LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE DE DEMANDER LE TRANSFERT DES TECHNOLOGIES AGRICOLES À DES CONDITIONS ÉQUITABLES ET TRANSPARENTES
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Deuxième Commission
34e séance – matin
LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE DE DEMANDER LE TRANSFERT DES TECHNOLOGIES AGRICOLES À DES CONDITIONS ÉQUITABLES ET TRANSPARENTES
Par un vote de 118 voix en sa faveur et 29 abstentions, les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont adopté, ce matin, un projet de résolution sur les technologies agricoles au service du développement. Aucun vote négatif n’a été enregistré contre ce texte.
Par cette adoption, la Deuxième Commission a recommandé à l’Assemblée générale de demander aux États Membres et aux organismes des Nations Unies de redoubler d’efforts pour promouvoir la mise au point et le transfert de technologies agricoles appropriées dans les pays en développement et vers ces pays à des conditions équitables, transparentes et convenues d’un commun accord. Si l’Assemblée générale adoptait ce texte tel que le lui recommande la Commission, elle exhorterait les organismes compétents du système des Nations Unies à soutenir les efforts que font les États Membres, en particulier les pays en développement, pour tirer pleinement parti des nouvelles connaissances dans les technologies agricoles et la recherche-développement en matière d’innovation agricole afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et, en particulier, éliminer la pauvreté et la faim.
Le projet de résolution relatif aux technologies agricoles au service du développement a été présenté, au nom de tous ses coauteurs, par la délégation d’Israël. Le représentant israélien a, à cet égard, déclaré que ce texte était l’aboutissement d’un long, mais constructif processus de consultations à huis clos, de négociations « informelles informelles », et de discussions au cours desquelles des délégations « animées par le même esprit » avaient œuvré, ensemble, à mener à bon port une initiative qui finalement donnerait un sérieux coup de pouce au développement et contribuerait en particulier à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Du fait du lien fort et indéniable qui existe entre l’agriculture et le développement durable, maîtriser le développement agricole en mettant les connaissances et le savoir qui existent dans ce domaine à la portée de ceux qui en ont besoin, facilitera la réduction de la pauvreté et l’élimination de la faim, a souligné le représentant d’Israël.
La mise aux voix du projet de résolution a été demandée par le représentant de la Tunisie. Il a souligné que le Groupe arabe, au nom duquel il s’exprimait, avait abordé les négociations sur ce texte de manière constructive mais que les amendements qu’il avait proposés n’avaient pas été pris en compte de manière satisfaisante. Le représentant a d’autre part indiqué que des événements récents avaient renforcé la conviction du Groupe arabe selon laquelle Israël n’est nullement préoccupé par les questions des technologies agricoles mais prétend s’y intéresser dans toutes les parties du monde autre que les terres arabes occupées. Le représentant de la Tunisie a ainsi fait référence à l’annonce qui a été récemment faite par Israël de créer 307 colonies de peuplement sur des terres agricoles palestiniennes dans la zone de Jérusalem-Est occupée. Ces implantations viendraient s’ajouter à celles déjà existantes dans le Golan syrien occupé et à l’occupation continue des fermes de Shebaa au Liban. Ce sont toutes ces considérations qui ont amené le Groupe arabe à demander un vote sur ce projet de résolution, a précisé la délégation tunisienne.
Pour sa part, le représentant d’Israël, dont la délégation avait présenté le projet de résolution, a regretté que le texte n’ait pas été adopté par consensus. Il s’est toutefois félicité que son approbation par la majorité des États Membres démontre l’importance des technologies agricoles pour la mise en œuvre d’Action 21 et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a souligné que l’adoption de cette résolution signifie, pour sa délégation, la reconnaissance de ce qu’Israël peut apporter aux travaux de l’ONU. C’est aussi un message à destination des pays en développement, a-t-il ajouté. C’est un message pour leur dire qu’Israël est prêt à les aider dans leur développement.
Les délégations des États-Unis et du Portugal, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, ont toutes estimé que cette résolution apporterait une contribution importante au développement durable. Il existe un consensus sur l’importance de développer l’agriculture dans les pays en développement pour permettre à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, a précisé le représentant des États-Unis. Il a donc regretté que cette résolution ait été mise au vote alors que des enjeux aussi importants devraient faire l’objet d’un consensus. Il s’est également dit déçu que des considérations politiques aient été introduites dans l’examen de ce point de l’ordre du jour de la Commission et a argué que cette attitude dévaluait l’agenda de développement de l’ONU et l’importance de l’agriculture et des technologies pour les pays en développement.
Tout en reconnaissant que l’agriculture est un secteur essentiel pour le développement durable, le représentant de l’Indonésie a toutefois estimé que le projet de résolution ne traitait pas vraiment des préoccupations des pays en développement. Il a fait observer que de nombreux aspects de l’agriculture nécessitent un plus grand engagement de la part des partenaires du développement, notamment en ce qui concerne les transferts de technologies. L’absence de ces éléments a poussé la délégation indonésienne à s’abstenir lors du vote, a déclaré le représentant.
La prochaine réunion de la Deuxième Commission aura lieu vendredi 14 décembre. Les délégations devraient se prononcer sur un projet de résolution relatif à l’examen triennal des activités opérationnelles de développement.
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