CPSD/429

La Quatrième Commission exhorte les parties concernées à poursuivre leurs négociations sur le Sahara occidental et Gibraltar

14/10/2009
Assemblée généraleCPSD/429
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

Soixante-quatrième session

9eséance – matin


L A QUATRIÈME COMMISSION EXHORTE LES PARTIES CONCERNÉES À POURSUIVRE LEURS NÉGOCIATIONS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL ET GIBRALTAR


Avant de poursuivre son débat entamé hier sur les questions relatives à l’information, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté ce matin, sans vote, un projet de résolution relatif à la question du Sahara occidental qui appelle les parties à poursuivre les négociations.  Elle a également adopté, sans vote, un texte sur la question de Gibraltar dans lequel elle demande aux parties d’apporter une solution définitive à la situation.  Les deux projets de résolution seront soumis pour adoption à l’Assemblée générale. 


La Quatrième Commission recommande ainsi à l’Assemblée générale d’appuyer le processus de négociation sur le Sahara occidental en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui.  Dans son explication de position, le représentant du Maroc s’est réjoui du consensus, « résultat d’une concertation fraternelle et fructueuse », entre sa délégation et celle de l’Algérie.  Il a également annoncé la reprise du cycle de négociations de Manhasset, sous l’égide de l’Envoyé personnel du Secrétaire général. 


S’agissant de la question de Gibraltar, la Commission a recommandé à l’Assemblée de demander instamment aux Gouvernements britannique et espagnol d’apporter une solution définitive à la question, tout en tenant compte des intérêts et des aspirations du peuple du territoire.  La représentante de l’Espagne a estimé que l’autodétermination n’est pas le seul principe pertinent pour parvenir à la décolonisation des territoires non autonomes.  Il existe en effet, s’est-elle expliquée, des cas particuliers dans lesquels prévaut l’application du principe d’intégrité territoriale. 


Mon pays, qui ne doute pas de sa souveraineté sur Gibraltar, a répliqué le représentant du Royaume-Uni, ne peut accepter que le principe d’intégrité territoriale s’applique à la décolonisation de Gibraltrar..


Après l’adoption des deux textes, la Commission a repris son débat sur les questions relatives à l’information au cours duquel plusieurs délégations ont mis l’accent sur le rôle joué par le Département de l’information et ses 63 Centres d’information, en tant que « voix des Nations Unies » auprès des peuples et des nations, en particulier dans le contexte de la fracture numérique.  Plusieurs délégations ont demandé le respect du multilinguisme pour que les Centres puissent communiquer le plus efficacement possible avec les populations locales. 


Faisant valoir une expérience de neuf ans à la tête du Centre d’information de Delhi, le représentant de la Serbie a attiré l’attention de la Commission sur les dégâts causés aux Nations Unies par la fermeture de la majorité des centres en Europe, sous prétexte de « rationalisation ».  Le Centre régional de Bruxelles ne peut, en aucune manière, se substituer à des centres qui évoluaient dans des pays, des cultures et des langues différents, a tranché le représentant. 


La Quatrième Commission, qui se réunira jeudi matin à 10 heures, poursuivra son débat général sur les questions relatives à l’information avant de se prononcer sur les textes qu’elle recommandera à l’Assemblée sur ces questions.


APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX.


Décisions sur des projets de décision


La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la question de Gibraltar (A/C.4/64/L.5) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de noter la création du Forum tripartite pour le dialogue sur Gibraltar.  L’Assemblée demanderait instamment aux deux Gouvernements d’apporter une solution définitive à la question de Gibraltar, tout en tenant compte des intérêts et des aspirations de Gibraltar.  L’Assemblée applaudirait également à l’heureuse issue de la réunion du Forum au niveau des ministres, qui a eu lieu le 21 juillet 2009, et à la ferme volonté commune que ceux-ci ont affirmé de progresser dans six nouveaux domaines de collaboration. 


Par le projet de résolution sur la question du Sahara occidental (A/C.4/64/L.7), adopté sans vote, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’appuyer le processus de négociations initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions 1783 (2007), 1813 (2008) et 1871 (2009) du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.  L’Assemblée louerait aussi les efforts déployés, à cet égard, par le Secrétaire général et son Envoyé personnel.


