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Conférence de presse

Conférence de presse du Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, Ahmed Djoghlaf

03/11/2009
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE, AHMED DJOGHLAF


Aucun pays ne peut se prévaloir d’avoir atteint ses objectifs en matière de protection de la biodiversité, a prévenu aujourd’hui, Ahmed Djoghlaf, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée pour lancer le logo de l’Année internationale de la diversité biologique qui sera célébrée en 2010.


Le Secrétaire exécutif de la Convention sur la biodiversité a estimé que « 2010 sera une année historique » car l’horizon 2050 sera définie au plus haut niveau à Nagoya, au Japon, à la Conférence des Parties à la Convention, chargée du suivi des engagements pris au Sommet mondial sur le développement durable qui s’est tenu à Johannesburg, en 2002.


Sur 193 pays, 86 ont déjà remis leur rapport sur les progrès faits dans la défense de la biodiversité et il apparaît clairement qu’aucun d’entre eux n’a enregistré les résultats escomptés, a souligné le Secrétaire exécutif.  Il est donc plus nécessaire que jamais de redoubler d’efforts maintenant que deux tiers de tous les écosystèmes du monde sont dans des états très dégradés, a-t-il averti.


Le Secrétaire exécutif a insisté sur les liens entre biodiversité, développement et réduction de la pauvreté, et s’est félicité de ce que, pour la première fois, l’Assemblée générale sera saisie de la question l’année prochaine.  Des milliards de personnes dépendent des forêts et des océans pour leur survie et la perte en biodiversité est une menace directe pour eux, a-t-il expliqué.


C’est l’absence de prise de conscience qui est notre problème majeur et si nous ne touchons pas le cœur, l’âme et la poche des gens, la régulation ne sera pas suffisante, a averti Ahmed Djoghlaf.  Il faut que les entreprises comprennent que le marché de l’avenir est et sera vert, et que les perdants seront ceux qui ne s’engageront pas dans cette voie. 


Le Secrétaire exécutif a notamment appelé le secteur agroalimentaire à diversifier ses cultures.  La planète ne repose, pour son alimentation, que sur trois cultures; le maïs, le riz et le blé.  Le secteur agricole réalisera bientôt qu’il ne peut pas dépendre de si peu de cultures, a-t-il déclaré, rappelant la catastrophe qui avait frappé certainesrégions après que leur monoculture de la banane eut été dévastée par un parasite.


La biodiversité, c’est notre vie et celle de nos enfants, a-t-il insisté, et il est fondamental de sensibiliser aussi les plus jeunes générations.  C’est pourquoi le 22 mai 2010, à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, tous les élèves du Japon et d’autres parties du monde planteront un arbre dans leur école ou dans ses alentours. 


La jeunesse est trop souvent détachée de la nature.  Trop d’enfants n’ont jamais vu de poules vivantes et, citant des statistiques récentes, le Secrétaire exécutif a déploré que 30% des enfants britanniques ne sachent pas distinguer une abeille d’une guêpe.


Ahmed Djoghlaf a rappelé que la Conférence de Nagoya accueillera de nombreux maires des grandes villes pour conjuguer les efforts au niveau local comme national.  Dans un monde de plus en plus urbain, le combat pour la biodiversité sera gagné ou perdu dans les villes, a-t-il prévenu.  La biodiversité est une victime directe des changements climatiques alors qu’elle fait partie de la solution à ce phénomène, a-t-il rappelé.


L’Année internationale de la biodiversité sera lancée à Berlin le 11 janvier 2010, en présence de la Chancelière Angela Merkel, et se terminera au Japon qui, avec 70% de couvert forestier, sa densité de population et son niveau de développement élevé, est la preuve qu’« il est possible de grandir sans détruire ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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