EN L’ABSENCE D’UN CONSENSUS, LA QUATRIÈME COMMISSION ADOPTE UN PROJET DE RÉSOLUTION SUR LE SAHARA OCCIDENTAL À L’ISSUE D’UN VOTE
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Quatrième Commission
9e séance - matin
EN L’ABSENCE D’UN CONSENSUS, LA QUATRIÈME COMMISSION ADOPTE UN PROJET DE RÉSOLUTION SUR LE SAHARA OCCIDENTAL À L’ISSUE D’UN VOTE
La Commission conclut, par ailleurs, son débat sur les utilisations pacifiques de l’espace
La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) a achevé, ce matin, son débat sur la coopération internationale relative aux utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique après avoir adopté un projet de résolution sur le Sahara occidental. L’absence de consensus sur ce texte et sa mise aux voix a abouti à un résultat quasi-égal entre votes pour et abstentions.
De très nombreuses délégations ont regretté l’absence de consensus sur un texte qui était quasiment le même que celui adopté l’année dernière sans vote. L’Algérie et le Maroc se sont renvoyé la responsabilité de cette situation. Le représentant de l’Algérie, qui a présenté le projet de résolution dont son pays était coauteur, a affirmé que le texte était équilibré et tenait compte des préoccupations de toutes les parties, y compris du Maroc, alors que le représentant marocain a dénoncé le revirement et l’intransigeance de l’Algérie pendant des négociations longues et difficiles. Maintes fois reportée, l’adoption de ce projet de résolution marque la fin des travaux de la Quatrième Commission sur les questions liées à la décolonisation.
Dans le cadre du débat général qui a suivi sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique, plusieurs délégations ont souligné la nécessité de mettre les technologies spatiales au service du développement. Compte tenu des implications croissantes des technologies spatiales sur la vie quotidienne des habitants, il ne faut pas laisser se creuser le fossé technologique entre pays riches et pays en développement, a souligné le représentant du Pakistan. Le représentant du Venezuela a, de son côté, lancé un appel pour que l’espace extra-atmosphérique soit déclaré patrimoine commun de l’humanité, afin d’éviter que certains pays en aient un accès unilatéral.
Santé publique, protection de l’environnement et gestion des ressources naturelles sont autant de domaines où les technologies spatiales peuvent être utiles, a souligné le représentant thaïlandais, rejoint par le représentant soudanais qui a souligné le souhait et le besoin de son pays d’appuyer davantage son développement durable sur les technologies spatiales.
Le vote sur les deux projets de résolution relatifs à cette question a été reporté.
Les délégations suivantes ont pris la parole: Pakistan, Thaïlande au nom de l’ANASE, Japon, Soudan, République de Corée, Venezuela et Jamaïque.
La Quatrième Commission commencera lundi 16 octobre, à 15 heures, par un dialogue interactif sur les questions liées à l’information.
APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX
Décision sur le projet de résolution relatif à la question du Sahara occidental
Le représentant de l’Algérie, qui a présenté le projet de résolution, a souligné que le texte reprenait le contenu de la résolution 60/114 adoptée, l’année dernière, par consensus par l’Assemblée générale. Il s’agit d’un document équilibré qui tient compte des préoccupations de tous, notamment de celles du Maroc, a-t-il assuré, exprimant l’espoir que le texte serait adopté sans vote.
Aux termes du projet de résolution A/C.4/61/L.5 relatif à la Question du Sahara occidental, adopté par 76 voix pour et 72 abstentions, l’Assemblée générale demanderait à toutes les parties et aux États de la région de coopérer pleinement avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel, réaffirmant la responsabilité de l’ONU vis-à-vis du peuple du Sahara occidental et soulignant que l’absence de progrès dans le règlement du différend sur la question continue de provoquer des souffrances pour le peuple du Sahara occidental, demeure une source d’instabilité potentielle dans la région et fait obstacle au développement économique du Maghreb et que, cela étant, la recherche d’une solution politique est indispensable. La résolution inviterait aussi les parties concernées à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge afin de régler le problème des personnes portées disparues et les engagerait, en vertu du droit international humanitaire, à libérer toutes les personnes qu’elles détiennent depuis le début du conflit.
