En cours au Siège de l'ONU

CPSD/428

Quatrième commission: le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, souligne le recours accru aux nouveaux médias

13/10/2009
Assemblée généraleCPSD/428
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

Soixante-quatrième session

8eséance – matin


QUATRIÈME COMMISSION: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COMMUNICATION ET À L’INFORMATION, M. KIYO AKASAKA, SOULIGNE LE RECOURS ACCRU AUX NOUVEAUX MÉDIAS


Les nouveaux moyens de communication doivent « compléter et non remplacer » les moyens traditionnels, estiment plusieurs délégations


La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a entamé, ce matin, un débat sur la politique de l’ONU en matière d’information, échange qui a permis au Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, de brosser un tableau des innovations dans ce domaine.  Il a cité en particulier l’utilisation par l’ONU des réseaux sociaux comme Twitter, MySpace ou YouTube afin de transmettre le message de l’Organisation à un public plus large et par des moyens « inédits et créatifs ».


Le Département de l’information (DPI), a-t-il toutefois ajouté, est tout aussi conscient de la nécessité de s’assurer que l’information sur les Nations Unies continue de parvenir à tous ceux ne disposant pas d’un accès aisé à ces nouveaux médias.  Par ailleurs, le Département de l’information s’efforce toujours de faire publier des contributions des responsables des Nations Unies dans les médias traditionnels avec l’aide des centres d’information de l’ONU.  S’agissant de ces centres, le Secrétaire général adjoint a constaté que les restrictions budgétaires continuaient de les affecter.  « Malheureusement, les effets de la crise économique et financière mondiale ont contraint certains États à limiter, voire à suspendre, leur contribution à ces centres d’information ».  En outre, l’attentat-suicide qui a été perpétré contre l’antenne du Programme alimentaire mondial (PAM) à Islamabad (Pakistan), le 5 octobre, « nous rappelle tristement la nécessité urgente à laquelle les Nations Unies sont confrontées en matière de sécurité », a-t-il averti.  Tout cela nécessiterait des ressources financières et un soutien d’urgence des États hôtes, a souligné M. Akasaka.


Lors du débat interactif, suivi du débat général sur les questions relatives à l’information, les délégations de la Quatrième Commission se sont félicitées du travail accompli par le Département de l’information.  Plusieurs se sont plaintes toutefois de la persistance de l’inégalité de traitement de certaines langues officielles sur le site de l’ONU, en particulier la langue arabe.  Le Mexique a rappelé, au nom du Groupe de Rio, que les nouveaux moyens de communication devraient « compléter et non remplacer » les moyens traditionnels afin d’éviter d’élargir davantage le fossé numérique qui sépare les pays en développement des pays développés.  La Suède a souligné au nom de l’Union européenne, la nécessité de parvenir à un projet de résolution qui se limite à l’essentiel.  L’amélioration de la rédaction du texte qui sera soumis à la Quatrième Commission puis, à l’Assemblée générale, permettrait au Département de l’information de disposer d’un point de départ plus clair quant à ses objectifs, a-t-il estimé.


Après les exposés du Rapporteur du Comité de l’information et du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, les représentants du Yémen, du Soudan et de l’Ouzbékistan sont intervenus lors de l’échange interactif. 


Dans le cadre du débat général sur les questions relatives à l’information, les délégations suivantes se sont exprimées: Mexique (au nom du Groupe de Rio), Soudan (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Thaïlande (au nom de l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est, ANASE), Suède (au nom de l’Union européenne), Qatar, Yémen, République arabe syrienne, Singapour, Cuba, Myanmar et Jamaïque.


La Quatrième Commission, qui se réunira mercredi matin à 10 heures, poursuivra son débat général sur cette question.  Elle devrait, au préalable, se prononcer sur les projets de résolution relatifs à Gibraltar et au Sahara occidental.


QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION (A/64/21 et A/64/262)


Documentation


Le Rapport du Comité de l’information (A/64/21) dresse le bilan de la trente et unième session de cette instance qui s’est tenue aux Nations Unies à New York du 4 au 15 mai 2009.  Il résume le débat général et contient deux résolutions, A et B, ainsi qu’un projet de décision.  Le projet de résolution  A a trait à l’information au service de l’humanité tandis que le projet de résolution B est relatif à la politique et aux activités de l’ONU en matière d’information.  Le projet de décision vise, quant à lui, à admettre la Sierra Leone au sein du Comité de l’information.


Dans son rapport, daté du 5 décembre 2008, et intitulé Rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information (A/64/262), le Secrétaire général met en lumière les récentes campagnes de communication du Département de l’information du Secrétariat sur des questions importantes telles que les Objectifs du Millénaire pour le développement, les changements climatiques, les droits de l’homme et la paix et la sécurité. 


Ce rapport indique que le Département de l’information et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont conçu la campagne « Seal the Deal » (« Conclure l’accord ») des Nations Unies, dont le but consiste à promouvoir un résultat positif de la Conférence sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre à Copenhague, au Danemark.  Par ailleurs, le DPI a fourni une aide en matière de communications pour la Conférence des Nations Unies sur la crise financière et économique mondiale et son incidence sur le développement.  Enfin, une équipe spéciale du Groupe de la communication des Nations Unies, coordonnée par le Département de l’information, a permis d’assurer la cohérence des messages pendant l’épidémie de grippe A(H1N1).  Ces actions ont contribué à tenir le système des Nations Unies au courant des dernières informations et à préserver un profil de communication cohérent et clair pendant cette période. 


Le rapport souligne le rôle grandissant du réseau de centres d’information des Nations Unies, avec des antennes localisées dans 63 endroits dans le monde.  Au cours de l’année écoulée, le Département a poursuivi ses efforts de renforcement de la capacité de communication de ces centres.  Le Département de l’information a, par ailleurs,  procédé à un remaniement des pages principales du site Web des Nations Unies. 


Les numéros 1 et 2 du magazine Chronique de l’ONU, publiés en 2009, comportaient une section spéciale consacrée au désarmement.  Le numéro 3 portera sur les changements climatiques.


Enfin, le DPI a accompli des progrès, notamment en élargissant son audience.  Il s’emploie à améliorer et à diversifier la gamme de ses programmes, produits et services pour les États Membres, la société civile, les jeunes et le public en général.  Dans un contexte de médias et de technologies de l’information en mutation rapide, le Département a adapté ses produits et ses systèmes de diffusion afin de s’assurer qu’il continuera de répondre aux besoins de tous ses publics dans toutes les régions du monde.



Dialogue interactif


Mme SHEREE CHAMBERS (Jamaïque), Rapporteur du Comité de l’information, a présenté à la Quatrième Commission les éléments contenus dans le rapport A/64/21.  Le rapport, qui a été adopté lors de la trente et unième session du Comité de l’information, contient quatre chapitres qui portent respectivement sur l’introduction, les questions d’organisation, le débat général, l’établissement et l’adoption du rapport que le Comité présentera à l’Assemblée générale à sa soixante-quatrième session.  Le Comité est composé de 35 membres, et la Palestine participe à ses travaux en qualité d’observateur.  Au cours de sa dernière session, les membres du Comité avaient souligné le rôle central que joue le Département de l’information des Nations Unies pour assurer une meilleure compréhension des questions internationales, a indiqué le Rapporteur.  Ils avaient également mis l’accent sur le besoin de renforcer la parité entre les six langues officielles de l’Organisation et ont souhaité que le fossé entre le nombre de pages du site Web de l’ONU offertes en anglais et dans les autres langues officielles soit comblé, a poursuivi le Rapporteur. 


