LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL TIENT UNE RÉUNION-DÉBAT SUR LA GRIPPE AVIAIRE
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Conseil économique et social
Session de fond de 2006 - matin
LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL TIENT UNE RÉUNION-DÉBAT SUR LA GRIPPE AVIAIRE
(Publié tel que reçu)
GENÈVE, 10 juillet.(Service d’information des Nations Unies) -- Le Conseil économique et social a tenu ce matin une réunion sur la situation d'urgence mondiale causée par la grippe aviaire, en présence du Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine, M. David Nabarro, qui a notamment souligné que la menace de pandémie est réelle et non imaginaire et ses effets imprévisibles. La clef du succès résidera dans l'engagement politique au niveau des États, dans l'aide et la coopération internationales et régionales, dans l'action de la société civile, dans l'engagement des scientifiques, ainsi que dans la coordination et le renforcement de l'action, a-t-il souligné.
Le Président du Conseil, M. Ali Hachani, a pour sa part souligné le rôle privilégié du Conseil économique et social pour définir des objectifs et critères qui peuvent influencer les politiques nationales et internationales dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire. Il voudra aussi peut-être, dans le cadre de son ordre du jour à long terme, réfléchir à la meilleure façon de traiter la question des maladies nouvelles et émergentes.
Des présentations faisant le point de la situation s'agissant de la grippe aviaire et de la réponse de la communauté internationale à cette situation ont été faites par des responsables et représentants de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Organisation mondiale du tourisme, de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement, de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Dans le cadre de l'échange de vues qui a suivi, les représentants des pays suivants sont intervenus: Chine, Finlande (au nom de l'Union européenne), El Salvador, Fédération de Russie, Bangladesh, Nigéria, Thaïlande, États-Unis, Indonésie, Australie, Guinée-Bissau, France, République démocratique du Congo et Turquie. Des représentants du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et de l'Organisation mondiale de la santé animale ont aussi pris la parole. Il a souvent été fait mention de la nécessité de renforcer les capacités d'action nationales et de mieux coordonner et d'harmoniser l'action des institutions internationales. L'importance de l'accès aux médicaments et aux vaccins a été relevée. L'idée de créer une base de données internationale a été évoquée, dans le but de renforcer la capacité d'alerte au niveau mondial par une information complète sur les migrations d'oiseaux.
Le Conseil économique et social a par ailleurs étudié les demandes d'octroi du statut d'observateur émanant de quatre organisations intergouvernementales: secrétariat de la Convention de Ramsar (sur les zones humides); Centre Sud; Forum intergouvernemental des mines, des minéraux, des métaux et du développement durable; ainsi que l'organisation internationale de gestion des urgences. Des décisions seront prises ultérieurement à cet égard.
Le Conseil économique et social se penchera cet après-midi, à partir de 15 heures, sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet, ainsi que sur les questions relatives à l'économie et à l'environnement.
DÉBAT SUR LA GRIPPE AVIAIRE
Ouvrant le débat sur la grippe aviaire et humaine, M. ALI HACHANI, Président du Conseil économique et social, a souligné l'expansion géographique spectaculaire du virus de la grippe aviaire depuis mois de février dernier. Trente-deux pays d'Afrique, d'Europe et du Moyen-Orient on signalé des cas d'infection chez les oiseaux migrateurs ou domestiques. Il a rappelé le fait nouveau que constitue le cas récent, confirmé en laboratoire, de transmission du virus d'homme à homme: des mesures urgentes pour prévenir d'autres transmissions interhumaines doivent être prises si l'on veut atténuer les risques de pandémie. Le Conseil économique et social doit s'engager totalement dans cette bataille pour éviter que des êtres humains ne meurent ou ne perdent leurs moyens de subsistance, notamment dans les pays pauvres en développement. Une pandémie pourrait se traduire par une perte de 2% du produit national brut mondial, a par ailleurs souligné M. Hachani. Les conséquences seront très graves pour de nombreux pays en voie de développement, en particulier pour les moins avancés, qui paient déjà une lourde tribu à la maladie, à la malnutrition et à de mauvaises infrastructures vétérinaires et sanitaires. Dans cette bataille pour combattre la propagation de la grippe aviaire, le succès dépendra de la capacité de toutes les parties concernées à sensibiliser l'opinion face à la menace de pandémie. Le Conseil économique et social a pour mandat d'améliorer la coordination à l'échelle du système, ce qui lui confère le rôle privilégié de définir des objectifs et critères qui peuvent influencer les politiques nationales et internationales. Il voudra aussi peut-être, dans le cadre de son ordre du jour à long terme, réfléchir à la meilleure façon de traiter la question des maladies nouvelles et réémergentes.
