME COMMISSION S’OUVRE À UN « NOUVEL HORIZON », DOCUMENT DE TRAVAIL SUR LES PERSPECTIVES DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX AU XXI SIÈCLE


La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a entendu ce matin le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, et la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Susana Malcorra, présenter un « Nouvel horizon » dressant le bilan et les perspectives des opérations de maintien de la paix pour le XXIe siècle.  Les deux exposés ont été suivis d’un débat à huis clos.


Présenté le 29 juin dernier au Conseil de sécurité, le document, un « non-papier » dans le jargon onusien, devrait être débattu par la Quatrième Commission, la semaine prochaine.  Il propose des mesures pour un « partenariat renouvelé », en particulier avec les pays contributeurs de troupes et de personnel de police et ce, à tous les stades, de la conceptualisation des opérations, à leur retrait, en passant par leur planification, leur conduite et leur évaluation.


Au nombre de 17 et dotées d’un personnel de 115 000 militaires et civils, et d’un budget annuel de près de 8 milliards de dollars, les opérations de maintien de la paix ont non seulement gagné en importance mais aussi en complexité, depuis la publication, le 21 octobre 2000, du rapport du Groupe d’étude sur la question, dit « rapport Brahimi ». 


Le document de travail intitulé « A New Partnership Agenda; Charting A New Horizon For UN Peacekeeping »* estime prioritaire l’élaboration de guides pratiques pour définir les rôles fondamentaux d’un maintien de la paix moderne.  Il juge indispensable la création des capacités nécessaires pour relever les défis actuels et implique la mise en place d’un appui plus solide sur le terrain. 


M. Le Roy a estimé nécessaire que le Conseil de sécurité édicte des mandats « plus clairs » et mieux hiérarchisés.  Il a déploré une inadéquation fréquente entre les mandats des missions et les ressources allouées.  Soulevant, dans ce contexte, la question de la protection des civils, il a annoncé la publication en novembre prochain, de l’étude commanditée conjointement par le Département des opérations de maintien de la paix et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).


Le Secrétaire général adjoint a assuré que la réflexion se ferait en concertation étroite avec les États Membres, exprimant l’espoir d’avoir le soutien du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, dit « Comité des 34 ».  En définitive, a-t-il souligné, nous devons tous être guidés par la nécessité de s’assurer que les hommes et les femmes sur le terrain ont les directives et le soutien nécessaires pour remplir leur mandat.


La Quatrième Commission se réunira lundi matin à 10 heures pour poursuivre cette réflexion, en entamant un débat général étalé sur quatre séances et consacré à l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects.


*Nouveau partenariat à l’ordre du jour; définir un nouvel horizon pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU


ÉTUDE D’ENSEMBLE DE TOUTE LA QUESTION DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOUS TOUS LEURS ASPECTS


Déclarations liminaires


M. ALAIN LE ROY, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, qui a rappelé qu’il avait pris ses fonctions il y a un peu plus d’un an, a indiqué avoir pu visiter la majorité des 17 missions.  Plusieurs millions de personnes dépendent des Casques bleus dans leur vie de tous les jours et « nos opérations sont de plus en plus complexes et parfois dangereuses », a-t-il observé.  Il a énuméré les priorités fixées pour mieux mettre en œuvre les mandats des opérations de maintien de la paix.


Tout d’abord, s’agissant de « l’évolution de nos missions », celles-ci reflètent un très large spectre, a-t-il constaté.  Il y a tout d’abord les missions « traditionnelles », telles que celles à Chypre, ou dans le Golan, qui contribuent à la paix et permettent d’établir un dialogue politique.  Si ces missions sont « particulièrement rentables en termes de coûts/efficacité », les progrès politiques en sont minimes voire inexistants.  M. Le Roy a ensuite évoqué les missions plus importantes par leur ampleur, plus récentes et aussi plus complexes telles que la Mission de l’ONU au Soudan (MINUS) et l’Opération hybride Union africaine-ONU au Darfour (MINUAD) ou la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) (MONUC) qui sont à la fois d’une nature et d’une échelle différentes. 