Mme Chambers a précisé que les membres du Comité avaient également évoqué le besoin de renforcer les centres d’information.  Ils avaient, par ailleurs, indiqué que les moyens traditionnels de communication, tels que la radio et la presse écrite, sont efficaces pour faire passer le message de l’Organisation.  Le dialogue interculturel et interreligieux est très important et les membres du Comité avaient exhorté le Département de l’information à renforcer ce dialogue entre les civilisations.  Enfin, le Rapporteur a précisé que le rapport contenait deux projets de résolution, le projet de résolution A, intitulé « L’information au service de l’humanité » et le projet de résolution B, intitulé « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information » et qui est composé de 87 paragraphes.


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré qu’il souhaitait donner un « aperçu général » des activités du Département de l’information (DPI) plutôt que de résumer le rapport du Secrétaire général (A/64/262) à l’examen ce matin.  Il a évoqué le débat général de l’Assemblée générale, qui s’est tenu du 21 au 30 septembre derniers, en expliquant que le DPI avait cherché à donner des éclairages sur les nombreux événements à s’être tenus dans cette période chargée.  Le Département a ainsi organisé une réunion d’information autour de l’équipe du Secrétaire général à l’intention des membres du Comité de l’information et des attachés de presse des missions permanentes aux Nations Unies.  Il a annoncé que la prochaine réunion d’information se tiendrait le 2 décembre et qu’elle serait consacrée à la mutation actuelle des médias.


M. Akasaka a expliqué que la volonté de son Département d’élargir son audience avait permis de recourir aux technologies de l’information et de la communication en complément des capacités classiques en matière de télévision, de radio et d’écrit.  Le DPI est extrêmement conscient de la nécessité de fournir et de diffuser des nouvelles fraîches, exactes et cohérentes conformes aux exigences et aux attentes des médias et du grand public.  Il est tout aussi conscient de la nécessité de s’assurer que l’information sur les Nations Unies continue de parvenir à tous ceux qui ne disposent pas d’un accès aisé à ces nouveaux médias. 


M. Akasaka a ensuite donné quelques exemples qui démontrent de quelle manière le Département de l’information applique cette stratégie multimédias pour souligner le rôle central de l’Assemblée générale.  Il a précisé que pour la première fois, le système de microblog Twitter avait été utilisé lors du débat de l’Assemblée générale, en direction de quelque trois millions d’usagers.  Une autre première a été le lancement de la campagne « Citizen’s Ambassadors to the United Nations » à l’ouverture du débat général.  Celle-ci permet à n’importe quel citoyen dans le monde d’interpeller les décideurs en enregistrant des messages vidéo sur YouTube.  Une autre première a consisté à projeter des messages de certains de ces citoyens du monde dans la salle de l'Assemblée générale alors que les dirigeants de la planète s’y retrouvaient.  Ces messages avaient trait à la campagne du Secrétaire général pour le désarmement nucléaire intitulée We Must Disarm et qui utilise les réseaux sociaux tels que Facebook, MySpace et Twitter.


Le Secrétaire général adjoint a aussi évoqué la création du site deleGATE à l’intention des délégations à l’adresse www.un.int.  Par ailleurs, le Département de l’information a commencé à réfléchir à la manière de partager de manière sécurisée avec les États Membres des informations concernant l’état de leur contribution financière.


Le Département de l’information, a assuré M. Akasaka, s’efforce de faire publier des contributions des responsables des Nations Unies dans les médias du monde entier avec l’aide des centres d’information de l’ONU.  Ainsi, le point de vue du Secrétaire général sur le désarmement et la non-prolifération nucléaires a été publié dans au moins 55 journaux et publications dans une trentaine de pays.  Par ailleurs, les centres ont traduit le point de vue du Secrétaire général sur les changements climatiques dans huit langues non officielles des Nations Unies qui s’ajoutent aux versions disponibles dans les six langues officielles. 


