CPSD/378

QUATRIÈME COMMISSION: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À L’INFORMATION S’ENGAGE À DIFFUSER PLUS LARGEMENT LE MESSAGE DE L’ONU AUX PEUPLES DU MONDE

22/10/2007
Assemblée généraleCPSD/378
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

9e séance – après-midi


QUATRIÈME COMMISSION: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À L’INFORMATION S’ENGAGE À  DIFFUSER PLUS LARGEMENT LE MESSAGE DE L’ONU AUX PEUPLES DU MONDE


La Commission adopte deux projets de résolution en faveur d’un rééquilibrage des flux mondiaux d’information et d’une meilleure présence de l’ONU


Il est nécessaire de mieux respecter et même d’élargir le multilinguisme dans les prestations fournies par les services d’information de l’ONU qui, elle-même, doit conserver un réseau solide de centres d’information dans le monde.  Il est aussi urgent de déployer les efforts qui permettraient de combler la fracture numérique Nord-Sud: tels étaient les points saillants du débat général que la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a tenu sur les questions relatives à l’information dont elle a conclu l’examen cet après-midi en présence du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka.


En plus de la conclusion de ce débat, la Commission a par ailleurs adopté par consensus deux projets de résolution sur l’information et un projet de décision sur Gibraltar, ce dernier texte s’inscrivant dans le cadre des questions de décolonisation.  En vertu de ce texte, qui s’adresse à l’Espagne et au Royaume-Uni, l’Assemblée générale leur « demanderait instamment (…) d’apporter une solution définitive au problème » du territoire.


Dans les deux autres projets de résolution, relatifs à l’information, l’Assemblée générale demanderait une coopération et une action concertée des États Membres et de l’ONU « afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule » tout en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement.  Par le second projet de résolution, l’Assemblée générale réaffirmerait que le DPI constitue la principale source d’information sur les activités de l’Organisation et sur celles du Secrétaire général.  Elle demanderait à ce dernier de veiller à la cohérence des messages émanant de l’Organisation, le DPI devant établir un ordre de priorité dans son programme de travail, ses publications et autres services devant traduire un souci d’indépendance, d’impartialité et d’exactitude.


Le débat sur l’information a été conclu par le Secrétaire général adjoint à l’information et la communication, M. Kiyo Akasaka, qui a assuré les États Membres qu’il avait pris note, non seulement de leur satisfaction, mais aussi des critiques qu’ils ont émises concernant les domaines dans lesquels le DPI pourrait mieux faire: « Vous avez affirmé avec force votre conviction selon laquelle il est essentiel que le message de l’ONU soit entendu et compris par tous les peuples du monde », a-t-il souligné.


Lors du débat, la délégation d’Israël a regretté que le conflit israélo-palestinien soit le seul à être doté à l’ONU d’un programme d’information spécifique qui, selon sa représentante, brosse un tableau trompeur de la situation.  Elle a regretté que de nombreux autres conflits soient laissés de côté et soient rarement placés sous les feux de l’actualité.  L’Observateur de la Palestine a exercé son droit de réponse en soulignant que l’existence du programme spécial d’information concernant la question palestinienne se justifiait par le fait que l’occupation israélienne était la plus longue de l’histoire contemporaine.


La prochaine réunion plénière de la Quatrième Commission aura lieu mercredi, 24 octobre, dans l’après-midi.



QUESTIONS RELATIVES À L ’INFORMATION


Fin du débat général


M. RAMESHAZAR ORAON (Inde) a déclaré « largement » adhérer à la déclaration faite précédemment au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Il a estimé qu’une des questions les plus importantes était de savoir quel était le meilleur moyen de rendre le travail du Département de l’information aussi accessible et pertinent que possible pour le plus grand nombre de personnes dans le monde.  Pour atteindre cet objectif, il faut donc utiliser au maximum les technologies de l’information disponibles, ce qui comprend aussi bien les modernes que les plus traditionnelles qui jouent encore un rôle très important pour les pays en développement, a rappelé le représentant indien.  Il s’est félicité des efforts entrepris à cet égard mais a déclaré qu’il restait encore beaucoup à faire.  Il a estimé qu’il fallait transmettre le message des Nations Unies de manière égale, dans toutes les langues officielles de l’ONU, et mettre l’accent sur le contenu local des informations en bénéficiant des connaissances des populations locales.  « Il ne faut pas oublier les sensibilités régionales », a-t-il rappelé.


