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AG/EF/3182

LA DEUXIÈME COMMISSION DÉBAT DES MOYENS D’AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ET LA COHÉRENCE DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ONU

17/10/2007
Assemblée généraleAG/EF/3182
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

9e séance – après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION DÉBAT DES MOYENS D’AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ET LA COHÉRENCE DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ONU


Dans le cadre du point de son ordre du jour relatif à l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, entamé cet après-midi, les délégations prenant part aux travaux de la Deuxième Commission ont réaffirmé la nécessité d’œuvrer en vue de créer plus de cohérence et d’efficacité dans les actions menées sur le terrain par les fonds, programmes et agences de l’ONU.  Tout en reconnaissant que des progrès avaient, en la matière, été réalisés depuis l’Examen triennal de 2004, la plupart des délégations ont cependant estimé qu’il fallait aller encore plus loin.


Pour rappel, cet Examen, qui consiste en une évaluation du travail accompli par le système des Nations Unies au service du développement, devrait permettre de déterminer les grandes orientations à donner aux activités opérationnelles au cours des trois prochaines années.  Il vise également à déterminer si le système est guidé par les grands objectifs de développement fixés par les États Membres, notamment au cours des sommets et grandes conférences internationales.  L’Examen triennal offre aussi l'occasion de voir comment les Nations Unies se sont adaptées au nouveau panorama de la coopération internationale pour le développement.


La quantité, la qualité et la prévisibilité de l’assistance au développement restent les vrais défis, a estimé le représentant du Pakistan, qui prenait la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Plusieurs délégations, dont celles du Mozambique, qui s’exprimait au nom des pays de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe (SADC), et du Bénin, au nom du Groupe africain, ont plaidé pour un financement qui soit à la fois plus prévisible et stable et s’inscrive dans le cadre de programmes pluriannuels de financement. 


La question de l’allocation des ressources a été soulevée, de nombreuses délégations plaidant en faveur d’un meilleur équilibre entre les ressources inscrites au titre du budget ordinaire et les autres, imprévisibles.  Ainsi, la délégation du Bangladesh a attiré l’attention sur la baisse des contributions des États aux ressources des budgets de base qui sont pourtant la pierre angulaire du financement des activités opérationnelles de l’ONU.  Elles ont estimé que cette baisse entrave le bon déroulement des activités de développement du système de l’ONU et en mine les résultats.  La représentante du Portugal, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a joint sa voix à cet appel et a estimé qu’une amélioration de l’équilibre entre les ressources de base et les ressources extrabudgétaires est impérative pour le renforcement de l’efficacité du système des Nations Unies.  De même, un programme de réforme destiné à réduire la fragmentation, augmenter la transparence, promouvoir la responsabilité et éviter la compétition et les doubles emplois constituerait une étape décisive pour attirer des ressources de la part de la communauté des donateurs, a-t-elle fait observer. 


L’efficacité du fonctionnement du système onusien et des actions qu’il mène dépend également de sa capacité à renforcer les capacités nationales et à s’accorder avec les priorités et les politiques des États, ont souligné des délégations.  À cet égard, le représentant pakistanais a fustigé les conditions imposées par les donateurs pour leur assistance au développement.  Quarante-cinq pour cent des fonds fournis par le Programme des Nations Unies pour le développement sont consacrés à des projets liés à la gouvernance, contre 25% pour ceux dédiés à la lutte contre la pauvreté, a-t-il indiqué, avant de faire observer que ce procédé déséquilibre l’appui apporté par le système des Nations Unies à la mise en œuvre des priorités nationales.  Pour la représentante de la présidence de l’Union européenne, un renforcement des bilans communs de pays et du Plan-cadre d’aide au développement des Nations Unies (UNDAF) permettrait de simplifier les mécanismes des cadres de financement, tout en assurant l’adéquation avec les instruments nationaux et les stratégies nationales de réduction de la pauvreté.  La représentante de l’Australie a pour sa part attiré l’attention sur l’importance, pour l’appropriation nationale, d’améliorer la gestion du développement durable et la responsabilité des gouvernements. 


En fin de séance, le représentant du Koweït a fait usage de son droit de réponse.


Outre celles déjà citées, les délégations suivantes ont pris la parole au cours des débats: Fédération de Russie; Algérie; Islande; Maroc; Japon et Colombie.  Mme Rachel Mayanja, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale sur la parité des sexes et la promotion de la femme; Mme Joanne Sandler, Directrice exécutive par intérim du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et M. Yiping Zhou, Directeur de l’unité spéciale pour la coopération Sud-Sud au Programme des Nations Unies pour le développement ont présenté les rapports pertinents du Secrétaire général. 


La Deuxième Commission poursuivra l’Examen des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies demain, jeudi 18 octobre, à 10 heures.



ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT


Le rapport sur les Activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM)(A/62/188) fait le point sur les programmes et activités du Fonds pour les années 2004 à 2006, en s’attachant plus particulièrement à 2006 qui a été la dernière année du mandat de trois ans des membres du Comité consultatif d’UNIFEM (Canada, Jordanie, Mexique, Niger et Slovénie).  Le rapport dresse ensuite le bilan de l’application du plan de financement pluriannuel pour 2004-2007 et des résultats concrets obtenus par le Fonds au cours des années considérés.  Il s’achève par une série de recommandations visant à renforcer l’efficacité d’UNIFEM et des activités de développement.


Le Comité consultatif souligne dans ce rapport qu’UNIFEM est un élément essentiel de l’architecture en matière d’égalité homme-femme et des initiatives de réforme en cours à l’ONU et recommande qu’UNIFEM continue de participer à tous ces processus.  Il encourage d’autre part les donateurs actuels et futurs à verser une part accrue de leurs contributions aux ressources ordinaires d’UNIFEM et à prendre des engagements à l’égard du financement pluriannuel.  Il encourage en outre tous les États Membres à financer intégralement le plan de financement pluriannuel actuel d’UNIFEM.


Le rapport du Secrétaire général sur l'Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/73 – E/2007/52) passe en revue ces activités opérationnelles de développement et examine la question de savoir si elles répondent aux attentes des États Membres telles qu'elles ont été exprimées dans la résolution 59/250 de l'Assemblée générale et dans le Document final du Sommet mondial de 2005.  Dans ce rapport, le Secrétaire général rappelle que les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies doivent répondre avec souplesse aux besoins de développement des pays membres bénéficiaires, et être en accord avec leurs propres politiques et priorités de développement.  Elles reposent sur les principes fondamentaux d'universalité, de financement volontaire et à titre gracieux, de neutralité et de multilatéralisme.  Elles sont donc strictement conformes aux mandats et aux rôles normatifs établis par le système des Nations Unies, précise-t-il dans le rapport.


