En cours au Siège de l'ONU

CPSD/376

QUATRIÈME COMMISSION: LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION EST LE « PORTE-VOIX » DES RÉUSSITES DE L’ORGANISATION, ESTIME SON RESPONSABLE KIYO AKASAKA

18/10/2007
Assemblée généraleCPSD/376
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

7e séance – matin


QUATRIÈME COMMISSION: LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION EST LE « PORTE-VOIX » DES RÉUSSITES DE L’ORGANISATION, ESTIME SON RESPONSABLE KIYO AKASAKA


Plusieurs délégations soulignent le rôle positif

del’information dans le dialogue entre les civilisations


La Quatrième Commission (chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation) a entendu ce matin le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, qui a présenté le bilan des travaux accomplis par le Département de l’information et défini ce dernier comme « le porte-voix » des réussites de l’Organisation. 


À la suite de son exposé, un échange de vues a eu lieu avec les États Membres au cours duquel certains d’entre eux ont souligné qu’à l’ère de l’Internet, la persistance de la fracture numérique entre les pays du Nord et les pays du Sud rendait toujours nécessaires les moyens traditionnels de communication tels que la radio ou les produits sur papier.  Certaines délégations ont aussi exprimé leur attachement au développement du multilinguisme au sein des organes de l’ONU et dans la communication de celle-ci avec l’extérieur.  Elles ont également estimé que le dialogue entre les civilisations constituait un axe majeur de son action.


M. Akasaka, qui dirige le Département de l’information (DPI) depuis six mois, a expliqué que son approche stratégique avait consisté à établir des priorités en faisant « non seulement ce qui est le plus urgent mais aussi ce qui est le plus réalisable là où on peut obtenir les meilleurs résultats ».  Il a donné comme exemple très récent de réussite la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, célébrée mercredi, qui a battu un nouveau record de participation avec plus de 38 millions de personnes qui se sont levées contre ce fléau dans une centaine de pays.


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a défini son approche stratégique en six points: usage intégré des moyens traditionnels et modernes de communication, envoi de l’information de manière ciblée, plus grande intégration du réseau des centres d’information de l’ONU, plus grand partenariat avec la société civile, coordination au sein de l’ensemble du système des Nations Unies, et évaluation interne des activités.   Pour faire connaître l’action et les réussites de l’ONU, les centres d’information des Nations Unies sont essentiels puisqu’ils servent de lien entre le public dans le monde et les partenaires de l’Organisation sur le terrain, a-t-il indiqué.   Si l’Internet est un outil de diffusion de l’information devenu essentiel, M. Akasaka a reconnu que les moyens traditionnels de communication ne devaient pas pour autant être négligés car ils sont les seuls dont disposent plusieurs milliards d’individus.   La radio de l’ONU dispose ainsi désormais de son service d’information continu.  Enfin, il a souligné l’importance d’établir des partenariats pour « amplifier l’impact de notre effort » sans grever pour autant le budget.


Lors du dialogue qui s’est ensuivi, le représentant de la République islamique d’Iran a évoqué le dialogue entre les civilisations, déplorant que le Département de l’information se soit intéressé de manière trop limitée à sa promotion.  Il a par ailleurs regretté que les centres d’information des Nations Unies dans les pays en développement disposent de faibles ressources pour s’acquitter de leur rôle. 


Alors que l’Observatrice de la Palestine se félicitait de la coopération établie avec l’ONU, notamment en matière de formation des journalistes, les délégations égyptienne et libyenne se sont inquiétées du fait que la question de la Palestine n’occupait, selon elles, qu’une place réduite dans le travail du DPI.  M. Akasaka a répondu en énumérant les différents projets concernant cette région.


En réponse à une question de la représentante de Chine qui soulignait l’importance de l’information sur les changements climatiques, il a estimé que l’ONU avait un grand rôle à jouer pour sensibiliser à ce phénomène.  M. Akasaka a ajouté que l’octroi du prix Nobel de la paix au Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ne pouvait que donner une portée encore plus grande au message de l’ONU.


À l’issue de ce débat, la Quatrième Commission a entendu le représentant du Myanmar qui a exercé son droit de réponse.


La Quatrième Commission reprendra ses travaux, demain vendredi 19 octobre à 10 h 30.



QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION


Rapport sur les travaux de la vingt-neuvième session (A/62/21)


Le rapport sur les travaux de la vingt-neuvièmesession du Comité de l’information, qui s’est tenu du 30 avril au 11 mai 2007 à New York, résume les principales interventions qui ont eu lieu lors du débat général.  Les auteurs du document indiquent qu’à sa sixième séance plénière, le Comité de l’information a procédé à l’adoption par consensus de son projet de rapport, y compris deux projets de résolution. 


Le premier projet de résolution A, porte sur « L’information au service de l’humanité », tandis que le projet de résolution B a trait à la « politique et aux activités de l’ONU en matière d’information ».  Le débat général a fait ressortir le « rôle central » joué par le Département de l’information « en tant que porte-parole de l’Organisation ».  Un intervenant a ainsi souligné que la tâche la plus ardue incombant au Département était de toucher un public aussi vaste que possible, en particulier celui n’ayant pas accès aux nouvelles technologies. Compte tenu du fait que les médias avaient tendance à donner un caractère sensationnel aux mauvaises nouvelles, il était essentiel de se faire en permanence l’écho des idéaux et des réalisations de l’Organisation, d’intensifier les activités de sensibilisation et de transmettre son message aux peuples de tous les Etats Membres, est-il relevé dans ce rapport.  Au cours du débat du Comité de l’information, note le rapport, des délégations ont relevé que le Département de l’information avait encouragé la formation de nouveaux partenariats en vue du développement de l’Afrique, et l’adoption de mesures concernant la prévention du génocide, l’Alliance des civilisations, la lutte contre la violence à l’égard des enfants, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, les opérations de maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme et le lancement du rapport du Groupe de haut niveau sur la cohérence de l’action du système des Nations Unies.  Plusieurs intervenants ont aussi insisté sur l’importance du multilinguisme.


