DEUXIÈME COMMISSION: LES ACTIVITÉS DE DÉVELOPPEMENT DOIVENT CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS NATIONALES, RECOMMANDENT DES DÉLÉGATIONS
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Deuxième Commission
10e et 11e séances – matin et après-midi
DEUXIÈME COMMISSION: LES ACTIVITÉS DE DÉVELOPPEMENT DOIVENT CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS NATIONALES, RECOMMANDENT DES DÉLÉGATIONS
Elles soulignent le rôle que joue la coopération Sud-Sud
dans l’accélération des progrès des pays défavorisés en matière de développement
Le système des Nations Unies doit s’attacher à renforcer les capacités nationales des pays qui bénéficient de ses activités opérationnelles en matière de développement, a affirmé aujourd’hui une majorité des délégations prenant part aux travaux de la Commission économique et financière (Deuxième Commission). Celle-ci poursuivait son débat visant à identifier les moyens d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques et des programmes déployés par le système de l’ONU en faveur du développement et à identifier les grandes lignes à suivre, dans le cadre de l’exécution de l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.
De nombreuses délégations ont ainsi estimé que pour améliorer l’efficacité de l’assistance fournie par l’ONU, il était indispensable de donner aux pays récipiendaires les moyens de prendre en main leur propre développement à long terme. La réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en dépend, ont notamment rappelé les représentants de la Chine et de la Gambie. Dans le même ordre d’idée, les délégations de l’Inde et de la République de Corée ont estimé qu’il était essentiel que les compétences nationales soient pleinement intégrées et utilisées dans les divers projets et programmes mis en œuvre.
Dans ce contexte, la question de l’appropriation nationale des politiques et des projets a été soulignée comme un des indispensables concepts à respecter par les différents fonds, programmes et agences spécialisées de l’ONU au cours de leurs prestations. Par ailleurs, la plupart des délégations ont aussi mis en évidence la nécessité d’une meilleure coordination des efforts des différentes entités du système onusien afin d’accroître l’efficacité de l’assistance fournie et d’éviter les chevauchements et le double emploi. Outre une plus étroite coordination au sein du système de l’Organisation, nombre de délégations, comme celle de la Nouvelle-Zélande, ont demandé que l’ONU collabore plus étroitement avec les institutions de Bretton Woods, les donateurs bilatéraux et le secteur privé.
Les délégations de la Deuxième Commission ont également souligné, au cours de leurs discussions, l’importance de la coopération Sud-Sud qu’ils ont qualifiée de «solution prometteuse qui pourrait permettre de parvenir aux objectifs de développement internationalement agréés, dont les OMD ». Près de la moitié des exportations de pays en développement vont vers d’autres pays en développement, et les flux d’investissements étrangers directs (IED) circulant entre pays en développement sont passés de 6% à 15% du total d’IED entre 1999 et 2005, a constaté la représentante de Singapour.
Parmi les exemples de coopération Sud-Sud cités, le représentant de la Thaïlande a noté qu’en 2005, l’aide publique au développement accordée par son pays avait atteint 0,13% de son PIB, un niveau comparable à la moyenne de celui des pays de l’OCDE. La délégation du Brésil a pour sa part évoqué les nombreuses initiatives prises par son gouvernement, et notamment la signature, cette semaine, d’accords de coopération avec le Burkina Faso, le Congo et l’Angola. La représentante de l’Uruguay a parlé de l’expérience des pays du Mercosur, dont elle se faisait la porte-parole, en matière de coopération Sud-Sud. Elle a estimé que la coopération entre les pays de ce Groupe y avait permis d’améliorer les mécanismes de développement des capacités humaines, institutionnelles et économiques. Pour sa part, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a souligné le travail de cette organisation qui a, en février 2007, mis en place, en Inde, le premier centre pour la coopération industrielle Sud-Sud.
Toutefois, ont rappelé la plupart des délégations, la coopération Sud-Sud ne devait pas se substituer à celle qui a cours entre le Nord et le Sud. Elle devrait plutôt la compléter, ont-elles recommandé. De plus, elles ont estimé qu’il fallait encourager encore davantage les échanges entre pays du Sud. Les représentants du Bélarus et de la République populaire démocratique de Corée, ont été parmi ceux qui ont incité l’ONU à jouer pleinement son rôle dans ce domaine et à intégrer plus largement la coopération Sud-Sud dans les activités de ses fonds, agences et programmes.
Dans la perspective de tirer pleinement avantage du potentiel de la coopération Sud-Sud, les représentants se sont enfin félicités de la future tenue, à Buenos Aires, d’une Conférence internationale sur ce concept, comme cela a été recommandé par le Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud.
Outre celles déjà citées, les délégations suivantes ont pris la parole aujourd’hui: Suisse; Malaisie; Qatar; Mozambique; Norvège; Cuba; Népal; États-Unis; Jamaïque; Brésil; Thaïlande; Venezuela; Mexique; Équateur; Indonésie; Canada. La représentante d’ONU-Habitat est également intervenue.
La Deuxième Commission poursuivra ses travaux lundi, le 22 octobre, à 10 heures.
ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT
a) Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies
b) Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies
c)Coopération Sud-Sud pour le développement
Suite et fin du débat général
Mme LILIÁN SILVERA (Uruguay) a déclaré, au nom des pays des États du Mercosur, qu’il fallait accroître la coopération entre les économies du Sud. Donnant l’exemple du Mercosur, elle a fait valoir que la coopération entre ces pays avait permis d’améliorer les mécanismes régionaux de développement des capacités humaines, institutionnelles et économiques. Elle a aussi indiqué que les pays membres du Mercosur avaient fait profiter d’autres nations de leur expérience, en accroissant leur assistance technique envers d’autres pays en développement. Cette assistance technique vise à contribuer au renforcement des institutions des pays en développement pour permettre notamment un transfert rapide et efficace des connaissances, a-t-elle ajouté.
S’agissant du nombre de pauvres qui vivent dans les pays à revenu moyen, elle a dit que la coopération Sud-Sud avait un potentiel considérable pour réduire les inégalités internes à l’intérieur de ces pays. Elle a souligné que les pays du Mercosur avaient pris un grand nombre d’actions de lutte contre la pauvreté et a indiqué qu’ils étaient prêts à partager cette expérience, afin que d’autres pays puissent élaborer des programmes du même genre. Elle a précisé que les pays du Mercosur pouvaient leur apporter une coopération technique adaptée à leur niveau de développement. Tout en notant le caractère unique de la coopération Sud-Sud, elle a affirmé que celle-ci devait s’ajouter à la coopération Nord-Sud et devait être séparée de l’aide que les pays industrialisés se sont engagés à fournir aux pays en développement. Très souvent les flux de la coopération Sud-Sud sont déduits de l’aide globale, a-t-elle regretté. Par ailleurs, elle a rappelé que les programmes de coopération devaient être élaborés par les pays en développement. Enfin, s’agissant du Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud, elle a estimé que ses méthodes de travail devaient être réexaminées. Elle s’est félicitée de la tenue d’une conférence internationale sur la coopération Sud-Sud prochainement à Buenos Aires.