Le Secrétaire général souligne que les connaissances, les compétences et les ressources mises à la disposition des États Membres bénéficiaires par environ 40 fonds, programmes, organismes et autres entités du système des Nations Unies pour le développement sont d'une ampleur et d'une diversité sans pareille, offrant une vaste réserve de ressources à ces pays.  La configuration actuelle, au niveau national, du système des Nations Unies pour le développement ne permet toutefois pas aux pays en développement d'avoir le meilleur accès possible à toutes les ressources qu'offre le système.  Aussi, des efforts particuliers sont maintenant déployés pour faire en sorte que le système des Coordonnateurs résidents, les bilans communs de pays, et le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement, accordent une plus grande place aux organismes non résidents, y compris les institutions spécialisées et autres entités mondiales et régionales.


Il reste des difficultés à surmonter pour rendre le système des Nations Unies pour le développement plus cohérent et plus efficace; estime le Secrétaire générale qui dans ce rapport décrit et analyse les efforts en cours et les derniers résultats obtenus.  Il souligne notamment que l'efficacité et la viabilité des activités de renforcement des capacités humaines et institutionnelles soutenues par les Nations Unies risquent d'être compromises si les efforts ne sont pas adaptés à la capacité technique et financière des gouvernements bénéficiaires et autres institutions nationales à poursuivre ces activités sans appui extérieur.  Il indique en outre que le caractère imprévisible du financement des fonctions fondamentales des organismes des Nations Unies qui s'occupent du développement les empêche dans bien des cas de combiner efficacement leur rôle directeur sur le plan normatif avec l'exécution des programmes opérationnels et limite la capacité du système de s'acquitter de sa mission d'ensemble.  Enfin, le rapport préconise que soient mises en place des procédures plus ouvertes pour permettre aux pays en développement d'avoir un meilleur accès à l'ensemble des mandats normatifs et opérationnels des institutions spécialisées et des entités du système des Nations Unies, ainsi qu'aux compétences dont elles disposent.


Le rapport du Secrétaire général sur l'analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/74 – E/2007/54) fournit des données statistiques sur les activités opérationnelles dans une perspective pluriannuelle.  L'ensemble des données prises en considération et leur analyse ont été encore améliorées grâce notamment à une désagrégation plus poussée; le rapprochement des différences entre les estimations de l'ONU et de l'OCDE concernant les contributions aux organismes des Nations Unies; l'inclusion des activités du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, et une analyse élargie de l'aide humanitaire.


Une compréhension meilleure et plus cohérente des activités opérationnelles et des tendances de l'action des organismes des Nations Unies concernant le développement, l'humanitaire et l'environnement suppose que l'on accélère les efforts actuellement menés dans ces organismes pour normaliser les données et les pratiques statistiques afin d'améliorer la qualité, la ponctualité et la comparabilité des données, souligne le Secrétaire général dans ce rapport.  Il faut donc donner la priorité à l'amélioration de la couverture, de la qualité et de la comparabilité des données et des rapports financiers sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies d’une façon cohérente et flexible qui puisse s'adapter à l'architecture évolutive du système des Nations Unies, indique M. Ban Ki-moon.  À cette fin, il recommande de créer un système global et viable de collecte et de publication de données financières pour les activités opérationnelles du système des Nations Unies.


Le rapport du Secrétaire général sur l’analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/326) présente pour sa part des données financières détaillées et une analyse concernant les contributions et les dépenses afférentes aux activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Il contient des informations sur les 37 entités du système des Nations Unies qui ont rendu compte du financement d’activités opérationnelles de développement, y compris des activités humanitaires et écologiques. 


Ainsi, le rapport indique qu’en 2006, les contributions au système des Nations Unies, tant les contributions de base que les autres ont baissé pour la première fois, et la part des contributions totales représentée par les contributions de base est restée presque sans changement, au niveau de 45%.  À l’échelle du système, les contributions de base ont été à peu près au même niveau qu’en 2002 en termes réels, tandis que le volume des autres ressources a connu une hausse substantielle.  Quant aux dépenses globales consacrées aux activités opérationnelles, elles ont été, en 2006, presque les mêmes qu’en 2005 en valeur nominale.  Mais elles ont baissé en termes réels, compte tenu de l’effet de l’inflation et des fluctuations des taux de change.  Ces baisses, faisant suite

aux augmentations considérables de 2005, sont analogues à la baisse des contributions pendant la même période, avec un décalage dans le temps.  Toutefois, les dépenses globales de 2006 restent nettement plus fortes, en valeur nominale comme en termes réels, qu’elles ne l’avaient été en 2004 et au cours des années antérieures.


Pour conclure, le Secrétaire général propose dans ce rapport la constitution d’un système global et durable de données financières et de rapports sur les activités opérationnelles des Nations Unies.  Il est urgent d’actualiser certains des concepts, des définitions et des classifications sur lesquels le rapport sur le financement des activités opérationnelles des Nations Unies est fondé, de manière à épouser plus étroitement l’évolution des mandats et des activités des Nations Unies, souligne-t-il dans ce rapport.  Il est urgent en particulier de faire en sorte que les données soient plus transparentes, cohérentes et actuelles, et qu’elles soient en prise sur l’architecture actuelle du système des Nations Unies.  Il faut mettre en place un système normalisé de données financières et de rapports sur les activités opérationnelles qui soit commun à l’ensemble des entités des Nations Unies, qui permette à toutes les organisations de communiquer leurs données selon des définitions convenues se prêtant à une comptabilisation cohérente, compte tenu des mandats et des modes de fonctionnement très différents des près de 40 entités en cause, recommande M. Ban Ki-moon.  En conclusion, il recommande à l’Assemblée générale d’envisager de confier cette tâche au Secrétariat (au Département des affaires économiques et sociales).


Le rapport du Secrétaire général sur l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/253) donne une vue d’ensemble de l’analyse des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Les activités opérationnelles sont évaluées en fonction de l’efficacité de leur contribution au renforcement des moyens dont disposent les pays bénéficiaires pour éliminer la pauvreté, connaître une croissance économique soutenue, et se développer de façon durable, précise le rapport.  Le Secrétaire général tient compte dans ce document des vues et des observations que les États Membres ont exprimées durant le débat que le Conseil économique et social a consacré aux activités opérationnelles au cours de sa session de fond, du 10 au 12 juillet 2007. 