Explications de position avant le vote
Le représentant du Maroc a indiqué que sa délégation s’était engagée de bonne foi dans des négociations longues et difficiles avec la délégation algérienne. Beaucoup de ses propositions, qui visaient à tenir compte des récents développements, ont été rejetées par l’Algérie, a-t-il déclaré. Malgré un revirement de l’Algérie le 11 octobre, le Maroc a continué à chercher le consensus mais s’est heurté à l’intransigeance de l’Algérie qui a brisé l’approche consensuelle qui prévalait dans la Commission. En s’abstenant sur ce projet de résolution, les délégations réaffirmeront leur ferme conviction que seule une approche consensuelle, s’appuyant sur les efforts engagés par le Secrétaire général et son Envoyé personnel, ainsi que sur la coopération sincère de toutes les parties est de nature à dépasser l’impasse actuelle et favoriser l’avènement d’une solution politique durable et mutuellement acceptable à ce différend, a-t-il indiqué.
Le représentant du Pérou a dit que le projet de résolution était conforme à la position de son pays sur la question du Sahara occidental et qu’il voterait, par conséquent, en sa faveur.
Le représentant du Chili a regretté que, cette année, il n’y ait pas de résolution de consensus mais il a indiqué que le Chili voterait en sa faveur car il s’agit du dernier texte de compromis sur cette question.
Le représentant du Sénégal a déclaré que la mise aux voix du projet de résolution présentait des risques certains. Si pendant presqu’une décennie, les Nations Unies ont réussi à maintenir la paix dans cette région, c’est grâce à la bonne volonté des parties, a-t-il estimé. C’est pourquoi ma délégation s’abstiendra lors du vote sur ce projet, a-t-il conclu.
La représentante de la Finlande, au nom de l’Union européenne, a regretté que les parties n’aient pu trouver un accord sur un projet de résolution.
Le représentant de la Guinée a, lui aussi, regretté l’absence d’un consensus. Ma délégation s’abstiendra d’apporter sa caution à ce projet de résolution, a-t-il indiqué.
Explications de vote
La représentante du Royaume-Uni a indiqué que son pays avait voté en faveur de la résolution et regretté que le texte n’ait pu obtenir un consensus. Préoccupé par l’absence de solution, le pays invite les parties à s’engager de manière positive avec les Nations Unies pour le Sahara occidental.
Le représentant du Brésil a regretté l’absence de consensus sur cette question. Le vote ne reflète pas, à son avis, l’esprit qui devrait prévaloir sur la recherche d’une solution au Sahara occidental. Cette adoption ne doit pas être un obstacle à la poursuite de la recherche d’une solution, a-t-il souligné.
Le représentant des Philippines a estimé qu’un vote semait toujours la division et que, par conséquent, son pays s’était abstenu.
La représentante du Guatemala a, elle aussi, déploré l’absence de consensus, cette année, sur le projet de résolution sur la question du Sahara occidental. Le plan de paix doit être accepté par toutes les parties et ça n’a pas été le cas, a-t-elle déclaré, soulignant que l’abstention de son pays ne devait pas être interprétée comme un soutien à une partie ou une autre.
Le représentant du Myanmar a regretté le recours à un vote après la décision consensuelle de l’année dernière. Nous espérons que les parties continueront à coopérer avec les Nations Unies pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, a-t-il déclaré.
Le représentant de la Fédération de Russie a, lui aussi, espéré qu’à l’avenir, le projet de résolution sur la question du Sahara occidental serait adopté par consensus, indiquant que son pays avait voté en faveur de ce texte.
Il est regrettable que le consensus n’ait pu être trouvé cette année, a déclaré le représentant du Japon, estimant qu’il y avait encore des possibilités d’amélioration de ce projet de résolution et indiquant que son pays s’était abstenu.