M. ALFREDO LABBÉ (Chili) a attiré l’attention de la Commission sur l’importance que revêt la coopération Sud-Sud pour les pays en développement. À cet égard, le Programme d’action de Buenos Aires sur la coopération technique a marqué un grand pas, a-t-il souligné, avant de faire observer que l’adoption de ce programme date d’il y a 30 ans et de relever l’urgence de l’actualiser. Il a expliqué que le Chili, comme d’autres pays à revenu intermédiaire, a évolué d’une position de pays récipiendaire à celle de pays apportant un soutien à d’autres pays. Il a fait cependant observer que, d’une part, les ressources humaines, financières et technologiques du pays sont limitées et que, de l’autre, la coopération venant de la part des pays développés diminue progressivement, ce qui limite la capacité d’un pays comme le Chili à consolider ses progrès. Il s’agit d’un problème commun à tous les pays à revenu intermédiaire, a-t-il souligné. Il est urgent et nécessaire, dans le cadre des débats sur la coopération et le développement, de considérer la situation particulière de ces pays, a dit M. Labbé, qui a également fait observer que le niveau de revenu intermédiaire cache très souvent une distribution inégale de la richesse. Un grand nombre de citoyens continuent de souffrir de la pauvreté, a-t-il souligné. En l’absence de mesures urgentes, le développement de nombreux pays risque de se fragiliser, a-t-il averti. C’est un recul que nous ne pouvons pas nous permettre, a-t-il averti. Le représentant chilien a en outre souligné qu’en matière de coopération, aucun pays n’est trop riche pour ne pas avoir à apprendre quelque chose, ni trop pauvre pour ne pas être en mesure d’apporter quoi que ce soit à la table des échanges entre peuples et nations. Il faut assumer ses obligations de coopération, au nom de la solidarité, et faire preuve d’humilité, a-t-il conclu.
M. ANDREAS BAUM (Suisse) a souligné les points qu’il souhaitait voir abordés lors de l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement de l’ONU. Il a indiqué que ces activités devaient répondre aux besoins des pays en développement et s’aligner sur leurs priorités nationales. Il a aussi estimé que les lacunes observées en ce qui concerne les ressources provenant des budgets ordinaires pour financer les activités opérationnelles fragilisaient le rôle de l’ONU. Il a plaidé pour des contributions basées sur la prévisibilité et la qualité et sur des programmes pluriannuels de financement. En ce qui concerne le Plan-cadre d’aide au développement des Nations Unies (UNDAF), il s’est félicité que des progrès considérables aient été réalisés pour aligner celui-ci avec les stratégies nationales de réduction de la pauvreté. D’autres efforts sont cependant nécessaires pour achever l’harmonisation des cycles de planification des agences, a-t-il ajouté, en notant que trop d’agences spécialisées n’étaient pas en mesure de planifier leurs activités sur la base des programmes pluriannuels. Par ailleurs, il a insisté sur la dimension environnementale de la coopération en faveur du développement et a estimé que celle-ci méritait une attention particulière dans le cadre de l’Examen triennal complet. Sur la question du rôle et de la place du Coordonnateur résident, M. Baum a constaté que ce système avait été renforcé et amélioré ces dernières années, mais que beaucoup restait à faire dans les domaines de la transparence et de la responsabilisation. Il a souhaité que le Coordonnateur résident soit mandaté pour parler et agir au nom de l’Équipe de pays de l’ONU et a suggéré qu’il ait une responsabilité accrue en ce qui concerne le positionnement stratégique des Nations Unies, y compris dans l’allocation de ressources, au niveau des pays, aux programmes et activités prioritaires. Il s’est enfin accordé avec les recommandations du Secrétaire général selon lesquelles le rôle du Coordonnateur résident et celui du Directeur du PNUD au niveau d’un pays doivent être bien séparés.
M. SANTOSH BAGRODIA (Inde) a estimé que l’Examen triennal des activités opérationnelles offre aux membres une occasion « en or » de dresser le bilan des activités opérationnelles de développement des Nations Unies. L’année de cet examen est critique, puisque 2007 correspond au point de mi-parcours de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il ajouté, soulignant que ce contexte rend la tâche d’amélioration de l’efficacité des opérations de développement plus urgente encore. Le financement du système de développement des Nations Uniesest fondamental, a poursuivi M. Bagrodia. Il a ainsi regretté qu’en 2006 l’aide publique au développement ait diminué jusqu’à atteindre seulement le montant de 0,3% du PIB des pays développés, alors qu’il était de 0,33% en 2005. M. Bagrodia a ainsi mis en exergue la nécessité urgente de réagir à cette baisse.
En outre, il a fait observer que suite à la baisse des ressources de base, la dépendance au financement supplémentaire entrave les activités des Nations Unies. Il a également relevé l’importance d’un financement prévisible et stable. Et s’est dit d’avis que la difficulté pour les programmes de rentrer dans leurs frais donne la fausse impression que la gestion de projets à partir de ressources supplémentaires est la solution la plus efficace. Ceci sape la capacité du système à attirer un financement à long terme, a-t-il précisé.
D’autre part, le représentant indien a abordé les questions du renforcement des capacités et de l’appropriation nationale des politiques et des projets de développement. Il s’est montré en faveur de l’utilisation des compétences nationales dans la conduite des activités de développement. Le système de développement des Nations Unies doit également adapter ses efforts aux capacités financières et techniques existantes, a-t-il ajouté. La coordination de toute l’aide extérieure par le pays bénéficiaire permet d’avoir de meilleurs résultats, tout en renforçant ses capacités nationales, a-t-il souligné en ajoutant que le renforcement de l’appropriation devrait donc être un objectif essentiel du système des Nations Unies.
Concentrant son intervention sur la coopération Sud-Sud, Mme DAPHNE TEO (Singapour) en a souligné le potentiel, en notant que près de la moitié des exportations des pays en développement allaient à d’autres pays en développement. Elle a aussi fait remarquer que les flux d’investissements étrangers directs (IED) entre pays en développement étaient passés de 6% à 15% du total d’IED entre 1999 et 2005. Elle a estimé que des liens accrus entre les pays du Sud ne pouvaient que renforcer leurs économies. Elle a déclaré que Singapour était un fervent défenseur de la coopération Sud-Sud et a indiqué que son pays avait encouragé le développement économique et l’intégration au sein de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE). Nous avons aussi créé des liens avec d’autres régions du monde, a-t-elle poursuivi en citant notamment le Forum de coopération Asie de l’est-Amérique latine initié par son pays en 1998. Rappelant que Singapour avait lui-même bénéficié d’assistance technique après son indépendance, elle a noté que son pays s’employait maintenant à contribuer à la formation des ressources humaines dans d’autres pays. Elle a mis en avant le Programme de coopération de Singapour, créé en 1992, et a indiqué que 50 000 fonctionnaires de 168 pays avaient, à ce jour, participé à ses programmes de formation. La représentante a fait valoir que ce Programme offrait divers cours, y compris dans les secteurs de l’administration publique, de la santé, de la planification urbaine, des technologies de l’information, ou encore, de la promotion du tourisme. Elle s’est enfin dite convaincue que l’ampleur de la coopération Sud-Sud pourrait être accrue, notamment dans les domaines du commerce, de l’investissement et de la coopération technique.
