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AG/EF/3131

LA PAUVRETÉ NE SERA PAS ÉLIMINÉE SANS INVESTISSEMENTS DANS L’AGRICULTURE ET LES ZONES RURALES, DÉCLARENT DES DÉLÉGATIONS À LA DEUXIÈME COMMISSION

15/11/05
Assemblée généraleAG/EF/3131
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Deuxième Commission

30ème séance – matin


LA PAUVRETÉ NE SERA PAS ÉLIMINÉE SANS INVESTISSEMENTS DANS L’AGRICULTURE ET LES ZONES RURALES, DÉCLARENT DES DÉLÉGATIONS À LA DEUXIÈME COMMISSION


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a achevé ce matin l’examen du point de son ordre du jour relatif à l’élimination de la pauvreté et aux autres questions liées au développement.  Au cours du débat, de nombreuses délégations ont demandé que la priorité soit accordée aux zones rurales et à l’agriculture dans le contexte des efforts de lutte contre la pauvreté.  Notant que les populations les plus pauvres du monde résident en zone rurale et dépendent de l’agriculture pour leur subsistance, les délégations ont déclaré que ces populations marginalisées devaient être prises en compte pour une bonne réalisation des objectifs de développement.


Dans cette perspective, le représentant du Qatar a estimé que pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il était nécessaire de revoir les politiques économiques actuelles et de les orienter vers la satisfaction des besoins des populations rurales.  Toute stratégie de réduction de la pauvreté qui néglige la prise en charge des services fondamentaux au bénéfice des pauvres des zones rurales ne sera pas efficace, a-t-il ajouté.


Déplorant que les emplois créés dans les pays en développement soient trop faiblement rémunérés pour pouvoir influer sur la croissance, les représentants de la Tunisie et de la Malaisie ont mis l’accent sur la nécessité d’augmenter les investissements dans l’agriculture.  Le représentant de la Malaisie a par ailleurs suggéré que ces investissements s’orientent vers des produits à haut rendement et disposant d’un meilleur accès aux marchés mondiaux.  Alors que la prochaine Réunion ministérielle de l’Organisation du commerce (OMC) doit se tenir à Hong Kong en décembre pour tenter de conclure positivement les négociations commerciales du Cycle de développement de Doha, un grand nombre de délégations ont souhaité la mise en place d’un système commercial ouvert, équitable et non discriminatoire et ont insisté sur l’importance de la résolution des questions agricoles pour l’intégration des économies les plus pauvres aux échanges mondiaux.    


« Il est temps que la communauté internationale aille au-delà des slogans en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté », a déclaré le représentant de l’Indonésie, qui comme celui du Népal, a mis en lumière l’importance des transferts de technologies dans la promotion de la croissance économique des pays en développement.  D’autres délégations ont jugé que l’accès à l’éducation et à la formation était essentiel pour assurer la création d’opportunités génératrices de revenus pour les pauvres du monde.


Au cours de la séance de ce matin, la Deuxième Commission s’est également penchée sur les activités de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) ainsi que sur celles de l’École des cadres du système des Nations Unies, basée à Turin.  Le représentant de la Jamaïque, qui s’exprimait au nom des États du Groupe des 77 et de la Chine, s’est félicité de la croissance des  activités de l’UNITAR.  Affirmant que les programmes et formations dispensés par cet Institut répondaient aux priorités des pays en développement, il a appelé tous les États Membres, et particulièrement les pays développés, à accroître leurs contributions financières au Fonds général de l’UNITAR.  Notant que la question du paiement du loyer des locaux qu’occupe l’UNITAR était toujours posée, le représentant de la Jamaïque a exhorté les États Membres à trouver une solution rapide à ce problème.  Au cours de son intervention, M. Marcel Boisard, Directeur de l’UNITAR, s’était auparavant étonné qu’alors qu’on reconnaît l’importance de la formation que dispense l’Institut, et du renforcement des capacités institutionnelles pour le développement durable opérées en son sein, cet organe, qui est le seul dans le système des Nations Unies totalement dédié à la formation, soit aussi le seul à devoir assurer son autofinancement, sans recevoir aucun subside du budget régulier de l’Organisation. 


La Deuxième Commission a d’autre part entendu ce matin la présentation des cinq projets de résolution dont les titres et les cotes de publication figurent ci-après: « Action préventive et lutte contre la corruption et les transferts de fonds d’origine illicite et restitution de ces avoirs aux pays d’origine » (A/C.2/60/L.29); « Catastrophes naturelles et vulnérabilités » (A/C.2/60/L.27); « Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, y compris l’application du Programme solaire mondiale, 2006-2015 » (A/C.2/60/L.28); « Coopération Sud-Sud » (A/C.2/60/L.31); et « Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés: réunion de haut niveau sur l’examen approfondi de la mise en oeuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 » (A/C.2/60/L.32). 