Aux termes du projet de résolution A figurant dans le rapport et relatif à  l’information au service de l’humanité, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays et le système des Nations Unies « coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement ».  Selon le texte de la résolution, l’Assemblée demanderait aussi de faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement.


Concernant le projet de résolution B ayant trait aux politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information, le texte compte 101 alinéas, et souligne plus particulièrement qu’une « culture de communication et de transparence doit imprégner l’Organisation ».  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale demanderait au Département de l’information (DPI) « d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie du VIH/sida, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et les besoins du continent africain ».


L’Assemblée réaffirmerait que le DPI doit « établir un ordre de priorité dans son programme de travail afin de mieux cibler son message et concentrer ses efforts et d’adapter ses programmes aux besoins des publics visés ».  Tout en se félicitant des efforts déployés dans la publication des communiqués de presse, le projet de résolution demanderait d’en « rationaliser la présentation, la structure et la longueur, en gardant à l’esprit les points de vue des États Membres ».  Selon ce texte l’Assemblée générale « soulignerait aussiqu’il importe de faire en sorte que toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité ».  Le texte du projet de résolution priele Secrétaire général de formuler, dans le rapport qu’il présentera au Comité de l’information à sa trentième session, des propositions, assorties d’incidences financières, en vue d’élargir les communiqués de presse au-delà des langues existantes afin de propager plus largement le message de l’ONU.


Le projet de résolution réaffirmeque le site Web de l’Organisation des Nations Unies est « un outil essentiel » pour les médias, les organisations non gouvernementales, les établissements d’enseignement, les États Membres et le grand public et répète que le Département de l’information doit poursuivre ses efforts visant à tenir à jour et améliorer ce site.  Le projet de résolution « réaffirmela nécessité de réaliser une parité absolue entre les six langues officielles sur les sites Web de l’Organisation des Nations Unies tout en prenant note avec satisfaction des progrès faits dans la réduction de l’écart entre les langues officielles sur ces sites. »  Concernant les services de bibliothèque, le projet de texte « réaffirmequ’il est nécessaire de constituer, à l’intention de tous les États Membres, un fonds multilingue d’ouvrages, périodiques et autres documents sur papier ».


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée « prierait le Secrétaire général de continuer à chercher, dans le cadre du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination et des autres organes interinstitutions appropriés, à créer un portail du système des Nations Unies, qui constituerait un site de recherche interinstitutions, auquel toutes les entités du système des Nations Unies seraient invitées à contribuer ».


Enfin, le projet de résolution « considère que les campagnes de publicité organisées à l’appui des sessions extraordinaires et des conférences internationales des Nations Unies comptent parmi les responsabilités les plus essentielles du Département de l’information ».  Il souligne égalementqu’il importe que le Département de l’information continue d’appeler l’attention des médias de la planète sur les événements qui ne rencontrent pas un écho majeur, dans le cadre de l’initiative « Dix sujets dont le monde n’entend pas assez parler ».


Rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information (A/62/205)


Le présent rapport, soumis en application de la résolution 61/121 B de l’Assemblée générale, est une mise à jour de l’information déjà communiquée au Comité de l’information à sa vingt-neuvième session.  Il décrit les activités entreprises par le Département de l’information au cours des six derniers mois dans le cadre de ses quatre sous-programmes: services de communication stratégique, services d’information, services de bibliothèque et services de diffusion. 


Le rapport note qu’au cours du premier semestre de 2007, le Département de l’information a continué de faire une large place aux principaux thèmes prioritaires de l’Organisation, notamment aux questions se rapportant à la paix et la sécurité, aux changements climatiques, aux Objectifs du Millénaire pour le développement et aux droits de l’homme.  Le rapport souligne que le Département de l’information continue d’élargir la portée de ses activités en fournissant tous les jours des bulletins d’actualité et des produits d’information au moyen de la radio et de la télévision et sur papier. 


Dans la poursuite de son objectif, qui consiste à toucher un public le plus vaste possible, le Département a associé innovation et esprit créatif.  Dans cet esprit, le rapport note que le Département de l’information a eu recours à des partenariats avec le secteur privé et à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications, documents audiovisuel mis à disposition sur son site web, qui lui ont ainsi permis de toucher un public mondial.  De même, selon le rapport, le Département a travaillé en étroite coopération avec les États Membres, les partenaires du système des Nations Unies et la société civile pour développer ses activités de diffusion et de promotion.  Le Département a prêté une attention accrue aux étudiants et aux groupes de jeunes et le réseau des centres d’information des Nations Unies a joué un rôle crucial dans la réalisation de ses objectifs de communication.  Enfin, le rapport du Secrétaire général signale que le Département s’est également employé à renforcer la culture d’évaluation à tous les niveaux et pour toutes ses activités, ce qui a eu pour résultat de renforcer sa capacité d’information. 


