ENV/DEV/913

LA RÉUNION PRÉPARATOIRE À LA CDD-15 PRÉCONISE UNE APPROCHE BASÉE SUR DES MESURES INTÉGRÉES DANS LES SECTEURS DE L’ÉNERGIE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ENVIRONNEMENT

01/03/2007
Conseil économique et socialENV/DEV/913
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du développement durable                        

Réunion préparatoire intergouvernementale                  

7e séance – matin


LA RÉUNION PRÉPARATOIRE À LA CDD-15 PRÉCONISE UNE APPROCHE BASÉE SUR DES MESURES INTÉGRÉES DANS LES SECTEURS DE L’ÉNERGIE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ENVIRONNEMENT


La Réunion préparatoire de la quinzième session de la Commission du développement durable (CDD-15) a mis en lumière, aujourd’hui, les liens étroits et les questions sectorielles existant entre les quatre thèmes examinés depuis l’ouverture de ses travaux et qui sont: les ressources énergétiques; le développement industriel; la pollution atmosphérique et la préservation de l’atmosphère; et les changements climatiques. 


Au cours des discussions de ce matin, les délégations participant aux travaux préparatoires de la CDD-15 ont proposé certaines orientations et mesures qui permettraient d’accélérer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations relatives aux quatre questions inscrites à l’ordre du jour des travaux.  Elles ont tenu à rappeler que le respect des engagements pris à cet égard permettrait aux pays de parvenir à un développement durable.  Au cours des échanges de ce matin, les représentants, dont celui de l’Australie, ont déclaré qu’après de trop nombreux atermoiements, l’heure était maintenant à l’action.  Appuyant ce point de vue, de nombreuses délégations ont insisté sur l’importance d’accélérer la mise en œuvre des décisions prises par la Commission du développement durable.  Elles ont estimé que la prise en compte des liens existant sur les quatre domaines d’action identifiés permettrait à la communauté internationale et à chaque pays et acteur d’agir de manière plus efficace et d’accomplir des progrès, non seulement dans les quatre secteurs concernés, mais aussi dans tous les autres aspects de la lutte contre la pauvreté.


Pour réduire la pauvreté, les pays en développement ont besoin d’avoir un accès facilité à l’énergie, a indiqué le représentant de l’Islande, pour illustrer l’importance d’étudier les interactions entre les quatre secteurs examinés.  Il a rappelé que si les États répondaient aux besoins énergétiques en faisant usage de combustibles fossiles, les conséquences environnementales qui en découleraient seraient insurmontables.  On prévoit que la demande énergétique mondiale va augmenter de 60% d’ici à 2030, a-t-il noté.  Il a donc plaidé pour le changement des modes de production et de consommation actuels, qui sont insoutenables et non durables, et a insisté sur le besoin d’adopter la solution prometteuse que constituent les énergies renouvelables.  À son instar, d’autres délégations, dont celle de la Micronésie, ont appelé à la création d’un fonds pour l’énergie renouvelable, destiné aux pays en développement. 


Le représentant du Pakistan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait valoir qu’il fallait s’appuyer sur le 7ème Principe de la Déclaration de Rio, qui a été adoptée lors du Sommet de la Terre en 1992, et qui reconnaît le principe des « responsabilités communes mais différenciées » des États en matière de sauvegarde de l’environnement.  Il a également insisté, sur l’importance d’honorer l’esprit du Plan stratégique de Bali pour l’appui technologique et le renforcement des capacités en matière d’environnement, une position partagée par le représentant de la France.  Ce dernier s’est en outre fait l’écho de la suggestion du représentant de l’Allemagne, qui avait déjà pris la parole au nom de l’Union européenne, en plaidant pour que les Nations Unies se dotent d’un pilier environnemental plus solide.


Parmi les autres mesures à envisager, les représentants de l’Afrique du Sud, de la Norvège et des Pays-Bas ont fait valoir la nécessité de faire participer les femmes dans l’élaboration des programmes de promotion du développement durable et dans leur mise en œuvre, notamment en ce qui concerne l’énergie, le développement industriel, et les questions liées aux changements climatiques.  Par ailleurs, des représentants de grands groupes de la société civile, dont ceux des autorités locales, des ONG et des communautés scientifiques et techniques, ont insisté sur l’importance des partenariats entre pays en développement et pays développés, notamment dans la facilitation des transferts de connaissances et de technologies.  Le représentant du Canada a de son côté souligné la nécessité de mettre en place les conditions d’une bonne gouvernance dans les pays en développement pour y attirer l’aide au développement et les investissements.  La représentante du Royaume-Uni a argué que pour progresser sur la question des moyens de mise en œuvre, il fallait avant tout mettre l’accent sur les niveaux de financement des programmes et sur le besoin de promouvoir des instruments économiques novateurs. 


Ce matin, en début de séance, la Réunion préparatoire à la CDD-15 a achevé le débat qu’elle avait entamé hier après-midi sur les changements climatiques.  Les représentantes du Venezuela et de la Norvège ont ainsi souligné l’importance d’accorder une attention similaire aux mesures d’atténuation et d’adaptation.  Cette dernière a d’ailleurs indiqué que son pays avait accru son appui aux pays en développement en ce qui concerne les mesures d’adaptation, et elle a encouragé les autres pays à faire de même.  Pour sa part, le délégué de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a réitéré l’appel lancé en faveur de systèmes d’alerte précoce sur les fluctuations climatiques, qui devraient être plus efficaces et mieux gérés. 


Les représentants des grands groupes représentant les populations autochtones et les femmes ont par ailleurs fait valoir que les changements climatiques affectaient de manière disproportionnée les groupes vulnérables qu’ils représentaient.  Ils ont plaidé pour la pleine participation de ces groupes marginalisés à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement durable, dans lesquelles leurs savoirs spécifiques devraient être pris en considération.  Le représentant du groupe de la jeunesse et des enfants ainsi que celui des communautés scientifiques et techniques ont insisté sur l’urgence de trouver des solutions à cette situation, et ont demandé que soient immédiatement prises des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. 


En début d’après-midi, les délégations à la Réunion préparatoire intergouvernementale ont été saisies du projet préliminaire de document de négociation préparé par le Président de la Commission du développement durable.  Ce document, qui sera examiné demain, devrait servir de base de travail à la session directive de la Commission, qui se tiendra du 30 avril au 11 mai prochain. 


La Réunion préparatoire poursuivra ses travaux en plénière demain, vendredi 2 mars, à 10 heures. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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