M. DAVID HARCHARIK, Directeur général adjoint de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a souligné qu'en dépit de quelques succès, la lutte contre la grippe aviaire devra encore se prolonger pendant des années, le principal danger restant celui d'une transmission généralisée d'homme à homme. L'impact d'une pandémie serait dramatique sur les plans humain et économique, a-t-il indiqué. À ce jour, les pertes économiques - chute des prix de la volaille et donc des revenus des exploitants - se chiffrent déjà à 10 milliards de dollars, en Asie du Sud-Est, en Inde et en Europe. Les mesures prises pour juguler la grippe consistent notamment à abattre les animaux contaminés afin d'arrêter la propagation du virus. Les résultats, de ce point de vue, sont très bons en Thaïlande, en République de Corée et en République populaire démocratique de Corée, ainsi qu'au Japon, par exemple. Cependant, la propagation se poursuit actuellement en Afrique, où il existe un risque réel de voir la maladie devenir endémique dans plusieurs pays où les mesures de contrôle seront plus difficiles à prendre qu'en Asie. Un autre réservoir de virus est localisable dans les régions sauvages du monde. La lutte contre la maladie soulève la question du financement: selon les estimations, plus de 880 millions de dollars seront nécessaires pour l'application d'un plan triennal défini en 2004. La FAO, pour sa part, estime ses propres besoins à 308 millions de dollars sur trois ans, dont seuls 92 millions sont déjà garantis. La FAO collabore étroitement avec les autres institutions des Nations Unies, notamment l'Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Grâce à des collaborations de ce type, il sera possible de contrôler et de faire échec à la pandémie de grippe aviaire, a conclu M. Harcharik.
MME MARGARET CHAN, Sous-Directricegénérale responsable des maladies transmissibles à l'Organisation mondiale de la santé et Représentante du Directeur général chargé de la grippe pandémique, a souligné qu'afin de se préparer face à une future pandémie, l'OMS coopère avec tous ses partenaires et cherche à établir des plans d'action. Il est important de rappeler que l'objectif commun consiste à surveiller les progrès réalisés et aider les pays à prendre les mesures qui s'imposent, a-t-elle souligné. À cet égard, Mme Chan a également mis l'accent sur les efforts qui ont été déployés pour lutter contre le H5N1. Elle a par ailleurs souligné qu'il s'agit d'un problème de développement touchant la lutte contre la pauvreté et s'est félicitée que tous les organismes des Nations Unies travaillent de concert sur ce problème. La grippe aviaire est une maladie dévastatrice, nous n'avons jamais vu un taux de morbidité aussi élevé, a-t-elle souligné. À ce stade, il s'agit essentiellement d'une maladie animale entraînant des transmissions à l'homme par l'animal, même s'il y a eu quelques cas de transmission interhumaine, a-t-elle ajouté.
