CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA
Trois jours après l’instauration du cessez-le-feu à Gaza, la visite du Secrétaire général a eu pour effet de « remonter le moral » du personnel de l’ONU sur le terrain, s’est félicité ce matin John Ging, le Directeur des opérations de l’UNRWA* sur place, en souhaitant que d’autres personnalités de haut niveau suivent son exemple.
S’adressant à la presse par liaison vidéo, comme il le fait chaque jour depuis le début du conflit qui a opposé Israël au Hamas, M. Ging a expliqué que Ban Ki-moon avait pu, pendant quatre heures, prendre la mesure des dégâts considérables causés aux infrastructures et aux locaux des Nations Unies.
Le Secrétaire général a également rencontré des représentants de la société civile, qui lui ont fait part de leurs préoccupations concernant les responsabilités, mais aussi concernant le retour à une vie normale pour la population civile, la réouverture « indispensable » des points de passage et la reconstruction et le relèvement économique de la bande de Gaza.
« Si les points de passage de Kerem Shelom et de Karni ont été rouverts, le nombre de camions qui ont pu les emprunter ne représente qu’un cinquième du volume d’aide nécessaire », a expliqué, de son côté, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, qui participait à la conférence de presse.
D’autres points de passage ont été rouverts, comme Nahal Oz, par lequel ont pu transiter 537 000 litres de carburant et 206 tonnes de gaz domestique, a noté M. Holmes. Celui d’Erez a permis d’évacuer des blessés, mais restait difficile d’accès pour les travailleurs humanitaires, a-t-il précisé.
John Holmes a assuré que la priorité était d’intensifier l’effort humanitaire et que deux conditions préalables devaient être réunies pour y parvenir: un cessez-le-feu durable et la réouverture de tous les points de passage pour garantir la circulation sans entraves des biens, mais aussi des personnes.
Il est particulièrement difficile pour les organisations non gouvernementales (ONG) d’entrer dans Gaza, a poursuivi le Coordonnateur des secours d’urgence, insistant aussi sur les besoins urgents en matière d’aide alimentaire, en particulier de farine de blé, ainsi que de matériaux indispensables à la reconstruction des infrastructures détruites au cours des 22 jours de conflit.
Une autre priorité est de rouvrir les écoles le plus tôt possible, idéalement début février, a expliqué John Ging, qui a cependant précisé que près de 20 000 Palestiniens se trouvaient toujours dans les locaux des établissements administrés par l’UNRWA. La plupart d’entre elles sont prêtes à rentrer chez elles, mais un certain nombre sont préoccupés par le danger posé par les bombes non explosées.
Répondant à un journaliste, M. Ging a fait remarquer que bien que les réparations des systèmes d’électricité et d’adduction d’eau se poursuivent, le dysfonctionnement des réseaux d’égouts pose des problèmes de santé publique. Toutefois, maintenant qu’il est possible d’accéder aux infrastructures, des réparations préliminaires ont pu être engagées afin de prévenir d’éventuelles épidémies et de rétablir l’eau courante.
À cette situation, s’ajoutent la question du recouvrement des corps enfouis sous les décombres, 114 entre le 18 et le 19 janvier. Le bilan le plus récent établit à 1 314 le nombre de Palestiniens tués, dont 412 enfants et 100 femmes, et à 5 300 les blessés, dont 1 885 enfants et 795 femmes. Treize Israéliens ont perdu la vie dans ce conflit. Les Nations Unies déplorent, quant à elles, neuf victimes et 11 blessés, tandis qu’une cinquantaine de ses bâtiments ont été endommagés.
Répondant à une autre question, John Ging a repris les propos de Ban Ki-moon, qui a demandé qu’une enquête indépendante soit ouverte pour établir les responsabilités concernant les dégâts commis aux dépens des Nations Unies et de la population civile. John Holmes a précisé qu’une enquête de la part des autorités israéliennes serait bienvenue, tout en indiquant que le Secrétaire général appelait de ses vœux une enquête indépendante.
* Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient
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