En conclusion, le rapport fait observer qu’ayant adopté une approche stratégique, le Département a pu se fixer des priorités de façon non seulement à parer au plus pressé mais aussi à atteindre ses objectifs les plus réalistes et ce, là où l’effet remporté pouvait être le plus grand.  Il y est parvenu par le biais de consultations étroites avec les autres départements du Secrétariat, une meilleure coordination à l’échelle du système et une évaluation systématique de ses activités.  Le Département, précise le rapport, à l’intention de renforcer cette approche intégrée, qui s’est révélée pragmatique et efficace, lors de l’élaboration et de la mise en œuvre de stratégies de communication judicieuses s’agissant des questions qui revêtent une importance particulière pour l’Organisation.


Déclarations liminaires


M. HOSSEIN MALEKI, (République islamique d’Iran), Rapporteur du Comité de l’information, a présenté le rapport des travaux de la vingt-neuvième session de ce Comité.  Il a rappelé que les chapitres I et II de ce rapport présentaient les travaux accomplis et l’organisation du Comité, tandis que le chapitre III traitait des débats généraux et le chapitre IV des projets de résolution.  Il a rappelé que, lors du débat général, la plupart des intervenants avaient souligné le rôle central que joue l’ONU dans les affaires mondiales et le rôle du Département de l’information en tant que voix publique du travail réalisé par l’Organisation.  Les intervenants ont également souligné les efforts du DPI pour développer une approche stratégique visant à toucher le public de manière aussi large que possible et permettre à chacun de mieux appréhender le travail des Nations Unies.  Lors du débat général, les délégations avaient rappelé l’écart numérique croissant qui se creuse entre les pays développés et les pays en développement.  Les intervenants ont appelé le DPI et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour réduire au maximum cet écart.  De même, il a été demandé au DPI de respecter au maximum le multilinguisme parmi les langues officielles des Nations Unies.  Le Rapporteur a également souligné le fait que le DPI avait été félicité pour son site Web, considéré comme une importante source d’information.  Enfin, il a déclaré que la présence de centres d’information des Nations Unies dans les pays en développement avait été considérée, lors du débat général, comme un facteur de flux d’information dans ces pays et les aidait ainsi à faire face aux disparités qu’ils connaissent. 


M. Maleki a ensuite rappelé les projets de résolution A et B portant respectivement sur « L’information au service de l’humanité » et sur « Les politiques et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information », qui figurent dans le chapitre IV du rapport, et qui ont été adoptés par consensus par le Comité spécial pour la décolonisation.  Il a rappelé que le Coordonnateur du Groupe des 77 et de la Chine avait accepté la proposition de l’Union Européenne qui visait à rationnaliser la résolution du Comité de l’information.  « L’Union européenne et le Groupe des 77 et de la Chine feront donc circuler l’an prochain un projet de résolution à ce sujet », a précisé le Rapporteur.  Le Groupe des 77 et la Chine a également souligné le fait que la demande du DPI concernant le changement de nom de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld avait été renvoyée à la prochaine session.  « Le Président avait alors annoncé qu’à la suite des négociations entre, d’une part, les deux grands groupes de discussion que sont le Groupe des 77 et la Chine et l’Union européenne et, d’autre part, les autres États Membres, un groupe de travail serait mis en place pour traiter de ces questions », a indiqué le Rapporteur.


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l’information, a expliqué avoir écouté les points de vue des États Membres et de son équipe sur le travail et le rôle du Département de l’information publique au cours de ses six premiers mois à la tête de celui-ci.  « Sur la base de ces consultations, j’ai commencé à mettre en place un certain nombre de nouvelles initiatives stratégiques », a-t-il indiqué.  Il est exact que le DPI est le « mégaphone » des Nations Unies, selon l’expression d’un délégué du Comité de l’information, a dit M. Akasaka: « à travers des textes, des images et des voix, nous apportons l’histoire des Nations Unies au monde ».  Et ce sont les « résultats positifs » de notre travail que le Département se doit de communiquer au public dans le monde, a-t-il ajouté en faisant référence aux instructions en ce sens du Secrétaire général.  Cela signifie aussi de « mieux communiquer avec nos équipes pour promouvoir un sens fort de l’objectif commun, de fierté et d’appartenance ».  Pour M. Akasaka, l’approche stratégique du DPI en matière de communication, est d’établir des priorités en faisant « non seulement ce qui est le plus urgent mais aussi ce qui est le plus réalisable là où on peut obtenir les meilleurs résultats ».


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information estime que cette approche comporte six éléments: un usage intégré des moyens traditionnels et modernes de communication; l’envoi de l’information de manière ciblée; une plus grande intégration du réseau des centres d’information de l’ONU dans la mise en œuvre des stratégies de communication; un plus grand partenariat avec la société civile; une coordination à la grandeur du système des Nations Unies; et enfin l’évaluation interne des grandes activités.  Tout notre travail est guidé par cette approche, a-t-il ajouté, en donnant quelques exemples.


Au sujet des changements climatiques, une équipe spéciale interinstitutions a été créée pour diriger le travail de communication de l’ONU, ce qui a permis de définir une stratégie commune.  M. Akasaka a ajouté que la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté et pour les Objectifs du Millénaire pour le développement, qui était célébrée hier, était une autre initiative réussie.  Ainsi, le record de l’an dernier (23,5 millions de personnes y ayant participé dans plus de 80 pays) a été battu avec plus de 38 millions de personnes dans une centaine de pays qui se sont levés contre la pauvreté.  Concernant la paix et la sécurité, le Département de l’information a établi un partenariat fort avec diverses entités de l’ONU, en particulier avec le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), le Département des affaires politiques et avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  L’objectif était de contribuer à bâtir des capacités médiatiques nationales dans les pays sortant d’un conflit.


Concernant les droits de l’homme, le Centre d’information régional de Bruxelles, avec le soutien de la France et de la Suisse, a créé un site Internet en lien avec le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui sera célébré en 2008.  Pour le Moyen-Orient, le Séminaire international annuel sur les médias organisé par le DPI comprend des représentants des sociétés civiles israélienne et palestinienne, ce qui permet des contacts directs entre citoyens et élus, des maires en particulier, a expliqué M. Akasaka.  Les centres d’information des Nations Unies sont essentiels à notre travail puisqu’ils servent de lien entre notre public dans le monde et nos partenaires sur le terrain, a-t-il indiqué.  L’interaction et la communication entre le terrain et le Siège de l’ONU ont aussi été améliorées, selon le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information qui a mentionné les ateliers réunissant plusieurs centres d’information des Nations Unies.


M. Akasaka a par ailleurs évoqué la mise en œuvre et l’intégration des nouvelles technologies de l’information afin d’améliorer la productivité et de mieux diffuser l’information dans le monde.  Parmi les améliorations en cours, le Centre des nouvelles sur la page d’accueil du site de l’ONU est actuellement reconfiguré pour en faire un portail multimédia d’information.  M. Akasaka a également indiqué que tous les textes, documents vidéo et audio de l’ONU seront bientôt disponibles sur les nouveaux instruments de communication mobiles comme le Blackberry.  La bibliothèque audio du DPI sera mise en ligne prochainement.  Pour les journalistes, tous les formulaires d’accréditation sont traités électroniquement, ce qui économise temps et argent.  L’un des secteurs où l’utilisation des technologies de l’information et de la communication est de plus en plus visible concerne la Bibliothèque Dag Hammarskjöld dont l’ambition est de passer « des collections aux connections ».  Cela ne veut pas dire, selon M. Akasaka qu’il faille négliger les moyens de communication traditionnels, la radio en particulier.  La radio de l’ONU a ainsi créé un service d’information continu.


« De stimulants partenariats ont été initiés pour amplifier l’impact de notre effort de sensibilisation, sans grever notre budget et nos ressources.  La Conférence annuelle DPI-ONG nous a permis d’étendre notre action à des organisations de la société civile qui n’étaient pas encore associées au Département », a indiqué M. Akasaka.  « Nous sommes parvenus à ce résultat en incluant certaines de ces associations à des groupes et ateliers d’experts », a-t-il ajouté en précisant que de nombreuses autres organisations de la société civile à travers le monde avaient été associées aux débats grâce à la retransmission en direct sur Internet.  Le DPI soutient, avec les Volontaires des Nations Unies et une fondation néerlandaise, la création d’un « orchestre des Nations Unies » qui assurera, « à travers le langage de la musique », la promotion des objectifs et des principes de l’Organisation.


M. Akasaka a précisé en outre que le Département de l’information travaillait avec les universités « pour encourager l’activisme en faveur des Nations Unies, en mobilisant les présidents d’universités, les professeurs et les étudiants ».  Par ailleurs, l’« Annuaire des Nations Unies » est prêt à être mis en ligne : « Ce projet, dont on pensait qu’il nécessiterait un budget considérable et du personnel supplémentaire, a été mené à bien avec les ressources, les qualifications et l’imagination qui étaient à notre disposition », a-t-il souligné.


Plusieurs associations américaines ont sollicité des orateurs de l’ONU pour qu’ils interviennent lors d’événements liés à la Journée des Nations Unies.  « C’est d’autant plus important que, pendant trois ans,  le public n’aura plus accès au Siège de l’ONU, pendant les travaux de rénovation » du bâtiment.  « Nous devons donc travailler davantage pour promouvoir les interventions à l’extérieur », a expliqué M. Akasaka.


Celui-ci a précisé qu’un travail avait également lieu avec plusieurs États Membres pour développer des programmes scolaires sur les Nations Unies, en association, notamment, avec les Ministères de l’éducation de 16 pays d’Amérique latine.  Le CyberSchoolBus de l’ONU a lancé le premier questionnaire Internet sur les enfants soldats destiné aux élèves.  Le programme de communication sur l’Holocauste et les Nations Unies est un autre exemple, a indiqué M. Akasaka, de partenariat efficace, qui met en pratique les messages de l’Assemblée générale.  Trois séminaires de formation d’une semaine chacun ont été organisés pour les fonctionnaires à l’information locaux dans les centres d’information des Nations Unies, afin de susciter une prise de conscience sur l’Holocauste et ses leçons, à travers des activités de promotion de la tolérance, des droits de l’homme et de la responsabilité civique.


