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AG/EF/3205

LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE QUE SOIT MENÉ UN EXAMEN À MI-PARCOURS DU PROGRAMME D’ACTION D’ALMATY LES 2 ET 3 OCTOBRE 2008

5/12/2007
Assemblée généraleAG/EF/3205
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

31e séance - après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE QUE SOIT MENÉ UN EXAMEN À MI-PARCOURS DU PROGRAMME D’ACTION D’ALMATY LES 2 ET 3 OCTOBRE 2008


Elle adopte huit projets de résolutions notamment relatifs au système financier international et au développement, et aux énergies nouvelles et renouvelables


En adoptant cet après-midi un projet de résolution relatif aux mesures spécifiques répondant aux besoins particuliers des pays en développement sans littoral, les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont suggéré à l’Assemblée générale que sa soixante-troisième session se tienne à New York, les 2 et 3 octobre 2008, des séances plénières de haut niveau consacrées à l’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Almaty, qui vise à aider les pays en développement sans littoral à répondre à leurs besoins et problèmes spécifiques.  Cette recommandation a été faite alors que la Commission procédait, cet après-midi, à l’adoption par consensus de huit projets de résolution.


S’agissant des pays en développement sans littoral, la Deuxième Commission a en effet adopté un texte* qui recommande à l'Assemblée générale, outre de décider de tenir cet examen à mi-parcours, de souligner que celui-ci devrait donner à la communauté internationale l’occasion d’évaluer les progrès accomplis, l’expérience acquise et les difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty et de convenir de l’action qu’il faudra mener pour stimuler, grâce à des partenariats mondiaux, l’aide à fournir aux pays en développement sans littoral afin de renforcer leur participation effective au commerce international et à l’économie mondiale.  D’autre part, aux termes des recommandations contenues dans ce projet de résolution, l’Assemblée générale encouragerait les donateurs et les organismes multilatéraux et régionaux de financement et de développement, à apporter aux pays en développement sans littoral et de transit une assistance technique et financière suffisante, sous forme de dons ou de prêts à des conditions de faveur, pour leur permettre d’appliquer le Programme d’action d’Almaty.


Les délégations de la Commission économique et financière ont d’autre part, adopté cet après-midi, un projet de résolution intitulé « Système financier international et développement »** par lequel l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe de parvenir rapidement à un accord sur un ensemble de réformes crédibles et assorties de délais concernant le système des quotes-parts et des voix au sein du Fonds monétaire international et réaffirmerait la nécessité de régler concrètement la question du renforcement de la voix et de la participation des pays en développement au sein des institutions de Bretton Woods.  Toujours aux termes de ce texte, la Commission suggère à l'Assemblée générale de réaffirmer que l’Organisation des Nations Unies doit jouer un rôle central dans la promotion de la coopération internationale pour le développement et examiner et évaluer régulièrement les politiques internationales dans les domaines de l’économie et du développement, y compris celles des institutions de Bretton Woods, et elle suggère à l’Assemblée de prier le Secrétaire général de mener une étude des ressources nécessaires à l’exercice de ce mandat.


Enfin, en adoptant un texte sur la promotion des énergies nouvelles et renouvelables***, la Commission a aussi recommandé à l'Assemblée générale d’inviter les gouvernements à prendre de nouvelles mesures pour favoriser les apports de ressources financières, le transfert de technologies, le renforcement des capacités et la diffusion de technologies écologiquement rationnelles aux pays en développement et en transition.  En adoptant ce texte, l’Assemblée engagerait la communauté internationale à appuyer les efforts faits par les pays africains dans le secteur énergétique et à aider les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement à mettre en valeur et à exploiter leurs ressources énergétiques.  En effet, par ce projet de résolution, l’Assemblée générale soulignerait la nécessité d’améliorer l’accès à des services et à des ressources énergétiques sûrs, abordables, économiquement viables, socialement acceptables et respectueux de l’environnement aux fins du développement durable.


