Conférence de presse

Conférence de presse de M. Bernard Kouchner, Ministre des affaires étrangères de la France

7/12/2009
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. BERNARD KOUCHNER, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FRANCE


Le Ministre des affaires étrangères de la France, M. Bernard Kouchner, a défendu aujourd’hui la proposition française de créer une contribution internationale de solidarité sur la base des transactions financières pour aider les pays en développement, notamment à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement mais aussi à s’adapter aux conséquences des changements climatiques.  Il s’est également attaché à promouvoir l’idée de créer une organisation mondiale de l’environnement chargée de contrôler le suivi des engagements pris par les États Membres pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.


Lors d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies à New York après qu’il eut rencontré le Secrétaire général, M. Kouchner a affirmé à propos de la contribution de solidarité: « Cela se fera; je ne sais pas quand mais cela se fera ».  Il a ajouté que « ce serait un grand succès si un accord sur cette contribution était obtenu à l’occasion de la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques.  


« Le Secrétaire général est déjà convaincu » du bien-fondé de cette contribution, a assuré le Ministre, qui a rappelé que, depuis un an, la France travaillait à ce projet avec « 59 pays, dont 15 en contact permanent, plus un groupe de neuf experts internationaux » des questions bancaires, économiques et politiques.  Il a rappelé que l’idée était de créer une « contribution », et non pas un « impôt », assise sur tous les mouvements financiers, et a évoqué un taux de 0,005% qui se traduit par « 5 cents pour une transaction de 1 000 euros ».  Avec un tel taux, a estimé M. Kouchner, il serait possible de collecter « 30 à 40 milliards d’euros » par an qui permettraient d’aider les pays en développement à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et à prendre des mesures pour faire face aux conséquences négatives des changements climatiques.  Il a donc souhaité que cette perspective soit mentionnée en tant que perspective dans la déclaration finale de (la Conférence de) Copenhague. 


M. Kouchner, qui a félicité le Secrétaire général pour son engagement sur la question des changements climatiques, n’a pas fait de pronostic sur l’issue de la Conférence de Copenhague.  « Il y a deux mois, on nous annonçait un désastre, aujourd’hui, c’est un énorme succès », a-t-il ironisé, avant d’ajouter: « Espérons, nous verrons ».


En revanche, a-t-il ajouté, quels que soient les résultats, « il reviendra ensuite au système des Nations Unies de suivre les progrès » et les engagements pris.  Pour assurer ce suivi ou ce contrôle, M. Kouchner a donc rappelé le projet déjà ancien d’une organisation mondiale de l’environnement, de taille réduite mais « vouée au contrôle des émissions de carbone » et à l’efficacité de la mise en œuvre des engagements pris.  « Tous les pays, de la Chine aux États-Unis, de l’Europe à l’Asie » proposent de réduire leurs émissions, mais « pour la suite, c’est à la charge du système des Nations Unies », a rappelé le Ministre.  


Interrogé sur les éventuelles oppositions à ce projet, M. Kouchner a répondu qu’il y avait les « réticences de tout le monde libéral », affirmant cependant que « les populations du monde entier y seraient favorables ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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