Par ailleurs et pour la seconde fois, la Conférence du Département de l’information avec les organisations non gouvernementales s’est tenue en dehors du Siège de New York.  Consacrée au désarmement, cette Conférence, qui a eu lieu à Mexico, a vu la participation de 1 300 organisations non gouvernementales (ONG) venues de 55 pays.  En outre, le Département continue de cibler les jeunes et les étudiants, un auditoire que M. Akasaka considère comme prioritaire.  M. Akasaka a évoqué à cet égard la conférence de cinq jours, qui s’est tenue à Genève en août dernier, à laquelle ont participé plus de 300 étudiants du monde entier et qui était consacrée aux Objectifs du Millénaire pour le développement.  À cet égard, il a rendu hommage à la contribution financière de la Suisse.


Évoquant ensuite la revue Chronique de l’ONU (UN Chronicle), M. Akasaka a rappelé qu’elle avait fait l’objet de consultations approfondies lors de la réunion du Comité de l’information de mai dernier.  À la demande du Comité, la revue a fait l’objet d’une nouvelle formule: elle combine désormais des articles courts et des articles de fond sur des thèmes contemporains.  Le dernier numéro est consacré au désarmement, a-t-il indiqué.


S’agissant des centres d’information de l’ONU, le Secrétaire général adjoint a rappelé que ce n’était un secret pour personne que les restrictions budgétaires continuaient d’affecter leur capacité à fournir de l’information et des services sur le plan local.  « Malheureusement, a-t-il constaté, les effets de la crise économique mondiale ont contraint certains États à limiter, voire à suspendre, leur contribution aux centres ».  Ces restrictions ont entraîné la réduction des budgets concernant l’équipement et les communications.  « L’attentat-suicide qui a été perpétré contre le Programme alimentaire mondial (PAM) à Islamabad, le 5 octobre, nous rappelle tristement les nécessités urgentes auxquelles les Nations Unies sont confrontées en matière de sécurité », a-t-il ajouté.  En outre, le tremblement de terre du début septembre en Indonésie a endommagé le bâtiment du centre d’information de Jakarta.  Tout cela nécessite des financements supplémentaires et un soutien d’urgence des États hôtes, a observé M. Akasaka.  Un autre secteur où le soutien des États Membres est crucial est celui de la numérisation et de la préservation de la collection unique de photos, d’enregistrements sonores, de films et de documents vidéo accumulés en 63 ans d’histoire de l’Organisation des Nations Unies.  « Sans ressources humaines et budgétaires, cette collection est menacée de disparition », a-t-il averti.


Avant de conclure, M. Akasaka a assuré que le Département de l’information réalisait des progrès notables, aussi bien pour sensibiliser le plus possible le public que pour transmettre le message de l’Organisation par des moyens « inédits et créatifs ».  Bien que le contexte budgétaire demeure difficile, le Département est pleinement engagé à utiliser, de manière stratégique, les ressources dont il dispose et à améliorer et à diversifier l’étendue de ses programmes, produits et services, en s’appuyant sur l’évaluation et les leçons tirées.  Il a indiqué que pour la première fois, le Président du Comité de l’information avait participé au Séminaire international sur la paix au Moyen-Orient, qui a été organisé dans le cadre du Programme spécial d’information du Département sur la question de Palestine.


M. MOHAMMED ABDULLAH AL HADHRAMI (Yémen) a remercié le Département de l’information pour ses efforts visant à rendre plus attractif le site Internet de l’Organisation.  Toutefois, certaines pages en langue arabe comportent des erreurs linguistiques, a-t-il fait observer.  Par ailleurs, le contenu n’est pas actualisé comme il devrait l’être.  Il a souhaité que l’on accorde toute l’attention nécessaire à cette question.


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a souligné le travail effectué par le Département de l’information, notamment lors de l’ouverture de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale.  Il a souhaité que le Département de l’information lance des initiatives innovantes pour renforcer le dialogue des pays en développement.  Il a proposé de renforcer ce dialogue, grâce à un meilleur partenariat entre le Département de l’information et le Comité de l’information. 


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a répondu au délégué du Yémen, le remerciant d’avoir attiré son attention sur les problèmes de traduction en langue arabe.  Tout en se disant conscient de ce problème malgré les efforts déjà entrepris, il a reconnu que les choses n’évoluaient pas assez rapidement.  Il a assuré que cette question retenait toute son attention. 