Se félicitant des avancées contenues dans ce texte, le représentant du Portugal, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne et qui a reçu l’appui des délégations de la Croatie et de la Serbie, a toutefois regretté qu’il n’y soit pas fait mention du lien entre la promotion des énergies renouvelables et la lutte contre les changements climatiques.  Le domaine de l’énergie constitue un défi majeur en particulier pour les plus pauvres, a poursuivi le représentant du Portugal en estimant que pour y répondre il fallait prendre en compte sa relation avec les changements climatiques.


Outre les trois résolutions citées ci-dessus, les délégations de la Deuxième Commission ont également adopté, sans vote, cinq autres projets de résolution concernant les partenariats mondiaux; l’application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) et le renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat); la Convention sur la diversité biologique; l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification; et la Stratégie internationale de prévention des catastrophes. 


La Deuxième Commission tiendra sa prochaine séance le vendredi 7 décembre, à 10 heures.


* document publié sous la cote A/C.2/62/L.46

** document publié sous la cote A/C.2/62/L.47

*** document publié sous la cote A/C.2/62/L.44



DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION


Questions de politique macroéconomique


Cet après-midi, la Deuxième Commission a adopté, sans vote et tel qu’oralement amendé, le projet de résolution relatif au système financier international et au développement (A/C.2/62/L.47).  Par ce texte, constatant qu’il est urgent de rendre les systèmes monétaire, financier et commercial internationaux plus cohérents, de mieux assurer leur gouvernance et de donner plus de régularité à leur fonctionnement, l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe que tous les pays et que toutes les institutions coopèrent pour faire face aux risques d’instabilité financière.  Elle prendrait note de la réunion annuelle du Fonds monétaire international tenue en octobre 2007, soulignerait qu’il importe de parvenir rapidement à un accord sur un ensemble de réformes crédibles et assorties de délais concernant le système des quotes-parts et des voix au sein du Fonds, et réaffirmerait la nécessité de régler concrètement la question du renforcement de la voix et de la participation des pays en développement au sein des institutions de Bretton Woods.  Par ce texte, l’Assemblée soulignerait en outre que l’existence de marchés financiers publics et privés, dynamiques et ouverts, est primordiale pour mobiliser et canaliser l’épargne vers l’investissement productif et contribuer ainsi solidement aux efforts nationaux de développement et à une architecture financière internationale favorable au développement.


Si elle adoptait ce projet de résolution comme le lui recommande la Deuxième Commission, l’Assemblée soulignerait l’importance d’institutions nationales solides pour ce qui est de promouvoir l’activité des entreprises et la stabilité financière au service de la croissance et du développement, notamment par des politiques macroéconomiques judicieuses et des politiques propres à renforcer les systèmes qui réglementent le secteur des entreprises et les secteurs financier et bancaire.  Elle soulignerait également que les initiatives de coopération internationale prises dans ces domaines devraient encourager les flux de capitaux à destination des pays en développement.  L’Assemblée engagerait les institutions financières multilatérales, lorsqu’elles donnent des conseils de politique générale et fournissent une assistance technique et un appui financier à leurs membres, à continuer de privilégier des réformes et des stratégies de développement qui soient propres à chaque pays; de prendre dûment en considération les besoins particuliers et les capacités d’exécution des pays en développement et des pays en transition; et de veiller à ce que les programmes d’ajustement pèsent le moins possible sur les secteurs vulnérables de la société.


Aux termes de ce projet de texte, l’Assemblée réaffirmerait que l’Organisation des Nations Unies doit jouer un rôle central dans la promotion de la coopération internationale pour le développement et examiner et évaluer régulièrement les politiques internationales dans les domaines de l’économie et du développement, y compris celles des institutions de Bretton Woods, ainsi que leurs incidences sur le développement.  Elle prierait le Secrétaire général de mener une étude des ressources nécessaires à l’exercice de ce mandat.