L'OMS travaille avec ses partenaires pour suivre l'évolution de cette pandémie et informe les États membres, tout comme la presse, a poursuivi la Sous-Directrice générale de l'OMS. L'OMS étant une agence technique, elle fournit également un appui technique aux pays pour leur permettre d'enquêter sur les poussées de grippe aviaire, de gérer des cas, leur donnant notamment la possibilité d'établir des diagnostics. Mme Chan a souligné que l'OMS a publié un document donnant des détails sur les mesures à prendre, document destiné à aider les États membres. Aujourd'hui, il y a un consensus mondial sur les éléments techniques permettant la création de plans intégrés nationaux. Des ressources sont mises à disposition pour aider les pays. Mme Chan insisté sur l'importance d'une réaction rapide et l'impérieuse nécessité de contenir la maladie. À cet égard, il s'agit de définir les rôles de l'OMS, ainsi que les mesures que la communauté mondiale peut prendre pour stopper une pandémie, a-t-elle souligné. Elle a enfin attiré l'attention sur les enseignements qui ont pu être tirés ces dernières années: les campagnes de communication de masse sur les facteurs de risques peuvent notamment jouer un rôle dans l'arrêt de l'expansion de la maladie. Et il a été prouvé qu'un niveau maximal de surveillance agricole entrave la progression de la maladie.
M. JOSEPH INGRAM (Banque mondiale) a présenté les trois axes de l'action de la Banque mondiale en matière de lutte contre la grippe aviaire: analyse de l'impact économique et conseils d'ordre politique sur la conception des programmes; financement des programmes menés par les États; coordination et mobilisation des ressources. L'impact économique de la grippe aviaire sur la production de volaille a été très important, 200 millions d'oiseaux ayant été tués, a-t-il indiqué. La multiplication du nombre d'infections humaines déclarées à l'OMS s'est accélérée durant le dernier semestre. On compte 41 décès en 2005, mais déjà 55 pour 2006. La Banque estime qu'une pandémie pourrait coûter environ 3,1% du produit intérieur brut mondial et avoir un taux de mortalité de 1%, soit environ 70 millions de personnes. Les taux de mortalité seraient beaucoup plus élevés dans les pays en voie de développement. Actuellement, l'effet est limité car le secteur de la volaille ne constitue qu'une toute petite partie de l'économie mondiale. Mais c'est la chute libre de la demande en volaille qui risque de mettre ce secteur en très mauvaise posture. Une meilleure information quant aux moyens - très simples - de se prémunir du virus doit être dispensée.
Dans le cadre de la réaction de la communauté internationale, la Banque mondiale, l'Union européenne et la Chine ont organisé ensemble une conférence en janvier 2006, au cours de laquelle des promesses de dons pour un montant de 1,9 milliard de dollars ont été enregistrées. La Banque travaille en collaboration étroite avec des institutions techniques internationales ainsi qu'avec des agences bilatérales pour aider à la mise au point de programmes de lutte nationaux. Le financement des programmes est basé sur un modèle national, les États devant prendre l'initiative. La Banque mondiale utilise ses mécanismes d'urgence pour assurer les financements. À ce jour, 147 millions de dollars ont été distribués dans onze pays. La coordination est un aspect essentiel de l'activité de la Banque mondiale, compte tenu de la dimension bilatérale des promesses de dons et d'aide. Certaines lacunes demeurent: la taille du fonds spécial mis sur pied par la Banque mondiale est encore modeste et ce fonds n'est pas orienté vers les pays africains; les institutions techniques des Nations Unies ont besoin de financement immédiat; la plupart des financements ont la forme de prêts ou de crédits et ceux offerts par la Banque mondiale remplacent d'autres formes d'assistance.