Les délégations et organisations dont la liste suit ont pris la parole au cours des débats de la Deuxième Commission aujourd’hui: Saint-Marin; Tunisie; Philippines; Sri Lanka; Singapour; Malaisie; Qatar; Guyana, au nom de la CARICOM; Indonésie; Népal; Kazakhstan; Venezuela; Jamaïque, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; Nigéria; Italie; Organisation internationale pour les migrations (OIM); Organisation mondiale du tourisme (OMT); et Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN).  Le Directeur de l’UNITAR et le Directeur par intérim pour l’administration et la gestion de l’École des cadres du système des Nations Unies de Turin sont également intervenus.


La Commission économique et financière tiendra sa prochaine réunion demain, mercredi 16 novembre, à 10 heures, en examinant le point de son ordre du jour intitulé « Vers des partenariats mondiaux ».


ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT


Mise en œuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté


Participation des femmes au développement


Mise en valeur des ressources humaines


Suite du débat général


M. DANIELE D. BODINI (Saint-Marin) a noté que la croissance économique seule ne suffisait pas pour éradiquer la pauvreté et a estimé que le défi à relever était celui de la transformation de la croissance économique en emplois de meilleure qualité.  Il a insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre légal sécuritaire et social pour les travailleurs tout en laissant la flexibilité nécessaire à la création de nouveaux emplois et au développement des petites entreprises.  Il a aussi mis en lumière l’importance de l’éducation et de la recherche, ainsi que celle de l’accès des femmes au marché du travail.  Le représentant de Saint-Marin a fait valoir que les pays développés eux-mêmes faisaient face à une croissance économique lente et à des taux de chômage importants et que leur priorité devait être de mettre fin à l’accroissement du  nombre de pauvres dans ces pays.  Bien que l’éradication de la pauvreté soit un objectif fondamental pour la communauté internationale, il faut comprendre que certains éléments, comme l’implosion ou l’explosion démographique, les flux migratoires, et les catastrophes naturelles, peuvent très rapidement affaiblir économiquement et socialement les pays développés, a-t-il ajouté.  Il a affirmé que les États Membres devaient négocier de bonne foi, afin de trouver un équilibre qui ne prive pas les populations des pays riches de leur bien-être et qui encourage en même temps les gouvernements des pays en développement les plus performants à répandre leur nouvelle richesse au sein de leurs populations.


M. JALEL SNOUSSI (Tunisie) a insisté sur la dimension importante de l’emploi dans les stratégies de lutte contre la pauvreté, ainsi que sur l’aspect central des migrations internationales, qui sera examiné en 2006 par l’Assemblée générale, et s’est inquiété du phénomène de la fuite des cerveaux et de ses conséquences sur le développement des pays du Sud.  Poursuivant sur les domaines clefs dans lesquels il faut investir pour soutenir la création d’emplois, le représentant a souligné que les investissements dans l’agriculture et le secteur rural étaient des priorités pour les pays en développement.  Cependant, a noté M. Snoussi, le corollaire de cet investissement doit être l’ouverture des marchés des pays développés aux produits du Sud.  Plaidant pour une responsabilité partagée, qui doit être au cœur des partenariats à même de résoudre le problème de l’extrême pauvreté, il a salué la décision de l’Union européenne de passer progressivement, d’ici 2015, à verser 0,7% du PNB de ses États membres à l’aide publique au développement.  Revenant sur les recommandations du Sommet mondial de septembre 2005, M. Snoussi a exhorté les pays développés à consentir davantage d’efforts pour soutenir le développement des pays pauvres, notamment par un règlement de la question de la dette et par une levée des subventions à la production et à l’exportation de leurs produits agricoles. 


M. LAURO L. BAJA JR.(Philippines) a centré son intervention sur la mise en oeuvre des programmes marquant la célébration de l’« Année internationale du riz 2004 », et a relevé que les efforts de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), des États Membres et des institutions pertinentes des Nations Unies avaient permis de faire prendre au public du rôle important que joue le riz pour assurer la  sécurité alimentaire et éradiquer la pauvreté.  Il a fait valoir que son pays avait été, avec 43 autres pays, à l’origine de la proclamation de cette Année internationale du riz.  Soulignant que le riz était l’alimentation de base de plus de la moitié de la population mondiale, il a mis en lumière les efforts déployés par son pays pour augmenter la production durable du riz afin de répondre aux défis de sécurité alimentaire.  Il a indiqué que les Philippines estimaient que la promotion du riz ne devait pas s’arrêter simplement parce que l’Année internationale était arrivée à son terme.  Notant que 80 millions de personnes souffrent de la faim et de la malnutrition dans le monde, il a déclaré qu’il fallait aborder les questions de la production, de la conservation, de la distribution et consommation du riz.  M. Baja a relevé que la production de riz devait augmenter, afin que les pays qui dépendent de ce produit puissent offrir une alimentation à coût moindre à leurs populations.  Mais cette production continue à décliner, a-t-il regretté, en citant comme cause de cette tendance le faible retour économique de la riziculture et le taux important de pertes de récoltes.  Il a ainsi appelé la FAO, en coordination avec les États Membres, à poursuivre ses efforts de promotion du riz pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. 