Développement durable


Les délégations de la Deuxième Commission ont adopté, également par consensus et tel qu’oralement amendé, un projet de résolution relatif à la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/C.2/62/L.42).  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait la communauté internationale à redoubler d’efforts pour appliquer intégralement les engagements pris dans la Déclaration de Hyogo et dans le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015.  Elle appellerait les organismes des Nations Unies et inviterait les institutions financières internationales et les organisations régionales et internationales à intégrer et à prendre pleinement en compte les buts du Cadre d’action de Hyogo dans leurs stratégies et programmes, en s’appuyant sur les mécanismes de coordination existants et, par le biais de ces mécanismes, à aider les pays en développement, de façon urgente, à définir et à appliquer, s’il y a lieu, des mesures de réduction des risques.  Par ce texte, l’Assemblée appellerait également les organismes des Nations Unies et inviterait les institutions financières internationales, les banques régionales et d’autres organisations régionales et internationales à soutenir, sans retard, et durablement, les efforts que font les pays touchés par une catastrophe pour réduire les risques de nouvelles catastrophes et pour remettre en état leurs infrastructures et assurer leur relèvement après une catastrophe.


D’autre part, aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale considérerait qu’il importe de coordonner les activités relatives à l’adaptation aux changements climatiques et les mesures pertinentes en matière de réduction des risques de catastrophes naturelles, et elle inviterait les gouvernements et les organisations internationales compétentes à prendre en compte ces considérations de manière globale.  Elle prendrait note avec beaucoup d’intérêt et de satisfaction de la tenue à Genève, du 5 au 7 juin 2007, de la première session du Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophe, organe successeur de l’Équipe spéciale interorganisations pour la prévention des catastrophes qui s’est révélé utile pour permettre aux États Membres et aux autres parties prenantes d’évaluer les progrès réalisés dans l’application du Cadre d’action de Hyogo, notamment.


L’Assemblée générale engagerait la communauté internationale à continuer de verser de façon volontaire des contributions suffisantes au Fonds d’affectation spéciale en vue d’apporter un soutien adapté aux activités entreprises dans le cadre du suivi du Cadre d’action de Hyogo.  Elle soulignerait l’importance de la réduction des risques de catastrophe et des demandes croissantes auxquelles devra répondre le Secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et la nécessité d’examiner les méthodes de financement actuelles du Secrétariat, en vue de le doter d’une base financière stable, et elle prierait le Secrétaire général de lui présenter une proposition à cet effet dans son prochain rapport sur la question.  Elle soulignerait également que la communauté internationale se doit de regarder au-delà de la phase des secours d’urgence et de soutenir, sur le moyen et le long terme, les actions de relèvement, de reconstruction et de réduction des risques, et qu’il importe de mettre en œuvre des programmes intégrant l’élimination de la pauvreté, le développement durable et la réduction des risques de catastrophe dans les régions les plus vulnérables, en particulier dans les pays en développement sujets aux catastrophes naturelles.


Les délégations ont ensuite adopté, sans vote, un projet de résolution sur l’Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/C.2/62/L.48).  Si elle adoptait ce texte comme le lui recommande la Deuxième Commission, l’Assemblée générale,déterminée à tirer parti de la dynamique et à stimuler l’élan de solidarité internationale qui ont été suscités par la proclamation de l’année 2006 Année internationale des déserts et de la désertification, saluerait l’adoption, par la Conférence des parties à la Convention à sa huitième session, du plan-cadre stratégique décennal visant à renforcer la mise en œuvre de la Convention (2008-2018).  Elle inviterait toutes les parties, le secrétariat de la Convention, et d’autres organismes et organes d’appui à coopérer et à coordonner leurs activités en vue de la bonne exécution du plan-cadre.  Elle inviterait les États parties développés et les gouvernements d’autres pays, les organisations multilatérales, le secteur privé et les organismes compétents, à mettre des ressources à la disposition des pays en développement touchés, en vue de la mise en œuvre du plan-cadre stratégique décennal visant à renforcer la mise en œuvre de la Convention.  Par ce texte, l’Assemblée accueillerait favorablement les mesures prises pour régler la question de l’adoption de l’euro comme unité de compte pour le budget et la comptabilité aux fins de la Convention et, à cet égard, prierait le Secrétaire général, compte tenu des liens institutionnels et des mécanismes administratifs existant entre le secrétariat de la Convention et le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies, de faciliter l’application des décisions de la Conférence des parties relatives à la protection du budget de la Convention contre les effets négatifs des fluctuations monétaires.