Elle inviterait, en outre, les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à s’acquitter de leurs obligations au regard du droit international humanitaire.  L’Assemblée prierait le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-cinquième session.


Explications de position


Le représentant du Maroc s’est réjoui du consensus atteint pour la troisième année consécutive.  Ce consensus voulu et souhaité par tous les membres de cette Commission, a-t-il estimé, est le résultat d’une concertation fraternelle et fructueuse entre les délégations du Maroc et de l’Algérie, qui ont bénéficié du « concours précieux » de collègues et amis ayant contribué à la réussite des négociations.  Il a souligné le « soutien unanime de la communauté internationale au processus de négociations en cours sous les auspices de l’ONU et son encouragement aux parties pour s’y investir de bonne foi et avec le réalisme et la flexibilité requis ».


Ainsi, tout en renouvelant son appui ferme et résolu aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel, Christopher Ross, « la Quatrième Commission, à l’instar du Conseil de sécurité, appelle toutes les parties à apporter la démonstration de leur volonté politique de dépasser les blocages et les clivages actuels et d’entrer dans une phase de négociations intensives et substantielles pouvant garantir la progression vers une solution définitive de ce différend », s’est encore félicité le représentant.  Il a souligné que la Commission reconnaissait aussi « avec la même appréciation les efforts sérieux et crédibles du Maroc » et qu’elle rappelait aux parties « la nécessité de faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis qui sont inhérents à toute négociation ». 


Le représentant a formulé « l’espoir que l’esprit de compromis et de coopération qui a permis la réalisation du consensus aujourd’hui, trouvera son prolongement dans une attitude plus constructive et plus engagée lors de la reprise du processus de Manhasset ».  « Un tel changement dans les attitudes ne manquera pas, nous en sommes certains, de rejaillir positivement sur le renforcement des relations bilatérales et, partant, sur la redynamisation de la construction du Maghreb », a-t-il conclu.


Le représentant de la Suède s’est, au nom de l’Union européenne (UE), félicité de l’adoption « par consensus » de la résolution sur le Sahara occidental, saluant les parties pour les efforts qu’elles accomplissent.  L’UE réaffirme son entier soutien aux efforts du Secrétaire général visant à parvenir à une solution politique « juste, durable et mutuellement acceptable » susceptible de permettre l’autodétermination de la population du Sahara occidental, a-t-il souligné.  L’UE, a-t-il ajouté, continue d’encourager les parties à « œuvrer à une solution dans le cadre des Nations Unies ».  Elle demeure toutefois préoccupée par les implications du conflit au Sahara occidental pour la sécurité et la coopération dans la région, a encore dit le représentant.


La représentante de l’Espagne est revenue sur le projet de résolution VI contenu dans le rapport A/64/23 adopté lundi dernier.  Si elle s’est dite favorable au principe d’autodétermination, elle a tenu toutefois à rappeler que celui-ci n’est pas le seul principe pertinent pour parvenir à la décolonisation des territoires non autonomes.  Il existe en effet des cas particuliers dans lesquels prévaut l’application du principe d’intégrité territoriale, conformément à la doctrine établie par plusieurs résolutions de l’Assemblée générale.  Concernant le cas de Gibraltar, a ajouté la représentante, l’Espagne est disposée à avancer sans délai vers une solution définitive qui ne peut résulter que d’une négociation avec le Royaume-Uni, tout en prenant en compte les intérêts et aspirations de la population de Gibraltar, a-t-elle conclu.


Le représentant du Royaume-Uni a souligné que son pays n’acceptait pas l’assertion selon laquelle l’autodétermination n’était pas applicable en cas de conflit de souveraineté.  S’agissant de la souveraineté de Gibraltar, la position britannique est bien connue, a-t-il rappelé.  Le Royaume-Uni n’a aucun doute sur sa souveraineté sur Gibraltar et sur ses eaux territoriales.  Il ne peut accepter que le principe d’intégrité territoriale soit applicable à la décolonisation de Gibraltar.  Le Gouvernement britannique n’accepte pas non plus que l’existence d’un différend de souveraineté implique que la population de Gibraltar n’ait pas droit à l’autodétermination.  En conclusion, il a souligné que le Royaume-Uni demeurait attaché au processus de dialogue trilatéral entre les Gouvernements britannique, espagnol et gibraltarien.


QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION (A/64/21 ET A/64/262 )


Débat général


M. Mikio Mori (Japon) s’est attardé sur quelques thèmes traités par le Département de l’information, dont les changements climatiques, l’impact de la crise économique et financière sur le développement, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et la grippe A(H1N1).  Il a salué la visite que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, a effectuée au Japon entre le 30 juin et le

2 juillet 2009 et a souligné l’importance du Centre d’information de l’ONU à Tokyo.  Cette visite, a-t-il dit, a été l’occasion d’exprimer l’intention de renforcer les liens entre le Japon et l’ONU.  Alors que le monde fait face à de nombreux défis, le Département de l’information se doit de continuer à relayer le travail des Nations Unies, a conclu M. Mori.  


M. DAVID WALZER (Israël) a commenté le travail du Département de l’information en matière d’éducation à la mémoire de l’Holocauste, soulignant que, ce faisant, il éduquait les générations futures aux dangers de la haine, de l’intolérance et de l’antisémitisme.  Ce travail ne montre pas seulement son engagement à cet égard mais, et de manière plus importante, il illustre le rôle éducatif de l’ONU au XXIe siècle.  Il constitue, a insisté le représentant, un exemple à suivre de coopération entre l’ONU et Israël.  L’action du Département de l’information en vue de commémorer et de tirer les leçons de la Shoah devrait recevoir un plus grand soutien des États Membres, a-t-il ajouté.  Il a ensuite évoqué les initiatives de son propre pays sur cette question, notamment la tenue de séminaires dans de grandes universités. 


Le représentant s’est également attardé sur la question de la fracture technologique et numérique dans le monde, soulignant qu’Israël était prêt à apporter sa pierre à l’édifice pour y remédier avec la communauté internationale, en général, et ses voisins immédiats, en particulier.  Le représentant s’est tout de même déçu du « parti pris » adopté par le Programme spécial d’information sur le conflit israélo-palestinien, compte tenu en particulier des moyens limités dont dispose le Département de l’information.  Israël se voit contraint de continuer à ne pas participer aux séminaires organisés par celui-ci tant qu’une approche plus juste et plus équilibrée n’aura pas été adoptée.


M. ROBERTO RODRIGUEZ ARNILLAS (Pérou) a souligné la nécessité de concentrer les efforts pour que se consolide et se renforce un système de centres nationaux d’information des Nations Unies capables de diffuser le message onusien de manière globale, claire et coordonnée.  Il a rappelé que les centres régionaux et nationaux d’information sont les vecteurs au travers desquels est directement maintenue une communication avec l’opinion publique.  C’est la raison pour laquelle, a-t-il insisté, il est indispensable de maintenir des ressources adéquates et de veiller à l’efficacité de leur gestion.  Au passage, le représentant a exprimé l’appui de son Gouvernement au travail du Centre d’information de Lima pour son rôle de sensibilisation de la société péruvienne aux sujets planétaires qui ont un impact sur le pays.  Il a rappelé par ailleurs que le Pérou était l’auteur, l’année dernière, de la résolution de l’Assemblée générale sur le multilinguisme.  Dans ce cadre, il a estimé nécessaire que les communiqués de presse du Département soient publiés dans les six langues officielles de l’ONU et pas uniquement dans ses deux seules langues de travail.


Mme AKSOLTAN ATAEVA (Turkmenistan) a estimé que la tâche du Département est de faire en sorte que tous les peuples du monde comprennent les activités et le travail de l’ONU.  Cette activité doit être impartiale et complète, a-t-elle ajouté.  La représentante a demandé que la couverture de l’information que fait le Département soit plus active et plus orientée vers la prévention des conflits.  Elle a, par exemple, mis en avant le travail du Bureau d’information pour l’Asie centrale qui s’est impliqué dans la diplomatie préventive.  Elle a souhaité que la répartition des ressources du DPI réponde le mieux possible aux besoins.  Elle a aussi plaidé pour un meilleur équilibre entre les six langues officielles des Nations Unies.


