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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA

12/01/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA


Quatre jours après l’adoption de la résolution* « contraignante » dans laquelle le Conseil de sécurité appelle à l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu « durable et pleinement respecté » à Gaza, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, John Holmes, a dit qu’il n’était plus « extrêmement déçu » mais plutôt « scandalisé » par la poursuite des combats et « horrifié » par l’augmentation des pertes parmi la population civile. 


Au cours de la conférence de presse qu’il donne quotidiennement depuis le début des hostilités, aux côtés du Directeur des opérations de l’UNRWA** à Gaza, John Holmes a cité les chiffres du Ministère palestinien de la santé selon lesquels, depuis le début des hostilités, le 27 décembre dernier, 884 personnes ont trouvé la mort dont 275 enfants et 93 femmes.  Du côté israélien, on déplore quatre morts et 250 blessés par les tirs de roquettes du Hamas. 


Le Secrétaire général adjoint a annoncé « la bonne nouvelle » que constitue la reprise, le 10 janvier, des opérations de l’UNRWA.  Les mécanismes de coordination et de liaison avec les autorités et Forces israéliennes fonctionnement désormais « parfaitement », s’est réjoui le Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, John Ging. 


La décision de reprendre les opérations avait été prise, le 9 janvier, à l’issue d’une réunion de haut niveau au Ministère israélien de la défense durant laquelle l’ONU a reçu des assurances « crédibles » que la sécurité de son personnel, de ses installations et de ses opérations serait pleinement respectée.


L’UNRWA avait suspendu le mouvement de son personnel après un nouvel incident au cours duquel un obus s’est abattu sur un de ses convois au terminal d’Erez, provoquant la mort du chauffeur et blessant deux autres personnes, dont l’une très grièvement. 


Hier, a indiqué le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, 93 camions chargés de biens humanitaires sont entrés à Gaza, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chiffre à plus de 120 le nombre de grands blessés qui ont pu être évacués vers l’Égypte par le point de passage de Rafah. 


Gaza continue de vivre des pénuries d’eau, de nourriture, de carburant et d’électricité.  « Sans un cessez-le-feu effectif », il sera impossible d’intensifier la distribution de biens humanitaires et d’entamer les réparations des systèmes électriques et d’adduction d’eau, a insisté John Ging. 


S’il s’est félicité du respect de la « pause de trois heures » décrétée par les autorités israéliennes, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a souligné qu’il s’agit là d’un laps de temps « beaucoup trop court » pour améliorer les choses. 


Le Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza a indiqué qu’une quarantaine de médecins norvégiens, hollandais, jordaniens ou égyptiens sont arrivés à Gaza pour prêter main forte à leurs collègues de l’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe médical de Gaza où, a-t-il dit, « les véritables héros qui y travaillent 24 heures sur 24 ont fini par perdre le sens du temps ».


John Ging est revenu sur le bombardement, le 5 janvier dernier, d’une école située dans un camp de l’UNRWA, à Jabaliya.  Il a jugé « inapproprié » le changement de version des autorités israéliennes qui prétendent maintenant que l’attaque contre l’école était une riposte à des coups de feu tirés par des militants du Hamas infiltrés dans les installations de l’Office.


« Les autorités israéliennes ne nous ont communiqué aucune preuve de ce qu’ils avancent », a rappelé le Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, en insistant, dans ce contexte, sur l’importance d’une enquête indépendante « car les 43 morts et les 100 blessés méritent que soient établies des responsabilités en vertu du droit international ».  Ce sont désormais 30 000 personnes qui ont trouvé refuge dans les locaux de l’UNRWA.


Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a réaffirmé que l’ONU ne détient aucune preuve de l’utilisation de phosphore par les Forces de défense israéliennes.  Si tel était le cas dans une zone aussi densément peuplée que Gaza, l’ONU le condamnerait sans équivoque, a aussi réaffirmé John Holmes.


*     Résolution 1860

**    Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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