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale inviterait le Secrétaire exécutif de la Convention, en coordination avec le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies, à s’occuper activement des préparatifs des seizième et dix-septième sessions de la Commission du développement durable et à participer aux sessions elles-mêmes, afin de veiller à ce que les questions de fond sur lesquelles porte la Convention, notamment celles relatives à la dégradation des sols, à la sécheresse et à la désertification, soient dûment prises en considération dans le contexte du développement durable à l’occasion de la session d’examen.


Vote séparé sur le paragraphe 17 du projet de texte


Avant d’adopter cet après-midi le texte de ce projet de résolution, la Deuxième Commission a d’abord, au cours d’un vote séparé, adopté par 161 voix pour et deux voix contre (Etats-Unis et Japon) le paragraphe 17 du projet de résolution.  Aux termes de ce paragraphe, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de prévoir, dans son projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2008-2009, les fonds nécessaires à la tenue des sessions de la Conférence des parties et de ses organes subsidiaires.


Explications de position


Avant le vote, le représentant des États-Unis a indiqué que sa délégation avait demandé ce vote distinct sur le paragraphe 17 parce qu’elle était déçue par le fait que des ressources continuaient d’être détournées du budget ordinaire des Nations Unies pour financer des organes qui devraient être financièrement indépendants.


C’est pour nous une question de principe, a-t-il fait valoir, en affirmant que les organes de conventions et de traités devaient mobiliser les ressources dont ils ont besoin auprès des États qui en sont parties.  Il a en outre déclaré que les États-Unis appuyaient le travail et les objectifs de cette Convention et continueraient de le faire par le biais de leur contribution volontaire.


Pour sa part, la représentante du Japon a indiqué que son pays ne pouvait accepter le contenu du paragraphe 17.  Cette Convention existe et est en vigueur depuis plus de 10 ans.  Elle a son propre budget et son propre secrétariat et nous estimons donc qu’il s’agit d’un organe indépendant, a-t-elle expliqué.  Elle a déclaré que la Convention ne devait pas être financée sur les ressources du budget ordinaire des Nations Unies.


Après le vote, la représentante du Bénin a exprimé sa satisfaction quant à l’appui apporté au secrétariat de la Convention, notamment par le Secrétariat des Nations Unies.


Les délégations de la Deuxième Commission ont adopté, par consensus et sans vote, le projet de résolution, tel qu’oralement amendé, relatif à l’application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) (A/C.2/62/L.43).  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale se féliciterait de la clairvoyance, de l’approche thématique mieux définie et de l’accent mis sur l’excellence de la gestion du Plan stratégique et institutionnel à moyen terme d’ONU-Habitat pour la période 2008-2013, et elle encouragerait les efforts actuels en faveur de son application effective.  L’Assemblée générale demanderait qu’un appui financier continue d’être fourni à ONU-Habitat, grâce à un accroissement des contributions volontaires, et elle inviterait les gouvernements en mesure de le faire à fournir un financement pluriannuel prévisible et des contributions, sans affectation déterminée, et plus importantes, pour faciliter l’exécution des programmes.