Mme SHAZELINA ZAINUL ABIDIN (Malaisie) a fait observer que partout dans le monde, le système des Nations Unies montre qu’il est un facteur de différence dans la vie de millions d’êtres humains. Et la tâche qui attend la Deuxième Commission aujourd’hui est de faire en sorte que les Nations Unies continuent de s’améliorer, a-t-elle ajouté. Elle a à cet égard insisté sur l’importance que le débat ne souffre pas d’une polarisation Nord-Sud. Elle s’est en outre dite d’avis que l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement devrait porter uniquement sur les questions qui ont un lien direct avec les activités opérationnelles et non pas sur celles qui relèvent de la cohérence générale du système. Rappelant que plusieurs projets pilotes ont été mis en œuvre, elle a relevé l’importance que la résolution qui sera adoptée à la fin de l’Examen tienne compte de l’évaluation de ces projets. Sur la question du financement des activités opérationnelles, elle s’est dite inquiète du déséquilibre entre les ressources de base et les ressources extrabudgétaires. L’augmentation des ressources extrabudgétaires risque de mettre en péril les principes de neutralité et de multilatéralisme qui sous-tendent la mise en œuvre des activités de l’ONU. Ainsi, elle a préconisé que face à la complexité du financement, le Département des affaires économiques et sociales continue ses efforts en la matière. S’intéressant ensuite à la coopération Sud-Sud, elle a fait observer que l’augmentation des flux de capitaux entre les pays en développement témoigne du nouveau dynamisme de ces pays sur le marché international. Elle s’est dite d’avis que la coopération Sud-Sud devrait être conduite par les pays du Sud, mais qu’elle ne devrait pas remplacer la coopération Nord-Sud. En outre, la coopération Sud-Sud ne doit pas être analysée et évaluée selon les mêmes critères que lacoopération Nord-Sud. Mme Zainul Abidin a également préconisé que les contributions financières des pays en développement les plus avancés en faveur d’autres pays en développement ne soit pas considérée comme de l’aide publique au développement. Il s’agit de solidarité et de coopération sur la base d’empathie et d’expériences partagées, a-t-elle précisé.
M. AWADH NAJA AL-HABABI (Qatar) a noté que, lors du Sommet mondial de 2005, les dirigeants s’étaient engagés à renforcer les activités opérationnelles de développement des Nations Unies. Il est temps de procéder à une revue complète des résultats des activités opérationnelles et de faire un inventaire afin de déterminer les causes des lacunes et la nature des actions nécessaires pour corriger et améliorer le processus, a-t-il déclaré. Il a souligné la nécessité de renforcer la gestion des activités opérationnelles. De plus, il a affirmé que toute réforme du système des activités opérationnelles devait se faire sur la base de l’intégrité du mandat de chaque entité de l’ONU au sein du système de développement et en prenant en compte les avantages comparatifs de chaque organe. Le représentant a souligné que l’aide aux pays en développement devait être neutre et répondre aux besoins de ces États. Les entités, a-t-il poursuivi, doivent orienter leur aide vers la réalisation des stratégies nationales de développement et s’aligner sur les priorités fixées par les gouvernements nationaux. Il a aussi fait valoir que les activités opérationnelles devaient reposer sur un financement stable, prévisible et suffisant, mais a, en même temps, appelé le système de développement de l’ONU à chercher d’autres mécanismes de financement.
Mme MARIA GUSTAVA (Mozambique) a salué le rôle crucial des activités opérationnelles du système des Nations Unies dans l’aide au développement partout dans le monde. Puis elle a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour accroître l’efficacité de l’action des Nations Unies et pour soutenir les efforts de développement, ainsi que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Elle a expliqué qu’au Mozambique, le système de développement des Nations Unies a amélioré la coordination du développement et s’est aligné avec la stratégie nationale d’éradication de la pauvreté, grâce au plan-cadre d’aide au développement des Nations Unies (UNDAF). Ainsi, sur la base des Bilan communs de pays (CCA), les UNDAF I (1998-2002) et UNDAF II (2003-2007) ont constitué des instruments très précieux pour le renforcement de la coordination et l’harmonisation des efforts du système des Nations Unies, a dit Mme Gustava. Au Mozambique, l’un des huit pays-pilotes choisis, la stratégie « Une ONU » avance, et les consultations intensives entre le gouvernement, l’équipe de pays de l’ONU et les bailleurs de fonds, contribuent à renforcer la culture du travail en commun, a-t-elle expliqué.
Le Gouvernement du Mozambique a approuvé le programme conjoint de l’ONU pour la période 2007-2009, basé sur la gouvernance, les ressources humaines, le VIH/sida et le développement économique, a-t-elle précisé. Elle s’est dite persuadée que les leçons tirées par son pays de cette expérience sont d’un grand intérêt pour les délibérations de l’Assemblée générale. Mme Gustava a également préconisé que les différents pays-pilotes partagent leurs expériences et comparent leurs différences. Elle a réitéré que le Mozambique fait confiance aux Nations Unies et appuie sans réserve les efforts déployés actuellement pour rendre l’Organisation plus forte et plus efficace.
Mme KARIN McLENNAN (Nouvelle-Zélande) a fait part de l’attachement de son pays au système de développement des Nations Unies et de l’importance qu’il attachait à en améliorer l’efficacité. Elle a affirmé que l’élimination de la pauvreté devait être la base de l’assistance au développement. S’agissant de l’Examen triennal complet, elle a insisté sur l’importance de l’appropriation nationale et a exhorté les fonds, programmes et agences de l’ONU à aligner, de manière croissante, leurs activités sur les priorités nationales des pays où ils interviennent. Elle a fait valoir que l’efficacité des activités ne pouvait être améliorée qu’à travers des efforts de coordination accrus. Elle a ainsi souhaité une meilleure coordination au sein du système onusien, mais également avec les institutions de Bretton Woods, le secteur privé et la société civile. Elle a aussi souligné l’importance de mieux coordonner les efforts au niveau des pays et a, en outre, suggéré que le système de Coordonnateur résident soit renforcé, en lui allouant l’autorité, les ressources et le cadre de suivi adéquats. Rappelant que la Nouvelle-Zélande était signataire de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, elle a appuyé la nécessité d’améliorer la qualité de cette aide ainsi que son impact sur le développement. De plus, elle s’est inquiétée du déséquilibre entre ressources budgétaires ordinaires et extraordinaires destinées à financer les activités opérationnelles et a plaidé pour des contributions pluriannuelles, flexibles et non ciblées. Enfin, la représentante néozélandaise a déclaré que les droits de l’homme devaient être au cœur de toute politique de développement. Là où il y a pauvreté, les droits fondamentaux sont menacés, a-t-elle argué, en soulignant l’engagement de son pays à intégrer les droits de l’homme et la question de la parité à tous les aspects du travail qu’accomplit l’ONU.