Ces efforts, que l’ONU n’a pas eu à financer dans de nombreux cas, ont été considérablement guidés par le soutien apporté par les États Membres, a précisé le Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication.  Il s’est dit particulièrement fier du partenariat développé avec les membres du Comité de l’information dont il a loué la contribution positive.  En conclusion, M. Akasaka a assuré qu’il s’engageait à faire le meilleur usage des ressources, la première de toutes étant le personnel.  « Nous nous efforçons d’être mieux ciblés, d’aiguiser nos outils et de mieux coordonner nos activités et je crois que nous avons commencé à créer ce que le Secrétaire général qualifie d’ONU plus forte pour un monde meilleur », a-t-il conclu.



Dialogue interactif


Après l’allocution de du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, le Président de la Quatrième Commission, M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a demandé au Département de l’information de mettre particulièrement l’accent dans sa stratégie de communication sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, ainsi que sur le dialogue entre les civilisations et les cultures qui, a-t-il dit, est essentiel pour la paix.


Le représentant de la République islamique d’Iran a posé deux questions sur le dialogue entre les civilisations.  Le représentant a déploré que le Département de l’information n’ait pas produit suffisamment d’informations en 2007 en ce qui concerne la promotion du dialogue entre les civilisations.  Il a dit espérer que le Département sera à l’avenir plus actif sur la question.  En ce qui concerne les centres d’information des Nations Unies, il a rappelé leur manque de ressources dans les pays en développement et a plaidé en faveur de leur modernisation.  Il a regretté que le rapport du Secrétaire général n’indique rien sur le sujet.


L’Observatrice de la Palestine a évoqué divers programmes organisés par le Département de l’information, se félicitant notamment de celui touchant à la formation de journalistes palestiniens.  Ces programmes contribuent, a-t-elle estimé, à la perspective d’un règlement pacifique du conflit au Moyen-Orient.


La représentante de la Chine s’est félicitée de la transmission d’informations concernant le travail du Département de l’information sur la question des changements climatiques.  Elle a estimé que les Nations Unies engrangeaient beaucoup de succès sur cette question et a souhaité que ces succès inspirent d’autres domaines comme les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Concernant la situation des médias des pays en développement, elle a indiqué que sa délégation avait pris connaissance de programmes de stages et de formations organisés par le DPI mais a demandé à avoir plus de détails sur ce sujet.  Elle a également demandé plus de renseignements sur le magazine mensuel intitulé « XXIe siècle » et s’est interrogée sur la question de savoir si des médias chinois faisaient partie des diffuseurs de ce magazine.


Le représentant de l’Inde a déclaré qu’il fallait montrer davantage les succès des opérations de maintien de la paix de l’ONU, non seulement au grand public mais aussi à la population locale.  À cet égard, il a déclaré que les pays contributeurs de troupes avaient constaté des accusations non fondées dans les médias.  Dans ce domaine, a-t-il fait remarquer, le Département de l’information a un rôle à jouer car il s’agit d’un sujet important.  Dès que cela se produit, il faudrait faire passer un message clair, a-t-il déclaré. 


En réponse, le Secrétaire général adjoint a signalé que le Département de l’information avait travaillé avec le Département des opérations de maintien de la paix sur cette question.  Il a déclaré que la question d’une réponse efficace pour faire face à des accusations infondées était prise très au sérieux et que le Département de l’information devrait toujours essayer de corriger cette fausse nouvelle.


La représentante de la Jamaïque s’est félicitée de la célébration des 200 ans de l’abolition de l’esclavage et a demandé si le DPI avait lancé une quelconque campagne d’information à ce sujet. 


Le représentant de Jamahiriyia arabe libyenne a déclaré que les visites guidées des Nations Unies ne donnaient pas une place suffisante à la question de la Palestine.  Il avait déjà soulevé cette question à la précédente session et a déploré n’avoir constaté aucun changement alors même que ces visites sont considérées comme importantes. 


Le représentant de l’Égypte a appuyé l’intervention de la Libye au sujet de la Palestine et a demandé quelles étaient les dernières activités du DPI à ce sujet.  En ce qui concerne le multilinguisme, il a déploré que les rapports apparaissent sur Internet d’abord en anglais puis, deux jours plus tard, dans les autres langues, ce qui «les pénalise », a-t-il estimé. 


Le représentant du Maroc a demandé des informations sur les programmes de sensibilisation des Nations Unies et s’est félicité de l’approche intégrée adoptée par le DPI.  Il a demandé à recevoir des informations supplémentaires concernant le programme de formation du DPI sur les droits de l’homme. 


Le représentant du Soudan a voulu savoir si les Nations Unies, par le biais du Département de l’information, envisageaient de faire participer un plus grand nombre des professionnels de la presse à leurs programmes de formation.


Répondant lors d’un « dialogue interactif » aux questions posées par les représentants des États Membres, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a cité plusieurs exemples d’initiatives prises par le Département de l’information, notamment sur le plan culturel.  Il a ainsi cité le Eastern Western Diwan Orchestra dirigé par Daniel Barenboïm et réunissant des musiciens israéliens et arabes, palestiniens en particulier.


M. Kiyo Akasaka a indiqué que de nombreux autres programmes concrets existaient et qu’il espérait qu’ils contribueraient au dialogue entre les civilisations.  Concernant les centres d’information de l’ONU, il a dit en avoir visité plusieurs la semaine dernière, notamment en République dominicaine et au Mexique.  Les employés de ces centres lui ont demandé de nouveaux ordinateurs, assurant qu’il avait demandé au personnel chargé de la question au sein du Département d’examiner les moyens de moderniser les équipements dans les centres d’information.  Il a estimé nécessaire par ailleurs d’organiser des programmes de formation pour le personnel local.