Par ce texte l’Assemblée demanderait à ONU-Habitat, dans le cadre de ses activités au sein du Comité exécutif pour les affaires humanitaires, et se concertant avec les organismes et partenaires des Nations Unies concernés sur le terrain, d’encourager la participation, dans les plus brefs délais, d’experts des questions relatives aux établissements humains, aux évaluations et à la mise au point de programmes de prévention, de relèvement et de reconstruction destinés à appuyer les efforts des pays en développement touchés par des catastrophes naturelles et des situations d’urgence complexes.  Enfin, l’Assemblée demanderait également à ONU-Habitat de continuer, dans le cadre de son mandat, de travailler en étroite collaboration avec les autres organismes concernés des Nations Unies, et elle inviterait de nouveau avec insistance le Comité permanent interorganisations à étudier la possibilité d’admettre ONU-Habitat parmi ses membres, reconnaissant l’importance du rôle joué par ONU-Habitat et de ce qu’il apporte, en matière d’appui à l’action menée par les pays touchés par des catastrophes naturelles et des situations d’urgence complexes.


Poursuivant l’examen des projets de texte dont elle était saisie cet après-midi, la Deuxième Commission a ensuite adopté, sans vote, et tel qu’oralement amendé, un projet de résolution sur les mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral: résultats de la Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit, des pays donateurs et des organismes internationaux de financement et de développement sur la coopération en matière de transport en transit (A/C.2/62/L.46).  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale encouragerait les donateurs et les organismes multilatéraux et régionaux de financement et de développement, en particulier la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, la Banque africaine de développement et la Banque interaméricaine de développement, à apporter aux pays en développement sans littoral et de transit une assistance technique et financière suffisante, sous forme de dons ou de prêts à des conditions de faveur, pour leur permettre d’appliquer le Programme d’action d’Almaty.  Elle soulignerait que le développement et l’amélioration des moyens et des services de transport en transit devraient être intégrés dans la stratégie générale de développement économique des pays en développement sans littoral et de transit et qu’en conséquence, les pays donateurs devraient tenir compte des exigences de la restructuration sur le long terme des économies des pays en développement sans littoral.


Par ailleurs, l’Assemblée déciderait de tenir, à New York, au cours de sa soixante-troisième session, les 2 et 3 octobre 2008, et dans les limites des ressources disponibles, des séances plénières de haut niveau d’une durée de deux jours, consacrées à l’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Almaty, qui seront présidées par le Président de l’Assemblée.  Elle soulignerait que l’examen à mi-parcours devrait donner à la communauté internationale l’occasion d’évaluer les progrès accomplis, l’expérience acquise et les difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty et de convenir de l’action qu’il faudra mener pour stimuler, grâce à des partenariats mondiaux, l’aide à fournir aux pays en développement sans littoral afin de renforcer leur participation effective au commerce international et à l’économie mondiale.  Dans ce cadre, l’Assemblée prierait son Président de procéder, à sa soixante-deuxième session, à des consultations pour faciliter l’élaboration du document final de l’examen à mi-parcours et, le cas échéant, d’en arrêter les aspects organisationnels.  Elle prierait également le Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, agissant en étroite concertation avec les organismes compétents des Nations Unies, d’élaborer un projet de document final de l’examen à mi-parcours pour faciliter les consultations gouvernementales.


Vers des partenariats mondiaux


La Commission économique et financière a également adopté cet après-midi, par consensus, et tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé Vers des partenariats mondiaux (A/C.2/62/L.33/Rev.1).  Insistant sur le fait que la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et tous les partenaires intéressés, y compris le secteur privé, doit être conduite de telle façon que l’intégrité, l’impartialité et l’indépendance de l’Organisation soient préservées, l’Assemblée générale soulignerait par ce texte l’importance du rôle que jouent les partenariats volontaires dans la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, notamment les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Elle soulignerait en outre que les partenariats devraient tenir compte des législations nationales et des stratégies et plans de développement nationaux, ainsi que des priorités des pays où ils sont appliqués.