M. PETER BATCHELOR (Programme des Nations Unies pour le développement - PNUD) a souligné que l'effet de la grippe aviaire a surtout été ressenti dans les foyers ruraux. Depuis 2003, le virus a infecté 228 personnes, particulièrement des enfants ou des jeunes adultes. La transmission interhumaine s'est produite, mais reste rare, a-t-il souligné. Étant donné la menace que constitue la grippe aviaire, des mesures politiques actives rassemblant tous les ministères, comme les ministères de la santé, de l'agriculture, de l'hygiène ou du tourisme, doivent être mises en place. Les institutions des Nations Unies ont pour leur part développé un plan d'action. Le rôle du PNUD va se concentrer sur les pays les moins avancés, surtout ceux d'Afrique sub-saharienne. Le PNUD souhaite appuyer les gouvernements nationaux dans la préparation de réponses appropriées et multisectorielles. Il sera tenu compte des effets non désirés sur les marchés et sur l'économie locale. Enfin, le PNUD souhaite aider les pays à évaluer leurs besoins économiques en cas de poursuite de l'épidémie. On pourrait également envisager des réinstallations éventuelles. La menace est là et bien ancrée; les membres de l'ECOSOC doivent comprendre le rôle de chef de file que sont appelées à jouer les Nations Unies.
MME KATHERINE ROONEY (Organisation de l'aviation civile internationale - OACI) a expliqué qu'en prévision d'une flambée grippale, des directives d'action sont mises au point par l'OACI en coopération avec les institutions spécialisées des Nations Unies. Mme Rooney a insisté sur l'importance que revêtent la rapidité de réaction et la participation des départements de la sécurité aérienne à la mise au point des politiques nationales. En cas de poussée grippale, l'OACI estime qu'il faudra que l'information puisse circuler très rapidement, qu'il s'agisse des mesures de précaution pour les voyageurs, de la décision de fermer un ou plusieurs aéroports ou de l'adoption de mesures préventives. La coordination étant un facteur vital pour l'efficacité de l'action d'urgence, on pourrait imaginer la création d'un bureau d'information virtuel qui donnerait les indications nécessaires aux intervenants concernés.
M. AMR ABDEL-GHAFFAR, Coordonnateur de programme et agent de concertation de la grippe aviaire à l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a souligné que le secteur du tourisme s'est heurté l'année dernière à toute une série d'obstacles liés aux diverses catastrophes ou crises de société. L'OMT a bien réagi et la gestion de ces crises a mis en évidence l'importance qu'il y a à présenter un front uni, a déclaré M. Abdel-Ghaffar. Il est évident que les réponses ponctuelles doivent céder le pas à des mesures plus globales et structurelles, a-t-il ajouté. Pour l'OMT, trois défis sont à relever. Il s'agit tout d'abord d'intégrer et de positionner le tourisme dans les plans de préparation au niveau national. À cette fin, il a été demandé aux États membres de nommer des coordinateurs de haut niveau. À ce jour, vingt-cinq pays ont fait état de plans de préparation pour le secteur du tourisme, a précisé M. Abdel-Ghaffar. Deuxièmement, il s'agit de veiller à la cohérence des messages et de veiller à ce que la communication touche tous les pays et tous les sous-secteurs. Enfin, on ne saurait trop insister sur l'importance de l'assistance technique offerte par les Nations Unies. Ces six derniers mois, diverses mesures ont été mises en pratique. L'idée est de rallier le groupe dirigé par M. Nabarro, de s'impliquer dans les efforts internationaux et d'impliquer toutes les parties prenantes.
M. RICHARD BLEWITT (Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) a indiqué que son organisation continuait de se préparer à lutter contre la grippe aviaire en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. La situation est préoccupante en Amérique latine, compte tenu de la faiblesse de certains plans d'alerte gouvernementaux, a-t-il fait savoir. Il a par ailleurs souligné que les activités sont en cours de renforcement en Chine, en Indonésie et au Vietnam. La Fédération aura finalisé son aide technique en septembre 2006, après quoi elle s'investira davantage dans le suivi sur le terrain, le contrôle des progrès accomplis et l'impact, a indiqué M. Blewitt. La Fédération estime qu'il faut encore renforcer, au niveau mondial et régional, la coordination des communications et améliorer les mesures destinées à garantir les revenus et à offrir des dédommagements. Il convient aussi de s'efforcer de mieux comprendre les vulnérabilités qui apparaîtraient en cas de déclenchement d'une pandémie. La Fédération se félicite du plan d'action des Nations Unies, qui pose des objectifs clairs et ouvre la voie à une réelle collaboration, a déclaré M. Blewitt.