Concernant les remarques de la délégation du Soudan, il s’est dit heureux que la brochure UN Focus ait été bien accueillie.  Le Département de l’information a l’intention de poursuivre sa publication de manière plus fréquente, probablement plusieurs fois par mois.  Il a reconnu par ailleurs la nécessité d’élargir les activités du Département en répondant, en particulier, aux besoins des pays en développement qui ne disposent pas d’un accès facile aux nouvelles technologies.  M. Akasaka a expliqué qu’il était un « bon promoteur » des produits radio de l’ONU lorsqu’il se rend dans des pays en développement. 


M. MURAD ASKAROV (Ouzbékistan) a mis l’accent sur le nouveau centre des nouvelles des Nations Unies installé dans sa région.  Ce centre est une source d’information très utilisé et utile pour l’Asie centrale et il fournit une information journalière sur les activités des Nations Unies et ses organes, a-t-il dit.  Ce centre, a-t-il poursuivi, est tout à fait objectif.  Le représentant a toutefois souhaité obtenir des précisions sur la question des ressources linguistiques.  « Quels sont les ressources dont le Département de l’information dispose en matière de personnel? », a-t-il également demandé.  En outre, il a voulu savoir comment le DPI envisageait l’avenir de ce centre de nouvelles.


M. AKASAKA a reconnu le rôle important dévolu au centre d’information pour l’Asie centrale.  Concernant la question linguistique, en particulier l’utilisation du russe, elle constitue un grand défi, les ressources budgétaires ne permettant pas de faire face à une augmentation de la demande.  Toutefois, les travaux, les documents les plus importants font l’objet d’une traduction dans les langues locales.  C’est le cas de la traduction en espagnol au Mexique, ou en arabe, au Caire par exemple.  Le Centre d’information de l’ONU à Moscou s’est attelé à la traduction d’un certain nombre de documents en russe, ce qui a permis de les publier dans cette langue sur le site, a-t-il indiqué.  M. Akasaka a assuré qu’un effort était entrepris pour traduire les messages essentiels de l’ONU dans un maximum de langues.  Il a rappelé qu’il y avait 63 centres d’information et qu’ils disposent de sites Internet dans une trentaine de langues.


Débat général


M. CLAUSE HELLER (Mexique), au nom du groupe de Rio, a souligné le rôle du Département de l’information dans la promotion des débats thématiques de l’Assemblée générale qui ont une importance particulière pour la communauté internationale.  Concernant spécifiquement les situations d’urgence sanitaire, telles que celle rencontrée il y a quelques mois avec le virus grippal A(H1N1), le représentant du Mexique a souligné que le système des Nations Unies avait réagi de manière « rapide et responsable ».  Il a appelé le Département de l’information à continuer d’actualiser son réseau de communication.  Cependant, concernant les nouveaux moyens de communication, il a estimé qu’ils doivent « compléter et non remplacer » les moyens traditionnels, le Groupe de Rio étant préoccupé par le fossé grandissant à cet égard qui sépare les pays en développement des pays développés.


Le représentant a réaffirmé, par ailleurs, que les médias doivent être utilisés dans le respect de la légalité internationale.  Il a exprimé sa préoccupation face à la violation de l’espace radioélectrique.  Il a réitéré la nécessité que les fréquences radio soient utilisées en faveur de l’intérêt public et en conformité avec les principes du droit international.


S’agissant de la question linguistique, l’un des objectifs prioritaires du Groupe de Rio est de parvenir à la parité et au respect de toutes les langues officielles des Nations Unies sur la base de l’équité, a indiqué le représentant.  Concernant la nouvelle formule des Chroniques de l’ONU, le représentant du Mexique a souligné que les pays du Groupe de Rio pressaient le Département de l’information à redoubler d’efforts dans la recherche de solutions susceptibles de permettre sa publication dans les six langues officielles de l’Organisation.