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a remercié l’Observatrice de la Palestine pour ses commentaires positifs et émis l’espoir que les travaux et séminaires organisés par le Département de l’information contribueraient au rapprochement et à des projets de coopération entre Palestiniens et Israéliens.


En réponse à la représentante de la Chine, M. Akasaka a souligné le rôle du Département de l’information pour sensibiliser à l’importance de la question des changements climatiques.  Quinze institutions spécialisées travaillent sur ce sujet, ce que fait apparaître clairement, a-t-il fait remarquer, le site de l’ONU.  La stratégie de communication, qui vise à exprimer des messages plus clairs, aide les États Membres à établir leur propre stratégie.  Nous essayerons d’être plus concrets sur les conséquences des changements climatiques, sur les preuves qui établissant clairement ces conséquences, et que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous fournit, a-t-il expliqué.  À cet égard, le fait que le GIEC ait été lauréat du prix Nobel de la paix est une nouvelle très importante.  L’essence du message du GIEC, les données essentielles concernant les changements climatiques peuvent être consultées aisément sur le site web de l’ONU, alors que les travaux de cet organe d’experts sont considérables et ne sont pas très accessibles au grand public, en raison de leur nature technique et scientifique.


Concernant la formation, le Département de l’information dispose d’un programme qui permet d’accueillir des stagiaires.  Quant au magazine « XXI siècle », le service mondial de la BBC commencera à diffuser cette émission mensuelle l’an prochain.  Celui-ci est déjà repris par la télévision publique chinoise, a-t-il indiqué.


Au sujet de la Palestine, dont la Libye avait critiqué une visibilité insuffisante, Kiyo Akasaka a signalé l’exposition permanente sur la Palestine qui a été mise à jour, il existe aussi une brochure avec l’historique de cette question.  Par ailleurs, le programme de formation du Département de l’information à l’intention des journalistes palestiniens débutera le 5 novembre prochain.  Nous avons l’intention de poursuivre ces différents projets, a assuré M. Akasaka.


Répondant à la délégation du Maroc, M. Akasaka a souligné qu’en ce qui concerne les droits de l’homme, le Département de l’information estimait que cette question devait être abordée de manière ciblée et en anticipant, en particulier, le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui sera célébré en 2008.  Un site Internet interactif est en projet sur ce thème.


En réponse à la demande du représentant du Soudan en faveur de la formation d’un plus grand nombre de journalistes, M. Akasaka a attiré l’attention sur le fait que les ressources du Département de l’information avaient des limites.  Il n’a pas exclu toutefois que l’on puisse faire mieux avec des moyens constants.


Concernant une question du Soudan sur la cohésion des activités des institutions de l’ONU, le Département joue son rôle pour renforcer la coordination, en particulier pour réduire les doubles emplois, a-t-il assuré.  Par ailleurs, M. Akasaka s’est dit reconnaissant au Secrétaire général d’avoir intégré la communication dans les prises de décisions.  C’est ainsi que la communication sera bien intégrée et conforme à la politique de l’Organisation.  Toutefois, il reste beaucoup à faire, a estimé M. Akasaka, pour convaincre certains membres de la famille des Nations Unies de bien communiquer.  Bien communiquer au grand public le bon travail que l’Organisation réalise est essentiel pour lui donner plus de visibilité, a-t-il souligné.


Le Président de la Quatrième Commission a demandé des précisions sur les critères de sélection des journalistes.  Le Département de l’information a été accusé de ne pas inviter des journalistes originaires des pays les moins avancés, a-t-il noté.


En ce qui concerne la sélection des journalistes, la représentation régionale, les compétences et une bonne maîtrise de l’anglais sont les critères en vigueur, a rappelé le Secrétaire général adjoint.  La sélection doit être transparente, a-t-il ajouté.  Nous ferons des efforts supplémentaires pour améliorer la procédure de sélection des journalistes, a assuré M. Akasaka.


Concernant les contacts avec les partenaires, le Département de l’information s’intéresse particulièrement au NEPAD.  En outre, la CNUCED se réunit l’an prochain à Accra, au Ghana, pour tenir sa onzième session et le Département de l’information compte bien se mobiliser, car l’Afrique est une priorité pour l’ONU, a expliqué M. Akasaka. 


M. SHAFQAT JALIL (Pakistan) a déclaré que le Département de l’information, en tant que porte-parole des activités de l’ONU, avait un rôle très important à jouer dans un monde caractérisé par les incompréhensions entre les sociétés et les cultures.  Il s’est félicité des efforts faits par le DPI pour promouvoir des sujets aussi variés que la réforme des Nations Unies, les changements climatiques, le développement de l’Afrique ou encore les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Il a rappelé que le Département de l’information devrait avoir pour objectif d’atteindre un public aussi large que possible, ce qui contribuerait à accroître l’intérêt manifesté par les États Membres à l’égard des activités de l’Organisation.  Déplorant le fait que le rôle et les succès des Nations Unies passent la plupart du temps inaperçus, M. Jalil a plaidé en faveur d’un Département de l’information qui toucherait un maximum de personnes, qui créerait un environnement favorable à la diffusion du message des Nations Unies et qui pousserait l’opinion publique à soutenir les buts et objectifs de l’Organisation des Nations Unies. 