Au Soudan, a-t-il souligné, l’Accord de paix global rencontre de « sérieuses difficultés » qui menacent la stabilité du pays dans son ensemble.  Au Darfour, en particulier, la situation des civils déplacés demeure fragile, alors que la nécessité d’une solution politique demeure cruciale.  Sur le terrain, le niveau d’équipement des troupes est « en deçà des exigences », a-t-il relevé. 


En RDC, de nombreux défis demeurent aussi, en particulier en matière de protection des civils.  Mais le nouveau contexte politique offre la chance de pouvoir mettre sur pied une armée et une police nationales crédibles, a observé M. Le Roy.  Il a constaté que d’autres missions, telles que la Mission de l’ONU au Libéria (MINUL), la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ou la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) faisaient face à d’autres défis.  Au Libéria, d’importants défis demeurent en matière de consolidation du secteur de la sécurité, d’avancement de la bonne gouvernance, ainsi qu’en matière de soutien au développement économique et à la création d’emplois.  Il a précisé que l’effectif des Casques bleus atteignait le nombre de 8 000 personnes.  Il sera maintenu dans la perspective des élections de 2011 qui constitueront un test critique pour la stabilité à laquelle le pays est actuellement parvenu. 


En Côte d’Ivoire, si les élections sont toujours prévues pour le 29 novembre prochain, les ressources limitées des institutions nationales et, dans certains cas, un manque de soutien politique ont entraîné des retards considérables.  M. Le Roy a souligné que l’ONUCI aidait à surmonter les limites opérationnelles auxquelles le processus est confronté.  En Haïti, le programme de relance et d’appui à la gouvernance a reçu d’importants soutiens, en particulier de la part de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Bill Clinton.


Abordant le deuxième grand point de son exposé, à savoir les retours du terrain et les défis rencontrés, M. Le Roy a rappelé que si chaque situation avait sa propre complexité, il existait néanmoins des dénominateurs communs. 


Tout d’abord, pour qu’une opération de maintien de la paix réussisse, il convient qu’elle soit accompagnée d’un processus politique global ayant le soutien de toutes les parties concernées, et ce pendant toute la durée de la mission.  Les difficultés sur le terrain sont les plus importantes lorsqu’il manque d’un soutien clair, actif et unifié de toutes les parties prenantes, du Conseil de sécurité aux partenaires régionaux en passant par les pays contributeurs de troupes.  Deuxièmement, l’engagement et la détermination des personnels, civil, militaire et policier demeurent « très élevés »: « Ils méritent tous nos éloges pour leur dévouement », a déclaré le Secrétaire général adjoint. 


En troisième lieu, le Conseil de sécurité doit édicter des mandats « plus clairs » et mieux hiérarchisés, a-t-il souligné.  Il a rappelé que le seul mandat confié à la MONUC ne comprenait pas moins de 41 tâches différentes.  Quatrièmement, les Casques bleus tiennent à mettre en œuvre le mandat qu’ils reçoivent en matière de protection des civils.  Comme cela est difficile dans des environnements aussi instables, les responsables des missions ont « besoin d’instructions claires », a-t-il expliqué.


En cinquième lieu, l’inadéquation du mandat et des ressources allouées demeure un des défis rencontrés, notamment en matière de moyens aériens au Soudan, au Tchad ou en RDC.  Le sixième point mentionné par M. Le Roy a évoqué les difficultés rencontrées sur le terrain, les missions n’ayant « évidemment pas vocation à rester pour une durée illimitée ».  Avec la progression de la stabilisation, nous devons nous retirer progressivement et passer le relais à d’autres acteurs, a-t-il expliqué, ce qui implique de « mieux définir les tâches de consolidation de la paix ».  Le septième et dernier point mentionné par M. Le Roy a concerné la création du Département d’appui aux missions: si celle-ci « porte ses fruits », on ne peut toutefois sous-estimer les défis logistiques et celui d’amener les personnes compétentes à l’endroit et au moment voulus.


