Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE (OCI): 5 OCTOBRE 2007

05/10/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE (OCI): 5 OCTOBRE 2007


Le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), M. Ekmeleddin Ihsanoglu, a déclaré cet après-midi lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York que l’OCI soutenait le programme nucléaire civil de l’Iran et que les éventuels problèmes concernant ce programme devaient être traités par le biais du dialogue établi entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).


« La position de l’OCI est très claire sur cette question.  Tous les pays, toutes les nations ont le droit de développer des installations nucléaires pacifiques pour leurs propres bénéfices en respectant leurs engagements internationaux », a déclaré M. Ihsanoglu, en réponse à la question d’un journaliste sur le programme nucléaire iranien.  Il a ajouté que l’OCI « rêvait d’un monde sans armes nucléaires ».  Il a souhaité que le Moyen-Orient prenne exemple sur les pays d’Asie centrale qui ont abandonné leurs armes nucléaires après la disparition de l’Union soviétique.  Mais il a estimé qu’il ne devait pas y avoir  «d’exception ».  « Les exceptions signifient que vous ne pouvez pas faire appliquer les règles », a-t-il rappelé.


Il a souhaité que les problèmes soulevés par le programme nucléaire iranien se règlent par le biais du dialogue et les moyens pacifiques entre l’Iran et l’AIEA.  Il s’est dit encouragé par les informations de presse selon lesquelles l’Iran et l’AIEA ont décidé que le Gouvernement iranien fournirait des réponses à plusieurs questions de l’AIEA.  Il a jugé que cela était une « bonne avancée ».


Concernant le dialogue entre les civilisations, le Secrétaire général de l’OCI a estimé que les pays occidentaux et les pays islamiques ne devraient pas être pris en otage par les extrémistes des deux groupes de pays.  « Si nous sommes pris en otage par des groupes extrémistes des deux côtés, nous allons à l’affrontement et cet affrontement n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il estimé.  « Ces extrémistes empoisonnent les relations entre l’Islam et l’Occident par leurs actes, leurs mots », a-t-il ajouté.


M. Ihsanoglu a appelé à une coopération entre l’Islam et l’Occident.  Il a accusé « les groupes extrémistes d’utiliser des connotations religieuses, des justifications religieuses de manière tordue afin de laisser les gens dans l’illusion ».  Il a jugé que ces extrémistes utilisaient des versets du Coran en les sortant de leur contexte.


Il a souligné le rôle joué par l’Organisation de la Conférence islamique lors de la crise des otages coréens en Afghanistan.  « Nous avons fait une déclaration politique dans laquelle nous expliquions que personne n’avait le droit d’enlever des gens et de les tuer comme cela a été fait », a-t-il dit.  Il a jugé que cette déclaration avait été utile.


M. Ihsanoglu a estimé qu’il fallait « une volonté politique » du côté de l’Islam et du côté et de l’Occident pour réduire l’influence des extrémistes.  Il a regretté que « certains médias accordent beaucoup de temps aux groupes extrémistes ».  « Ils ne donnent pas le même temps aux modérés », a-t-il ajouté.


Concernant la question palestinienne, M. Ihsanoglu a déclaré que l’OCI jugeait « urgent une intensification des efforts menés par le Quatuor (États-Unis, Union européenne, Fédération de Russie et ONU), la communauté internationale et le Conseil de sécurité pour relancer le processus de paix, reprendre les négociations entre les deux parties et appliquer la Feuille de route qui doit mener à la fin de l’occupation des territoires palestiniens depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et réaliser la solution de deux États vivant côte à côte ».  Il a ajouté que l’OCI soutenait la proposition des États-Unis de convoquer une conférence internationale sur le Moyen-Orient cet automne.


S’agissant de l’Iraq, M. Ihsanoglu a souligné le droit des Iraquiens à décider eux-mêmes de leur avenir politique et à contrôler eux-mêmes leurs ressources naturelles.  Il a indiqué que l’OCI allait ouvrir un bureau en Iraq.


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