Il a déclaré qu’il serait logique que les Nations Unies soient davantage accessibles au plan local, et il a précisé que, malgré les efforts faits en la matière, l’on ne saurait se satisfaire de la situation actuelle.  La production du DPI doit couvrir toutes les activités de l’ONU, et en particulier celles humanitaires et celles du maintien de la paix, a souligné M. Oraon.  Il a appelé le Département des opérations de maintien de la paix et le DPI à poursuivre leur collaboration afin de sensibiliser la population à ces questions, ce qui contribuerait à diffuser une image positive des Nations Unies à travers le monde.  « Le rôle du DPI doit être plus efficace en ce qui concerne les actions prises lors de la diffusion d’informations erronées sur les opérations de maintien de la paix », a conclu l’intervenant.


M. HARI BINOD ADHIKARI (Népal) a noté que si les pays développés avaient retiré d’énormes bénéfices de la croissance rapide des technologies de l’information et de la communication, les pays en développement, et en particulier les moins avancés d’entre eux, restaient en marge du mouvement.  Dans ces derniers, un moyen aussi basique que le téléphone n’est toujours pas accessible à une partie de leur population, a-t-il rappelé.  Il existe toutefois des éléments encourageants, a noté l’orateur, insistant sur le rôle que l’ONU doit jouer pour combler le fossé numérique.  La mise sur pied d’un portail central pour l’ensemble du système sur les questions touchant aux changements climatiques ou sur le terrorisme, est une innovation bienvenue au même titre que la nouvelle présentation du Centre des nouvelles, a-t-il souligné.


Pour le représentant du Népal, les Centres d’information des Nations Unies ont une utilité cruciale et leur « rationalisation » doit être faite en consultation avec le pays hôte et les États de la région couverts par les centres.  L’orateur s’est félicité du rôle joué par le Centre de Katmandou.


Mme LIVIA LINK (Israël) a félicité le Département de l’information pour les améliorations apportées au site Internet de l’ONU, ainsi que pour les émissions de radio et de télévision qui permettent d’avoir du son et des images du terrain.  De nos jours, être la voix de l’ONU est un rôle extrêmement important et un défi, a-t-elle noté.  La représentante a aussi félicité le DPI et son Secrétaire général adjoint pour le travail remarquable concernant la journée du souvenir de la Shoah.  Mme Link a évoqué en particulier les séminaires sur l’Holocauste, rappelant que leur objectif était de former les attachés de presse de l’ONU pour qu’ils disposent des outils nécessaires permettant de populariser cette question.


Israël est convaincu que les États Membres ont un rôle à jouer pour aider le DPI dans sa mission consistant à diffuser le message onusien, ils ont même une responsabilité partagée à cet égard, a-t-elle ajouté.


Israël en tant que démocratie multilingue, où coexistent trois grandes religions, pays qui de plus est une jeune nation, est bien placé pour diffuser la vision de l’ONU, a-t-elle souligné.  Mme Link a renouvelé la proposition faite au DPI d’accroître sa visibilité en Israël, en ouvrant un Centre d’information.  Cela, selon elle, irait dans le sens du dialogue et de la coopération au Proche-Orient.  Notre désir de coopération avec l’Organisation nous a conduits à informer le public sur la nature des Nations Unies afin de lutter contre les préjugés, voire contre la suspicion d’une partie de l’opinion israélienne à l’endroit de l’ONU.


Nous sommes déçus, a-t-elle ajouté, que le conflit israélo-palestinien continue d’être le seul au monde à être doté d’un programme d’information spécial qui, par ailleurs, n’offre qu’un tableau biaisé et trompeur de ce conflit, alors même que d’autres conflits de par le monde sont laissés de côté en matière d’information.