Mme YASOJA GUNASEKERA (Sri Lanka) a souligné que son pays a connu un ralentissement de ses efforts de développement à cause des effets du tsunami.  Elle a assuré que le relèvement de l’économie du Sri Lanka ne prendrait pas plus de trois ans et que son pays était sur le point de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement dans le domaine de l’éducation.  Le Gouvernement sri-lankais a mis en place des politiques en faveur de la croissance économique et de l’éradication de la pauvreté, un ministère ayant été créé spécifiquement pour la lutte contre la pauvreté, a dit Mme Gunasekera.  « Des programmes d’assistance sont prévus pour octroyer des prêts aux familles les plus pauvres, en vue de soutenir des activités génératrices de revenus, et plus de 350 000 prêts ont déjà été octroyés », a-t-elle indiqué.  Des projets d’appui aux communautés villageoises, destinés à favoriser l’accès aux ressources et aux services, ont été également mis en place par le biais de partenariats associant les communautés locales et la société civile, et près de 1 000 villages sont visés par la première phase de ces projets, a dit la représentante.  Assurant que les stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté reposent en priorité sur le respect du principe de la sexospécificité, Mme Gunasekera a déploré que le Sri Lanka, comme tous les autres pays en développement, soit confronté aux distorsions du commerce mondial, et a souhaité  que la prochaine Réunion ministérielle de l’OMC, qui aura lieu à Hong Kong, en décembre prochain, permette de résoudre ces questions cruciales.  Revenant sur le rôle des femmes, elle a indiqué qu’au Sri Lanka, au niveau primaire, le nombre de filles scolarisées était supérieur à celui des garçons, tandis qu’il est à parité au niveau universitaire.  « Les femmes occupent un tiers des emplois dans le secteur public de notre pays », a poursuivi Mme Gunasekera, avant de conclure en indiquant que 97% des femmes étaient alphabétisées au Sri Lanka. 


M. WALTER CHIA (Singapour) a souligné le lien qui existe entre le renforcement des ressources humaines et la réalisation des objectifs de développement, particulièrement dans les petits pays dénués de ressources naturelles comme Singapour.  Il a indiqué que depuis 1970 son pays dépensait beaucoup pour l’éducation, les sommes dépensées dans ce secteur en 2005 atteignant 20% du budget national.  M. Chia a expliqué que son pays pensait que l’éducation constituait un moyen d’équiper sa population des outils nécessaires pour faire face aux défis du marché du travail et pour contribuer au développement national.  Il a insisté sur le partenariat étroit qui existe entre l’industrie singapourienne et les institutions éducatives du pays.  De plus, il a affirmé que, suite aux rapides changements technologiques et à la mondialisation croissante, un nouveau plan national avait été lancé afin de permettre aux citoyens de Singapour de rester compétents dans une économie désormais basée sur la maîtrise de nouveaux savoirs.  Le représentant de Singapour a précisé que cette stratégie de développement des ressources humaines s’appuyait sur des partenariats entre les gouvernements, les employeurs et les syndicats.  Rappelant que Singapour avait bénéficié de l’aide des nations développées et des organisations internationales par le biais de programmes d’assistance technique, il a déclaré que son pays souhaitait à son tour pourvoir ce type de soutien à d’autres nations.  Ainsi, il a souligné que Singapour avait lancé des programmes de formation, et a indiqué  que 38 000 fonctionnaires gouvernementaux originaires de 161 pays en développement avaient reçu une formation à Singapour depuis 1993.  


