LE COMITÉ SPÉCIAL DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ACHÈVE SA SESSION ANNUELLE DANS UN CONTEXTE MARQUÉ PAR UNE AUGMENTATION DES MISSIONS
Communiqué de presse AG/PKO/185 |
Comité spécial des opérations
de maintien de la paix
184e séance – soir
LE COMITÉ SPÉCIAL DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ACHÈVE SA SESSION ANNUELLE DANS UN CONTEXTE MARQUÉ PAR UNE AUGMENTATION DES MISSIONS
(Publié le 28 février)
Le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, réuni depuis le 31 janvier dernier, a achevé ce soir sa session ordinaire en adoptant son rapport final*.
Dans ses observations, le Comité spécial relève en premier lieu qu’au cours des dernières années le nombre d’opérations complexes de maintien de la paix avait considérablement augmenté, ce qui exigeait l’amélioration des capacités d’évaluation des situations de conflit, une planification et une gestion efficaces des opérations de maintien de la paix et une capacité d’action rapide une fois qu’un mandat a été approuvé par le Conseil de sécurité.
L’année 2004 a vu en effet le déploiement de 17 opérations de maintien de la paix en cours, dont quatre opérations complexes au Burundi, en République démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire et en Haïti. Les effectifs militaires et de police civile ont totalisé 75 000 personnes en 2004, assurant une rotation de 120 000 personnes tout au long de l’année. Le Comité spécial relève cependant que le niveau actuel des ressources limite la portée et le nombre de missions que le Département des opérations de maintien de la paix peut déployer et gérer et estime qu’il est nécessaire de consolider les succès et les réformes mises en œuvre l’année dernière.
Le Comité spécial a encouragé le Secrétariat à continuer à coopérer avec les États Membres pour renforcer certains mécanismes comme l’autorisation d'engagement de dépenses préalable au mandat et les stocks de déploiement stratégique.
Le Comité spécial a exprimé son indignation face aux allégations importantes d’abus sexuels en République démocratique du Congo contre des Casques bleus et a souhaité que cette question soit examinée dans un contexte systémique plus large. Il a insisté pour que ces actes ne restent pas impunis. Il a souligné l’importance de renforcer la mise en œuvre du Code de conduite élaboré à l’intention des Casques bleus et la politique de tolérance zéro face aux abus commis par le personnel de maintien de la paix. Il a également souligné la nécessité pour l’Organisation de prendre les mesures nécessaires pour que le personnel de police civile et militaire soit pleinement informé de ses devoirs et obligations.
À cette fin, le Comité spécial demande au Secrétaire général de présenter un rapport contenant des recommandations d’ici à avril 2005. Ce rapport sera ensuite transmis à l’Assemblée générale pour adoption finale avant la clôture de la 59e session.
Concernant la question de la sécurité du personnel de maintien de la paix, le Comité spécial a souhaité que soient mises en place des modalités de coordination appropriées entre le nouveau Département de la sécurité et Département des opérations de maintien de la paix. Pleinement conscients de l’instabilité qui caractérise l’environnement dans lequel opèrent les missions de maintien de la paix, les membres du Comité ont demandé au Secrétariat d’accorder la priorité à la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé sur le terrain.
Le Comité spécial a relevé une augmentation des activités de maintien de la paix en Afrique en 2004 et a demandé instamment aux États Membres de continuer à fournir des contributions adéquates et directes aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies en Afrique. Il a également demandé à la communauté internationale de fournir un soutien aux initiatives de gestion des crises de l’Union africaine comme le Conseil de paix et de sécurité et la future force de réserve africaine.
Le rapport contient également une série de recommandations sur le concept de planification intégrée et de déploiement rapide; la police civile et sa coopération avec les forces militaires; les projets à impact rapide; la primauté du droit; les enfants et le maintien de la paix; le renforcement de la capacité de maintien de la paix de l’Afrique ou encore la formation du personnel de maintien de la paix.
À la présente session, le Bureau du Comité spécial était composé des membres suivants: MM. Aminu B. Wali du Nigéria, Président; Alberto Pedro D’Alotto de l’Argentine, Glyn Berry du Canada, Koji Haneda du Japon et Mme Beate Peksa-Krawiec de la Pologne, Vice-Présidents. M. Alaa Issa de l’Égypte assumait les fonctions de Rapporteur.
*Le rapport sera publié ultérieurement dans les six langues officielles.
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