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan), qui s’est exprimé au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a d’emblée mis l’accent sur le travail effectué par le personnel du Département de l’information, notamment lors de l’ouverture de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale.  Il a souhaité que soit renforcé le partenariat entre le Département de l’information et le Comité de l’information.  Ce partenariat est essentiel et permet au DPI de jouer son rôle en tant que voix publique chargée de promouvoir les objectifs et l’image des Nations Unies. 


Le représentant a indiqué que le défi auquel fait face le Département est celui d’atteindre l’audience la plus large possible.  Une couverture la plus compréhensive, exacte et impartiale des délibérations, des décisions et des actions des Nations Unies peut aider à promouvoir une meilleure compréhension de l’Organisation, a-t—il dit.  Le Groupe des 77 et de la Chine salue le travail du Département de l’information relatif à la mise en œuvre du Programme d’information spéciale sur la question de la Palestine, qui a permis d’élargir la vision de la communauté internationale sur cette question.  Il faut renforcer les centres d’information des Nations Unies et continuer à combler le fossé entre les pays développés et en développement, a indiqué le représentant.  Enfin, il a demandé au DPI de respecter le multilinguisme et de déployer davantage d’efforts dans les six langues officielles de l’ONU. 


M. NORACHIT SINHASENI (Thaïlande), qui s’est exprimé au nom de l’Association des pays de l’Asie de Sud-Est (ANASE), a indiqué qu’aujourd’hui plus que jamais, l’information fait partie intégrante de notre monde de plus en plus interdépendant et de plus en plus connecté.  Le DPI doit continuer à assurer l’accès rapide et de qualité à l’information, et cette dernière doit être précise, fiable et partiale, a-t-il ajouté.  Le représentant a rappelé que la communauté internationale a fait face à de nombreux défis cruciaux, tels que la crise économique mondiale, les catastrophes naturelles et une nouvelle pandémie.  Dans ce contexte, le rôle du Département de l’information est indispensable, a souligné le représentant.  L’ANASE a salué les initiatives prises par le DPI pour assurer une bonne communication et une information précise. 


Le représentant a salué l’initiative du Département de l’information qui a cherché à atteindre un public plus large en développant Twitter, Facebook et les blogs.  En revanche, le fossé numérique continue à poser de sérieux obstacles, a-t-il ajouté.  En dépit des développements technologiques, plusieurs pays sont toujours privés de l’accès aux moyens de communication, a déploré M. Sinhaseni.  Par ailleurs, l’ANASE s’est félicitée de l’étroite coopération entre le Département de l’information et les Départements des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions.  Le représentant a réitéré l’appui de l’ANASE au travail du DPI.  L’ANASE, a-t-il conclu, croit fermement au travail du DPI pour promouvoir la paix et la coopération internationales dans différents domaines, notamment la promotion des femmes et des enfants, le dialogue interreligieux et le développement durable. 


M. PETER ERICSON (Suède), au nom de l’Union européenne, a rappelé que tous les États membres de l’Union souscrivaient aux trois priorités qu’elle avait soulignées lors de la trente et unième session du Comité de l’information.  La première est la nécessité de parvenir à une résolution qui souligne les activités essentielles du Département de l’information.  L’amélioration de la rédaction de la résolution permettrait au Département de l’information de disposer d’un point de départ plus clair quant à son travail.  Ce serait aussi un moyen de renforcer le message porté par ce texte. 


Le Département de l’information doit ensuite continuer à faire des efforts pour une utilisation optimale et efficace des ressources disponibles.  Celui-ci fonctionne avec un budget serré, ce qui exige la nécessité d’assurer une meilleure efficacité.  L’Union européenne appelle le Département à réfléchir à la création de synergies entre les centres d’information de l’ONU.  Son représentant a estimé que le point focal constitué par le Centre régional d’information des Nations Unies à Bruxelles pourrait servir de modèle. 