Le représentant du Portugal a regretté l’absence de consensus et indiqué que son pays s’était abstenu car il est en faveur d’une solution consensuelle sur le Sahara occidental. Cette abstention ne doit pas être interprétée comme favorable à l’une des parties, a-t-il ajouté.
La représentante de la Suède a fait part de sa déception que l’Algérie et le Maroc n’aient pu parvenir à un accord sur cette question. Notre vote ne doit pas être considéré comme une prise de partie, a-t-elle précisé.
Le représentant de l’Italie a indiqué que son pays avait voté en faveur de ce texte qui est exactement le même que celui adopté l’année dernière et regretté qu’une solution de consensus n’ait pu être trouvée.
Le représentant de la République tchèque a déclaré que son abstention ne signifiait pas une prise de partie sur cette question.
La représentante de la Grèce a déclaré que son pays avait voté en faveur du texte mais regretté l’absence de consensus. La Grèce encourage toutes les parties et les États de la région à coopérer avec les Nations Unies dans la recherche d’une solution qui ait l’accord de toutes les parties, a-t-elle souligné.
Le représentant de la Malaisie a déploré l’absence de consensus et affirmé que son abstention ne doit pas être interprétée comme une prise de position en faveur d’une des parties.
Le représentant de la Belgique a déclaré que c’était dans une perspective de neutralité bienveillante que son pays avait voté en faveur du projet de résolution.
Le représentant de l’Irlande a regretté qu’il n’ait pas été possible d’arriver à un consensus. Cette résolution comprend toutefois les éléments substantiels de ce dossier, c’est pourquoi l’Irlande a voté en faveur, a-t-il ajouté.
Le représentant de l’Égypte a indiqué que son pays s’était abstenu en l’absence de consensus sur le projet de résolution.
La représentante de l’Ukraine a souligné que sa délégation était en faveur d’une solution politique pour le Sahara occidental fondée sur l’accord des deux parties. Le vote d’aujourd’hui ne reflète pas cet objectif, les parties concernées ayant pu faire plus d’efforts pour parvenir à un consensus, a-t-elle souligné, indiquant que son pays s’était, par conséquent, abstenu.
Le représentant de la Croatie a indiqué que son pays avait voté pour car le texte était le même que celui adopté l’année dernière. Il a néanmoins regretté l’absence de consensus.
Le représentant de la Slovaquie a déclaré que son vote en faveur du texte ne devait pas être interprété comme une prise de partie sur la question.
La représentante de la Thaïlande a indiqué que son pays s’était abstenu par attachement à un consensus sur cette question.
La représentante de la Nouvelle-Zélande a souligné qu’elle avait voté pour cette résolution pour réaffirmer son engagement en faveur d’une solution pour les territoires non autonomes. Nous aurions préféré que l’Algérie et le Maroc parviennent à un consensus, a-t-elle déclaré.
La représentante du Danemark a indiqué que son pays avait voté pour le texte mais que cela ne devait pas être interprété comme une participation à un jeu tactique en faveur de l’une ou l’autre des parties.
Le représentant du Cameroun a regretté que les parties ne soient pas parvenues à un texte consensuel. C’est pourquoi son pays s’est abstenu.
En s’abstenant, le Canada fait part de sa déception que les parties ne soient pas parvenues à un consensus, a indiqué son représentant.
Le représentant de la Norvège, au nom aussi de l’Islande, a indiqué qu’il aurait souhaité que le texte soit adopté par consensus. Nous avons voté en faveur de la résolution mais ce vote ne sert pas la recherche d’une solution consensuelle, a-t-il souligné.
La Pologne a voté pour la résolution car le texte comprend des éléments importants mais nous ne prenons partie pour personne, a déclaré de son côté sa représentante. Présenter le même document chaque année ne sert pas le peuple sahraoui, a-t-elle ajouté.
Le représentant de l’Indonésie a regretté l’absence de consensus sur la question du Sahara occidental cette année. L’Indonésie s’est abstenue mais cela ne doit pas être interprété d’une quelconque façon, a-t-il dit.