M. LIU ZHENMIN (Chine) a estimé que les efforts récents du système de développement de l’ONU avaient donné de bons résultats, dont des activités d’assistance mieux adaptées aux stratégies nationales et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ou encore la réduction des coûts des programmes d’assistance. Toutefois, il a noté que certains problèmes et lacunes persistaient, tels que le déséquilibre entre les ressources provenant du budget ordinaire et celles provenant de contributions extrabudgétaires, ainsi que le manque de planification au niveau macroéconomique en faveur du nécessaire renforcement des capacités.
Il a déclaré qu’il ne pouvait y avoir de développement sans soutien financier et a regretté la baisse enregistrée de l’APD en 2006. Il a souhaité que des calendriers et des mécanismes de suivi soient mis en place pour atteindre les objectifs d’APD promis, sur la base des délais fixés pour parvenir aux OMD. En outre, le représentant chinois a estimé que les ressources provenant des budgets ordinaires devaient être la base des activités opérationnelles de l’ONU. Regrettant le déclin de ces ressources ordinaires ces dernières années, il a argué que cette tendance compromettait la nature multilatérale, neutre, et de don de l’assistance des Nations Unies. Il a suggéré que les fonds, programmes et agences du système de développement de l’ONU explorent des approches novatrices visant à améliorer la structure de financement de ce système, notamment en y renforçant la coordination et la planification.
Par ailleurs, il a fait valoir qu’une réforme des activités opérationnelles devait préserver l’appropriation nationale des projets par les pays récipiendaires et garantir leur participation sans condition. Il a aussi fait valoir que les économies réalisées par une réforme devraient être réinvesties dans des programmes d’assistance. M. Liu Zhenmin a aussi affirmé qu’il fallait renforcer les capacités nationales, puisque la réalisation des OMD en dépendait. Il a demandé que les Nations Unies augmentent leurs efforts de renforcement des capacités, notamment en utilisant l’expertise et le savoir-faire des pays en développement.
Sur la question de la coopération Sud-Sud, le représentant de la Chine a voulu que soient explorés d’autres moyens pour tirer avantage de cette coopération. Il a appelé les Nations Unies à identifier des domaines prioritaires pour promouvoir la coopération Sud-Sud et a souhaité que le Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud soit renforcé. Il a aussi espéré que des mesures concrètes seraient prises pour faire face au manque de financements en faveur de la coopération Sud-Sud au sein des Nations Unies. Il a indiqué que la coopération de la Chine avec d’autres pays en développement s’était largement accrue ces dernières années et incluait les domaines du commerce et de l’investissement, de l’allègement de la dette, du développement durable, de la science et des technologies, ou encore, de la santé publique.
Mme MONA JUUL (Norvège) a fait observer que l’Examen triennal de 2004 a été la base de nombreux progrès vers une plus grande cohérence et une plus grande efficacité des actions du système des Nations Unies. Il faut réaffirmer les décisions prises et aller plus loin, a-t-elle ajouté. À cet égard, Mme Juul a estimé que plusieurs des recommandations du Panel de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système sont pertinentes pour l’Examen triennal et que la Deuxième Commission devrait discuter de ces propositions.
Elle a ensuite attiré l’attention des délégations sur l’importance cruciale que revêt le financement du développement et indiqué que son pays était prêt à respecter ses engagements en matière d’aide publique au développement, et ce, jusqu’à atteindre le taux de 1% de son PNB versé à cette aide. Elle a expliqué qu’à l’instar de nombreux pays, la Norvège s’inquiète des questions relatives à la quantité, à la qualité et à la prévisibilité du financement des projets.
Mme Juul a insisté sur l’importance de régler le déséquilibre qui existe entre les ressources de base et les ressources extrabudgétaires et a estimé que des mesures d’encouragement devraient être mises en œuvre pour réorienter l’APD vers les financements de base et la création d’un cadre de financement pluriannuel prévisible. Les Nations Unies doivent jouer leur rôle afin que nous évitions la fragmentation et la concurrence, a-t-elle ajouté. En tant que donateur, nous ne pouvons pas défendre sur le long terme l’octroi de rares fonds de développement par le biais d’un système que les gouvernements bénéficiaires trouvent beaucoup trop complexe; un système dans lequel trop de fonds sont dépensés dans des activités bureaucratiques, a-t-elle poursuivi. Elle a ainsi fait observer qu’assurer l’efficacité du système des Nations Unies est dans l’intérêt de tous, pays développés comme pays en développement. Mme Juul a également mis en évidence le rôle important joué par le système de Coordonnateur résident pour assurer que la réponse des Nations Unies sur le terrain soit cohérente. Elle a affirmé le soutien de la Norvège aux propositions de renforcement du pouvoir et des responsabilités des Coordonnateurs résidents. Elle a, en outre, fait observer que les processus de suivi et d’évaluation sont cruciaux et, partant, a encouragé la mise en place d’un mécanisme de suivi spécifique pour contrôler la mise en œuvre des recommandations du prochain Examen triennal des activités opérationnelles de développement.
M. LUIS ALBERTO AMORÓS NÚÑEZ (Cuba) a rappelé l’urgence et la nécessité de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a constaté que 2 milliards de personnes vivaient dans la pauvreté et que 2,6 milliards de personnes n’avaient pas accès aux services de santé. C’est pour cette raison que les activités des fonds, programmes et agences des Nations Unies dans chaque pays revêtent une signification particulière, a-t-il ajouté.
Il a insisté sur les avantages comparatifs de chaque entité de l’ONU au sein du système de développement onusien et s’est dit favorable au maintien de l’identité distincte et du mandat spécifique de chaque agence. Il a souligné que la recherche d’une meilleure cohérence ne pouvait perdre de vue les points forts acquis grâce aux années d’activités des différentes entités de l’ONU dans les pays. Tout en appuyant l’élimination des chevauchements et du double emploi, il s’est opposé à un cadre de gestion commun sur le terrain. Il a rappelé que les activités opérationnelles devaient s’aligner sur les priorités nationales du pays récipiendaire. À cet égard, il a fait part de son inquiétude quant au déploiement d’activités qui ne sont pas directement liées au développement économique et social par le PNUD.
Par ailleurs, il a regretté le manque de ressources ordinaires allouées aux activités opérationnelles et a appelé les pays donateurs à y contribuer plus largement, et de manière prévisible, stable et sans condition. Les ressources extrabudgétaires ne peuvent en aucun cas se substituer aux ressources régulières, a-t-il insisté. En outre, il a estimé qu’il fallait consacrer des fonds spécifiques à la coopération Sud-Sud. M. Núñez a toutefois fait valoir que cela ne devait pas affecter les ressources actuellement dédiées aux activités opérationnelles et que la coopération Sud-Sud ne devait pas remplacer celle existant entre le Nord et le Sud.