Concernant le réseau des centres d’information des Nations Unies, M. Jalil les a qualifiés de « mini-ONU ».  Ces centres contribuent, a-t-il estimé, à éveiller l’intérêt des populations des pays où ils se trouvent et les encourager à s’impliquer pour les activités de l’ONU.  Compte tenu de leur importance, qui est également soulignée dans le rapport du Comité, le représentant a demandé au DPI de continuer à veiller à leur bon fonctionnement en leur fournissant l’aide technique et les ressources humaines nécessaires.  Il a dénoncé l’écart qui existe entre les pays développés et les pays en développement en ce qui concerne l’accès à l’information.  Il a donc appelé la communauté internationale à faire preuve de volonté politique pour renforcer les infrastructures de communication des pays en voie de développement.  Le représentant a aussi plaidé en faveur d’une représentation plus équitable des journalistes des pays en développement.  Cela vaut aussi bien pour leur accréditation que pour l’emplacement qui leur est réservé dans la galerie de la presse  ou pour leur accès au Secrétaire général lorsqu’ils souhaitent obtenir des interviews.  Il n’y a pas beaucoup de journalistes de pays en développement qui peuvent venir à l’ONU pour couvrir ses activités.  C’est pourquoi, ceux qui peuvent le faire devraient disposer de facilités à titre prioritaire, a-t-il souhaité avant de conclure.


M. MANAR TALEB (République arabe syrienne) a expliqué que son pays militait en faveur d’un meilleur équilibre dans le monde concernant la circulation de l’information.  La question de la Palestine, celle du Golan syrien occupé, les changements climatiques, le dialogue entre les cultures et civilisations doivent être traités de manière accrue par le Département de l’information de l’ONU, a-t-il estimé.  Par ailleurs, le Département doit redoubler d’efforts sur la parité linguistique.  Ainsi, la Syrie estime que la page arabe du site de l’ONU demeure insuffisante.  La délégation syrienne engage le Département de l’information à diffuser les conclusions du Sommet mondial sur la société de l’information.  L’ONU se doit de réduire le fossé numérique entre les pays du Nord et les pays du Sud, a-t-elle souligné.  Jeter des ponts entre les peuples est une tâche essentielle afin de parvenir à une cohabitation décente entre civilisations, a conclu le représentant syrien.


M. MOHAMED SOFIANE BERRAH (Algérie) a déclaré que les stratégies de communication et d’information mises en œuvre par le Département de l’information devaient s’appuyer sur un réseau mondial de centres, services et antennes d’information à même d’instaurer une communication souple fondée sur le dialogue, le retour d’informations et la flexibilité.  Il a souligné l’opportunité que représentaient, dans ce cadre, les nouvelles technologies de l’information et de communication.  Cependant, les disparités existantes entre les niveaux de développement exigent que l’on conserve une place importante aux moyens de communication traditionnels tels que la radio ou la télévision, a rappelé M. Berrah.  Il a plaidé en faveur d’une stratégie de communication intégrée et cohérente qui coordonnerait les différentes initiatives menées par les multiples organes des Nations Unies.


Le représentant a estimé que le Département de l’information devrait constamment veiller à assurer durablement la coopération et l’appui en faveur des activités de l’ONU, à rendre publiques les activités et les décisions prises, à s’efforcer de tenir compte des besoins en information, à améliorer la visibilité des actions de l’ONU.  M. Berrah a rappelé que, pour toucher un public aussi large que possible, le recours à la diversité linguistique était un élément fondamental qui demandait une attention particulière.  Enfin, il a rappelé que la réorganisation des centres d’information des Nations Unies en pôles régionaux devait tenir compte de la disponibilité et du niveau de développement des moyens de communication et de leur facilité d’accès dans les pays concernés. 


Mme YAN JIARONG (Chine) a estimé que le travail d’information de l’ONU visait à mobiliser l’opinion publique sur les objectifs de l’Organisation.  La paix, la sécurité, les changements climatiques, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les droits de l’homme ont été identifiés comme les quatre thèmes fondamentaux du Département de l’information pour 2007 et nous espérons que celui-ci sera en mesure de s’acquitter de ce mandat, en ciblant mieux ses campagnes, a-t-elle dit.  Il faudrait par ailleurs qu’il y ait une division du travail bien claire entre les divers départements de l’ONU.


Compte tenu de l’écart grandissant entre pays riches et pays pauvres et aussi de la fracture numérique, la représentante a estimé que les Nations Unies devraient faire plus d’efforts dans certains domaines.  Elles doivent notamment lutter contre la propagande et la distorsion des faits.  La représentante de la Chine s’est également dite préoccupée par la tendance à se focaliser sur la paix en négligeant le développement.  Le grand public doit comprendre le caractère essentiel du développement et les Nations Unies ont un rôle à jouer à cet égard.


Par ailleurs, l’Internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont importants mais il ne faut pas perdre de vue que pour une grande partie de la population mondiale, les moyens traditionnels de communication comme la radio restent essentiels, a rappelé la représentante.  Enfin, la délégation chinoise estime que les contacts avec les organisations non gouvernementales et avec les personnalités éminentes de pays en développement doivent être renforcés.


M. JORGE DE LEMOS GODINHO (Portugal), qui s’était exprimé au nom de l’Union européenne, a déclaré que le Département de l’information jouait un rôle crucial dans la diffusion d’informations de haut niveau et bien ciblées sur les activités de l’ONU.  Il s’est félicité de la démarche du Département concernant sa nouvelle approche stratégique qui vise, entre autres, à trouver des moyens de mesures concernant l’impact de ses activités.  M. Godinho a déclaré que l’Union européenne souhaiterait vivement avoir accès à davantage d’informations sur ces résultats d’évaluation.  Il a également tenu à souligner le rôle de la communication et de l’information dans les opérations de maintien de la paix, de gestion des crises et de préservation de la paix.