Il propose un certain nombre d’innovations et présente des recommandations quant à la direction à imprimer aux activités de suivi suggérées en ce qui concerne notamment le financement des activités opérationnelles, la mise en place d’un système global et viable de collecte et de publication de données financières pour ces activités, et le renforcement de la gestion axée sur les résultats ainsi que la responsabilisation et de la transparence d’ensemble du système.  Ainsi, le Secrétaire général suggère que l’Assemblée générale reconnaisse la nécessité d’une augmentation substantielle et soutenue des ressources non affectées à des fins spéciales pour les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, ce qui permettrait d’appuyer l’amélioration de la gestion axée sur les résultats et les efforts consentis pour renforcer l’efficacité, l’efficience et la cohérence ainsi que la responsabilisation et la transparence du système des Nations Unies pour le développement.  L’Assemblée générale pourrait également mettre l’accent sur le fait que le renforcement des capacités et l’appropriation par les pays des stratégies de développement national jouent un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de développement.  Elle pourrait à cet égard suggérer aux pays bénéficiant de l’appui du système des Nations Unies de prendre des mesures budgétaires et institutionnelles propres à garantir la durabilité et la normalisation des résultats des activités opérationnelles de l’ONU grâce à la mobilisation de ressources internes et/ou d’autres formes d’aide extérieure.  Les autres recommandations proposées par le Secrétaire général ont notamment trait au renforcement du rôle du système des Nations Unies dans le passage de la phase des secours à celle des activités de développement ; à l’accentuation de la dimension régionale et à une meilleure compréhension des coûts de transaction ; et à un effort renouvelé pour améliorer l’efficacité.


Le rapport du Secrétaire général sur l’État de la coopération Sud-Sud (A/62/295)examine l’état de la coopération Sud-Sud entre les pays en développement de l’année 2005 au premier semestre de l’année 2007.  Le Secrétaire général note ici que cette période s’est caractérisée par une évolution de la dynamique des relations Sud-Sud, comme le montre l’adoption de nouveaux cadres stratégiques visant à encourager la coopération entre les pays en développement aux niveaux national, régional, interrégional et mondial.  Il note également l’accroissement des échanges commerciaux Sud-Sud, l’augmentation des flux d’aide au développement Sud-Sud, le renforcement des capacités institutionnelles pour appuyer la coopération Sud-Sud, et une tendance vers l’adoption de mesures plus concertées en vue de la réalisation effective d’un certain nombre d’objectifs de développement convenus au niveau international, notamment les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Le Secrétaire général indique dans ce rapport que la vigueur de la croissance économique d’un certain nombre de pays, tels que le Brésil, la Chine, la Fédération de Russie et l’Inde, ainsi que celle d’un certain nombre d’autres nations en développement, dont l’Afrique du Sud, le Chili, l’Égypte, le Ghana, la Malaisie, le Qatar, Singapour, la Thaïlande et la Turquie, ont eu des incidences importantes sur les perspectives de développement des autres pays du Sud.  Ainsi, l’émergence de nouveaux pôles de croissance dans le Sud, un nombre croissant de pays se spécialisant de plus en plus dans les activités de fabrication manufacturière, d’échanges et d’investissements, a considérablement modifié le paysage économique de la planète, en créant une nouvelle dynamique dans le commerce, les investissements et les flux d’aide au développement en provenance et à l’intérieur des pays du Sud.  En outre, les banques des pays en développement deviennent d’importantes sources de prêt aux pays à faible revenu.  Et les efforts d’intégration régionale et interrégionale se sont intensifiés sensiblement ces dernières années.


En dépit de l’intensification de la coopération et des échanges Sud-Sud, la promotion d’une croissance économique équitable et inclusive et d’un développement durable demeure l’un des principaux sujets de préoccupation des pays en développement, souligne le rapport.  Dès lors, le Secrétaire général y appelle l’attention sur un certain nombre de nouveaux défis à relever et de possibilités qui s’offrent pour accroître l’impact de la coopération Sud-Sud, comme notamment l’importance d’orienter les efforts Sud-Sud vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, d’améliorer la cohérence de l’assistance que fournit le système des Nations Unies en vue de cette coopération, et d’encourager la mise au point de mécanismes de financement novateurs de la coopération Sud-Sud.


Le rapport du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud (A/62/39) rend compte de la Quinzième session du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud, qui s’est tenu du 29 mai au 1er juin 2007, et résument les débats qui ont eu lieu dans ce cadre.  Il rappelle que le Comité a adopté deux décisions lors de cette session. 


Aux termes de la première décision, le Comité de haut niveau souligne que la coopération Sud-Sud ne saurait se substituer à la coopération Nord-Sud mais devrait plutôt la compléter.  Il encourage tous les États Membres à approfondir, à intensifier et à renforcer la coopération Sud-Sud, et engage instamment les organisations et organes du système des Nations Unies à intégrer, dans leurs programmes et dans leurs activités à l’échelon du pays et celles de leurs bureaux de pays, des modalités d’appui à la coopération Sud-Sud.  De plus, le Comité invite l’Assemblée générale à envisager de convoquer, en 2008 ou, au plus tard au premier semestre de 2009, une conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud à l’occasion du trentième anniversaire de l’adoption du Plan d’action de Buenos Aires.


Par une deuxième décision, le Comité de haut niveau a approuvé l’ordre du jour provisoire de sa seizième session qui doit se tenir en 2009.  Le rapport indique à cet égard que l’Argentine a proposé d’accueillir la conférence à Buenos Aires, proposition qui a reçu l’appui des délégations nationales.


La lettre datée du 30 mai 2007, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations Unies(A/62/155) transmet la déclaration ministérielle adoptée par la première Conférence africaine sur le développement humain, que le Maroc a organisée, à Rabat, les 6 et 7 avril 2007.  Cette lettre rappelle que 45 pays africains, représentés au niveau ministériel; des représentants des pays donateurs, des organisations internationales et régionales; ainsi que des organisations non gouvernementales, ont pris part à la Conférence.  Par cette déclaration, les Ministres africains s’engagent à mettre à profit toutes les potentialités pour asseoir une véritable coopération africaine dans le domaine du développement humain, ainsi qu’à promouvoir les valeurs de solidarité et d’unité entre leurs pays respectifs et agir étroitement pour l’accélération de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Ils s’engagent également à promouvoir des politiques économiques et sociales favorables aux couches les plus défavorisées de la population, ainsi qu’à mettre en place, au niveau de chaque pays africain, un mécanisme de promotion de microcrédit de façon à soutenir les capacités productives des segments des populations démunies.  Ils s’engagent en outre à élaborer, mettre en œuvre et soutenir dans leurs États des plans d’action pour la lutte contre le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose et pour l’accès aux médicaments à coûts abordables.  Ils s’engagent aussi à promouvoir l’équité et l’égalité de genre; et à encourager l’implication des citoyens et des entités décentralisées dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et programmes qui leur sont destinés, et qui devront être basés sur une démarche de participation, de partenariat, de cohérence et de bonne gouvernance.  Enfin, ils encouragent la création d’un réseau africain d’experts en matière de développement humain, ainsi que la tenue d’un forum africain des institutions en charge de la planification et des statistiques, en vue d’approfondir la réflexion sur les grilles des indicateurs du développement humain, de manière à les rendre plus adaptées aux réalités socioéconomiques des pays africains et accroître ainsi la crédibilité et la pertinence des paramètres retenus pour l’évaluation des indicateurs du développement humain.


