En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3762

LA CINQUIÈME COMMISSION INSISTE SUR L’IMPORTANCE D’ATTIRER LE PERSONNEL LE PLUS QUALIFIÉ ET MOTIVÉ AUX NATIONS UNIES

26/10/2006
Assemblée généraleAG/AB/3762
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

11e séance – matin


LA CINQUIÈME COMMISSION INSISTE SUR L’IMPORTANCE D’ATTIRER LE PERSONNEL LE PLUS QUALIFIÉ ET MOTIVÉ AUX NATIONS UNIES


Le personnel de l’Organisation est son atout le plus précieux, a déclaré, ce matin, la représentante de l’Afrique du Sud qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, dans le cadre du débat sur le régime commun des Nations Unies, entamé hier* par la Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires).  Les délégations ont ainsi mis en avant les diverses conditions d’emploi qui doivent permettre aux Nations Unies d’attirer et de maintenir en fonction le personnel le plus compétent. 


La majorité des représentants ont fait part de leur soutien aux recommandations formulées par la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), tout en insistant sur le rôle essentiel de cet organe indépendant qui a la charge de réguler et de coordonner les conditions de travail du personnel appartenant au régime commun des Nations Unies.  


Ils ont, en effet, exprimé leur appui au nouveau système de prime de mobilité et de sujétion, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2007, affirmant qu’il était essentiel de rendre le cadre des prestations et indemnités transparent et équitable.  De plus, de nombreuses délégations se sont dites disposées à examiner l’ajustement du salaire de base des fonctionnaires en fonction des évolutions, ces deux dernières années, de celui offert par l’Administration fédérale des États-Unis, système utilisé comme référence par les Nations Unies.  Le délégué de la Fédération de Russie a toutefois estimé que la marge nette de différence entre les deux systèmes restait dans les limites prévues et n’appelait à aucune décision de la part de la Cinquième Commission. 


Concernant l’harmonisation des conditions de service, particulièrement sur le terrain, le représentant de Guyana, qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, ainsi que celle du Canada, qui prenait la parole au nom du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), ont partagé l’avis de plusieurs délégations selon lequel cette question devrait être examinée dans le cadre de la réforme de la gestion des ressources humaines. 


Enfin, la plupart des délégations ont regretté le manque de progrès réalisés en ce qui concerne la représentation des femmes, notamment aux échelons les plus hauts.  À cet égard, le représentant de l’Iraq a été parmi ceux qui ont demandé qu’une attention particulière soit accordée au recrutement de femmes issues de pays en développement.  Quant au délégué du Bangladesh, il a suggéré que soit mis en place un mécanisme de compte rendu pour assurer des avancées dans ce domaine. 


Les délégations suivantes ont pris la parole au cours des débats: Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; Canada, au nom du CANZ; Chine; Guyana, au nom du Groupe de Rio; Bangladesh; Iraq; Fédération de Russie.  M. Mohsen Bel Hadj Amor, Président de la CFPI, a fait des remarques de conclusion.


La Cinquième Commission poursuivra ses travaux lundi 30 octobre, à 10 heures, en entamant son examen de la gestion des ressources humaines. 


* Voir notre communiqué de presse: AG/AB/3761


RÉGIME COMMUN DES NATIONS UNIES


Rapport de la Commission de la Fonction publique internationale (A/61/30)


Incidences administratives et financières des décisions et recommandations formulées par la Commission de la fonction publique internationale dans ses rapports de 2005 et de 2006 (A/61/381 et A/61/484)


Prime de mobilité et de sujétion (A/60/723)


Fin du débat général


Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud), prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souligné le rôle fondamental de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI) afin d’assurer le succès du régime commun des Nations Unies.  Le personnel de l’Organisation constitue son atout le plus précieux, a-t-elle insisté, en affirmant qu’il fallait fournir les meilleures conditions d’emploi pour attirer et maintenir en fonction, aux Nations Unies, les fonctionnaires les plus compétents, les plus représentatifs et les plus motivés.  Elle a estimé que la CFPI jouait un rôle clef de conseil auprès des États Membres pour parvenir à cet objectif.  La représentante a rappelé que la Cinquième Commission devait encore statuer sur des questions soulevées dans le rapport précédent de la CFPI, notamment l’examen des traitements et des indemnités ainsi que les primes de mobilité, de sujétion et de risque.  Elle a insisté sur la nécessité de moderniser et de simplifier le système des prestations et indemnités afin de le rendre transparent et équitable. 