Mme CHERRY ANN MILLARD-WHITE (Trinité-et-Tobago), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a souligné que M. Akasaka et son équipe du Département de l’information devaient être félicités pour avoir toujours su relever les défis auxquels ils faisaient face dans l’accomplissement de leur mandat et dans les limites des ressources disponibles.  En tant qu’ensemble de petits États insulaires en développement (PEID), la CARICOM est particulièrement sensible à la Campagne « Seal the Deal » pour mobiliser l’appui à la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques. 


Tout en reconnaissant l’importance prise par l’Internet, la représentante a rappelé la prééminence des médias traditionnels pour la vaste majorité des populations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.  Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, la CARICOM est préoccupée par les lacunes dans la diffusion de l’information sur la décolonisation en direction des territoires non autonomes. 


Mme Millard-White a ensuite évoqué le rôle du Centre d’information de l’ONU à Port d’Espagne, relevant la modicité de ses effectifs pour couvrir un espace de 2,8 millions de kilomètres carrés.  Une fois encore, la CARICOM appelle à l’élargissement de la représentation du Département de l’information dans la région caraïbe, aussi bien en termes d’effectifs qu’en termes budgétaires.


M. HADI MARTONO (Indonésie) a appelé le DPI à poursuivre ses efforts pour sensibiliser le public au travail de l’ONU.  Il a encouragé le Département à se servir de ses compétences et de ses capacités pour lutter contre les préjugés entre nations, peuples et religions.  Les médias de masse peuvent être des messagers, a rappelé le représentant, avant d’inviter le DPI à lutter contre les stéréotypes véhiculés par les médias.  Il a estimé que le Département de l’information était le mieux placé pour faire la promotion de la paix et de la tolérance.  Enfin, il a souhaité le renforcement des relations et de la coopération entre le DPI, le Département d’appui aux missions et le Département des opérations de maintien de la paix.


M. PAUL BADJI (Sénégal) a, à son tour, souhaité que le DPI poursuive ses efforts pour faire connaître au public le plus large possible les activités de l’Organisation.  Les centres d’information, a-t-il dit, contribuent au partage de l’information entre les différentes communautés.  Il a souligné, qu’à cet égard, le Sénégal avait gracieusement offert les locaux qui abritent le Centre de Dakar. 

Il a souhaité que les efforts consentis par le Département pour diffuser les travaux et les décisions de l’Assemblée dans toutes les langues officielles soient consolidés et renforcés.  Le représentant a également mis l’accent sur le Programme spécial d’information sur la question de Palestine réalisé par le Département de l’information.  Il a encouragé le Département à intensifier ses efforts pour le respect du multilinguisme à l’ONU et l’a exhorté à étudier en profondeur les préoccupations des différentes délégations.  Le représentant a conclu en plaidant pour davantage d’efforts afin de combler le fossé numérique entre le Nord et le Sud.


M. ELMER CATO (Philippines) a rendu hommage aux hommes et aux femmes du Département de l’information qui incarnent « la voix des Nations Unies ».  Ceux-ci sont parvenus à attirer l’attention du public sur des sujets clef tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement, les changements climatiques, les droits de l’homme, la paix et la sécurité, la crise économique ou la pandémie grippale.  Tout en se félicitant des progrès accomplis par le Département dans le développement de nouveaux moyens d’information, il lui a demandé de ne pas perdre de vue les besoins des pays en développement, particulièrement ceux n’ayant pas un accès aisé aux nouvelles technologies. 