La Lettre datée du 19 juin 2007, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Pakistan auprès de l’Organisation des Nations Unies (A/62/211) transmet le texte d’un communiqué de presse du secrétariat de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) concernant le lancement par l’OCI d’un Fonds d’allégement de la pauvreté doté de 10 milliards de dollars.  Le communiqué de presse précise que le Fonds a été lancé à l’occasion d’une manifestation spéciale organisée pendant la trente-deuxième Réunion annuelle de la Banque islamique de développement le 29 mai 2007.  Il indique notamment que les délégations de certains pays membres de l’OCI ont pris la parole pour annoncer leurs contributions respectives au Fonds d’allégement de la pauvreté et détaille le montant de ces contributions.



Déclarations liminaires


Mme RACHEL MAYANJA, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale sur la parité des sexes et la promotion de la femme, a présenté les rapports du Secrétaire général sur l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/73); sur l’analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/74); sur la mise à jour de 2006 de l’analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/326); et sur les conclusions et recommandations de l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/62/253).  Elle a souligné qu’à l’heure où la Deuxième Commission commence le débat sur l’Examen triennal des activités opérationnelles, le Secrétariat se réjouit d’entendre l’avis des États Membres sur la mise en œuvre de la résolution 59/250 adoptée lors du dernier Examen triennal, ainsi que leurs réflexions sur une nouvelle résolution portant sur les activités opérationnelles des trois prochaines années. 


L’Examen triennal de cette année se tient dans un contexte particulièrement stimulant, a poursuivi Mme Mayanja.  À mi-parcours de la mise en œuvre des programmes permettant d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les progrès sont variables et, en ce qui concerne les pays les moins avancés et certains pays africains, insatisfaisants.  Les déséquilibres mondiaux menacent les bénéfices de la globalisation et mettent en péril les économies de nombreux pays.  Les changements climatiques accentuent la vulnérabilité des populations.  D’un autre côté, l’environnement de la coopération a changé et de nouveaux acteurs et partenaires du développement font surface.  La coopération Sud-Sud pour sa part se renforce.  Aussi, Mme Mayanja a-t-elle insisté sur l’importance d’assurer que le système des Nations Unies s’adapte à ce nouveau contexte pour fournir une coopération au développement qui soit la plus efficace possible.


S’intéressant plus précisément aux rapports, elle a souligné que le Secrétaire général y a attiré l’attention sur la nécessité d’augmenter le montant des contributions non ciblées.  En même temps, il importe que les pays donateurs accroissent la prévisibilité à long terme des ressources ciblées, en tenant compte des efforts déployés par le système des Nations Unies pour accroître sa cohérence et son efficacité.  Pour conclure, La Sous-Secrétaire générale a attiré l’attention sur quelques nouveaux défis auxquels le système des Nations Unies doit faire face.  Ainsi, elle a soulevé la question de la manière dont les Nations Unies peuvent au mieux répondre aux différents besoins des différents pays, arguant que la contribution du système des Nations Unies devra tendre à être toujours plus adaptée aux conditions spécifiques des pays.  En outre, elle a souligné l’importance d’assurer que les pays puissent avoir accès à toute la palette de l’expertise et des ressources offertes par les organisations, fonds et agences du système des Nations Unies.


Mme JOANNE SANDLER, Directrice exécutive par intérim de l’UNIFEM, a présenté la note du Secrétaire général sur les activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (A/62/188).  Elle a rappelé que le travail de l’UNIFEM était étalé sur un plan de quatre années qui détermine des objectifs concrets et des indicateurs de performance.  Elle a dit que, outre la promotion d’activités novatrices en faveur de la femme, le mandat de l’UNIFEM était aussi de jouer un rôle de catalyseur au sein du système des Nations Unies.  Elle a indiqué que de nombreuses initiatives à l’échelle du système étaient en place actuellement afin de soutenir et de promouvoir les actions des équipes de pays des Nations Unies et des organisations du système en faveur de la parité entre les sexes.  Elle a souligné la création du Groupe de travail sur la parité des sexes, où 17 entités onusiennes sont représentées.  Mme Sandler a de plus noté qu’au niveau régional, le travail avec les centres régionaux de l’ONU et les équipes régionales de directeurs avait été de plus en plus important pour renforcer et coordonner l’action en faveur de la parité.


La Directrice exécutive par intérim de l’UNIFEM a espéré que le prochain Examen triennal des activités opérationnelles de l’ONU permettrait de renforcer le soutien de l’ONU aux pays en matière de parité.  Selon elle, il est essentiel d’encourager des investissements accrus en faveur d’initiatives qui sont déjà en place, telles que les indicateurs de performance pour les équipes de pays de l’ONU, et la stratégie à l’échelle du système sur la parité entre les sexe.  Mme Sandler a aussi souhaité que des approches globales soient développées au niveau du système des Nations Unies pour institutionnaliser les budgets axés sur les questions de parité entre les sexes et mettre en œuvre la Convention contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes; la résolution 1325 du Conseil de sécurité, et la résolution de l'Assemblée générale visant à intensifier les efforts pour éliminer la violence à l’égard des femmes (A/Res/61/143).  Elle a aussi suggéré que les programmes communs en faveur de la parité et de la promotion de la femme, qui sont conformes aux priorités nationales, reçoivent un soutien technique accru et des ressources supplémentaires


Présentant le rapport du Secrétaire général sur l’État de la coopération Sud-Sud (A/62/295), M. YIPING ZHOU, Directeur de l’Unité spéciale pour la coopération Sud-Sud au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a souligné que l’accroissement des flux de commerce et d’investissement entre pays du Sud a contribué à la croissance économique de nombreux pays.  Les pays en développement sont en train de définir une autre forme de coopération pour le développement, a-t-il poursuivi, arguant qu’il s’agit de la preuve que la coopération Sud-Sud vient compléter la coopération Nord-Sud et non la remplacer.  En outre, le Sud est devenu l’origine et la source de nouveaux acteurs et partenaires du développement, s’est félicité le Directeur de l’Unité spéciale du PNUD, et l’accroissement de la coopération régionale et interrégionale offre de nombreuses perspectives.  Dans ce contexte, le défi pour la communauté internationale est de réussir à transposer ces dynamiques en gains réels pour les pays en développement, a-t-il fait observer.  M. Zhou s’est ensuite intéressé aux différentes questions sur lesquelles, de l’avis du Secrétaire général, les débats de la Deuxième Commission devraient se concentrer en la matière, à savoir l’optimisation des solutions de développement des pays du Sud pour faciliter la réalisation des OMD; l’intensification des approches multilatérales aux problèmes de développement; la promotion de larges partenariats; le renforcement de la cohérence au sein du système des Nations Unies pour un bon soutien à la coopération Sud-Sud; et la recherche de sources novatrices de financement de développement de pays du sud à pays du sud.  Pour conclure, il a rappelé que 2008 sera l’année du trentième anniversaire de l’adoption du Programme d’Action de Buenos Aires sur la coopération technique entre les pays en développement et s’est réjoui de la proposition du Gouvernement d’Argentine d’accueillir une conférence pour marquer la célébration de cet anniversaire.  Cette conférence, une fois approuvée, offrira une occasion en or pour la communauté internationale de redynamiser la coopération Sud-Sud, a-t-il estimé.