L’Union européenne considère le multilinguisme comme une autre priorité à laquelle doit s’atteler le Département de l’information.  Le représentant a jugé encourageant que le DPI continue de mettre l’accent sur la parité des langues officielles.  Les centres d’information ont un rôle clef à jouer à cet égard, a-t-il fait observer.


Par ailleurs, l’Union européenne est favorable à la transformation des Chroniques de l’ONU en une revue de réflexion faisant autorité sur les questions onusiennes.  Concernant les limitations concernant l’accès de la presse aux travaux de l’Organisation, lors du débat général de l’Assemblée générale en particulier, le représentant de l’Union européenne a appelé le Département de l’information à faire preuve d’une plus grande souplesse.  Il a souhaité, en particulier, que l’on trouve le moyen d’organiser plusieurs conférences de presse en même temps.  En conclusion, il a appelé à une action collective pour mettre un terme aux assassinats de journalistes.


M. SALEM MUBARAK SHAFI AL-SHAFI (Qatar) a indiqué que le Département de l’information avait accompli un travail très important pour assurer une meilleure compréhension de l’action et des objectifs recherchés par les Nations Unies, ainsi que pour promouvoir l’Organisation à travers différentes campagnes successives.  Il a souligné le travail du DPI face à la crise financière et économique internationale, mais a souhaité que le dialogue des civilisations soit renforcé.  Il a rappelé que le DPI devrait poursuivre ses efforts pour fournir une information neutre, précise et coordonnée.  Il est important de parvenir à la parité linguistique, a dit le représentant.  Tout en soulignant l’efficacité du nouveau portail des Nations Unies, il s’est dit préoccupé par l’absence de parité entre les six langues officielles.  Il est nécessaire de faire une meilleure utilisation de la langue arabe, a-t-il ajouté.  


M. MOHAMMED ABDULLAH AL HADHRAMI (Yémen) a rappelé l’importance de l’Internet, estimant que le site des Nations Unies constituait « l’outil optimal » pour informer le monde des objectifs et des réalisations onusiennes.  Malheureusement, un hiatus existe entre les versions anglaise et arabe de ce site, a-t-il regretté.  Le représentant du Yémen a souligné par ailleurs l’importance du Centre d’information des Nations Unies à Sanaa, déplorant toutefois l’absence d’un responsable ayant une bonne connaissance de la culture et de la langue de la région.  Il a demandé à ce que le Département de l’information choisisse un nouveau directeur ayant les compétences nécessaires pour jouer le rôle de pionnier qui doit être le sien dans la diffusion des principes et des réalisations des Nations Unies.  Il a émis enfin l’espoir que l’on parvienne à un équilibre plus efficace entre les langues officielles afin d’encourager le dialogue entre les cultures et les civilisations.


M. MANAR TALEB (République arabe syrienne) a indiqué que son pays attachait une grande importance à la mise en place d’un nouvel ordre mondial de l’information, conforme aux principes de la Charte des Nations Unies et au respect des peuples.  Il a, par ailleurs, mis l’accent sur le discours du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Akasaka.  L’ONU doit diffuser la notion de paix, de tolérance; elle doit défendre le principe du dialogue entre les civilisations et condamner les attaques entre les religions, a-t-il poursuivi.  Le représentant a souligné la nécessité d’étendre le rôle des centres d’information.  Ces centres, a-t-il dit, jouent un rôle important, notamment auprès des journalistes des pays de la région où ils sont basés.  Ils font entendre la voix des Nations Unies, expliquent le rôle de l’Organisation, transmettent les messages de paix et de tolérance et sensibilisent l’opinion aux problèmes d’envergure mondiale, a-t-il ajouté.  Concernant la disparité linguistique, le représentant a souhaité que le DPI améliore ses efforts vers la langue arabe.  Il faut, par ailleurs, combler le fossé numérique qui sépare les pays du Sud et ceux du Nord, a souhaité le représentant.  La liberté d’expression est un droit fondamental universel qui doit être protégé et défendu, a-t-il conclu.


