LA DÉCOLONISATION EST INACHEVÉE, AFFIRME LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, À L’OUVERTURE DE LA SESSION 2006 DU COMITÉ DES 24
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Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de la
Déclaration sur l’octroi de l’indépendance
aux pays et aux peuples coloniaux
1ère séance – matin
LA DÉCOLONISATION EST INACHEVÉE, AFFIRME LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, À L’OUVERTURE DE LA SESSION 2006 DU COMITÉ DES 24
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, ou Comité des 24, a ouvert ce matin sa session 2006, en présence de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Louise Fréchette, qui a rappelé que 80 millions de personnes à travers le monde avaient exercé jusqu’à présent leur droit à l’autodétermination sous les auspices des Nations Unies. Toutefois, a-t-elle ajouté, ce processus demeure inachevé et le Comité a besoin de trouver les moyens de hâter la décolonisation des 16 territoires non autonomes restants, alors que s’approche la fin de la seconde moitié de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
L’Organisation s’est en effet fixé l’objectif d’éliminer le colonialisme d’ici à 2010 en permettant à Anguilla, aux Bermudes, à Guam, aux îles Caïmanes, aux îles Turques et Caïques, aux îles Vierges américaines, aux îles Vierges britanniques, à Montserrat, à Pitcairn, à Sainte-Hélène, aux Samoa américaines, à la Nouvelle-Calédonie, aux Tokélaou, au Sahara occidental, aux îles Falkland (Malvinas) et à Gibraltar d’accéder à l’autonomie. À cet égard, les membres du Comité se sont réjouis de l’organisation et de la tenue réussies d’un référendum sur l’autodétermination du territoire de Tokélaou, en libre association avec la Nouvelle-Zélande qui a enregistré un taux de participation de 95%. Cependant, comme l’a fait remarquer le Représentant du Comité chargé du suivi de cette question, M. Robert G. Aisi (Papouasie-Nouvelle-Guinée), le changement de statut n’a pas été appuyé par la majorité des deux tiers requise. Mais à l’instar de nombreuses autres délégations, il a estimé que ce référendum ne constituait que la première étape d’un processus vers la réalisation de l’autodétermination. Pour la Nouvelle-Zélande, ce résultat est avant toute chose révélateur de la volonté d’une majorité d’habitants de l’archipel d’accéder à l’autodétermination. Pour Cuba enfin, il illustre les progrès qu’il est possible d’atteindre lorsque le Comité entretient de bonnes relations avec la puissance administrante.
Rappelant pour sa part que l’autodétermination était un instrument essentiel au respect des droits de l’homme, comme au développement économique et social et durable des territoires concernés, le Président du Comité des 24, M. Julian H. Junte (Sainte-Lucie), a indiqué qu’il avait l’intention de renforcer le dialogue entre le Comité et les puissances administrantes, afin de répondre à la demande de longue date pour que celles-ci jouent le rôle qui leur revient dans les processus de décolonisation.
Abordant ensuite l’organisation des travaux du Comité, le Président Junte a annoncé des réunions officieuses du Comité en vue d’organiser au Timor-Leste la tenue du Séminaire régional pour le Pacifique chargé d'examiner la situation politique, économique et sociale dans les petits territoires insulaires non autonomes. Il a félicité à cet égard le Timor-Leste de s’être proposé d’accueillir ce séminaire, une décision qui prend une signification particulière, venant d’un territoire ayant acquis son indépendance grâce à l’aide des Nations Unies. Par ailleurs, le Comité a décidé aujourd’hui d’envoyer une mission dans les îles Turques et Caïques du 2 au 9 avril prochain, avec l’accord de la puissance administrante, le Royaume-Uni.
En début de séance, le Comité a élu à l’unanimité Rodrigo Malmierca Diaz (Cuba) au poste de Vice-Président et Milad Atieh (République arabe syrienne) à celui de Rapporteur. Pour sa part, Julian Hunte a été réélu au poste de Président du Comité. Le Comité spécial a, par ailleurs, adopté son programme de travail* pour la session 2006.
Outre les orateurs déjà cités, les représentants de Cuba, de la République du Congo, de Dominique, de la République islamique d’Iran, de la République arabe syrienne et du Timor-Leste ont pris la parole.
*A/AC.109/2006/L.2
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