Débat général


M. FARUKH AMIL (Pakistan) a rappelé, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que le résultat des débats sur l’Examen triennal des activités opérationnelles de l’ONU déterminerait la voie à suivre dans ce domaine pour les trois prochaines années.  Il a affirmé que ce processus devrait être guidé par la vision d’une ONU plus forte en ce qui concerne les questions de développement, et par la nécessité de mettre pleinement en œuvre les engagements pris lors des grands conférences et sommets des Nations Unies.  M. Amil a indiqué que les caractéristiques fondamentales des activités opérationnelles devaient demeurer, à savoir leur nature universelle, volontaire, neutre et multilatérale.  De plus, il a estimé que ces activités devaient être menées de manière à bénéficier aux pays récipiendaires et en accord avec leurs propres priorités et leurs politiques.  Les partenaires doivent fournir un soutien pour la réalisation des objectifs des stratégies nationales, a-t-il insisté.  Il a déclaré que le système de l’ONU ainsi que les institutions de Bretton Woods et les donateurs bilatéraux devaient, harmoniser leurs actions entre eux, reconnaître la nécessité d’appropriation nationale, et aligner leurs programmes de coopération avec les stratégies nationales. 


M. Amil a argué que la quantité, la qualité et la prévisibilité de l’assistance au développement demeuraient la question principale en ce qui concerne les activités opérationnelles de l’ONU.  Il a jugé qu’il était essentiel de rééquilibrer les différences entre les ressources inscrites au titre du budget ordinaire et les autres ressources, dont les montants et la périodicité des versements ne sont pas prévisibles.  De plus, il a fait valoir que l’assistance au développement devait répondre aux plans et politiques nationaux des pays, et ne pas imposer de conditions, comme celle de l’obligation d’achat de biens et services dans le pays donateur.  Il a précisé que 45% des fonds fournis par le PNUD étaient consacrés à des projets liés à la gouvernance, contre 25% pour ceux dédiés à la lutte contre la pauvreté, et a affirmé que cela déséquilibrait l’appui apporté par le système des Nations Unies à la mise en œuvre des programmes de priorités nationales.  Par ailleurs, le représentant du Pakistan a indiqué qu’il fallait renforcer les mécanismes régionaux de coordination afin de mieux utiliser cette dimension du développement.  Il a aussi insisté sur la nécessité, pour les activités opérationnelles, de promouvoir le renforcement des capacités nationales des pays en développement afin de traiter des défis de développement à long terme.  Il a ainsi souhaité que le système des Nations Unies fasse un usage optimal de l’expertise et des technologies nationales disponibles et encourage le partage d’information sur les meilleures pratiques au niveau des pays. 


S’agissant de la coopération Sud-Sud, le représentant pakistanais a rappelé que celle-ci devait s’ajouter à la coopération Nord-Sud et non la remplacer.  Il a estimé que des efforts supplémentaires devaient être déployés pour promouvoir la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire au sein du système des Nations Unies.  A cet égard, il a souligné le rôle important de l’équipe spéciale pour la coopération Sud-Sud.  Il s’est aussi félicité de l’idée de tenir une Conférence des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud afin de marquer le trentième anniversaire du Plan d’action de Buenos Aires, et a salué l’offre de l’Argentine d’accueillir la première citée. 


Mme MANUELA FERREIRA (Portugal) qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a fait observer que les Nations Unies, par leur mandat universel, leur légitimité et leur rôle directeur dans l’élaboration des normes et standards internationaux, ont une position unique pour répondre aux défis du développement.  Elle a dit considérer l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement comme un moyen utile de permettre de renforcer l’efficacité des activités opérationnelles et, partant, de permettre à l’Organisation de jouer un meilleur rôle dans le développement.  L’Union européenne considère que davantage d’efforts doivent être déployés pour améliorer le système, de sorte qu’il mette en place de véritables partenariats avec les pays en développement.  Ces partenariats devraient venir effectivement répondre aux besoins de ces pays, a-t-elle expliqué.  Pour augmenter la cohérence et l’efficacité du système, il faut utiliser des instruments adéquats, a-t-elle poursuivi.  À cet égard, les bilans communs de pays (CCA) et le Plan-cadre  des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) devraient s’appuyer sur des cadres analytiques nationaux existants.  Il faudrait également que l’UNDAF devienne un outil stratégique pour l’ensemble du système, afin de simplifier les cadres de financements, tout en assurant l’adéquation avec les instruments nationaux et les stratégies nationales de réduction de la pauvreté, a recommandé Mme Ferreira. 


La représentante de l’Union européenne s’est d’autre part dite d’avis que le système de Coordonnateurs résidents joue un rôle fondamental dans l’efficacité des activités opérationnelles au niveau des pays.  Elle a appelé à un renforcement du rôle des Coordonnateurs résidents et a plaidé pour que leur pouvoir soit renforcé.  Si elle s’est félicitée des progrès réalisés dans la simplification et l’harmonisation des procédures opérationnelles, elle a cependant appelé toutes les organisations du système des Nations Unies à harmoniser et simplifier encore plus leurs pratiques.  S’intéressant ensuite à la question des droits de l’homme, elle a souhaité que plus d’efforts soient déployés pour renforcer les droits de l’homme, et notamment l’égalité des sexes, dans les travaux de l’Organisation.  En ce qui concerne la question du financement des activités opérationnelles, Mme Ferreira a estimé qu’une amélioration de l’équilibre entre les ressources de base et les ressources extrabudgétaires est un impératif pour le renforcement de l’efficacité des actions du système des Nations Unies.  De même, un programme de réforme destiné à réduire la fragmentation, augmenter la transparence, promouvoir la responsabilité, et éviter la compétition et les doubles emplois, constituerait une étape décisive pour attirer des ressources de la part de la communauté des donateurs, a-t-elle fait observer.  En outre, elle a souligné que l’émergence de nouveaux donateurs et de nouvelles modalités d’aide offrent l’opportunité au système d’œuvrer pour une meilleure utilisation de toutes les ressources disponibles en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.