M. RUDRA KUMAR NEPAL (Népal) a fait observer que les initiatives nationales de développement des pays en développement seraient revigorées si des ressources financières adéquates étaient assurées et le soutien des partenaires au développement accru. Il a estimé que l’efficacité des activités opérationnelles devrait être évaluée sur la base de la contribution qu’elles apportent aux besoins et aux priorités de développement des pays récipiendaires. Les activités opérationnelles devraient soutenir les priorités nationales de développement en s’axant davantage sur le renforcement des capacités et la promotion de l’appropriation nationale, a estimé M. Kumar Nepal. Les populations devraient être encouragées à définir et à mettre en œuvre leurs propres programmes et priorités, tout en bénéficiant d’un soutien technique et financier, a-t-il ajouté. M. Kumar Nepal s’est dit d’avis que les équipes de pays du système des Nations Unies devraient travailler en étroite collaboration avec les agences et institutions nationales, de manière à aligner au mieux les activités onusiennes avec les besoins et priorités du pays. En outre, un financement adéquat et prévisible est essentiel pour l’efficacité globale du système, a-t-il souligné. Le représentant népalais s’est ensuite dit d’avis que le système de développement des Nations Unies, tout comme les institutions financières internationales, pourraient aider les pays en développement à profiter des potentiels offerts par la coopération Sud-Sud, notamment en renforçant les partenariats publics-privés et le partage des connaissances. Pour conclure, il a fait observer que si la responsabilité du développement incombe aux pays concernés, des ressources sont nécessaires pour soutenir les efforts nationaux. Et c’est cette idée qui doit être au cœur de notre collaboration pour le développement, a-t-il conclu.
M. GROVER JOSEPH REES (États-Unis) a rappelé que lors du Sommet mondial de 2005, les dirigeants du monde avaient souligné que des les politiques économiques saines et des institutions démocratiques solides étaient essentielles pour la croissance économique et l’éradication de la pauvreté. Il a aussi noté que le Groupe de haut niveau du Secrétaire général sur la cohérence à l’échelle du système avait mis en avant des recommandations pour améliorer l’efficacité du système de développement de l’ONU, dont l’idée de l’approche « Une ONU » pour la mise en œuvre des opérations sur le terrain. S’agissant de l’Examen triennal complet, il a affirmé que son pays souhaitait que les Nations Unies se concentrent sur le renforcement des capacités, notamment le développement d’institutions pour la promotion de la bonne gouvernance, afin de disposer de structures qui permettraient d’assurer l’efficacité de l’aide. Le représentant des États-Unis a aussi appelé tous les pays à faire des efforts pour atteindre les OMD. De même, il a demandé aux Nations Unies de soutenir tout particulièrement les pays les plus nécessiteux, estimant qu’une attention spéciale devait être accordée à l’Afrique subsaharienne. S’agissant de la coordination des activités opérationnelles de développement, il a argué que l’approche « Une ONU », préconisée par le Groupe de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système, devait faire l’objet d’une évaluation. Nous voulons nous assurer que les agences adoptent les meilleures pratiques et demeurent suffisamment autonomes pour faire ce qu’elles savent faire de mieux, a-t-il expliqué. Il a demandé que la résolution sur l’Examen triennal complet mette en avant des objectifs clairs ainsi que les résultats escomptés, et à cité à cet égard le renforcement de la bonne gouvernance et le développement des capacités techniques afin que les pays puissent mieux tirer avantage des ressources nationales et mondiales et promouvoir leur secteur privé. Il a aussi suggéré que le financement des agences soit lié aux résultats obtenus par les programmes qu’elles mettent en œuvre.
Tout en relevant l’importance d’améliorer l’efficacité du système de développement des Nations Unies, Mme DIEDRE MILLS (Jamaïque) a fait observer qu’il importe de respecter les principes de l’appropriation nationale, de la neutralité, et de l’impartialité dans les activités opérationnelles de développement de l’Organisation. Pour renforcer l’efficacité des activités opérationnelles, elle a préconisé que le système procède à des évaluations de sa contribution aux stratégies de développement nationales. Elle a ainsi plaidé en faveur d’un meilleur renforcement des capacités nationales, renforcement qui, de son avis, devrait se concentrer sur le soutien aux pays en développement en vue d’évaluer et de les aider à développer leurs propres capacités à atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. De même, le renforcement des capacités peut être facilité par une meilleure utilisation de l’expertise nationale, a ajouté Mme Mills. La représentante de la Jamaïque s’est inquiétée des déséquilibres que l’on observe dans le financement des activités des Nations Unies, avant d’appeler les pays donateurs à augmenter le niveau de leurs contributions non ciblées, destinées aux budgets réguliers. L’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement est une des résolutions les plus importantes sur lesquelles l’Assemblée générale doit se prononcer, a-t-elle poursuivi. Il ne devrait être remplacé par aucun processus forcé. Et la planification des fonds et programmes des Nations Unies devra s’aligner sur ce que sera défini par l’Examen triennal, a-t-elle précisé. Elle s’est d’autre part inquiétée de la tendance qui s’observe dans le système des Nations Unies à adopter des approches communes en ce qui concerne les programmes à mener dans les pays touchés par des conflits ou des catastrophes. Elle a ainsi souhaité que les États examinent la manière dont on pourrait s’assurer que le système puisse répondre au mieux aux besoins particuliers de chaque pays.
M. PIRABIBE DOS SANTOS TARRAGÔ (Brésil) s’est associé aux déclarations faites par le Groupe des 77, la Chine et le Mercosur en ce qui concerne l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement de l’ONU. Il a ensuite souhaité faire part de l’expérience de son pays en matière de coopération Sud-Sud, notant que celle-ci couvrait des domaines aussi différents que la lutte contre le VIH/sida et le renforcement des capacités électorales, et qu’elle s’effectuait dans divers pays en Amérique latine, en Asie et en Afrique.
Il a indiqué qu’au niveau bilatéral, la coopération technique du Brésil visait à contribuer aux objectifs nationaux tels que définis par les gouvernements des pays qui la reçoivent. L’objectif est de partager notre expérience en dépêchant des experts, en renforçant les capacités et en fournissant du matériel, a-t-il expliqué. Il a précisé que la coopération technique du Brésil concernait essentiellement les PMA et les pays sans littoral en développement. Toutefois, il a fait part de la volonté de son pays de nouer des partenariats avec d’autres États, y compris de manière triangulaire. Il a d’ailleurs indiqué que le Brésil avait cette semaine signé des accords de coopération avec le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville et l’Angola.
Par ailleurs, il a souligné que le Brésil souhaitait poursuivre sa coopération dans la mise en œuvre de projets communs avec, notamment, le PNUD, le FNUAP, le BIT et UNICEF. Enfin, il a souligné l’importance de tenir une conférence internationale sur la coopération Sud-Sud, estimant notamment essentiel de mieux déterminer les modalités de cette forme de coopération.
