Conférence de presse

Conférence de presse à l’occasion de la publication du rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique

2/12/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA PUBLICATION DU RAPPORT DE LA COMMISSION SUR LE SIDA DANS LE PACIFIQUE


L’épidémie de VIH dans la région du Pacifique risque de s’étendre, avertit le rapport de la Commission chargée de la question, lancé aujourd’hui au cours d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.


Avec 29 629 personnes vivant officiellement avec le sida, les 14 îles du Pacifique sont loin de la grave situation que connaissent les pays d’Afrique au sud du Sahara.  Cependant, ici aussi, une mobilisation décisive est nécessaire, a estimé cet après-midi M. Misa Telefoni, Président de la Commission et Vice-Premier Ministre du Samoa. 


« En dépit du nombre peu élevé de cas enregistrés, le sida peut faire de graves ravages dans la région, tant la population y est peu nombreuse », a précisé pour sa part  Mme Nafis Sadik, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique. 


Selon le document, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est la plus touchée de toutes les îles du Pacifique avec 99% des 5 162 nouvelles infections enregistrées en 2008.  Viennent ensuite les îles Fidji, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Guam ou l’on compte, selon le rapport, un « nombre significatif d’infections ».  Dans les autres îles, l’étude fait état de taux d’infection très bas. 


ONUSIDA estime cependant que les chiffres réels sont probablement plus élevés que ne le suggèrent les statistiques officielles.  Ils pourraient atteindre 54 000 cas pour la seule Papouasie-Nouvelle-Guinée, estime l’organisme.


Reprenant certaines des conclusions du rapport, Mme Nafis Sadik, a noté que la violence contre les femmes est le principal moteur de la maladie dans la région des îles du Pacifique.  Elle explique, a-t-elle poursuivi, l’inversion des taux d’infection hommes-femmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée. 


Depuis quelques années en effet, une tendance jamais observée auparavant est apparue: les femmes comptant désormais pour 60% des nouvelles infections alors que les hommes représentent 40%.  De plus, a-t-elle relevé, le nombre de jeunes femmes infectées par le sida est en augmentation constante.


Face à la progression de l’épidémie, le rapport a identifié 26 recommandations.  « Il s’agit désormais de les mettre en pratique », a plaidé Mme Sadik, soulignant notamment la nécessité de mieux protéger, sur le plan juridique, les personnes infectées et qui sont souvent victimes de discrimination.


Enfin, Mme Marie Bopp, Directrice générale de la Fondation pour la lutte contre le sida dans les îles du Pacifique, a insisté sur la recommandation

–contenue dans le rapport– relative à l’inclusion de la société civile dans le cadre de la lutte contre le sida.  « Notre région est la seule au monde ou il est encore possible d’éradiquer cette maladie », a-t-elle encore déclaré.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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