M. JEAN-MARIE EHOUZOU (Bénin), a souligné que les activités opérationnelles de l’ONU avaient une grande importance pour le Groupe des États d’Afrique, au nom duquel il prenait la parole.  Il a affirmé qu’une bonne gestion de ces activités aiderait les Nations Unies à mieux servir les pays africains dans leurs efforts pour réaliser les OMD.  Dans cette perspective, il a suggéré que ces activités s’intègrent aux priorités nationales, soutiennent le renforcement des capacités nationales de développement, et fassent bénéficier les pays de tous les services et connaissances des organisations onusiennes.  Il a toutefois souligné que l’efficacité des activités opérationnelles dépendait pour une large part d’un financement adéquat, prévisible et durable, et il a déploré la baisse continue des ressources accordées aux budgets de base destinés à ces activités.  Il a en revanche constaté que les ressources consacrées à des programmes spécifiques et octroyées à des pays ciblés connaissaient une nette augmentation.  Il a appelé à un élargissement de la base des donateurs pour certains Fonds et Programmes qui sont confrontés à un manque de ressources qui freine leurs activités, citant notamment le Fonds d’équipement des Nations Unies, dont le mandat est d’investir exclusivement dans les pays les moins avancés (PMA).  Par ailleurs, il a insisté sur l’importance d’intégrer une approche genre dans les activités opérationnelles, notant que les OMD ne pouvaient être réalisés sans une égale participation des hommes et des femmes aux programmes de développement. 


M. Ehouzou a estimé que l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement auquel se livre la Commission cette année devait mettre l’accent sur la nécessité de renforcer la cohérence du système des Nations Unies au niveau des pays grâce à une meilleure utilisation des outils de planification et un alignement des programmes des différentes organisations, dans le respect de leur mandat particulier.  Il a aussi déclaré que les Nations Unies devaient soutenir la coopération Sud-Sud, estimant que la prise en compte de cette dimension renforcerait les actions de lutte contre la pauvreté et la réalisation des objectifs internationaux de développement.  Il a mis en avant la nécessité d’harmoniser les activités des Nations Unies, notamment de simplifier les règles et les procédures, et a indiqué qu’une meilleure cohérence pourrait réduire les chevauchements et les coûts de transaction.  Enfin, le représentant du Bénin a suggéré que les activités opérationnelles soient évaluées par les pays hôtes afin d’en accroître l’efficacité, et a estimé que le Coordonnateur résident devait rendre des comptes autant au Gouvernement national du pays où il opère qu’au mécanisme international qu’il représente.


M. FILIPE CHIDUMO (Mozambique) a pris la parole au nom de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et a réitéré l’importance que les activités opérationnelles respectent leurs grands principes fondamentaux que sont notamment leur universalité et leur neutralité.  Il a affirmé qu’à mi-parcours de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Examen triennal des activités opérationnelles revêt une importance particulière.  Il faut prendre des mesures immédiates et concrètes pour assurer la réalisation des OMD, a-t-il insisté.  Ainsi, il a invité les pays développés à s’efforcer concrètement de respecter leur engagement d’allouer 0,7% de leur PIB à l’aide publique au développement, ainsi que leur promesse d’octroyer de 0,15 à 0,20% de leur PIB aux pays les moins avancés (PMA).  Le financement des activités opérationnelles n’est pas assez prévisible, a-t-il regretté.  Malgré une tendance positive, il y a la nécessité d’une plus grande prévisibilité et stabilité sur le long terme, a-t-il souligné. 


M. Chidumo s’est d’autre part félicité de l’importance croissante que revêt la coopération Sud-Sud.  Cette coopération constitue un véhicule précieux de transfert de technologies et de renforcement des capacités, a-t-il fait observer.  Et elle permet de tirer des bénéfices réciproques.  Toutefois, a-t-il insisté, la coopération Sud-Sud ne doit pas venir remplacer la coopération Nord-Sud, mais plutôt la renforcer.  M. Chidumo a en outre estimé qu’il importe d’améliorer les modalités de financement de l’assistance humanitaire des Nations Unies.  À cet égard, il a considéré que le processus d’appels consolidés supervisé par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est un outil fondamental pour la mobilisation de ressources en cas de crises, ainsi que pour la prévention des crises.  Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’améliorer la réponse des Nations Unies aux catastrophes.  De même, le rôle des Coordonateurs résidents devrait être renforcé pour mieux refléter le plus grand rôle que doit jouer le système des Nations Unies en tant que partenaire du développement, a-t-il souligné.


M. ABDUL ALIM (Bangladesh) a estimé que l’ONU devait mobiliser toutes ses ressources et son expertise à l’appui des efforts réalisés par les pays en développement pour renforcer leurs instituions nationales et atteindre les objectifs de développement internationalement agréés.  Il a fait valoir que la coordination et la cohérence entre les agences et organisations du système des Nations Unies étaient essentielles pour optimiser l’avantage comparatif de chacune d’entre elles et permettre au système onusien dans son ensemble de répondre aux défis actuels.  M. Alim a aussi souhaité que l’ONU renforce sa coordination avec les institutions de Breeton Woods.  Par ailleurs, il a déclaré qu’il fallait accorder une grande importance à la réduction des coûts des transactions liées aux activités opérationnelles de développement.  Cette baisse des coûts pourrait être utilisée pour financer des programmes dans les pays en développement, a-t-il poursuivi.  Le représentant bangladais a fait valoir que l’efficacité des activités opérationnelles de développement dépendait largement de ressources qui devraient être stables, prévisibles, et provenant de budgets ordinaires.  Il a regretté la baisse des contributions aux ressources des budgets de base qui sont la pierre angulaire des activités opérationnelles de l’ONU.  Cette situation est la principale entrave à l’atteinte de bons résultats dans les activités de développement du système de l’ONU, a-t-il estimé.  M. Alim a déclaré que la coopération Sud-Sud était essentielle pour les pays en développement et particulièrement pour les PMA, et s’est félicité du dynamisme actuel de cette forme de coopération.  Tout en saluant l’attention portée aux PMA dans les activités opérationnelles de développement de l’ONU, il a regretté que les agences spécialisées n’aient pas encore donné la priorité à ce groupe de pays. 