Le représentant a déclaré que l’Union européenne reconnaissait le rôle croissant de l’Internet et s’est donc félicité du développement du site Web des Nations Unies, dont l’accès est facilité aux personnes handicapées.  Il a salué les évolutions positives en faveur de la parité linguistique mais a précisé que beaucoup restait encore à faire dans ce domaine.  Il faut que ces informations atteignent ceux qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans les pays en développement, notamment en Afrique, a-t-il déclaré.  Le représentant a souligné l’importance de l’utilisation de moyens d’information de communication traditionnels tels que les produits sur papier et la radio.  Il a également appuyé le processus de rationalisation du travail des centres d’information des Nations Unies.  Face au nombre croissant de journalistes tués ou pris en otages, l’Union européenne a attiré l’attention de la Quatrième Commission sur la résolution 1738 du Conseil de sécurité, et en particulier sur son paragraphe 9 où le Secrétaire général reconnaît que les violences à l’encontre des journalistes peuvent constituer une menace à la paix et à la sécurité internationales.  La liberté de la presse est essentielle pour toutes les sociétés, a conclu M. Godinho.


M. KHALID MOHAMED KHEIR MOHAMED ANAN ALI (Soudan) s’est félicité des efforts du Département de l’information.  Le monde se tourne aujourd’hui vers les Nations Unies et vers sa « fenêtre », à savoir le Département de l’information qui est, a-t-il souligné, la voix des peuples.  Il a proposé que la promotion de la culture de la paix et la tolérance fasse partie des objectifs du DPI.  La promotion de l’amitié, de l’entente et de la compréhension entre les peuples est essentielle, a expliqué le représentant soudanais.


Malgré les efforts entrepris par le Département de l’information, le fossé numérique demeure considérable, a-t-il constaté.  Nous devons mettre l’accent sur les moyens de communication traditionnels, en particulier la radio, car ils assurent l’accès du plus grand nombre à l’information, a-t-il dit.  Par ailleurs, le représentant du Soudan a demandé au DPI de prendre un plus grand nombre de stagiaires en provenance des pays en développement.  Estimant enfin que le multilinguisme était essentiel pour l’ONU, il a appelé à une meilleure visibilité des autres langues officielles que l’anglais, en particulier l’arabe.


M. SERIK ZHANIBEKOV (Kazakhstan) a déclaré que la diversification des moyens de communication devrait permettre aux Nations Unies d’informer tous les peuples du monde sur ses activités.  Il a plaidé en faveur d’une plus grande diffusion de ces informations de manière à atteindre un public de plus en plus vaste.  Il a rappelé les évolutions du Département de l’information grâce auxquelles l’accès à l’information relative à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité était facilité.  Il a cependant signalé que ces informations n’étaient pas toujours accessibles aux États qui ne siégeaient pas au Conseil de sécurité.  Il a souhaité cependant que le Département de l’information prenne ce fait en considération dans ses activités futures.  Il s’est félicité de l’initiative du Département qui met de plus en plus en évidence des thématiques telles que les droits de l’homme et les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Il a appuyé le processus de consolidation des centres d’information des Nations Unies dans la perspective de les rationnaliser.  Il y en a 63 à travers le monde et ce réseau constitue un atout considérable pour l’Organisation, a-t-il déclaré. 


Le représentant du Kazakhstan a rappelé la diversité religieuse et ethnique de son pays et a évoqué les initiatives de ce dernier en citant l’organisation de la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie et du Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles.  Il a déclaré que la troisième session de ce Congrès était prévue pour 2009 et qu’il serait entrepris sous l’égide des Nations Unies.  Ainsi, il a plaidé pour un rôle actif du Département de l’information dans cette initiative, en se déclarant convaincu que ces rencontres pourraient contribuer à renforcer la sécurité et le dialogue en Asie.


M. CHIRACHAI PUNKRASIN (Thaïlande), qui s’exprimait au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a évoqué la puissance donnée aux détenteurs des moyens d’information.  Aujourd’hui, il est difficile de faire la distinction entre les informations véridiques et les manipulations, a-t-il noté.  Le Département de l’information a son rôle à jouer pour faire face à ce défi, a-t-il noté.  Par ailleurs, a estimé le représentant, le dialogue entre les cultures et les religions doit être développé et également dans ce domaine, le Département de l’information peut jouer son rôle.  Quand les gens se connaissent, ils ont de meilleures chances de s’apprécier, a-t-il estimé.


Droit de réponse


Le représentant du Myanmar a demandé à exercer son droit de réponse, à la suite de la déclaration faite par le Portugal au nom de l’Union européenne.  Il a déploré que certaines délégations utilisent des éléments d’information pour les appliquer à des domaines avec lesquels il n’y a aucun rapport.  Il a précisé que l’incident arrivé au Myanmar avec un journaliste constituait une exception et que, par conséquent, il était déplorable de l’utiliser à des fins politiques.  Il est inacceptable, pour ma délégation, d’utiliser ce fait pour qualifier une menace à la paix et à la sécurité internationales, a-t-il conclu.


À suivre…

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.