MINISTRES ET EXPERTS SE RÉUNISSENT POUR EXAMINER LES MOYENS DE METTRE LES ÉNERGIES AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE RÉDUIRE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
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Communiqué de base
MINISTRES ET EXPERTS SE RÉUNISSENT POUR EXAMINER LES MOYENS DE METTRE LES ÉNERGIES AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE RÉDUIRE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
La Commission du développement durable tiendra sa quatorzième session du 1er au 12 mai
Entamant un second cycle biannuel, la Commission du développement durable débutera sa quatorzième session, du 1er au 12 mai, au Siège des Nations Unies à New York. Près de 80 ministres, ainsi que 1 250 représentants d’organisations non gouvernementales, participeront à cette session, qui sera l’occasion d’examiner les progrès réalisés dans les domaines de l’énergie au service du développement durable, du développement industriel, de la pollution atmosphérique, et des changements climatiques.
La Commission a été établie en 1992 par l’Assemblée générale afin de garantir le plein appui aux objectifs du Programme Action 21. Adopté à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 à l’occasion du Sommet « Planète Terre », ce Programme propose aux gouvernements un plan d’action destiné à mettre en œuvre un modèle de croissance économique qui permettrait de concilier les besoins en matière de développement sans mettre en péril l’environnement. Composée de 53 membres, la Commission du développement durable, qui relève du Conseil économique et social, supervise la mise en œuvre du Programme Action 21 et les engagements pris à l’issue du Sommet mondial pour le développement durable, qui s’était tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002. Elle cherche également à conclure des partenariats pour répondre aux questions les plus importantes en matière de développement durable et pour aider à coordonner les activités environnementales et de développement au sein des Nations Unies.
Plusieurs rapports du Secrétaire général seront examinés au cours de cette session. Dans l’un*, consacré à l’examen des progrès réalisés pour concrétiser les engagements d’Action 21 et du Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable, Kofi Annan souligne les liens étroits qui existent entre énergie au service du développement durable, développement industriel, pollution atmosphérique et changements climatiques. Si l’énergie est essentielle pour réduire la pauvreté et assurer le développement économique et industriel, en revanche, la combustion des combustibles fossiles pour les besoins énergétiques, industriels et de transport est une importante source de pollution atmosphérique et d’émissions de gaz à effet de serre. Or, l’adoption d’une approche intégrée pour relever les défis du développement durable peut servir à renforcer les synergies, à trouver des solutions avantageuses pour tous et à réduire la nécessité d’arbitrages éventuels, indique le Secrétaire général.
Dans les pays en développement, la pauvreté massive et persistante demeure l’obstacle principal à l’accès à des services énergétiques modernes et propres, comme l’électricité. La difficulté est de donner aux problèmes énergétiques la place voulue et de l’intégrer dans l’action de réduction de la pauvreté et dans les stratégies nationales du développement durable. Il demeure donc impératif et urgent, poursuit M. Annan, de réduire la dépendance à l’égard de la biomasse traditionnelle. La résolution de ce problème présenterait des avantages multiples pour la santé des femmes et des enfants, l’éducation des filles, mais aussi la conservation des forêts.
Les pays en développement se heurtent en outre à plusieurs difficultés dans leur développement industriel, poursuit le rapport. Divers obstacles institutionnels ou des mesures peu judicieuses continuent à empêcher les entrepreneurs potentiels de prendre des risques et alourdissent notablement le coût de l’activité économique. Il faut mentionner aussi l’insuffisance des équipements et des infrastructures –en particulier le caractère peu fiable de l’approvisionnement en électricité– qui empêche l’essor de la grande industrie, tout comme l’insuffisance du niveau d’instruction ou de formation de la main-d’œuvre, les capacités technologiques inadéquates des entreprises locales et la fragilité des institutions de développement technologique.
De nombreuses recherches ont facilité la compréhension des phénomènes de la pollution atmosphérique, mais pour atteindre les objectifs fixés par Action 21 et par le Plan de mise en œuvre de Johannesburg, il reste encore beaucoup à faire. Dans beaucoup de pays, la réglementation et la politique de lutte contre la pollution demeurent fragiles. Bien souvent, les techniques de réduction des émissions et les combustibles plus propres sont trop coûteux ou tout simplement ne sont pas disponibles.
L’un des grands problèmes à résoudre est celui d’atténuer le changement climatique ou de s’y adapter, précise le rapport. Il faut pour cela accroître l’aide financière et le transfert de technologie, avec une adaptation des technologies transférées aux pays en développement pour permettre de lutter contre le changement climatique et de s’adapter à ses conséquences défavorables: il y a là un défi redoutable.
Intitulé « Tendances dans le développement durable », un rapport préparé cette année par la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales offre un aperçu des quatre questions à l’ordre du jour. Ce document reconnaît notamment les liens étroits entre énergie, développement économique, réduction de la pauvreté et création de services essentiels. Compte tenu des effets adverses que la production, la distribution et la consommation d’énergie pourraient avoir sur l’environnement, indique le rapport, des efforts ont été déployés au niveau mondial pour améliorer l’accès à des services énergétiques modernes; accroître l’efficacité des énergies; réduire la pollution atmosphérique; et privilégier le recours à des énergies renouvelables sans danger. Ainsi, le rapport observe que, dans de nombreuses villes, en particulier dans les métropoles asiatiques, les véhicules utilisent de plus en plus le gaz naturel comprimé, connu pour réduire sensiblement la pollution atmosphérique. En outre, un procédé révolutionnaire est en train de s’implanter durablement dans les transports en commun des grandes villes d’Amérique latine et d’Asie.
Par ailleurs, les efforts des pays développés pour faire face dès le début des années 70 à la pollution atmosphérique ont permis de réduire de manière significative de graves agents polluants. Grâce à une prise de conscience quant à l’impact de la pollution atmosphérique et à la disponibilité de technologies limitant la pollution, les pays en développement ont eux aussi emprunté ce virage. La qualité de leur atmosphère reste cependant largement inférieure dans de nombreuses villes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le rapport note également que le développement industriel durable a été un facteur déterminant dans la croissance économique et la réduction de la pauvreté au cours des cinquante dernières années, en particulier en Asie. Les pays industrialisés ont ainsi bénéficié de libéralisation des marchés de biens industriels, d’améliorations dans les télécommunications et de la réduction du coût des transports. Tous les pays n’ont pas profité de cet essor, en raison notamment d’un capital humain limité, d’une infrastructure médiocre, de faibles institutions gouvernementales et d’un contexte défavorable à l’investissement.
Enfin, s’agissant du changement climatique, le rapport note que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEP) prévoit une hausse globale des températures comprise entre 1,4 et 5,8 degrés d’ici à 2100 résultant de l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Le GIEP ajoute que le réchauffement climatique observé au cours du dernier demi-siècle est principalement le fait de l’activité humaine. À cet égard, le rapport cite l’avertissement du Secrétaire général dans son rapport intitulé « Dans une liberté plus grande: développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous », où il prévient que l’un des plus grands défis en matière d’environnement et de développement qui se posera au XXIe siècle sera de faire face au changement climatique.
Parmi les autres principaux documents examinés à l’occasion de la session, figurent les rapports du Secrétaire général sur l’évaluation de la mise en oeuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et du Plan de mise en œuvre de Johannesburg (E/CN.17/2006/2) et sur les Partenariats pour le développement durable (E/CN.17/2006/6). La liste complète des documents se trouve sur le lien suivant: http://www.un.org/esa/sustdev/documents/docs_csd14.htm.
* E/CN.17/2006/3
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