M. DMITRY MAKSIMYECH (Fédération de Russie) a estimé que l’Examen triennal est l’un des points les plus importants de l’ordre du jour de la Deuxième Commission et espéré qu’il permettra de renforcer l’efficacité du système des Nations Unies.  Le représentant a insisté sur l’importance d’améliorer avant tout les résultats des programmes de développement.  Pour garantir l’efficacité des travaux de l’ONU, il a estimé qu’il faut appliquer scrupuleusement les principes fondamentaux que sont l’universalité, la neutralité, la volonté et l’absence de politisation dans la mise en œuvre des activités opérationnelles de développement.  Il faut faire en sorte que ce soient les gouvernements qui aient le rôle principal dans la promotion du développement, a-t-il poursuivi, et que ce soient eux qui décident comment inscrire les programmes des Nations Unies dans leurs efforts de poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement.


S’intéressant ensuite au rôle des Coordonnateurs résidents, il a estimé que ces derniers doivent avoir un rôle de facilitation et de coordination dans le cadre du fonctionnement de l’équipe de pays de l’ONU, qui elle-même doit agir dans un esprit de collégialité.  Les tentatives de faire des Coordonnateurs résidents des ambassadeurs de l’ONU sont complètement contre-productives, a-t-il fait observer.  En outre, bien que ce soit le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui soit chargé de recruter les Coordonnateurs résidents, cela ne signifie pas pour autant que le PNUD doive prendre en main la coordination du programme sur le terrain, a-t-il ajouté.  En guise de conclusion, il a assuré la Deuxième Commission que la Fédération de Russie est résolue à participer à l’élaboration d’une résolution constructive sur cette question; une résolution qui tienne compte de l’intérêt de tous les pays.


M. NOR-EDDINE BENFREHA (Algérie) a déclaré que le système des Nations Unies était le mieux à même de renforcer la capacité nationale des pays à atteindre leurs priorités en matière de développement.  Il a affirmé que pour assurer une contribution adéquate du système onusien, les activités opérationnelles devraient s’appuyer sur les priorités nationales en tenant compte des plans nationaux et des stratégies de chaque pays.  L’appropriation nationale devrait se traduire par la participation inclusive des entités nationales dans l’exécution des projets et des programmes de développement, a-t-il ajouté.  M. Benfreha a estimé que la fragmentation des projets et des programmes au niveau des pays conjuguée au déficit de cohérence limitait les résultats escomptés des activités opérationnelles de développement.  Il a plaidé pour une réduction des coûts de transaction et pour la simplification des procédures administratives.  S’agissant du financement des activités opérationnelles, il a regretté la diminution des ressources de base destinées aux fonds et programmes et des ressources régulières destinées aux agences spécialisées de l’ONU.  Le représentant de l’Algérie à la Deuxième Commission a affirmé qu’il fallait assurer un financement prévisible et stable de ces activités dans le cadre de programmes pluriannuels de financement.  Il a aussi constaté la multiplication des fonds d’affectation spéciaux et a argué que ceux-ci privilégiaient les priorités établies dans le cadre bilatéral et réduisaient le rôle des conseils d’administration.  De plus, il a noté la recrudescence de la concurrence entre organisations et agences de l’ONU dans le domaine de la mobilisation des ressources.  Sur la question de la coopération Sud-Sud, il a déclaré qu’elle recelait d’innombrables atouts dans le cadre de la coopération internationale, à travers notamment l’encouragement exprimé à la coopération triangulaire.  M. Benfreha a enfin apporté le soutien de son pays à l’organisation d’une conférence de haut niveau sur la coopération Sud-Sud pour dresser le bilan des actions entreprises dans la cadre du Plan d’action de Buenos Aires. 


M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande) a déclaré que la cohérence et la coordination entre les actions des différentes entités des Nations Unies étaient fondamentales pour assurer l’efficacité du système de développement de l’ONU.  Cet objectif doit être au cœur de la conduite de l’Examen triennal de cette année, a-t-il ajouté.  Il a estimé que l’appropriation nationale devait être au cœur des activités opérationnelles de développement, qui devaient être menées à la demande des pays.  Dans cette perspective, M. Hannesson a affirmé que les stratégies nationales de développement et de réduction de la pauvreté devaient servir de points de départ.  Par ailleurs, il a souligné la situation particulière des pays émergents de conflits et a argué que la coordination entre les acteurs y était encore plus importante afin d’éviter la fragmentation du travail et assurer une assistance cohérente et efficace à ces pays.  Tout en reconnaissant les progrès réalisés pour intégrer la dimension genre, il a souhaité que d’autres avancées soient réalisées dans ce domaine au niveau des pays et dans les nominations au sein du système de l’ONU.  De plus, il a noté que si la coordination au sein du système de l’ONU était essentielle, les Nations Unies devaient également renforcer leur coopération avec d’autres partenaires de développement présents sur le terrain.  Il a précisé que cette exigence était particulièrement pertinente dans les situations post conflit ou dans celles qui suivent une catastrophe naturelle, et il s’est félicité, à cet égard, de la collaboration améliorée entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods. 


M. HAMID CHABAR (Maroc) a déclaré que l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement du système de l’ONU constituait l’exercice le plus important de cette session.  Il a estimé qu’il fallait se concentrer sur la recherche de solutions pratiques, en vue de parvenir à un meilleur rendement du système des Nations Unies.  Il a plaidé en faveur d’un soutien mieux adapté aux besoins spécifiques de chaque pays, d’une simplification des procédures d’intervention et d’un respect total du principe de l’appropriation nationale.  Sur le rôle du Coordonnateur résident, il a estimé que son renforcement était crucial pour améliorer la cohérence et la coordination des activités de l’ONU sur le terrain, notamment en évitant le double emploi, les conflits d’intérêt et la confusion des rôles.  Toutefois, il a précisé qu’il ne fallait pas tomber dans le piège d’une bureaucratie inutile, et que le renforcement du rôle du Coordonnateur résident n’était pas une fin en soi, mais un moyen de faciliter le travail de l’ONU sur le terrain, dans le maximum de transparence et d’ouverture.  M. Chabar a par ailleurs souligné que les autorités nationales demeuraient souveraines et devaient assumer de ce fait la responsabilité et la direction des cadres de coopération et déterminer leurs relations avec chaque agence onusienne ainsi que la meilleure manière d’exécuter les programmes.  Il a déclaré que la prévisibilité et la stabilité du financement, et le déboursement des ressources, demeuraient des défis majeurs à relever.  En ce qui concerne la coopération Sud-Sud, M. Chabar s’est dit convaincu de son intérêt stratégique et des opportunités qu’elle offre.  Il a indiqué que, dans ce cadre, l’action du Maroc privilégiait le montage de projets concrets dans des domaines vitaux pour le développement humain et durable.  Il a argué que la tenue d’une conférence sur la coopération Sud-Sud, telle que recommandé à l'Assemblée générale par le Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud, serait l’occasion d’explorer comment le système des Nations Unies peut contribuer de manière optimale à celle-ci et comment augmenter l’assistance multilatérale aux initiatives prises dans le cadre Sud-Sud.  