S’agissant de l’indemnité pour frais d’étude, elle a indiqué que le Groupe des 77 et de la Chine était d’avis que l’accès à l’éducation de qualité constituait un élément important des conditions de recrutement des fonctionnaires internationaux et, que la proposition de la CFPI devait donc être considérée favorablement.  Elle a expliqué que le Groupe était également prêt à étudier l’ajustement proposé du salaire de base mais que la question des conditions d’emploi du personnel, sur le terrain particulièrement, devait être examinée dans le cadre de la réforme de la gestion des ressources humaines.  Enfin, elle a fait part de sa profonde préoccupation quant au manque de progrès accomplis par les institutions du système des Nations Unies concernant la représentation des femmes et a soutenu les recommandations de la CFPI à cet égard. 


Mme SHANNON-MARIE SONI (Canada), s’exprimant au nom du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a souligné l’importance du travail de la CFPI.  Tout en appréciant l’examen individuel des avantages sociaux et des indemnités, elle s’est interrogée sur le caractère indispensable de ce processus pour parvenir à un régime de rémunération moderne, rationalisé et concurrentiel.  Par ailleurs, elle s’est félicitée de la décision de la CFPI de demander à un groupe de travail d’étudier les conditions de service sur le terrain, affirmant qu’une approche de régime commun était nécessaire dans la perspective d’un système transparent, simple et facile à administrer.  Elle a partagé l’avis de la CFPI concernant la représentation des femmes et les progrès insuffisants enregistrés dans ce domaine, notamment pour les catégories supérieures de personnel.  À cet égard, elle a demandé à la Commission, en collaboration avec le Conseil de chefs de secrétariat, de continuer à examiner cette question et de présenter des propositions concrètes à l’Assemblée générale.  S’agissant du renforcement de la fonction publique, elle a rappelé que l’examen du rapport du Groupe d’experts à ce sujet avait été repoussé à la session actuelle.  Elle a estimé qu’il fallait donner suite aux recommandations sur les compétences, la période d’affectation et le processus de sélection de la CFPI. 


M. SHEN YANJIE (Chine) s’est félicité que la CFPI ait créé un Groupe de travail pour étudier les modalités d’harmonisation des conditions de travail au sein du régime commun.  Toutes les réformes proposées dans le rapport de la CFPI auront un impact direct sur ce régime commun et la CFPI doit les évaluer au regard de ce régime, a-t-il déclaré.  Il a ensuite appelé à prendre en compte les incidences budgétaires éventuelles et le rapport coût-efficacité car, la simplification de la gestion ne peut constituer le seul objectif.  Il a en outre estimé qu’il fallait garder en permanence à l’esprit, la sauvegarde des intérêts légitimes des fonctionnaires, la compatibilité avec les mesures de réforme connexes, et qu’il fallait créer un système d’administration de la justice qui préserve les droits des fonctionnaires. 


Concernant les trois types de contrats proposés - engagement à caractère continu, à durée déterminée et à caractère temporaire - il a affirmé qu’ils se devaient d’assurer le dynamisme de la main d’œuvre ainsi que la bonne gestion des institutions.  Si les contrats à caractère continu sont transformés en contrats à durée indéterminée, il faudra s’assurer que la gestion sera axée sur les résultats et que les fonctionnaires seront strictement évalués.  Abordant ensuite la question du réseau de direction, il s’est inquiété d’une possible subjectivité dans la désignation des personnels, appelant à garantir une représentation équitable entre hommes et femmes et en fonction de l’origine géographique.  Il a ensuite appelé à développer la formation dans le cadre du budget ordinaire, sans imposer aux États Membres des frais supplémentaires.  Enfin, il a souligné le rôle crucial joué par la CFPI dans le renforcement du régime commun.


M. TROY TORRINGTON (Guyana), prenant la parole au nom du Groupe de Rio, a estimé que l’adhésion aux principes de la fonction publique internationale permettait d’assurer l’intégrité de ceux qui travaillent au service de l’humanité, au sein des Nations Unies.  Le régime commun est donc d’une importance fondamentale, et il est impératif de préserver l’indépendance et l’expertise de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), a-t-il souligné.  Par ailleurs, il a déclaré apprécier que la CFPI ait intégré un résumé des recommandations figurant dans son rapport. 


M. Torrington a ensuite exprimé l’espoir que les recommandations formulées par la CFPI en 2005 au sujet du système des indemnités seraient finalement adoptées cette année et, que les consultations informelles permettraient la modernisation et la simplification dudit système.  Concernant l’harmonisation des conditions de service, le Groupe de Rio estime qu’il faut en discuter dans le cadre de la réforme de la gestion des ressources humaines, en prenant en compte l’avis de la CFPI et du personnel.  Enfin, M. Torrington s’est prononcé en faveur de la révision de la méthodologie de calcul de l’indemnité pour frais d’études, ainsi que d’une réaffirmation, par l’Assemblée générale, du principe de Noblemaire qui stipule que la rémunération globale des administrateurs et des fonctionnaires de rang supérieur relevant du régime commun, s’aligne sur celle offerte par la fonction publique nationale la mieux rémunérée.  Le personnel constitue l’atout le plus précieux du régime commun, a-t-il rappelé.