M. CHIRACHAI PUNKRASIN (Thaïlande) a fait observer qu’afin d’utiliser au mieux les ressources limitées dédiées au développement, il faut insister sur les principes de l’efficacité de l’aide et de la responsabilité, tels qu’ils sont définis dans la Déclaration de Paris. Il s’est dit d’avis que l’idée d’« Une ONU » doit être comprise dans le cadre de ce que le système des Nations Unies peut apporter aux pays récipiendaires de son aide. Il a ainsi insisté sur l’importance de renforcer l’appropriation nationale dans le développement. Suite à l’augmentation spectaculaire des transactions entre les pays du Sud, une nouvelle géographie a vu le jour, a-t-il souligné. La coopération Sud-Sud est une solution prometteuse pour promouvoir le développement et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il ajouté. Il a expliqué que son pays a lancé des programmes de coopération Sud-Sud depuis 1975. La Thaïlande a évolué vers un rôle de donateur guidé par deux objectifs: renforcer les capacités et les ressources humaines et accroître la solidarité au sein de la communauté de l’ANASE. En 2005, l’aide publique au développement de la Thaïlande a atteint 0,13% de son PIB, niveau comparable à celui des pays de l’OCDE, a-t-il souligné. Et la coopération technique bilatérale du pays fournie à quatre pays de la région s’est montée à près de 10,49 millions de dollars. M. Punkrasin a également indiqué que les activités de coopération de la Thaïlande ont dépassé la région d’Asie du Sud-est, et que le pays est actuellement en train de mener des programmes, sur le VIH/sida, notamment dans divers pays d’Afrique. Il a rappelé que la coopération Sud-Sud ne doit toutefois pas se substituer à la coopération Nord-Sud et a souhaité que les Nations Unies contribuent à renforcer la coopération Sud-Sud.
M. IGOR MISHKORUDNY (Bélarus) a souligné qu’il est important de préserver le rôle directeur des autorités nationales dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes d’assistance au développement. Citant en exemple son propre pays, il a affirmé que le système « Une ONU » ne pouvait pas s’appliquer à tous les États, et a estimé que des modèles différents, comme une petite équipe de pays, semblaient plus adaptés pour les pays en transition. Il a dit que les activités opérationnelles ne devaient être basées que sur la demande du pays concerné. Il est inadmissible d’introduire des critères de discrimination sur la base de la gestion de l’État, des politiques économiques ou du système de défense des droits de l’homme, a-t-il déclaré. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de centrer l’assistance au développement sur les questions d’énergie. À cet égard, il a souhaité que le PNUD offre des possibilités aux pays en développement afin qu’ils aient accès aux sources novatrices d’énergies et aux nouvelles technologies existant dans ce domaine. Le représentant a demandé que la résolution concernant l’Examen triennal, qui doit être présentée à l'Assemblée générale, consacre les principes de base des activités opérationnelles, notamment leur universalité, leur caractère volontaire, leur neutralité, leur aspect multilatéral, et la nécessité de prendre en compte les circonstances et les priorités des pays qui en sont bénéficiaires. Il a aussi émis l’espoir que ce texte serait adopté par consensus. S’agissant de la coopération Sud-Sud, il a estimé que son potentiel n’était pas encore suffisamment réalisé. Le représentant a notamment proposé la création d’une banque unique d’informations économiques Sud-Sud qui permettrait de faciliter les contacts sur les questions de commerce et d’investissements entre pays en développement. Il a appelé le PNUD à examiner la possibilité de participer à la création de cet outil. Enfin, il a déclaré qu’il fallait utiliser de façon plus systémique et cohérente le potentiel du système des Nations Unies en ce qui concerne cette coopération et a affirmé que la promotion de la coopération Sud-Sud devrait faire partie des programmes du PNUD à tous les niveaux.
M. KYUNG-HOON SUL (République de Corée) s’est dit confiant que l’Examen triennal des activités opérationnelles relance les efforts consacrés à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a dit que sa délégation partageait les préoccupations concernant les déséquilibres entre les ressources de base et les autres, arguant que ces déséquilibres freinent l’efficacité du système de l’ONU. Il faudrait étudier les raisons pour lesquelles les pays donateurs sont attirés par les financements qui ne sont pas de base, a-t-il également souligné.
Par ailleurs, il a estimé que le succès des efforts de développement dépendra largement de la façon dont les capacités des pays auront été renforcées. Il est donc crucial que le système des Nations Unies s’attache à renforcer ces capacités, a-t-il indiqué. La mise en œuvre de l’agenda pour le développement ne sera pas complète sans la pleine participation des femmes dans tous les aspects du développement, a-t-il poursuivi. Ce n’est plus une question des droits de l’homme, mais une condition vitale pour le développement, a insisté le représentant coréen.
S’agissant du système de Coordonnateur résident, il s’est montré en faveur d’un renforcement de ses fonctions. Les rôles respectifs du Coordonnateur résident et du représentant du Programme des Nations Unies pour le développement devraient cependant être clairement définis, a-t-il ajouté. Enfin, il a souhaité que la question de la coopération Sud-Sud soit abordée dans le cadre de l’Examen triennal et que le rôle du système des Nations Unies dans la coordination de cette coopération soit évoqué.
M. KIM IN RYONG (République populaire démocratique de Corée) a rappelé que la coopération Sud-Sud était un outil important pour renforcer la solidarité entre pays en développement et les aider à atteindre un développement durable. Il a affirmé qu’au cours des dernières années, la coopération économique entre pays en développement, dans des domaines tels que l’investissement, le commerce, les technologies et l’énergie, avait donné un nouvel élan aux relations économiques internationales. Il a demandé que l’ONU assiste les pays en développement afin qu’ils puissent renforcer leur coopération régionale et interrégionale. Dans cette perspective, il a appuyé la tenue d’une conférence internationale sur la Coopération Sud-Sud, tel que cela a été recommandé par le Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud à sa quinzième session. Cette conférence sera essentielle pour élargir davantage et renforcer la coopération Sud-Sud sur la base d’un nouveau partenariat stratégique, a-t-il estimé. Il a aussi souhaité que les mécanismes et stratégies en faveur de la coopération Sud-Sud au sein des Nations Unies soient améliorés pour renforcer la capacité des pays en développement et donner un nouvel élan à la coopération triangulaire. Le représentant a aussi plaidé que les agences, fonds et programmes de l’ONU intègrent plus largement la coopération Sud-Sud dans leurs activités. Il a ensuite appelé à une intensification de l’assistance internationale en faveur de la mise en œuvre d’initiatives de coopération Sud-Sud, et a donc plaidé en faveur d’une mobilisation de ressources supplémentaires.
M. HASSAN BAHLOULI, Représentant de l’ Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a déclaré que la coopération Sud-Sud et à plus forte raison la coopération industrielle, peut être un complément important à la coopération Nord-Sud. Il a fait observer qu’il y a eu des changements fondamentaux dans l’industrie mondiale, mais que les bénéfices de cette nouvelle situation ne sont pas partagés de manière égale entre les pays du Sud qui ont pu y accéder.