Abordant ensuite la troisième grande partie de son exposé, le Secrétaire général adjoint a évoqué ce qui était attendu des États Membres.  Si les pays contributeurs sont disposés à faire plus, ils veulent aussi être mieux consultés dans la planification des missions et dans l’élaboration des politiques.  Ils attendent des « mandats clairs et réalisables ».  Toutefois, malgré leur engagement, certains contributeurs ne parviennent pas à réunir le matériel nécessaire pour répondre aux exigences en matière de mobilité sur le terrain.


Enfin, concernant l’ordre du jour et la voie à suivre, autrement dit la vision sur le chemin à parcourir en matière de maintien de la paix au XXI siècle, M. Le Roy a longuement évoqué le « non-papier » publié en juillet dernier qui définit les défis à relever et qui a été distribué ce matin à la Quatrième Commission. 


Une liste des priorités a été dressée: élaboration de guides pratiques pour définir les rôles critiques d’un maintien de la paix moderne; création des capacités nécessaires pour relever les défis d’aujourd’hui; mise en place d’un appui plus solide sur le terrain; mise au point d’arrangements efficaces et plus consultatifs pour la planification et le suivi des missions.


Concernant la protection des civils, M. Le Roy a constaté qu’il était nécessaire de reconnaître qu’il y avait de vraies limites à ce qui pouvait être fait dans le cadre de conflits en cours et sur de grandes étendues de territoire.  Cela ne doit pas empêcher de « fixer la barre haut mais de manière réaliste ».  Il faut donc que les attentes soient gérées en fonction de ce que l’on peut accomplir.  Le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont commandité une étude sur la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix qui sera prête en début novembre, a-t-il indiqué.  Il s’agit de tirer les leçons de l’expérience et d’apprendre des bonnes pratiques, particulièrement celles des États Membres dont le personnel sert sur le terrain.  Un projet de document rédigé par le DOMP servira de base de discussion à la Commission dont M. Le Roy attend les commentaires.


Il y a beaucoup de choses dans l’expérience pratique des opérations de maintien de la paix de l’ONU dont « nous pouvons être fiers », a-t-il relevé.  Ces missions « réussissent tranquillement, chaque jour, à soulager des milliers de civils ».  La protection quotidienne apportée par la présence dissuasive d’un Casque bleu constitue une contribution majeure, même si elle ne fait pas les gros titres.  Si nous ne réussissons pas toujours à remplir notre mandat de protection, il y a toutefois des cas et des leçons positives qui méritent d’être retenus et reproduits ».


M. Le Roy a ainsi indiqué que la MONUC par exemple avait mis en place des mesures novatrices, dont le déploiement de patrouilles de nuit et d’unités de réaction rapide, ainsi que des réseaux d’alerte au sein des populations.  Dans le Sud-Soudan, la MINUS travaille avec des partenaires nationaux et internationaux pour renforcer la protection des civils grâce à des activités alliant veille, patrouilles, mesures de prévention au niveau local, telles que des déploiements préventifs dans les zones de tension avant tout risque d’éclatement de la violence.  Des patrouilles permanentes de la MINUAD dans le camp de Kalma ont grandement permis d’améliorer la sécurité et elles servent d’exemple à d’autres camps du Darfour, a-t-il expliqué.


S’agissant de la définition d’un concept solide de maintien de la paix, M. Le Roy a souligné que la réflexion progressait à grands pas pour définir et développer une politique robuste à cet égard.  Il s’appuie sur le strict respect des principes de base du maintien de la paix et de la Charte de l’ONU.  Cela suppose le consentement des principales parties prenantes et l’impartialité. 


M. Le Roy a indiqué qu’en mai dernier, des officiers de haut rang originaires d’une trentaine de pays contributeurs de troupes, des représentants d’États Membres, ainsi que des hauts responsables de l’ONU, d’organisations régionales et des spécialistes du maintien de la paix avaient été réunis pendant trois jours pour débattre des grands défis qui se posaient au concept d’un maintien de la paix solide.  Parmi les conclusions qui sont ressorties de cette réunion, M. Le Roy a cité la nécessité de consultations plus étroites avec les pays contributeurs de troupes avant et pendant les déploiements.  Les participants ont aussi constaté que le déploiement de missions « statiques » ne constituait plus une dissuasion suffisante pour les entités susceptibles de menacer la mission, son mandat ou la population locale.  Ils ont aussi constaté à la fois la nécessité d’augmenter la capacité du renseignement ainsi que la logistique sur les théâtres d’opération.