M. ALZAYANI (Bahreïn) a déclaré que M. Asaka, Secrétaire général adjoint à l’information et chef du Département de l’information, avait réussi à lever les ambigüités qui persistaient sur son Département et sur son programme.  Il faut tenir compte des importants progrès faits dans le domaine des technologies de l’information mais, ces progrès ne doivent pas contribuer à accroître le fossé existant entre les pays en développement et ceux développés, a-t-il mis en garde.  Il a estimé que les Nations Unies, et le DPI en particulier, avaient un important rôle à jouer dans la réduction de cet écart afin que l’information puisse profiter à tous, et ce conformément à la Déclaration du Millénaire.  Il faut mettre en place un nouvel ordre mondial de l’information et des communications, a invité l’intervenant.  Pour cela, il faut une coopération entre pays en développement et ceux développés afin que chacun d’entre eux puisse mettre en valeur ses ressources humaines.  Il a estimé qu’on ne pouvait pas se passer des technologies si l’on souhaitait améliorer la diffusion d’informations dans les pays en développement.  Il a cependant rappelé que les méthodes de communication traditionnelles demeuraient très importantes pour ces derniers.


Les Centres d’information de l’ONU doivent ici jouer un rôle tout particulier, et l’intervenant a ajouté que son pays fondait beaucoup d’espoir sur ces centres.  Par conséquent, il a plaidé en faveur d’une revitalisation de leurs activités et de leur efficacité afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle.  Il faut prendre en compte le point de vue et les souhaits du pays hôte sur cette question, a-t-il souligné.  Il a déclaré que le DPI devait accorder la priorité aux activités relatives à la paix, la sécurité, les changements climatiques, les Objectifs du Millénaire pour le développement et les droits de l’homme.  En ce qui concerne le DPI, il a plaidé en faveur d’une stratégie de communication ayant des objectifs et des messages clairs destinés à un public ciblé.  Il a notamment souligné l’importance des efforts particuliers du DPI sur la question de la Palestine.


M. WALEEDAL-SAIYANE (Yémen) s’est félicité que le Centre d’information de l’ONU de Sanaa ait commencé à devenir opérationnel.  Il pourra jouer un rôle pilote dans une région du monde très importante, a-t-il souligné, et le Secrétariat doit lui accorder sa priorité.


L’orateur s’est insurgé contre les contrevérités visant certaines religions véhiculées sciemment dans certains pays.  Il s’est dit ainsi inquiet de la semaine de sensibilisation sur « un prétendu fascisme islamique » organisée dans des universités américaines.


Mme JAYA SURIYA (Sri Lanka) a reconnu l’existence des formidables possibilités créées par les nouvelles technologies de l’information tout en affirmant qu’il fallait rester conscient de l’écart technologique existant entre certains pays.  Elle a estimé que le Département de l’information pouvait jouer un rôle important en aidant à la réduction de la fracture numérique grâce à des stratégies de communication innovantes et créatives.  Elle a plaidé en faveur d’un partenariat efficace entre le DPI et la société civile, les ONG et le secteur privé afin de faire parvenir l’information à ceux qui y ont difficilement accès.  Dans cette optique, elle a appelé le DPI à utiliser aussi bien les nouvelles technologies de l’information que celles plus traditionnelles.


Elle a également souligné le rôle des Centres régionaux d’information des Nations Unies qui, selon elle, sont comme « un pont » entre l’ONU et la population mondiale.  Elle a ainsi rappelé la nécessité, pour ces centres, d’utiliser les ressources locales matérielles et humaines, ce qui est indispensable à une meilleure compréhension et acceptation du message des Nations Unies sur le terrain.  Elle a ainsi encouragé la publication de matériels de ressource en langue locale.  De même, elle a estimé important que des centres d’information disposent des ressources nécessaires à la mise en œuvre de leur mandat.  Sur cette question, elle a plaidé en faveur d’une relation interactive, avec les pays hôtes, en matière d’efficacité et d’utilité du travail fait par ces centres.  Elle a salué le travail d’information du DPI sur les opérations de maintien de la paix, et notamment au sein des pays contributeurs de troupes.  Elle a conclu en appelant le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix à poursuivre leur coopération afin d’éviter la diffusion d’informations erronées.