M. MUHAMMAD MUHITH (Bangladesh) a souligné l’importance du régime commun et du mandat de la CFPI afin de réguler et de coordonner les conditions de service aux Nations Unies, tout en maintenant des normes élevées de la fonction publique internationale.  Il a salué les progrès réalisés quant à l’Étude pilote sur une structure des traitements à fourchettes élargies et sur un système de rémunération fondé sur les résultats.  Il a jugé essentiel de renforcer la gestion des ressources humaines axée sur les résultats, citant le développement des compétences et la responsabilisation comme des éléments clefs pour y parvenir.  Il a encouragé la participation d’autres organisations à ce projet et s’est dit prêt à examiner les mises à jour annuelles de cette Étude pilote. 


Toutefois, le représentant s’est inquiété du manque de progrès enregistrés en ce qui concerne la représentation des femmes, particulièrement aux niveaux les plus élevés.  Il a pleinement soutenu les recommandations de la CFPI en ce sens et a souhaité qu’un mécanisme de compte rendu soit mis en place pour la réalisation des objectifs relatifs à la représentation des femmes.  Par ailleurs, il a argué que les recommandations d’augmenter la rémunération de base de 4,57% et d’un nouveau régime de prime de mobilité et de sujétion devaient être examinées avec sérieux.  Il a aussi reconnu la nécessité de réformer la catégorie de service de terrain, tout en précisant que cette question devrait être étudiée à la lumière de la réforme de la gestion des ressources humaines que doit entamer la Cinquième Commission. 


M. SHAKIR M. BANDAR (Iraq) a déclaré que le rapport de la CFPI contenait des recommandations importantes, qui devaient être étudiées en profondeur.  Il a ensuite rappelé l’importance d’assurer un équilibre entre hommes et femmes au sein des Nations Unies, avant d’appeler l’Organisation à recruter des femmes issues des pays en développement.


M. KOVALENKO (Fédération de Russie) a constaté que le nouveau système proposé par la CFPI pour réguler la prime de mobilité et de sujétion devait entrer en fonction au 1er janvier 2007.  Il a pris note de la différence de marge nette entre l’Administration des Nations Unies et de l’Administration fédérale des États-Unis, mais a ajouté que cette marge restait dans les limites prévues et n’appelait pas de décision de la part de la Cinquième Commission. 


Il a, par ailleurs, estimé que la CFPI devait être renforcée, et que les États Membres devaient conserver un rôle décisionnaire dans la désignation des membres de la commission.  Il a déclaré ne pas comprendre le lien fait par certaines délégations entre l’accord nécessaire sur les recommandations du Groupe de travail relatives au renforcement du régime commun et l’adoption d’une résolution sur le régime commun.  Cette approche a abouti à repousser d’une année l’examen du rapport de la CFPI en 2005, a-t-il affirmé.


M. DEBABECHE (Algérie) s’est associé à la déclaration de l’Afrique du Sud au nom du Groupe des 77 et de la Chine et a indiqué que les commentaires spécifiques de sa délégation sur ces sujets seraient faits dans le cadre de l’examen de la gestion des ressources humaines. 


Mme NONYE UDO (Nigéria) s’est également ralliée à la déclaration faite par l’Afrique du Sud au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Soulignant le travail important de la CFPI, elle a estimé que celle-ci examinait des questions fondamentales pour le travail de l’Organisation et s’est félicitée des améliorations apportées dans la présentation de son rapport.  Elle a affirmé attendre beaucoup du réexamen, toujours en cours, des traitements et indemnités qui doit permettre de parvenir à une plus grande clarté et transparence de ce système.  En outre, elle a souhaité un complément d’informations sur les efforts déployés pour parvenir à une harmonisation des conditions d’emploi sur le terrain.  Enfin, elle a insisté sur la nécessité de parvenir à une meilleure représentation des femmes, particulièrement des pays en développement.   


M. MOHSEN BEL HADJ AMOR, Président de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), a assuré qu’il tiendrait soigneusement compte des remarques formulées par les États Membres.  Parfaitement consciente du rôle fondamental qu’elle joue, la CFPI consacrera tous ses efforts à élaborer un système transparent de gestion des ressources humaines permettant de recruter les candidats les plus compétents, et de répondre aux besoins du personnel déployé sur le terrain dans des conditions parfois difficiles.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.