Le représentant de l’Espagne a rappelé les efforts faits pour éviter la division et regretté qu’il soit impossible, cette année, de s’accorder sur un texte consensuel. L’abstention de l’Espagne n’implique nullement un désaccord avec le texte de la résolution, a-t-il déclaré, il s’agit d’un message à l’adresse des parties dont nous attendons des efforts renouvelés pour sortir de la stagnation dans ce dossier.
La représentante de la Slovénie a indiqué qu’elle avait voté en faveur de ce texte car c’était quasiment le même que le texte consensuel de l’an dernier.
Le représentant des Pays-Bas a estimé que ce vote ne permettait pas d’arriver à une solution. Dans un souci de neutralité, le pays a maintenu son vote positif à un texte adopté par consensus l’année dernière.
La représentante du Paraguay a indiqué qu’elle s’était abstenue car les efforts de consensus avaient échoué.
Le représentant de la Hongrie a déclaré que son pays avait voté en faveur du texte mais que cela ne devait pas être interprété comme une prise de partie en faveur de l’une des parties.
Le représentant de l’Algérie a indiqué que toute la Commission aurait souhaité que l’on arrive à un consensus et que le Maroc fasse montre de sagesse en se joignant au consensus, comme l’année dernière. Cette résolution est néanmoins une victoire pour le peuple sahraoui qui vit sous occupation marocaine car elle fait échec à la tentative de faire table rase de tous les progrès enregistrés par le peuple sahraoui depuis 30 ans, a-t-il déclaré. Cette victoire intervient à un moment où le peuple sahraoui subit une répression féroce par les forces d’occupation marocaines et alors qu’un rapport extrêmement critique du Haut Commissaire des droits de l’homme des Nations Unies vient d’être publié, a-t-il poursuivi. Ce rapport recommande que le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui soit garanti sans délai, a-t-il affirmé. De ce fait, cette résolution confirme la légitimité et la justesse de la lutte du peuple sahraoui, a-t-il enfin déclaré, ajoutant à l’adresse du représentant du Sénégal que le Maroc était à l’origine du conflit et de l’impasse actuelle.
Le représentant du Maroc a estimé qu’encore une fois, l’Algérie tentait de diviser malgré les efforts de son pays pour arriver à un consensus. Cela prouve que ce conflit se situe bien entre deux pays et montre que l’Algérie est une partie à ce conflit, a-t-il dit. Contestant le terme de victoire employé par le représentant algérien, il a remercié ceux qui se sont abstenus et ceux qui n’ont pas participé au vote, estimant que l’Algérie est mal placée pour donner des leçons en matière de droits de l’homme car c’est un pays qui vit sous état de siège depuis des années. Le rapport sur les droits de l’homme mentionné par l’Algérie est partiel et n’est pas complété car l’Algérie a refusé à la Commission le droit d’aller dans les camps de Tindouf. La communauté internationale doit comprendre qu’il s’agit d’un conflit bilatéral et l’Algérie doit revenir à la raison, a-t-il enfin déclaré.
COOPÉRATION INTERNATIONALE TOUCHANT LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L’ESPACE
Suite du débat général
M. ASIM IFTIKHAR AHMAD (Pakistan) a rappelé l’importance d’un système de gestion et de prévention des catastrophes naturelles utilisant les technologies de l’espace, compte tenu des récentes catastrophes naturelles et indiqué que, même si le tremblement de terre du Pakistan était inévitable, la télédétection et l’utilisation des cartes satellitaires auraient permis de procéder autrement en matière d’évaluation et d’intervention d’urgence. Le représentant a, par ailleurs, remercié la communauté internationale et scientifique pour sa réponse au lendemain du séisme qui s’est produit dans son pays au tremblement de terre. Il a également mis l’accent sur l’importance du travail du Comité qui trouve de nouveaux domaines d’application aux technologies de l’espace, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs du Millénaire. Il est impératif à cet effet de ne pas laisser s’approfondir le fossé technologique entre pays riches et pays pauvres, a-t-il dit, afin de permettre à ces derniers de bénéficier pleinement des réalisations dans ce domaine.
Le représentant a rappelé que l’autre défi majeur consistait à empêcher une course effrénée à l’armement dans l’espace extra-atmosphérique, invitant le Comité à renforcer sa coopération avec la Conférence sur le désarmement dans ce domaine. Il a souligné, par ailleurs, aucun progrès réel ne serait possible si les lacunes juridiques existants ne sont pas rapidement corrigées. Évoquant les réalisations de son pays, le représentant du Pakistan a notamment mentionné les nombreux projets pilotes entrepris dans le cadre de son programme SUPARCO, notamment en matière de télémédecine, d’agriculture, de surveillance environnementale et météorologique.
Mme KHUNYING LAXANACHANTORN LAOHAPHAN (Thaïlande) a estimé que les technologies spatiales et leurs applications permettaient d’accomplir d’importants progrès en matière de santé, de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles. Elle a souligné que les changements climatiques doivent être mis au cœur des préoccupations des États, compte tenu des catastrophes naturelles qui ont frappé la planète, comme le tsunami dans l’océan Indien en 2004, l’ouragan Katrina en 2005 et le tremblement de terre de Java en 2006. La représentante a rappelé que l’Association des États de l’Asie du Sud-Est (ANASE) attachait une grande importance aux travaux du Comité et avait recommandé que les travaux de celui-ci tiennent compte des Objectifs du Millénaire. Elle s’est également prononcé pour une coopération plus étroite entre l’ANASE et les Nations Unies et pour une utilisation accrue des technologies spatiales pour renforcer les capacités de ces régions à gérer les catastrophes naturelles.
La représentante a indiqué que son pays avait mis en place une fondation pour l’apprentissage à distance qui permet de propager l’éducation dans les régions reculées par satellite. Elle a, par ailleurs, expliqué que la Thaïlande entendait instaurer un réseau d’alerte précoce pour déceler les mouvements de raz-de-marée et en avertir les autorités de la région. Elle a salué le travail du Programme des Nations Unies sur les applications spatiales et la mission SCOSA en Inde, destinée à renforcer la coopération entre l’Inde et le reste de l’Asie.
M. TAKEOMI YAMAMOTO (Japon) a rappelé que son pays avait lancé, dans le cadre de ses activités dans l’espace extra-atmosphérique, de nombreuses initiatives, notamment depuis le retour de mission des véhicules H2A et M-V lancés en janvier, février et septembre de cette année. Le Japon est également très actif dans la promotion de la station spatiale internationale, en coopération avec les pays engagés dans ce projet, a-t-il indiqué, en rappelant notamment la contribution de son pays au développement du module expérimental KIBO qui fait de l’exploration spatiale. Il a également indiqué que le Japon avait lancé le satellite SUZAKU et le satellite solaire HINODE, dont les activités auront des incidences technologiques au XXIe siècle.
Le représentant a rappelé, par ailleurs, que le dernier Forum de l’Agence spatiale de la région Asie-Pacifique avait tenu sa dernière réunion au Japon et que cette région avait lancé le Programme sentinelle Asie pour assurer une meilleure gestion des catastrophes naturelles. Il a également assuré que son pays continuerait à contribuer à l’adoption de mesures visant à réduire le nombre de débris dans l’espace.
M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a rappelé que l’humanité avait réalisé d’importants progrès dans les domaines de la télémédecine, des télécommunications, de l’enseignement, de la navigation, de la lutte contre la sécheresse, de la protection de l’environnement et de l’alerte contre les catastrophes naturelles. Il a fait part de la volonté de son pays de profiter pleinement des technologies aérospatiales et de toutes les autres technologies capables de contribuer au développement durable. Il s’est dit préoccupé par l’effet dévastateur des catastrophes qui ont causé des dégâts de milliards de dollars ainsi que des victimes humaines.
Le représentant a salué le Programme SPIDER, qui doit selon lui prendre en considération les Objectifs du Millénaire pour le développement et s’est prononcé pour le renforcement des capacités des organisations à gérer les catastrophes naturelles sur le plan national et à coopérer sur le plan régional. Il a également estimé qu’il fallait augmenter la transparence dans le domaine des activités extra-atmosphériques, dont les utilisations doivent être pacifiques. Le représentant a enfin souligné l’importance d’une meilleure gestion des débris spatiaux.
M. SAHNG-HOON BAHK (République de Corée) a estimé que les technologies spatiales pouvaient se permettre d’atteindre des objectifs de développement, en particulier dans la télédétection ou la gestion des catastrophes naturelles et des situations d’urgence, et qu’il fallait utiliser davantage les services spatiaux. À cet égard, il a apporté son soutien au Programme SPIDER, qui servira à ses yeux de porte d’entrée et de passerelle entre les pays. Les progrès rapides des sciences spatiales et leur applicabilité croissante dans la vie quotidienne exigent une coopération et une collaboration accrues entre les différents pays, a-t-il souligné.
La République de Corée travaille sur plusieurs programmes satellitaires de communication, a poursuivi le représentant, indiquant qu’un centre spatial national devrait être lancé en 2007. Avec la mise en place de satellites, le pays sera plus à même de surveiller les typhons, les inondations ou les tempêtes de sable, et pourra mieux évaluer les ressources marines. Parallèlement, le gouvernement a poursuivi ses efforts pour mettre en place un cadre juridique national conforme au droit international de l’espace. La loi de l’espace national et ses réglementations ont été adoptées en 2005 et nous demeurons disposés à accroitre la coopération internationale dans ce domaine, a insisté le représentant.
M. JUAN-JOSE GOLDNICK (Venezuela) a souligné les implications des technologies spatiales sur les conditions de vie des habitants de la planète et la gestion des catastrophes. L’espace extra-atmosphérique doit être déclaré patrimoine commun de l’humanité pour éviter que certains pays en aient un accès unilatéral, a-t-il dit. Il est urgent de promouvoir un instrument juridique pour assurer un accès équilibré aux bénéfices scientificotechniques de l’espace et les Nations Unies ont un rôle fondamental à jouer dans la réalisation de ces objectifs, a-t-il déclaré.
L’orbite géostationnaire est une ressource naturelle limitée exposée à la saturation et doit donc elle aussi être également accessible pour tous les pays, spécialement pour répondre aux besoins des pays en développement, a poursuivi lereprésentant. Évoquant la signature d’un accord de coopération entre son pays et la Chine, il a déclaré que celle-ci marquait le début de l’engagement du Venezuela dans les utilisations pacifiques de l’espace et servirait les politiques sociales de son gouvernement. Cette question représente des bénéfices pour toute la communauté internationale, a-t-il insisté.
M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque) a estimé qu’il faudrait créer un organe effectif chargé de prévenir la militarisation de l’espace extra-atmosphérique et garantir une plus grande transparence aux niveaux des activités qui s’y déroulent. Rappelant que la région des Caraïbes ne connaît que trop l’effet dévastateur des ouragans, le représentant a souligné l’importance des systèmes d’alerte précoce dans la gestion des catastrophes, sans oublier les multiples conséquences positives des technologies spatiales sur les plans éducatif, médical, de la télédétection – tous des enjeux qui sont cruciaux pour les pays en voie de développement.
Il a rappelé, par ailleurs, que l’espace extra-atmosphérique ne devrait jamais être utilisé à des fins militaires et exhorté le Comité à prendre les mesures nécessaires pour que les activités dans l’espace extra-atmosphérique soient plus transparentes. Il a indiqué l’intérêt de son pays pour les travaux du Programme des Nations Unies pour l'exploitation des informations d'origine spatiale aux fins de la gestion des catastrophes et des interventions d'urgence (SPIDER), invitant tous les pays à travailler ensemble pour que les pays les moins nantis puissent avoir un accès équitable aux technologies spatiales.
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