M. KHALED AL-MOSANI (Émirats arabes unis) a rappelé que les pays en développement n’avaient pas accès aux technologies modernes.  Le fossé actuel marginalise ces pays, ce qui permet parfois de déformer les faits historiques concernant certains peuples.  L’orateur a appelé à un nouvel ordre mondial de l’information.  La communauté internationale a des responsabilités pour aider les pays en développement à se doter des technologies de l’information et de la communication, a-t-il souligné.


Il a appelé à un renforcement de la langue arabe à l’ONU afin que celle-ci soit sur un pied d’égalité avec les autres langues.  Concernant les Centres d’information des Nations Unies, leur nombre doit être augmenté sur le plan régional, pour que l’ONU soit accessible en particulier dans des langues mal représentées dans les organisations internationales.  Le délégué a par ailleurs, appelé à un rééquilibrage de l’information concernant le Proche-Orient et le sort fait au peuple palestinien.


Le représentant des Émirats arabes unis a conclu en espérant que les débats de la Quatrième Commission et les projets de résolution qu’elle adopte permettraient à l’Organisation de jouer un plus grand rôle dans le dialogue et la paix.


M. SALEH AL-SARAWI (Koweït) a déclaré que les innovations dans le domaine des technologies de l’information et de la communication étaient sans précédent, et il s’est félicité du fait que le Département de l’information se soit adapté à cette évolution.  Cependant, il a tenu à mettre en garde contre l’utilisation de l’information comme outil pour imposer une culture ou une idéologie précise.  Il faut combler le fossé numérique qui existe entre pays développés et ceux en développement, a déclaré le représentant du Koweït, qui a appelé le DPI à aider les États Membres concernés par cette fracture numérique à se doter des infrastructures nécessaires. 


M. Al-Sarawi a plaidé en faveur d’un traitement équitable entre toutes les langues officielles des Nations Unies et a dit souhaiter que le DPI se concentre davantage sur la population du Moyen-Orient, et en particulier celle palestinienne qui a d’ores et déjà fait l’objet de nombreuses résolutions des Nations Unies. 


Discussions de la Quatrième Commission sur les projets de résolution


Les projets de résolution A et B figurent dans le rapport sur les travaux de la vingt-neuvième session du Comité de l’information (A/62/21, chap. 4).


Aux termes du projet de résolution A intitulé L’Information au service de l’humanité, adopté par consensus, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays et le système des Nations Unies « coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux, en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement ».  Selon le texte de la résolution, l’Assemblée demanderait aussi de faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement.


Aux termes du projet de résolution B intitulé Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information, adopté par consensus, l’Assemblée générale demanderait au Département de l’information « d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie de VIH/sida, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et les besoins du continent africain ».  L’Assemblée réaffirmerait que le DPI doit « établir un ordre de priorité dans son programme de travail afin de mieux cibler son message et concentrer ses efforts et d’adapter ses programmes aux besoins des publics visés ».  Elle demanderait au Secrétaire général de veiller à la cohérence des messages émanant de l’Organisation et prierait le DPI de continuer à renforcer ses relations de travail avec le Bureau du Président de l’Assemblée générale.  Elle prierait le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat traduisent un souci d’indépendance, d’impartialité, d’exactitude et de totale conformité avec ses résolutions et décisions.  Elle prierait le Secrétaire général de formuler des propositions, assorties d’incidences financières, en vue d’élargir les communiqués de presse au-delà des langues existantes afin de propager plus largement le message de l’ONU.