Les Philippines notent les efforts accomplis en faveur du dialogue des civilisations, ainsi que la compréhension culturelle et religieuse.  Elles regrettent toutefois le manque d’appui au dialogue interreligieux et à la coopération pour la paix.  En tant que grand promoteur des initiatives interreligieuses au sein des Nations Unies, les Philippines, a dit le représentant, attirent l’attention du Département sur la création par l’Assemblée générale d’un point focal pour les questions interreligieuses et interculturelles au sein du Département des affaires économiques et sociales, « qui mérite toute l’attention du Département de l’information ».  Par ailleurs, M. Cato a rendu hommage à l’accent mis par le DPI sur les opérations de maintien de la paix dans lesquelles son pays est un acteur de premier plan.


M. AMINE CHABI (Maroc) a noté les progrès accomplis par le Département de l’information, notamment en ce qui concerne l’élargissement de son audience.  Il a indiqué que le monde entre dans une ère nouvelle de l’information et à cet égard il est encourageant que le DPI ait pris note de ces changements et continue d’être le lien entre l’Organisation et le public.  Le représentant a également mis l’accent sur les 63 centres d’information qui jouent sur le terrain un rôle essentiel.  Ces centres sont investis d’une mission cruciale, a-t-il insisté, « informer localement sur ce qui se déroule globalement ».  Concernant le Maroc, le Centre d’information poursuit son partenariat avec de nombreuses institutions universitaires marocaines sur des thèmes tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et les changements climatiques.   


Le représentant s’est félicité du Programme spécial sur la question de la Palestine qui vise à sensibiliser la communauté internationale sur la situation au Moyen-Orient, la question de la Palestine et sur le processus de paix.  Par ailleurs, il a attiré l’attention sur le multilinguisme en jugeant que la parité linguistique n’est pas encore une réalité.  Le Département doit redoubler d’efforts pour assurer une communication efficace dans les six langues officielles de l’Organisation, a-t-il poursuivi.  En tant que voix des Nations Unies, le DPI doit continuer, avec l’appui des États Membres, à rendre l’ONU plus accessible et plus proche des peuples du monde.


Faisant valoir son expérience de 14 ans au Département de l’information, M. FEODOR STARCEVIC (Serbie) a constaté, à la lecture du rapport, le rôle clef des Centres d’information, un sujet qu’il connaît d’autant mieux que, pendant neuf ans, il a dirigé le Centre de New Delhi. 


De ce « poste d’observation », M. Starcevic a dit avoir pu voir personnellement les dégâts causés aux Nations Unies par la fermeture de la majorité des Centres d’information en Europe, sous prétexte de « rationalisation », argument qui a été « avalé » tel quel par les États Membres.  Il s’agissait certes de l’exigence du temps mais elle n’avait rien à voir avec l’intérêt de l’ONU, a souligné M. Starcevic qui se demande toujours comment les pays où ces Centres se trouvaient ont pu accepter ces fermetures sans élever la voix.   


Il a estimé que le Centre régional de Bruxelles ne pouvait en aucune manière se substituer à des centres qui évoluaient dans des pays, des cultures et des langues différents.  Le représentant a dit rêver du jour où cette « mauvaise décision » serait révisée, ce qui suppose que les pays concernés en expriment le souhait, a-t-il noté, faisant part de ses idées en matière de rationalisation des coûts sans pour autant amputer le réseau des Centres d’information.


M. MAMOUDOU MANA (Cameroun) a jugé important que le Département continue de faire connaître et de répandre auprès de l’opinion publique internationale, des informations sur des problèmes qui préoccupent l’ensemble des États.  Il a estimé que la crise financière mondiale et la question des changements climatiques demeurent des questions prioritaires et a souhaité que le DPI mette l’accent sur ces questions qui touchent principalement les pays en développement.  Il a aussi estimé que l’Afrique devrait bénéficier d’une attention particulière de la part du Département conformément aux priorités établies par l’Assemblée générale.


Par ailleurs, le représentant a noté les progrès importants accomplis grâce aux technologies de l’information et de la communication qui ont favorisé un rapprochement entre les peuples et les nations.  Il a cependant voulu que l’on garde à l’esprit que le monde avait encore besoin de la presse écrite et de la radio, et que tous ces moyens de communication fonctionnent à l’énergie électrique.  Il a également souhaité que le Département de l’information poursuive ses orientations en faveur de la diversité culturelle et du multilinguisme, tout en continuant à jouer son rôle important dans la diffusion des valeurs de paix et dans le dialogue des cultures.


