CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE INTITULÉE « POLITIQUES NOVATRICES VISANT À FAIRE PROGRESSER LA GOUVERNANCE DE LA SÉCURITÉ »
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE INTITULÉE « POLITIQUES NOVATRICES VISANT À FAIRE PROGRESSER LA GOUVERNANCE DE LA SÉCURITÉ »
Le Directeur de l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI), M. Sandro Calvani, a indiqué à la presse, cet après-midi, que la Conférence internationale sur les « politiques novatrices visant à faire progresser la gouvernance de la sécurité », qui se déroulait toute la journée au Siège de l’ONU, à New York, avait attiré au moins 80 délégations.
L’UNICRI est un petit centre de recherche des Nations Unies qui a su créer de nouveaux partenariats, et a permis ainsi à l’Organisation d’élargir sa base de soutien dans sa lutte contre le terrorisme, a déclaré le Sous-Secrétaire général à la planification des politiques, M. Robert Orr.
Il y avait un véritable besoin pour la société civile, le secteur privé et les gouvernements de se réunir pour s’attaquer réellement à la menace du terrorisme, a-t-il expliqué. « Cet esprit d’entreprise au sein du système des Nations Unies est bienvenu », a ajouté M. Orr, lors de la conférence de presse conjointe qu’il donnait, au Siège des Nations Unies, avec Mme Kerry Kennedy, Présidente émérite de la Robert F. Kennedy Foundation of Europe, et le Chef du Laboratoire sur la gouvernance de la sécurité et le contre-terrorisme de l’UNICRI, M. Francesco Cappe.
Organisée par l’UNICRI, la Conférence internationale avait pour ambition de rassembler des représentants d’États Membres, d’organisations régionales et internationales, de la société civile et des experts, afin d’échanger des informations et de partager de nouvelles idées et approches dans le domaine de la gouvernance de la sécurité.
Elle était ainsi l’occasion de présenter un aperçu des principales activités développées par le Laboratoire sur la gouvernance de la sécurité et le contre-terrorisme, lancé par l’UNICRI en mai 2008, y compris celles liées à la radicalisation, la sécurité urbaine, la protection des cibles sensibles et la prévention du trafic illicite de substances chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Au cours de cette conférence, l’Institut devait également initier deux partenariats importants, l’un avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT), sur les moyens d’aider les villes à élaborer des stratégies en vue d’améliorer la sécurité urbaine; l’autre avec la Robert F. Kennedy Foundation, sur les activités de dialogue et de communication novateurs avec le nouveau centre de l’UNICRI à Lucques, en Italie.
L’UNICRI, dont le siège est à Turin, en Italie, a été créé en 1968 pour venir en aide aux États, aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales dans la formulation et la mise en œuvre de politiques dans la lutte contre la criminalité.
L’UNICRI, qui est un lieu de débat entre des fonctionnaires, des universitaires et la société civile, vise essentiellement à promouvoir la sécurité, la justice et la consolidation de la paix, a indiqué son Directeur.
En outre, l’Institut a récemment lancé un nouveau magazine, intitulé « Freedom from Fear » qui, a précisé M. Calvani, cherche à présenter une réflexion innovante sur la sécurité et à tester de nouvelles idées.
S’agissant de la question du partage des meilleures pratiques, Mme Kennedy a estimé que la stratégie de « lutte mondiale contre le terrorisme » avait échoué car, selon elle, elle n’a contribué qu’à « renforcer les extrémistes qu’elle était censée vaincre ». « La guerre contre le terrorisme tend à faire des terroristes des combattants, et nous ne voulons pas que des criminels deviennent des héros », a-t-elle ajouté.
Mme Kennedy a insisté plutôt sur les mérites d’une approche visant à garantir une action mondiale, légale, conforme à des valeurs, et renforçant les droits de l’homme. Certaines mesures positives pourraient ainsi être prises, a-t-elle estimé, en vue d’une meilleure compréhension de l’état de droit et des instruments des droits de l’homme qui donneraient aux gens les moyens de changer leurs gouvernements par des voies pacifiques.
Mme Kennedy a également mis l’accent sur la nécessité pour la communauté internationale de s’entendre sur une définition du terrorisme. L’absence de définition n’a pas empêché la communauté internationale d’être en mesure d’agir, a observé de son côté M. Orr, rappelant que 16 instruments juridiques internationaux s’appliquaient aux actes de terrorisme.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel