LE CONSEIL DE SÉCURITÉ AUTORISE L’AUGMENTATION DES EFFECTIFS DE L’OPÉRATION DES NATIONS UNIES EN CÔTE D’IVOIRE
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Conseil de sécurité
5451e séance – après-midi
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ AUTORISE L’AUGMENTATION DES EFFECTIFS DE L’OPÉRATION DES NATIONS UNIES EN CÔTE D’IVOIRE
Se déclarant gravement préoccupé par la persistance de la crise en Côte d’Ivoire et d’entraves au processus de paix et de réconciliation nationale, le Conseil de sécurité a décidé ce matin d’autoriser jusqu’au 15 décembre 2006 l’augmentation des effectifs de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à hauteur de 1 500 personnels supplémentaires, dont un maximum de 1 025 personnels militaires et 475 personnels de police civile. Par la résolution 1682 adoptée à l’unanimité, il exprime également son intention de continuer à examiner les niveaux appropriés des effectifs de l’ONUCI, à la lumière de la situation en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.
Le Conseil, qui a agi en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, était saisi du huitième rapport du Secrétaire général sur l’ONUCI.
LA SITUATION EN CÔTE D’IVOIRE
Projet de résolution S/2006/357
Le Conseil de sécurité,
Rappelant ses précédentes résolutions et les déclarations de son président concernant la situation en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, en particulier ses résolutions 1652 (2006) du 24 janvier 2006 et 1667 (2006) du 31 mars 2006, et réaffirmant en particulier les dispositions de l’article 3 de la résolution 1667,
Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale,
Prenant note des rapports du Secrétaire général en date du 3 janvier 2006 (S/2006/2) et du 11 avril 2006 (S/2006/222) et de ses lettres adressées au Président du Conseil de sécurité en date du 1er février 2006 (S/2006/71), du 22 mars 2006 (S/2006/184) et du 25 mai 2006 (S/2006/334),
Se déclarant gravement préoccupé par la persistance de la crise en Côte d’Ivoire et d’entraves au processus de paix et de réconciliation nationale,
Considérant que la situation en Côte d’Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région,
Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,
1. Prend note des recommandations du Secrétaire général figurant dans son rapport en date du 3 janvier 2006, en particulier ses paragraphes 48 et 52, et notant que ces recommandations ont été réitérées dans le rapport du Secrétaire général daté du 11 avril 2006;
2. Autorise jusqu’au 15 décembre 2006 l’augmentation des effectifs de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à hauteur de 1 500 personnels supplémentaires, dont un maximum de 1 025 personnels militaires et 475 personnels de police civile;
3. Exprime son intention de continuer à examiner les niveaux appropriés des effectifs de l’ONUCI, à la lumière de la situation en Côte d’Ivoire et dans la sous-région;
4. Décide de rester activement saisi de la question.
Huitième rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (S/2006/222)
Dans ce rapport, le Secrétaire général rend compte de l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire, ainsi que de l’exécution du mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) depuis le 3 janvier 2006. Il remarque que malgré le sérieux revers causé par la violence survenue en janvier à Abidjan et dans l’ouest du pays, des perspectives encourageantes s’ouvrent pour la poursuite du processus de paix en Côte d’Ivoire à la suite des initiatives prises par le Premier Ministre Banny, avec l’appui du Président Gbagbo et des autres dirigeants ivoiriens. Il se félicite des mécanismes d’application de la feuille de route en faveur de la paix qui ont été mis en place pendant le séminaire gouvernemental et la réunion des dirigeants ivoiriens, tenus à Yamoussokro respectivement du 9 au 11 et le 28 février. La réunion de Yamoussoukro a permis de résoudre la grave crise qui a paralysé les activités de la Commission électorale indépendante depuis qu’elle a été reconstituée en octobre 2005, observe-t-il notamment.
Il n’empêche que les défis à relever restent énormes, signale le Secrétaire général. Les progrès accomplis à ce jour ne peuvent se confirmer que si d’autres mesures concrètes et dynamiques sont prises en vue d’entamer l’exécution du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion et le démantèlement des milices, le rétablissement de l’autorité de l’État, l’identification et la préparation des élections. Il engage donc les parties à s’entendre sans délai sur les modalités de mise en œuvre de l’important processus d’identification. Les processus devant conduire à l’application intégrale de la feuille de route en faveur de la paix sont extrêmement complexes, poursuit-il, et exigeront la mobilisation d’importantes ressources ainsi que la pleine adhésion des parties ivoiriennes aux principes et aux objectifs définis dans les Accords de paix et les résolutions du Conseil de sécurité.
Du fait des troubles survenus dans le pays en janvier, il est devenu encore plus nécessaire de renforcer les capacités opérationnelles de l’ONUCI afin de lui permettre non seulement de s’acquitter plus efficacement de son mandat initial mais aussi d’entreprendre les nouvelles tâches difficiles que lui assigne la feuille de route, signale le Secrétaire général. Au cours des prochains mois, l’Opération devra s’employer à réduire les menaces potentielles et à contribuer à créer un environnement plus sûr pour faciliter la mise en œuvre des principaux aspects du processus de paix, notamment la prestation d’une sécurité générale, le désarmement, le démantèlement des milices, le processus d’identification, le rétablissement de l’administration publique et la préparation des élections, conclut-il.
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