CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA DIRECTRICE EXÉCUTIVE DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (FNUAP), THORAYA OBAID
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA DIRECTRICE EXÉCUTIVE DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (FNUAP), THORAYA OBAID
La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Mme Thoraya Obaid, a salué publiquement la décision du Président des États-Unis, M. Barack Obama, de reprendre l’appui financier de son pays au Fonds et, en conséquence, d’abroger la mesure dénommée « Mexico City Policy », en vertu de laquelle le Gouvernement des États-Unis exigeait de toutes les ONG qui recevaient des fonds fédéraux de s’abstenir de pratiquer l’avortement ou d’en promouvoir les services dans d’autres pays.
La contribution financière des États-Unis, suspendue pendant sept ans par l’ancien Président George Bush en vertu de la « Mexico City Policy », représente 10% à 11% d’un budget annuel de 430 millions de dollars, dont 67% vont aux prestations fournies par le FNUAP dans les pays les moins avancés (PMA). À ce jour, ce sont les Pays-Bas, avec 54 millions de dollars, qui sont le plus grand contributeur, suivi par les pays scandinaves/nordiques, le Royaume-Uni et le Japon.
Les États-Unis reprennent ainsi leur place au sein des 180 autres pays donateurs qui travaillent avec le FNUAP pour réduire la pauvreté, améliorer la santé des femmes et des enfants, prévenir la propagation de la pandémie de VIH/sida et appuyer les services de planification familiale dans environ 154 pays, a souligné Mme Obaid, au cours d’une conférence de presse organisée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York.
Si des progrès réels ont été enregistrés depuis la Conférence internationale sur la population et le développement, tenue au Caire en 1990, il reste cependant encore beaucoup à faire, a prévenu la Directrice exécutive, dont le Fonds mène les efforts visant à réaliser le cinquième des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Consistant à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle, entre 1990 et 2015, cet Objectif est celui dont les efforts de réalisation ont reçu le moins de financement.
Le taux de mortalité dû à la grossesse ou à l’accouchement n’a baissé que de 1% entre 1990 et 2005. Chaque minute, une femme meurt en couches, en s’ajoutant ainsi aux 10 millions qui meurent tous les 25 ans, soit au cours d’une génération. Dans le monde, 200 millions de femmes n’ont toujours pas accès à la planification familiale, a déploré Thoraya Obaid. Cet accès, a estimé la Directrice exécutive, est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir les grossesses non désirées et de réduire le nombre des avortements. « Quand une femme ne peut prendre de décision sur sa propre fertilité, elle ne peut en prendre aucune sur les autres aspects de sa vie », a-t-elle plaidé.
Le travail du FNUAP s’articule autour de trois axes, a expliqué la Directrice exécutive. Le premier concerne l’appui aux maternités, aux centres de soins obstétriques et aux services de planification familiale. Le deuxième axe porte sur l’appui au traitement de la fistule due aux grossesses précoces ou à la violence sexuelle. Le troisième vise l’intégration des centres de santé génésique et sexuelle et de prévention et de traitement du VIH/sida, « pour qu’en un seul endroit, la femme puisse avoir toutes les réponses dont elle a besoin sur sa sexualité », a précisé Mme Obaid.
Le FNUAP ne s’occupe pas seulement de la santé de la femme. Il traite aussi des problèmes de vieillissement de la population et de baisse de fertilité, comme le montrent ses actions en Europe de l’Est ou en Asie centrale. Le Fonds est également un acteur actif du réseau « Halte aux viols » et de la Campagne du Secrétaire général « Halte à la violence contre les femmes »; son rôle étant l’appui aux services chargés de combattre les traumatismes psychologiques.
Le FNUAP est l’organe directeur de « Health 8 » qui regroupe, entre autres, la Banque mondiale, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), mais aussi des organismes privés comme l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI) et la Fondation « Bill and Melinda Gates ».
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