La Cinquième Commission évalue les répercussions financières et structurelles de la réforme du maintien de la paix de l’ONU
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Cinquième Commission
45e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION ÉVALUE LES RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES ET STRUCTURELLES
DE LA RÉFORME DU MAINTIEN DE LA PAIX DE L’ONU
Les délégations de la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) se sont penchées aujourd’hui sur le financement des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Elles étaient notamment saisies du rapport du Secrétaire général sur le budget du Compte d’appui aux opérations de maintien de la paix pour l’exercice allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010*.
Dans ce document, présenté par le Contrôleur des Nations Unies, M. Jun Yamazaki, le Secrétaire général note que le budget total consacré aux activités de maintien de la paix a pratiquement doublé, en passant de 4,2 milliards de dollars à 8,2 milliards de dollars entre 2004-2005 et 2009-2010.
Face à cette augmentation intervenant dans le cadre de la restructuration du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), marquée par la création en 2007 du Département d’appui aux missions (DAM), le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale d’approuver les ressources demandées pour le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix pour l’exercice 2009/2010, soit 324 447 100 dollars. Ce montant doit permettre de financer des postes supplémentaires.
LeComité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), dont la Présidente, Mme Susan McLurg, a présenté ce matin le rapport** (A/63/841) recommande de son côté à l’Assemblée générale d’approuver 106 postes sur un total de 182 postes supplémentaires demandés par le Secrétaire général.
Les recommandations du Comité consultatif entraînant des réductions dont le montant se chiffre à 19 817 800 dollars, le CCQAB propose en conséquence à l’Assemblée générale d’approuver un montant de 304 629 300 dollars pour couvrir les dépenses de personnel et les autres dépenses imputées sur le budget du Compte d’appui pour l’exercice allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010.
Le représentant du Soudan, qui prenait la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré qu’il était difficile, à ce stade, de déterminer si les nouveaux postes demandés par le Secrétaire général sont justifiés. Il a demandé au Secrétariat de fournir aux États Membres une analyse approfondie des besoins en termes de ressources du Compte d’appui, « comme l’a d’ailleurs demandé l’Assemblée générale dans sa résolution 60/268 ».
Le représentant soudanais a également appelé à une représentation accrue des ressortissants des principaux pays contributeurs de troupes au sein du Département des opérations de maintien de la paix et du Département d’appui aux missions, afin de tenir compte de l’importante contribution de ces pays, « dont de nombreux pays en développement », au maintien de la paix et de sécurité internationales.
Si le représentant de la Fédération de Russie a appuyé la déclaration du Soudan, celui de la Norvège a mis en garde contre les pénuries de personnel du maintien de la paix qui, selon lui, exacerbent les menaces sur la sécurité de l’ONU dans les pays où elle est présente. Le représentant norvégien a estimé que les 18 postes proposés par le CCQAB au titre du Compte d’appui étaient insuffisants.
Le représentant du Japon a souhaité, pour sa part, que l’on tire pleinement profit des postes déjà approuvés « plutôt que de demander la création de postes supplémentaires ».
La Cinquième Commission a également entendu une présentation du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy.
M. Le Roy, qui intervenait pour la première fois devant la Cinquième Commission, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le renforcement des capacités de l’Organisation sur le plan de la conduite des opérations de maintien de la paix et sur l’appui à leur fournir***. Il a souligné que la complexité des opérations en cours et l’ampleur des défis exigeaient des efforts constants pour renforcer l’efficacité et l’impact du maintien de la paix mené par l’ONU. M. Le Roy a appelé à renforcer les structures de direction et de gestion et augmenter le personnel du Département des opérations de maintien de la paix et celui du Département d’appui aux missions.
Il a aussi déclaré que la réforme du maintien de la paix était « un concept global », qui doit non seulement s’intéresser aux structures, aux politiques, aux stratégies et aux systèmes qui les sous-tendent, mais aussi aux opérations sur le terrain. Le succès de la réforme, a-t-il insisté, repose surtout sur les contributions et le soutien actif et continu des États Membres.
La Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle interne et Chef du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), Mme Inga-Britt Ahlenius, a ensuite présenté son rapport sur l’audit de la structure du Secrétariat chargé de gérer et d’appuyer les opérations de maintien de la paix****.
Elle a indiqué que le Bureau estimait qu’avec la création du Département d’appui aux missions, la nouvelle structure devrait permettre au Département des opérations de maintien de la paix de se concentrer sur les questions de fond. Il est toutefois trop tôt pour déterminer si les nouvelles structures s’acquittent de leurs mandats avec efficacité et efficience, a-t-elle dit.
Mme Ahlenius a par ailleurs noté que l’un des aspects clefs de la restructuration était la création d’équipes opérationnelles intégrées. Elle a regretté cependant que les mandats qui régissent actuellement le fonctionnement et la responsabilité de ces équipes n’étaient pas assez détaillés.
Constatant en outre que la restructuration a été menée sans que les avantages quantifiables que l’on attendait pour les diverses fonctions du Département aux opérations de maintien de la paix et du Département aux missions d’appui aient été définis, en particulier en termes d’efficience et de productivité, Mme Ahlenius a indiqué que le BSCI recommandait de définir des objectifs ainsi que des critères pour mesurer les améliorations, notamment en termes d’efficience, résultant de la restructuration.
À l’issue de sa séance plénière, la Cinquième Commission devait poursuivre ses travaux dans le cadre de consultations officieuses pour examiner les aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix; les rapports financiers et états financiers vérifiés et rapports du Comité des commissaires aux comptes; ainsi que le financement de la Mission des Nations Unies au Soudan.
La Cinquième Commission tiendra sa prochaine séance plénière, mercredi 20 mai à 10 heures.
* A/63/767 et Corr. 1
** A/63/841
*** A/63/702 et Corr. 1
**** A/63/837
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