Mme NATASHA SMITH (Australie) a expliqué que son pays attache une grande importance aux activités opérationnelles et a insisté notamment sur l’importance de voir ces activités avoir des effets notables et concrets.  Elle a estimé qu’il était impératif et important de tirer les leçons du dernier Examen triennal, de mesurer les résultats de la résolution 59/250, de consolider les progrès et d’aller au-delà de ceux déjà réalisés.  La représentante a ensuite attiré l’attention sur les questions qui, de l’avis de sa délégation, sont essentielles pour l’Examen triennal de cette année 2007.  Ainsi, elle a préconisé que plus de progrès devraient être réalisés en matière d’intégration de la parité dans le système des Nations Unies.  Elle a également plaidé en faveur d’une plus grande cohérence des opérations au niveau national.  Ce qui est au cœur de cet Examen triennal des activités opérationnelles de développement de l’ONU est l’idée de la mise en œuvre d’un seul programme au niveau national auquel participeraient, de manière coordonnée et cohérente, toutes les agences, a-t-elle souligné.  Il faut que cette idée devienne la norme et non l’exception.  Pour l’Australie, la cohérence ne signifie pas qu’il faille mettre en œuvre une seule structure mais que ce soit les Nations Unies qui s’occupent de toutes les différentes parties actives sur le terrain et les chaperonnent, a-t-elle précisé.  S’agissant des questions du leadership et de l’appropriation nationale, elle a souligné qu’elles peuvent être résolues, notamment en améliorant la gestion et la responsabilité des gouvernements partenaires de l’ONU.  Il faut que les gouvernements coordonnent au mieux le développement, afin d’assurer sa durabilité, a-t-elle recommandé.  En outre, beaucoup reste à faire pour faciliter la transition des phases de secours vers les phases de développement, a-t-elle souligné, avant de préconiser que soient promues à cet effet une bonne coordination, des approches appropriées, et des ressources adéquates. 


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a indiqué que le processus de l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement de l’ONU était un outil essentiel pour évaluer et promouvoir l’efficacité du système des Nations Unies à l’appui des priorités nationales des pays en développement.  Toute réforme et mise au point de normes doivent respecter l’esprit des accords gouvernementaux souscrits dans le cadre de l’Examen triennal, a-t-elle ajouté.  Soulignant l’importance de la cohérence pour renforcer ces activités, elle a estimé que les agences, fonds et programmes de l’ONU devaient agir de manière coordonnée.  Mais surtout, a-t-elle poursuivi, la coordination entre le système de l’ONU et les gouvernements nationaux doit être renforcée afin de parvenir à une efficacité accrue et pour s’aligner adéquatement sur les priorités et politiques nationales.  Dans cette perspective, Mme Blum a déclaré que l’appropriation nationale devait être au cœur de l’Examen triennal.  La représentante colombienne a aussi affirmé qu’il fallait établir des limites claires à la nature du mandat du Coordonnateur résident, en consultation avec les gouvernements nationaux.  Elle a encouragé la provision de ressources financières prévisibles et stables en faveur des activités opérationnelles de développement.  Par ailleurs, elle a souligné l’importance de la coopération Sud-Sud et a reconnu le rôle des Nations Unies en tant que catalyseur de ce type de coopération.  Plaidant pour la promotion de ce type de coopération, elle a soutenu la proposition de tenir une conférence de haut niveau marquant l’adoption du Plan d’action de Buenos Aires.


M. JIRO KODERA (Japon) a fait observer que l’Examen triennal des activités opérationnelles de développement est le premier moyen d’évaluer l’efficacité du système onusien dans ce domaine.  Nos délibérations aujourd’hui offrent une opportunité importante d’améliorer l’efficacité du système de développement des Nations Unies, a-t-il insisté.  D’autre part, il a souligné l’importance, dans les efforts de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, d’assurer que les ressources soient utilisées de manière efficace et efficiente.  À cet égard, il a espéré que l’Examen triennal renforcera les mécanismes de surveillance et d’évaluation des activités opérationnelles.  S’il importe d’augmenter le niveau de financement sans affectation spéciale, les avantages d’un financement ciblé ne devraient pas être sous-estimés, a-t-il souligné. 


Pour améliorer le fonctionnement du système, il faut s’assurer que le système produise des résultats efficaces et effectifs, a souligné le représentant du Japon.  En outre, il faut s’assurer que le Programme des Nations Unies pour le développement joue un rôle central au sein du système des Coordonnateurs résidents, a-t-il ajouté.  M. Kodera a fait observer que des tentatives ont déjà été déployées dans les pays pilotes et a souhaité que le PNUD continue de s’assurer de l’impartialité du rôle joué par le Coordonnateur résident.  S’intéressant ensuite à la coopération Sud-Sud, il a souligné qu’en l’absence d’une stratégie à l’échelle du système, la collaboration entre les pays en développement n’est pas encore suffisamment intégrée dans les activités opérationnelles.  Pour conclure, il a relevé l’importance pour les activités opérationnelles de développement du système de l’ONU, d’avoir un impact sur la vie des communautés où elles sont menées.  Il a plaidé en faveur d’une plus grande collaboration interagences et de la promotion de partenariats avec les organisations non gouvernementales et la société civile.  Et il a espéré que cette approche fondée sur la communauté sera dûment prise en considération dans le cadre de l’Examen triennal.


Droit de réponse


Le représentant du Koweït a exercé son droit de réponse.  Il a à cet égard souhaité répondre à la déclaration faite par le représentant de l’Iraq dans le cadre du débat sur la dette extérieure, où ce dernier avait fait mention des indemnisations que l’Iraq doit verser au Koweït.  Le représentant koweitien a noté que le Koweït comprenait la situation de l’Iraq et fournissait diverses aides matérielles et politiques au Gouvernement iraquien tout en soutenant ses efforts de reconstruction et de développement.  Il a toutefois affirmé que le problème de la dette iraquienne envers le Koweït était distinct de celui des compensations.  Il a fait valoir que les politiques du nouveau régime iraquien avaient déjà mené le Koweït à réduire ces compensations qui lui sont dues.  Afin de soutenir le nouveau Gouvernement de l’Iraq, il a dit que le Koweït était convaincu que le Gouvernement iraquien actuel n’avait nullement l’intention de se dédire concernant ses obligations internationales.  Il a ajouté que le Koweït espérait que l’annulation récente de plus de 80% du volume de la dette de l’Iraq encouragerait ce pays à coopérer davantage avec le Comité des indemnisations, plutôt qu’à suspendre ces paiements ou à vouloir les réduire.  Rappelant l’obligation qu’a  l’Iraq de payer ces indemnisations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, le représentant du Koweït a exhorté le Gouvernement iraquien à continuer à respecter ses obligations, y compris le paiement des indemnisations.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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