Il a ainsi rappelé que l’ONUDI s’est engagée à mettre en place des centres pour la coopération industrielle Sud-Sud, qui sont destinés à la promotion de partenariats entre les pays les plus avancés au niveau industriel et ceux qui le sont moins. M. Bahlouli a indiqué que le premier centre de ce type a été officiellement lancé en Inde en février 2007 et que des accords ont été signés pour l’établissement d’un deuxième centre pour la coopération Sud-Sud en Chine. Le représentant de l’ONUDI a tenu à souligner que ces deux pays contribuent pour une large part au financement de ces centres.
D’autres centres sont envisagés au Brésil, en Égypte et en Afrique du Sud, a-t-il ajouté. D’autre part, il a expliqué que l’ONUDI s’engage également à soutenir les efforts d’intégration industrielle régionale. Parmi les stratégies mises en œuvre figure notamment un programme sur la promotion de la qualité, élaboré conjointement par l’ONUDI et l’Union monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) avec le soutien financier de l’Union européenne. La petite taille des économies des pays de l’UEMOA rend bien plus efficace la mise au point de standards régionaux plutôt que nationaux, a souligné M. Bahlouli.
M. TAMSIR JALLOW (Gambie) a estimé que les questions relatives au développement devaient d’abord être traitées au niveau des pays. Il a affirmé que la nécessité d’un système de développement de l’ONU qui soit amélioré et plus performant au niveau des pays était aujourd’hui plus grande que jamais. Il a constaté que la communauté des donateurs fournissait de plus en plus de fonds à travers les institutions de Bretton Woods dont les programmes d’ajustements structurels avaient cependant aggravé la pauvreté dans les pays du Sud au lieu d’aider à la diminuer.
M. Jallow a argué que, dans les accords bilatéraux de coopération, l’aide était accordée en échange de mesures pour améliorer la bonne gouvernance, mais que ces critères excluaient une grande part de la population mondiale qui résidait dans des pays ne pouvant atteindre ces critères.
Il a affirmé que les caractéristiques de base des activités opérationnelles de développement de l’ONU devaient être maintenues tout comme la nécessité pour ces activités d’être menées en vue de répondre aux besoins des pays qui en sont récipiendaires. Il a insisté sur le respect, concept d’appropriation nationale, notant que les lacunes qui existent dans ce domaine freinaient les perspectives économiques à long terme et menaçaient les processus démocratiques mis en place par les pays en développement.
Par ailleurs, il a souligné que la coopération Sud-Sud nécessitait un soutien accru pour être renforcée. Notant l’élargissement de cette coopération, M. Jallow a indiqué qu’elle devait venir en complément de la coopération Nord-Sud pour aider les pays qui en bénéficiaient à parvenir aux objectifs de développement internationaux, y compris les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il a précisé que le commerce Sud-Sud devrait être renforcé afin, notamment, que les pays en développement gagnent un meilleur accès aux marchés. Il a aussi demandé que soient respectés les engagements pris lors des différents conférences et sommets sur la coopération Sud-Sud.
Mme AURA MAHUAMPI RODRIGUEZ DE ORTIZ (Venezuela) a indiqué que la coopération Sud-Sud constitue un pilier fondamental de la politique extérieure de son pays. Ce n’est que par le biais de cette coopération et de l’harmonisation des stratégies communes, dans le cadre d’un processus d’intégration régionale, que nous pourrons remédier aux restrictions imposées à nos pays, a-t-elle souligné. Elle a ainsi expliqué que le Venezuela a lancé des initiatives de coopération Sud-Sud dans les domaines social, financier, énergétique, humanitaire et de financement du développement en général.
Elle s’est ainsi félicitée des projets comme Petrocaribe, Petrosur et Petroamérica, conçus comme des outils politiques de coopération et d’intégration qui, en utilisant les ressources énergétiques de la région, permettent d’améliorer la situation socioéconomique des peuples du sous-continent latino-américain. Actuellement, le Venezuela vend environ 200 000 barils de pétrole par jour aux pays d’Amérique centrale et des Caraïbes. Ce type d’action, a-t-elle précisé, offre, outre la sécurité énergétique pour appuyer le développement durable, une épargne substantielle à ces pays.
La représentante du Venezuela a également fait part de nombreux projets mis en œuvre en Bolivie, à Cuba et au Nicaragua, notamment en matière d’exploitation des ressources énergétiques. La mission « Milagro », par exemple, vise à traiter au niveau international des patients atteints de troubles oculaires, a-t-elle ajouté. Ces associations nouvelles ont permis au Venezuela, par l’utilisation pleine et souveraine de ses ressources énergétiques, d’échanger de meilleures pratiques et des connaissances avec ses pays frères, a-t-elle souligné. Elle a ainsi fait valoir qu’une volonté politique fondée sur les principes de la solidarité, de la coopération et de la complémentarité offre de bonnes opportunités pour lutter contre le sous-développement, l’exclusion et la faim. Elle a, à cet égard, souhaité que les entités des Nations Unies et les organisations régionales intègrent les meilleures pratiques de la coopération Sud-Sud dans leurs politiques et programmes.
M. CLAUDE HELLER (Mexique) a déclaré que les activités opérationnelles de l’ONU étaient essentielles pour appuyer les efforts déployés par les pays en développement pour réduire la pauvreté et parvenir à la croissance économique et au développement durable. Il a estimé que ces activités étaient particulièrement utiles dans les pays à revenu moyen où résident 40% des pauvres du monde. Il a donc affirmé qu’il était nécessaire d’accroître l’efficacité et la cohérence des activités opérationnelles de développement ainsi que leur financement en faveur des pays a revenu moyen, et ce, particulièrement en Amérique latine.
Il a réaffirmé la nécessité de fournir la coopération et l’assistance technique à la demande des pays en développement. De plus, il a noté que la collaboration étroite entre les programmes, fonds et agences du système onusien et les pays récipiendaires étaient utile pour optimiser les contributions aux plans de développement nationaux. S’agissant du financement de ces activités opérationnelles, il a rappelé les engagements internationaux en la matière et a invité les donateurs à augmenter la prévisibilité et la stabilité des budgets ordinaires des fonds et programmes onusiens. Il a aussi souhaité que la gestion du budget des activités de l’ONU pour le développement puisse inclure des mécanismes garantissant la transparence et l’efficacité de l’usage des ressources tout en réduisant les coûts de transaction.
M. Heller a, par ailleurs, souligné l’importance de la coopération Sud-Sud pour promouvoir le développement durable et renforcer les capacités locales. Toutefois, a-t-il poursuivi, elle ne doit pas se substituer à la coopération Nord-Sud. Il a indiqué que le Mexique était un bénéficiaire de la coopération technique internationale, avec des pays ayant un niveau de développement plus élevé que le sien, mais fournissait aussi des ressources techniques et humaines à d’autres pays en développement qui sont moins favorisés que lui. Il a appelé les Nations Unies à accroître leurs efforts en faveur de la coopération Sud-Sud et s’est félicité de l’idée de tenir une conférence internationale sur ce sujet, probablement en 2009.