Mme BEY MUI LENG (Singapour) a évoqué l’impact des nouveaux médias, souhaitant faire partager l’expérience de son pays dans ce domaine.  Elle a souligné que l’expression « nouveaux médias » n’était toutefois pas synonyme d’équité.  En raison de la fracture numérique, il y a d’un côté ceux qui jouissent d’un accès aisé aux outils constitués par les « nouveaux médias » et de l’autre ceux qui ne peuvent même pas se permettre d’acheter un quotidien ou un magazine et encore moins des ordinateurs ou des iPhones, a-t-elle fait remarquer.  Il y a donc clairement beaucoup à faire de la part de la communauté internationale pour combler ce fossé et pour canaliser les efforts afin de tirer profit d’une information largement disponible.  L’ONU peut jouer un rôle à cet égard, a souligné la représentante de Singapour.  Le Département de l’information peut réfléchir au meilleur moyen d’élargir ses efforts visant à diffuser les aspects positifs des « nouveaux médias », en portant une attention particulière aux pays en développement.  La déléguée de Singapour a ensuite fait part de l’expérience de son pays à cet égard qui s’efforce de développer une relation gouvernement-population grâce aux « nouveaux médias ».


M. PEDRO NUÑEZ MOSQUERA (Cuba) a indiqué que dans un environnement où les médias évoluent rapidement, l’objectif qui vise à informer et à divulguer une information objective et impartiale au public le plus large possible est difficile.  Le développement accéléré des technologies de communication et de l’information ne se traduit pas par la même égalité pour tous, a-t-il ajouté.  Le monde en développement n’a pas accès à ces technologies et le fossé numérique est en train de s’élargir, a alerté le représentant.  M. Mosquera a déploré que certaines nouvelles soient diffusées, ou au contraire passées sous silence, selon la convenance de quelques personnes.  Il a, à cet égard, souligné le rôle essentiel que doivent jouer les Nations Unies.  Il a poursuivi en expliquant que les centres d’information de l’ONU, disséminés à travers le monde, exercent un rôle important et doivent continuer de tenir compte des besoins et des attentes du public.  Avant de conclure, le représentant a dénoncé l’agression radiotélévisée répétée à l’encontre de son pays par le Gouvernement des États-Unis.


M. NAY WIN (Myanmar) s’est félicité de l’intention du Département de l’information de faire en sorte qu’il informe aussi bien les populations des pays développés et en développement sur les activités de l’ONU.  « Nous devons œuvrer de concert pour accroître la coopération afin de promouvoir un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication et pour réduire la fracture numérique grandissante », a-t-il souligné.  Le Myanmar est d’avis que les centres d’information des Nations Unies continuent de jouer un rôle central pour faire passer les messages de l’ONU à travers le monde.


M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque) a mis l’accent sur la coopération étroite et le dialogue exemplaire qui ont été établis entre le Département de l’information et le Comité de l’information.  La tâche difficile du Département ne doit pas être sous-estimée, a-t-il dit.  Le représentant a souligné, à cet égard, les efforts du Département malgré son budget réduit pour veiller à ce que les objectifs et les activités des Nations Unies soient mieux diffusés dans le monde.  Les réalisations du DPI sont nombreuses et l’impact du Département est indéniable, a poursuivi M. Wolfe.  Il a, par ailleurs, salué le nouveau site Internet des Nations Unies, plus simple à utiliser et qui continue de fournir des informations fiables et précises.  Il a, en outre, souhaité que le DPI joue un rôle plus actif pour sensibiliser le public à la question du trafic illicite des petites armes.  Les pays en développement de la région des Caraïbes sont confrontés à des défis croissants et, à cet égard, l’aide du DPI est indispensable, a ajouté le représentant.  Enfin, il a rappelé que le Centre d’information de Trinité-et-Tobago couvrait 14 États.  Sa délégation, a-t-il dit avant de conclure, souhaite qu’un nouveau centre soit ouvert et implanté à Kingston, en Jamaïque.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.