CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA QUESTION DE L’INTÉGRATION SOCIALE, THÈME PRINCIPAL DE LA SESSION EN COURS DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA QUESTION DE L’INTÉGRATION SOCIALE, THÈME PRINCIPAL
DE LA SESSION EN COURS DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL
À l’occasion de la tenue de la quarante-septième session annuelle de la Commission du développement social, qui s’est ouverte ce matin au Siège des Nations Unies et dont les travaux se poursuivront jusqu’au 13 février prochain, M. Wim Kok, ancien Premier Ministre des Pays-Bas; Mme Kirsti Lintonen, Représentante permanente de la Finlande; et Mme Paula Risikko, Ministre de la santé et des services sociaux de la Finlande; ont donné une conférence de presse sur le thème principal de cette session: l’intégration sociale.
Comme l’a expliqué Mme Lintonen, les trois dimensions majeures du développement social sont l’éradication de la pauvreté, le travail décent, et l’intégration sociale. Face à la détérioration de l’économie mondiale, les gouvernements, qui s’empressent de renflouer leurs systèmes bancaire et financier, doivent aussi veiller à l’intégration sociale des groupes vulnérables menacés d’exclusion par la perte de leur emploi et leur paupérisation, ont relevé les trois intervenants.
Pour l’ancien Premier Ministre néerlandais Wim Kok, il est temps pour les dirigeants mondiaux de promouvoir la construction de sociétés fondées sur le bon leadership politique, la tolérance, et la promotion de projets collectifs. Ainsi, les États devraient-ils élaborer des politiques axées sur l’inclusion sociale et les intégrer à leurs stratégies nationales de développement et de lutte contre la pauvreté.
Ils devraient également s’employer à promouvoir le plein-emploi et un travail décent pour tous, ceci afin de favoriser l’inclusion sociale et économique et de lutter contre la pauvreté, en accordant une attention spéciale à leurs citoyens qui sont socialement et économiquement exclus, comme notamment les ressortissants des minorités ethniques, a souligné M. Kok. Répondant à une question de la presse, Mme Lintonen a estimé que, si les droits des autochtones doivent être protégés, il faut aussi que ces populations bénéficient d’une véritable intégration sociale à laquelle elles soient pleinement parties prenantes.
M. Kok a ensuite évoqué ce qui s’est passé aux États-Unis, où l’absence de régulations des institutions financières et bancaires a été un facteur aggravant de la crise économique actuelle. Notant aussi que la banalisation extrême du recours au crédit à la consommation a contribué à l’effondrement de l’économie de ce pays, Wim Kok a plaidé en faveur de l’adoption et de la mise en place de mesures qui permettraient sur le long terme, de relancer ce secteur, ainsi que celui de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire.
En réponse à une question, l’ancien Premier Ministre des Pays-Bas a souligné les risques que faisaient courir, en ces temps de crises, les tendances protectionnistes qui se manifestent dans certains pays. M. Kok a affirmé que l’Histoire avait montré que le protectionnisme et le nationalisme n’avaient jamais rien produit de positif, que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement, qui devraient au contraire œuvrer ensemble en faveur du progrès social et de l’inclusion.
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