Par ce texte l’Assemblée encouragerait le système des Nations Unies à continuer d’adhérer, pour les partenariats auxquels il participe, à une conception commune et systémique qui mette davantage l’accent sur l’impact, la transparence, la responsabilité et la durabilité, sans imposer une quelconque rigidité aux accords de partenariat et en tenant dûment compte des principes suivants régissant les partenariats: objectifs communs; transparence; abstention de l’octroi de tout avantage abusif à l’un quelconque des partenaires de l’Organisation des Nations Unies; avantages et respect mutuels; obligation de rendre des comptes; respect des procédures en vigueur à l’Organisation; souci d’une représentation équilibrée des partenaires des pays développés, de ceux des pays en développement et de ceux des pays en transition; équilibre sectoriel et géographique; et maintien de l’indépendance et de la neutralité du système des Nations Unies.


Par l’adoption de ce projet de résolution, l’Assemblée encouragerait également les activités relevant du Pacte mondial des Nations Unies en tant que partenariat public-privé novateur permettant de promouvoir les valeurs et les pratiques commerciales responsables au sein du système des Nations Unies et des milieux d’affaires internationaux.  Elle prendrait enfin note, en s’en félicitant, des initiatives prises par le Secrétaire général pour améliorer la gestion des partenariats grâce à la promotion d’une formation appropriée à tous les niveaux, à l’accroissement de la capacité institutionnelle des bureaux de pays, au renforcement du champ d’action stratégique et de la prise en main au niveau local, à la mise en commun des pratiques optimales, à l’amélioration de la sélection des partenaires, et à la rationalisation des directives des Nations Unies pour les partenariats entre l’Organisation des Nations Unies et tous les partenaires concernés, et demanderait que ces activités se poursuivent, en tant que de besoin.


Développement durable


Les délégations de la Deuxième Commission ont ensuite adopté, sans vote, un texte portant sur la Convention sur la diversité biologique (A/C.2/62/L.45).  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale, préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique et sachant qu’il faudrait faire un effort sans précédent pour le ralentir sensiblement, d’ici à 2010, prierait instamment tous les États Membres de respecter les engagements qu’ils ont pris en vue de ralentir sensiblement l’appauvrissement de la diversité biologique d’ici à 2010 et soulignerait que cela demandera qu’ils accordent l’attention voulue à la question dans leurs politiques et programmes, et qu’ils continuent de fournir des ressources financières et techniques nouvelles et supplémentaires au bénéfice des pays en développement.


En adoptant ce projet de texte, l’Assemblée exhorterait les parties à la Convention sur la diversité biologique à faciliter le transfert de technologies en vue de l’application effective des dispositions de la Convention.  L’Assemblée générale reconnaîtrait l’importance de la quatrième réunion de la Conférence des parties à la Convention siégeant en tant que réunion des parties au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, qui doit avoir lieu à Bonn (Allemagne) du 12 au 16 mai 2008, et de la neuvième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui doit se tenir à Bonn du 19 au 30 mai 2008.  Par ailleurs, l’Assemblée prendrait acte des progrès accomplis dans le cadre du Groupe de travail spécial à composition non limitée sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de leur exploitation, en vue de l’élaboration et de la négociation du régime international régissant l’accès à ces ressources et le partage de ces avantage.  Elle soulignerait qu’il importe de mener à bien la négociation portant sur ce régime, et engagerait les parties à faire tout leur possible pour que ces négociations s’achèvent dans les plus brefs délais, avant que se tienne en 2010, la dixième réunion de la Conférence des parties. 


En outre, par ce texte, l’Assemblée engagerait les parties à la Convention qui ne l’ont pas encore fait à envisager de ratifier le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques ou d’y adhérer.  Elle réaffirmerait l’engagement pris par les États qui sont parties au Protocole de promouvoir son application, et soulignerait que cela exigera le plein appui des parties et des organisations internationales intéressées, en particulier pour ce qui est d’aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière de prévention des risques biotechnologiques.


En fin de réunion, la Deuxième Commission a adopté, sans vote et tel qu’oralement amendé, un projet de résolution relatif à la Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables (A/C.2/62/L.44).  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale soulignerait la nécessité d’améliorer l’accès à des services et à des ressources énergétiques sûrs, abordables, économiquement viables, socialement acceptables et respectueux de l’environnement aux fins du développement durable.