M. RODRIGO RIOFRIO (Équateur) a fait observer que le Programme d’action de Buenos Aires, entre autres instruments internationaux, a permis le développement de la coopération Sud-Sud. La coopération Sud-Sud, en se fondant sur les principes de la solidarité entre les peuples et du respect de l’indépendance des pays, est un outil fondamental pour la mobilisation des ressources, tant économiques qu’humaines, du Sud pour le Sud, a-t-il souligné. Il a également tenu à rappeler que ces modalités de coopération ne remplacent pas la coopération Nord-Sud, mais viennent plutôt compléter cette dernière, puisqu’elles permettent l’échange d’expériences entre pays qui se trouvent dans une situation similaire. De même, il a relevé l’importance de la coopération triangulaire. Cette alliance permet de faire en sorte que les ressources du Nord soient combinées aux connaissances et aux expériences des pays à revenu intermédiaire, afin d’en faire bénéficier un pays qui se trouve à une étape de développement moins avancée, a-t-il précisé. L’avantage de ce type de coopération est d’autant plus important dans les pays d’Amérique latine où l’aide publique au développement n’a pas augmenté, a-t-il ajouté. M. Riofrio a fait observer que la coopération triangulaire vient renforcer la coopération Sud-Sud et souhaité que la communauté internationale soutienne ce type d’échange. Enfin, le représentant de l’Équateur s’est réjoui de la proposition de Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud de célébrer en 2008 le trentième anniversaire du Programme d’action de Buenos Aires.
M. ADE PETRANTO (Indonésie) a souhaité que l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement des Nations Unies soit guidé par la vision d’un rôle renforcé pour l’ONU dans le domaine du développement, et par la nécessité de parvenir aux objectifs de développement internationalement agréés, y compris les OMD. Il a affirmé que, pour assurer le développement des pays récipiendaires, les activités opérationnelles devaient avoir un financement prévisible, être simplifiées dans la fourniture de leurs prestations, et s’aligner sur les priorités nationales. Le représentant a indiqué que les Nations Unies devaient promouvoir un partenariat mondial en faveur du développement et y encourager la participation des partenaires de développement, y compris les institutions de Bretton Woods et les donateurs bilatéraux. Il a aussi jugé essentiel de retrouver un équilibre entre les ressources régulières et celles extrabudgétaires pour le financement des activités de développement. Soulignant l’importance de la coopération Sud-Sud, il s’est félicité de la tenue d’une conférence internationale sur ce sujet afin de marquer le 30ème anniversaire de l’adoption du Plan d’action de Buenos Aires. Le représentant a noté que l’Indonésie avait toujours attaché une grande importance à la coopération Sud-Sud afin de promouvoir et accélérer le progrès dans les pays en développement. Il a fait valoir que son pays avait mené de nombreux programmes d’assistance technique en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, avec des pays du Nord comme du Sud.
M. FRANÇOIS ARSENAULT (Canada) a reconnu que des progrès ont été réalisés depuis l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies de 2004. Toutefois, des améliorations doivent être effectuées s’agissant notamment de la coordination des efforts au niveau national, a fait observer le représentant canadien. Il a ainsi préconisé que des efforts supplémentaires soient déployés pour mieux aligner le Plan-cadre d’assistance au développement des Nations Unies (UNDAF) sur les besoins et les stratégies de développement des pays en développement. Il a également estimé qu’au niveau national le système des coordonnateurs résidents devrait fonctionner de manière à mieux refléter la famille des Nations Unies. En retour, les fonds et programmes des Nations Unies doivent s’engager pleinement dans le système des Coordonnateurs résidents de sorte qu’il les représente mieux. Revenant sur les inquiétudes exprimées au cours du débat sur les problèmes de fragmentation liés au financement, M. Arsenault a fait observer que le financement n’est pas le seul responsable de la fragmentation. La question du financement ne peut pas être analysée de manière isolée, a-t-il souligné. Il faut également prendre en considération d’autres questions comme celles de la démonstration des résultats, de l’efficacité, et de la responsabilité. La quantité et la qualité du financement sont liées à la qualité de l’aide, à la responsabilité, et à la supervision, a-t-il fait observer. À cet égard, il a préconisé que l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies de 2007 s’attache à renforcer les mécanismes d’évaluation. Il s’est également montré en faveur de la définition d’objectifs et de délais clairs dans l’exécution de l’Examen triennal de 2007, afin de vérifier que les activités opérationnelles ont des résultats concrets et pertinents sur le terrain. Pour conclure, le représentant canadien a insisté sur l’importance d’accélérer les actions en faveur de l’égalité des sexes. L’égalité contribue de manière significative à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il souligné.
Mme AXUMITE GEBRE-EGZIABHER, Directrice au Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), a fait observer que l’urbanisation s’étend à une vitesse impressionnante dans les pays du Sud. Des estimations récentes indiquent que près de 2 milliards de personnes viendront grossir les rangs des habitants des villes dans les pays en développement au cours des 25 prochaines années. Et pour y faire face, environ 35 millions de nouvelles maisons, et les infrastructures qui y sont associées, devront être construites chaque année pendant les 25 années à venir, a-t-elle précisé. Sur le milliard de personnes vivant actuellement dans des bidonvilles à travers le monde, 94% se trouvent dans les pays du Sud, a-t-elle poursuivi. Et dans les pays les moins avancés, 78% de la population vit dans les bidonvilles, a précisé Axumite Gebré-Egziabher. La représentante de l’ONU-Habitat a fait remarquer que cette situation pose des défis considérables, notamment pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Elle a expliqué que la première étape, dans toute forme de coopération, y compris la coopération Sud-Sud, consiste à faire en sorte que les besoins en connaissances, expertise et expériences trouvent une réponse. À cet égard, elle s’est réjouie que l’ONU-Habitat ait, avec le soutien généreux de la Chine, conduit des programmes de promotion de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire en matière de logement et de développement urbain. En matière d’OMD, l’ONU-Habitat a notamment organisé, en collaboration avec les Gouvernements de l’Afrique du Sud et de l’Inde, des réunions ministérielles sur le logement et le développement urbain pour l’Afrique et les régions de l’Asie et du Pacifique. Ces réunions ont permis un échange de stratégies et d’expériences pour faire face à la croissance de l’urbanisation, a-t-elle précisé. Pour conclure, elle a attiré l’attention sur le rôle que peuvent jouer les technologies de l’information et des communications dans la coopération Sud-Sud. L’une des contributions que peut faire ONU-Habitat est d’offrir l’accès à sa base de données sur les meilleures pratiques et les connaissances comme outil pour la coopération Sud-Sud en faveur du développement durable, a-t-elle ajouté.
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