Échange de vues
Dans le cadre de l'échange de vues qui a suivi ces présentations, il a été relevé que la grippe aviaire constitue une menace à la fois sanitaire et économique. Plusieurs intervenants ont estimé que des mécanismes d'alerte et d'aide aux pays en voie de développement doivent être mis sur pied par le biais de l'assistance technique et en mobilisant la recherche scientifique. Les Nations Unies devraient renforcer la coordination de leur action contre la grippe aviaire et améliorer le suivi dans ce domaine, a-t-il été estimé.
Une délégation a salué le rôle de pointe de l'Organisation mondiale de la santé en matière de lutte contre la grippe aviaire. Une prompte mise en œuvre des règlements de santé de l'OMS est indispensable pour contenir la maladie, a-t-il été souligné. Ont en outre été relevés les bons résultats enregistrés au Vietnam et en Thaïlande.
Une délégation a souhaité savoir comment les pays pourraient se préparer, notamment en termes de surveillance de la faune. Il a été demandé à l'OMS ce qu'elle pensait du stockage local de médicaments en vue de réagir rapidement en cas de crise. Insistant sur l'importance de la question de l'accès aux médicaments et aux vaccins, une délégation a souligné qu'il convient de se préoccuper de leur production et que soient consentis les investissements nécessaires à cet effet. Une autre priorité est celle de la coopération scientifique autour de la conception des vaccins.
Il a été rappelé que les pays doivent informer correctement leurs consommateurs des mesures de sécurité alimentaire qu'il convient de prendre.
Jugeant encourageant le montant des contributions annoncées à Beijing, un intervenant s'est enquis de la répartition de ces dons.
En réponse à ces interventions, M. HARCHARIK a souligné que les données de la FAO sont compilées uniquement à partir de sources gouvernementales et scientifiques confirmées. Elles peuvent être consultées sur le site Internet de l'organisation.
MME CHAN a indiqué que l'OMS a organisé des consultations pour détecter les lacunes dans la recherche et la production de vaccins. Des problèmes existent aussi dans l'offre et l'accès à ces produits, a-t-elle ajouté. Elle a rappelé que les pandémies antérieures ont frappé l'humanité par surprise, ce qui n'est pas le cas avec la grippe aviaire; il vaut donc la peine de tenter de prévenir une pandémie de grippe aviaire. L'OMS a reçu des dons privés pour la mise en place de stratégies de confinement, a-t-elle indiqué. À ce jour, les consultations autour de l'application des règlements sanitaires internationaux sont peu concluantes, a ajouté Mme Chan. Elle a expliqué que l'OMS utilise un réseau virtuel d'experts capable de suivre à la trace l'évolution de la maladie, ce qui ne signifie pas que l'action de ces experts suffira à prévenir la pandémie.
M. INGRAM a indiqué que les sommes promises à Beijing n'ont pas été totalement reçues.
Concluant ce débat, le Coordinateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine, M. DAVID NABARRO, a souligné combien ce débat avait clairement montré que la menace de pandémie est réelle et non imaginaire et ses effets imprévisibles. Aussi, la clef du succès résidera-t-elle dans l'engagement politique au niveau des États, dans l'aide et la coopération internationales et régionales, dans l'action de la société civile, dans l'engagement des scientifiques, ainsi que dans la coordination et le renforcement de l'action. Il faudra disposer des ressources financières suffisantes et engager davantage d'États dans des partenariats de lutte contre la grippe aviaire. Malgré quelques réussites indéniables, le problème reste menaçant; il faut agir avant qu'il ne dégénère, a déclaré M. Nabarro.
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