M. Le Roy a assuré que la poursuite de ces réflexions se ferait en concertation étroite avec les États Membres, exprimant l’espoir d’avoir le soutien du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, dit « Comité des 34 » ou « C34 ».  En définitive, nous devons tous être guidés par la nécessité de s’assurer que les hommes et les femmes sur le terrain ont les directives et le soutien nécessaires pour remplir leur mandat.


Par ailleurs, les Nations Unies et leurs partenaires internationaux et régionaux doivent avoir la capacité de dépêcher les capacités civiles sur le terrain de manière précoce et rapide.  C’est la clef de la sécurité et de la crédibilité des missions, a-t-il ajouté, en citant le rapport du Secrétaire général sur les opérations de maintien de la paix.  M. L Roy s’est dit conscient du fait qu’une politique et des directives nouvelles ne garantiraient pas automatiquement qu’elles soient effectivement mises en œuvre. 


« Nous devons aider les pays contributeurs de troupes et de policiers dans leurs efforts visant à fournir un personnel bien formé et bien préparé », a-t-il dit.  Et nous devons fournir des « systèmes de soutien » pour les assister dans la mise en œuvre des tâches les plus critiques, a-t-il ajouté.  Les commandants sur le terrain doivent savoir quel niveau de compétence ils peuvent raisonnablement espérer, a-t-il noté, rappelant qu’avec 118 pays contributeurs, on était confronté à une très large gamme en matière de formation et de critères de formation.  Il a précisé qu’une réflexion avait été entreprise avec les responsables sur le terrain pour définir les priorités devant figurer dans une démarche de définition des capacités.  « Un tel processus prendra du temps et un effort collectif », a-t-il affirmé.


Le Secrétaire général adjoint a assuré que le Département des opérations de maintien de la paix œuvrait à améliorer la planification et le suivi des missions, cet effort supposant aussi d’améliorer la concertation et le compte rendu de ce qui est fait.  Il a exprimé l’espoir que les pays contributeurs avaient déjà constaté des changements de pratique.


M. Le Roy a enfin abordé la question de la sécurité, dont il a souligné l’importance.  L’Organisation a le devoir d’assurer que les risques courus par le personnel demeurent à un niveau acceptable, selon lui.  Des initiatives ont d’ores et déjà été entreprises à cet égard, a-t-il assuré, en améliorant en particulier les mesures de sécurité dans les installations de l’ONU. 


Mme SUSANA MALCORRA, Secrétaire générale adjointe et Directrice du Département d’appui aux missions (DAM), a présenté le travail fourni par son Département, en se félicitant qu’il soit doté d’un mandat très concret et opérationnel qui est de recruter le personnel le plus efficace possible, d’assurer un financement adéquat aux missions et de fournir l’équipement et la logistique nécessaires dans les plus brefs délais.  Elle a indiqué que le Département de l’appui aux missions servait 15 opérations de maintien de la paix, 13 missions politiques spéciales et une mission conduite par l’Union africaine (UA). 


Le Département, a-t-elle ajouté, gère quelque 22 000 civils recrutés sur les plans international et local.  Le travail d’appui aux missions est devenu une entreprise large, complexe et de portée mondiale, qui exige que l’on s’adapte aux différents mandats et cycles de vie des missions, allant de la planification à la liquidation en passant par le renforcement, l’appui et la reconfiguration.


Mme Malcorra a donné quelques exemples concrets des différentes missions de maintien de la paix dans lesquelles son Département est engagé.  Au Darfour, près de 19 000 militaires et forces de police, représentant près des trois quarts des effectifs autorisés, sont déployés.  Je suis personnellement engagée, a-t-elle confié, dans un processus de négociations tripartites avec le Gouvernement du Soudan et l’Union africaine afin d’assurer la sécurité et le passage du personnel et des équipements de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).