Elle soulignerait également la nécessité d’intensifier la recherche-développement sur l’énergie au service du développement durable, ce qui exigera, de la part des gouvernements et de toutes les parties intéressées, notamment le secteur privé, la société civile et les organisations internationales, qu’ils s’engagent davantage à apporter les ressources financières et humaines nécessaires à l’accélération de la recherche.


L’Assemblée générale engagerait par ce texte les gouvernements, ainsi que les organisations régionales et internationales compétentes et les autres partenaires intéressés, à combiner, selon qu’il conviendra, les mesures consistant à recourir davantage aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables, à accroître les rendements énergétiques, à faire une plus grande place aux techniques énergétiques avancées, y compris aux techniques moins polluantes d’exploitation des combustibles fossiles, et à exploiter de manière rationnelle les sources traditionnelles d’énergie, ce qui pourrait permettre de répondre à long terme aux besoins croissants d’énergie, pour assurer un développement durable.


Par ailleurs, l’Assemblée inviterait les gouvernements à prendre de nouvelles mesures pour favoriser les apports de ressources financières, le transfert de technologies, le renforcement des capacités, et la diffusion de technologies écologiquement rationnelles aux pays en développement et en transition.  Elle engagerait la communauté internationale à appuyer les efforts faits par les pays africains pour promouvoir le développement, la production et la consommation d’énergie provenant de sources nouvelles ou renouvelables, et engagerait également la communauté internationale à aider les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral, et les petits États insulaires en développement, à mettre en valeur et à exploiter leurs ressources énergétiques, dont les sources nouvelles ou renouvelables, en leur apportant notamment une assistance financière et technique.


Par l’adoption de ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait le Secrétaire général à continuer à s’efforcer de favoriser la mobilisation de ressources financières régulières et prévisibles et d’une assistance technique, et de parvenir à ce que les fonds internationaux actuellement disponibles soient utilisés intégralement et plus efficacement aux fins de la bonne exécution de projets hautement prioritaires à l’échelon national ou régional dans le domaine des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.


Explications de position


Le représentant du Portugal, s’exprimant au nom de l’Union européenne, s’est félicité des avancées que comporte ce projet de résolution, par rapport au texte approuvé il y a deux ans.  Il a expliqué que l’Union européenne aurait toutefois souhaité que l’accent soit davantage mis sur le lien entre la promotion des énergies renouvelables et les changements climatiques.  Le domaine de l’énergie constitue un défi majeur, en particulier pour les plus pauvres, a-t-il poursuivi.  Mais ce défi ne peut pas être relevé sans que soient prises en compte ses implications environnementales et sa relation étroite avec les changements climatiques, a-t-il fait observer.  L’histoire nous jugera quant à notre capacité à gérer les questions énergétiques, a-t-il averti.  Il a ensuite fait remarquer que les défis combinés de l’accès à l’énergie, de l’éradication de la pauvreté et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, d’une part, et de la compétitivité économique, de la sécurité énergétique mondiale et des changements climatiques, d’autre part, rendent plus complexe la question de la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.


La communauté internationale devrait relever ces défis avec l’urgence nécessaire, a-t-il ajouté, avant de répéter qu’il est indispensable de lier la lutte contre les impacts négatifs des changements climatiques aux stratégies de promotion des énergies renouvelables.


Le représentant du Bélarus a pour sa part déclaré que l’adoption de ce projet de résolution confirme que la coopération entre les Nations Unies, la Banque mondiale et les autres organisations favorisera la promotion de sources d’énergie nouvelles et renouvelables.  Il a souligné que de nombreuses réunions sont prévues sur ces questions, citant à titre d’exemple une conférence sur les énergies renouvelables qui sera organisée à Washington en début d’année prochaine, et a souhaité que les résultats de ces divers événements soient pris en considération et viennent enrichir le débat. 


Les représentants de la Croatie et de la Serbie ont également pris la parole pour indiquer qu’ils s’associaient à la déclaration faite par le Portugal au nom de l’Union européenne.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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