Discussion de cl ôture


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a félicité la Quatrième Commission pour la conclusion heureuse de son débat sur l’information.  Nous sommes particulièrement satisfaits, a-t-il ajouté, du fait que le projet de résolution adopté établit une feuille de route claire au Département de l’information.  « Vous avez affirmé avec force votre conviction selon laquelle il est essentiel que le message de l’ONU soit entendu et compris par les peuples de par le monde », a-t-il souligné.  M. Akasaka a ensuite retenu qu’un des orateurs avait souligné lors du débat que le DPI devait continuer à diffuser le message de l’ONU, y compris auprès de ceux qui ne voulaient pas l’entendre car nous savons tous à quel point le monde serait un endroit moins sûr encore, bien plus désolé et encore plus inégal sans le travail fondamental réalisé par les Nations Unies.  « Je ne peux qu’approuver », a acquiescé le Secrétaire général adjoint.


Il a fait part de sa conviction de ce que le partenariat grandissant entre le DPI et le Comité de l’information est un élément clef dans la redéfinition du rôle du DPI dans un environnement médiatique planétaire, complexe et changeant.  M. Akasaka a assuré les États Membres qu’il n’avait pas seulement pris note de leur satisfaction mais aussi de leurs critiques dans les secteurs où le Département de l’information devait mieux faire: « Nous ferons le maximum pour suivre à la fois la lettre et l’esprit de vos recommandations », a-t-il affirmé.


M. Akasaka a ensuite cité un proverbe africain: « Si tu veux aller vite, pars seul; si tu veux aller loin, pars accompagné ».  Le DPI a beaucoup progressé, selon lui, et, avec les États Membres, il s’est dit convaincu qu’il irait encore plus loin.  Après tout, a-t-il conclu, « nous partageons ensemble un but commun, celui d’une ONU plus forte pour un monde meilleur ».


Droit de réponse


L’Observateur de la Palestine a relevé de « nombreuses contradictions » dans les propos du représentant d’Israël.  Ce pays doit mettre fin à l’occupation des territoires, afin que le peuple palestinien puisse exercer ses droits nationaux, a-t-il souligné.  En attendant, le programme d’information concernant le peuple palestinien demeure pertinent.  C’est un programme d’autant plus nécessaire que l’occupation israélienne est la plus longue de l’histoire contemporaine, a-t-il relevé.  L’orateur a tenu à souligner qu’Israël prétend être une démocratie alors que l’occupation de territoires, le traitement infligé au peuple palestinien, la confiscation de terres sont contraires aux principes démocratiques.  Quelque 11 000 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes, ce qui contredit les prétentions de ce pays s’honorant d’être un régime démocratique, a-t-il affirmé.


APPLICATION DE LA D ÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’IND ÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX


Décision sur un projet de résolution


Aux termes du projet de décision (L.4) présenté par le Président sur la Question de Gibraltar en application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, adoptée par consensus, l’Assemblée générale demanderait instamment aux deux gouvernements d’apporter une solution définitive au problème de Gibraltar.  Elle accueillerait avec satisfaction la poursuite de l’application du premier train de mesures approuvées par le Forum tripartite pour le dialogue sur Gibraltar.


Droits de réponse


Le représentant de l’Inde a rappelé que la situation au Jammu-et-Cachemire ne relevait pas de la Quatrième Commission.  Il a souligné que les droits de l’homme, l’autodétermination et la démocratie étaient des concepts que le Pakistan devrait examiner pour lui-même.  Les questions relevant des relations bilatérales n’ont rien à faire dans les débats de la Quatrième Commission, a-t-il dit.


Le représentant du Pakistan a souhaité revenir sur les déclarations faites par le représentant de l’Inde lors d’une précédente réunion de la Quatrième Commission, le 15 octobre 2007.  Il a dénoncé les affirmations indiennes « infondées » sur la question du conflit au Cachemire.  Il a rappelé les dispositions de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance et a rappelé que, refuser le droit à l’autodétermination au peuple du Cachemire était un déni des dispositions précédemment citées.  Il a rappelé que la résolution de cette question ne pouvait avoir lieu qu’à travers un plébiscite libre et impartial de la population et sous les auspices des Nations Unies.  Tout en reconnaissant le caractère international de la question, il a déclaré qu’elle devait se régler dans un cadre bilatéral, à travers un dialogue composite.  Enfin, il a déclaré que, sur cette question, le Pakistan se réservait le droit d’en référer aux Nations Unies.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.