En République démocratique du Congo (RDC), l’évolution du mandat de la Mission des Nations Unies (MONUC) a eu d’importantes implications.  Plus précisément, a-t-elle expliqué, le redéploiement de 95% des militaires vers l’est du pays a nécessité un effort considérable de réinstallation.  Au Tchad, le Département a facilité le transfert de l’autorité de l’EUFOR à la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), au mois de mars 2009.  En Afghanistan, a poursuivi la Secrétaire générale adjointe, nous avons œuvré avec la Mission d’assistance des Nations Unies (MANUA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour assurer l’appui logistique nécessaire aux dernières élections.


Cependant, a mis en avant la Secrétaire générale adjointe, la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays nous a contraints à renforcer les mesures de protection qui ont limité la mobilité du personnel et sa capacité à offrir les services requis. 


Elle a, enfin, mis l’accent sur le soutien à l’Union africaine en Somalie, qui est un arrangement sans précédent.  Tous les efforts sont faits pour assurer une bonne gouvernance et de bons mécanismes de contrôle mais la difficulté reste la situation en matière de sécurité, comme en témoignent les attaques constantes qui ralentissent les activités de la Mission de l’Union africaine (AMISOM), a expliqué Mme Malcorra. 


Se tournant vers le futur, la Secrétaire générale adjointe a, à son tour, attiré l’attention sur le processus « Nouvel Horizon » qui offre une analyse des défis présents et futurs et propose des mesures pour un partenariat renouvelé en faveur du maintien de la paix.  Mme Malcorra a expliqué qu’un des piliers de ce processus est la « Stratégie d’appui » qui montre la voie que devrait suivre le DAM dans les cinq prochaines années.  En premier lieu, a-t-elle dit, il nous faut réactualiser le cadre opérationnel de l’appui aux missions et ce faisant, établir un équilibre entre l’offre de services avec l’obligation de respecter les règles, réglementations et procédures internes.


Il est en effet « inacceptable » de se cacher derrière le cadre existant sans s’interroger sur sa validité et, le cas échéant, rechercher les meilleurs moyens d’accomplir un travail plus efficace.  En deuxième lieu, a poursuivi Mme Malcorra, il faut établir un équilibre entre les risques de retarder les choses et leur impact négatif sur la mise en œuvre des mandats et ceux émanant d’une plus grande autonomie opérationnelle et d’une autorité décentralisée.  Alors qu’il est facile de quantifier les risques financiers, il est plus difficile d’évaluer la possibilité de ne répondre aux besoins des individus et des sociétés que l’ONU est censée servir.  Le DAM est en train de faire une analyse de la gestion des risques pour pouvoir mettre en place des mesures d’atténuation desdits risques.


En troisième lieu, la Secrétaire générale adjointe s’est attardée sur la nécessité d’améliorer la capacité de réaction de l’ONU pour pourvoir plus rapidement aux besoins sur le terrain.  Tout effort visant à attirer et à garder les talents et les compétences ne réussira que si l’ONU est capable de mettre en place un processus pour mieux gérer les rotations du personnel et d’offrir des conditions d’emploi plus attrayantes dans ce monde compétitif. 


En quatrième lieu, elle a commenté la nécessité de renforcer la sûreté et la sécurité du personnel, tout en lui donnant des conditions de vie et de travail « acceptables » sur le terrain.  Elle a, en cinquième lieu, attiré l’attention sur le fait que les missions ont des cycles de vie.  Il est donc important de faire des investissements stratégiques à toutes les étapes pour permettre aux missions de donner des résultats meilleurs et plus rapides.  En sixième lieu, la Secrétaire générale adjointe a jugé important d’améliorer le calendrier des déploiements des missions et enfin, en septième lieu, elle a souligné la nécessité pour les missions d’avoir un impact économique plus fort dans leurs lieux d’opération.  Les changements ne se feront pas en une nuit, a convenu Mme Malcorra, en appelant à l’engagement soutenu de toutes les parties.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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