M. HAMAD ALZAABI (Émirats arabes unis) a souligné que le monde avait été le témoin de changements très rapides ces dernières années, avec des conséquences négatives.  Il a cité les changements climatiques, la crise financière ou encore la pandémie grippale.  Ces phénomènes justifient pleinement l’organisation de campagnes d’information de manière à contribuer à une meilleure compréhension des problèmes et à diffuser les moyens d’y faire face.  Le représentant a indiqué que les flux d’information devaient circuler librement, sans hégémonie aucune.  Il a proposé la rédaction d’une charte d’honneur à laquelle adhèreraient les médias de masse du monde entier. 


S’agissant de la fracture numérique, une aide technique doit être fournie par les pays développés.  Concernant la question linguistique, l’orateur a rappelé la nécessité de parvenir à la parité au sein des Nations Unies, souhaitant le renforcement de l’arabe sur le site internet de l’ONU.  Il a aussi estimé important que le Département de l’information continue d’informer sur la question palestinienne et sur les souffrances de ce peuple.  Il a rappelé l’importance du rôle du DPI en matière de formation des journalistes palestiniens.


M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a salué le Département de l’information pour le travail qu’il réalise et pour l’appui qu’il apporte aux délégations.  Il a mis l’accent sur le travail de « professionnels » pour faire connaître les objectifs des Nations Unies mais également pour assurer le suivi de la visite des chefs d’État et de gouvernement au Siège de l’ONU, à New York.  Concernant le fossé numérique, le représentant a rappelé qu’il était indispensable de surmonter les déséquilibres entre les pays développés et ceux en développement.  Tous les pays doivent avoir accès aux technologies de l’information, a-t-il souligné, avant de déplorer les « campagnes systématiques d’agression », au service du grand capital, lancées contre la révolution bolivarienne.  Mon pays accorde une importance particulière au droit de tout être humain à exprimer librement son opinion, a dit celui qui a regretté que son pays fasse l’objet d’un nouveau type de terrorisme, le « terrorisme médiatique ».    


M. MARTIN VIDAL (Uruguay) a rappelé que la fracture numérique pouvait non seulement être constatée entre les pays mais aussi à l’intérieur même de ceux-ci.  Il a évoqué le plan Ceibal, expérience novatrice mise en œuvre par son pays et dont le sigle signifie « Connectivité éducative d’informatique basique pour l’apprentissage en ligne ».  Il s’agit en fait de la mise en pratique pour la première fois au niveau de tout un pays du projet « One Laptop per Child » -un ordinateur portable par enfant- promu par l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT).  Ce programme permet de doter chaque enfant et chaque maître d’école d’un ordinateur personnel de la première à la sixième année de l’école primaire.  Le plan Ceibal, qui est financé par l’État, comprend aussi un portail pour les élèves et les enseignants, des espaces interactifs, des jeux didactiques et prochainement une émission télévisée.  Depuis hier, a-t-il précisé, avec l’équipement des deux dernières écoles de Montevideo, le territoire est désormais totalement couvert, après la distribution de 380 000 unités, y compris aux enfants ayant des handicaps intellectuels, moteurs ou visuels qui reçoivent ainsi des ordinateurs adaptés.


M. YUSSEF KANAAN, Observateur de la Palestine, a souhaité que la question de la Palestine continue d’être couverte tant qu’elle ne sera pas résolue.  L’Observateur a affirmé que le Programme spécial d’information sur la question de la Palestine contribue à créer un climat favorable qui permettra d’établir un dialogue, de mettre fin à l’occupation israélienne et de libérer le peuple palestinien de toutes ses souffrances.  L’Observateur a aussi souligné la pertinence du programme annuel de formation de journalistes palestiniens de la presse écrite, de la radio et de la télévision.  Déplorant le blocus imposé au peuple palestinien, il a souhaité que les journalistes étrangers aient accès à la bande de Gaza pour couvrir les événements.  L’Observateur a conclu en appelant à la revitalisation du processus de paix.    


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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