M. ASHRI MUDA (Malaisie) a rappelé que le Sommet mondial de 2005 avait réaffirmé la pertinence de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement dans la lutte contre la pauvreté.  En dépit des engagements pris, et en dépit de la Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté qui s’achève, près d’un milliard d’êtres humains vivent encore avec moins de un dollar par jour, a déploré M. Muda.  « Aucune nation ne sera en mesure de générer une croissance positive pour le développement sans la création d’un environnement mondial favorable, qui au-delà de l’aide publique au développement, passe par l’établissement de règles commerciales plus justes et équitables », a estimé M. Asri Muda.  « La Malaisie défend depuis longtemps le principe de la croissance dans l’équité », a-t-il dit en reconnaissant le caractère multidimensionnel de la question de la pauvreté, dont la résolution suppose la mise en place de plusieurs plans de développement sectoriels à cours, moyen et long terme.  La politique nationale développée par notre pays a permis de faire diminuer l’indice de pauvreté en Malaisie, a dit M. Muda en indiquant que cet indice s’élevait aujourd’hui à moins de 5% et que l’objectif du Gouvernement est de ramener l’incidence de l’extrême pauvreté à 0%.  Déplorant que les emplois créés dans les pays en développement soient trop faiblement rémunérés pour influer sur la croissance, il a recommandé d’investir dans l’agriculture et le rural en y basant l’activité sur des produits à meilleur rendement et disposant d’un meilleur accès aux marchés.  Dans les zones rurales, le Gouvernement malaisien a mis des bourses à disposition des populations, afin de leur permettre de s’intégrer dans les secteurs productifs de services, a d’autre part indiqué le représentant. 


M. JAMAL NASSER AL-BADER (Qatar) a indiqué que si les Nations Unies avaient réussi, au cours des dernières décennies, à faire avancer la sécurité et la paix, les questions économiques et sociales qui se posent à la communauté internationale n’avaient pas bénéficié de la même attention.  Ces problèmes continuent de s’exacerber, a-t-il ajouté en notant que les revenus de plus de 1,6 milliards de personnes avaient diminué dans les 15 dernières années.  Il a particulièrement insisté sur la situation de la population rurale qui n’a pas de sécurité alimentaire et souffre aussi du manque d’accès aux services fondamentaux, comme l’eau potable.  Il a ainsi estimé qu’il fallait avant tout assurer la création d’opportunités génératrices de revenus aux populations rurales vivant dans la misère.  Il a indiqué que celles-ci devaient avoir accès entre autres, au crédit, à la formation, au savoir, et aux services sociaux fondamentaux, et devaient aussi participer à la prise des décisions politiques.  Notant l’importance des cadres macroéconomiques et des questions liées à la croissance dans la lutte contre la pauvreté, le représentant du Qatar a souhaité que la croissance durable soit favorable aux pauvres et élargisse les opportunités d’emplois qui leur sont offertes.  En outre, il a estimé que toute stratégie qui ne prenait pas en compte la prise en charge des services fondamentaux pour les pauvres ruraux ne serait pas efficace.  S’agissant de l’agriculture, dont dépend la majorité de la population, il a fait valoir qu’il fallait développer les capacités des agriculteurs, notamment par le biais de l’accès aux technologies et à la formation.  De plus, il a insisté sur l’importance des investissements étrangers directs (IED) dans ce secteur pour y accroître la productivité.  Enfin, il a appelé toutes les parties prenantes, aux niveaux national et international, à intensifier leur contribution et leurs investissements dans les zones rurales pour y accélérer le processus du développement durable.  Pour atteindre les OMD, il faut revoir les politiques actuelles et les orienter vers les populations rurales, afin d’assurer leur intégration, a-t-il conclu.


M. LUCA DALL’OGLIO, Observateur permanent de l’Organisation internationales pour les migrations(OIM), a abordé la question du développement des ressources humaines, en particulier sous l’angle des migrations, et a estimé que le lien existant entre les migrations et le développement était complexe.  La fuite des cerveaux des pays en développement vers les pays développés ne devrait pas toujours être perçue comme un phénomène négatif, a-t-il dit, car dans la plupart des cas, le phénomène touche les pays à fort capital humain affectés par un trop plein de cerveaux, et une fois qu’il sont partis, ces travailleurs, par les envois de fonds qu’ils effectuent, peuvent contribuer au développement de leur pays d’origine.  Pour les pays à faible capital humain, l’OIM a mis en place des programmes de retour des travailleurs migrants afin qu’ils puissent regagner leur pays et y développer des activités économiques créatrices d’emplois productifs, a indiqué M. Dall’Oglio.  Plusieurs processus consultatifs régionaux sur les migrations ont, à l’instar du « Dialogue 5+5 euroméditerranéen », analysé le rôle des diasporas dans le développement économique, aussi bien en ce qui concerne les pays d’origine que les pays de destination, afin de mieux encadrer les migrations, a-t-il déclaré. 


M. GEORGE TALBOT (Guyana), est intervenu  au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et, a déploré les faibles progrès réalisés dans cette région dans la mise en œuvre des OMD, en particulier en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et la faim.  Le problème à résoudre est complexe au niveau de la région des Caraïbes, a-t-il dit, en reconnaissant que la responsabilité première de la réduction de la pauvreté qui affecte leurs populations incombe d’abord aux pays en développement eux-mêmes.  Mais, a souligné M. Talbot, au nom du partenariat envisagé lors du Sommet mondial de 2005, il est nécessaire que les pays développés respectent l’engagement qu’ils ont pris de verser 0,7% de leur PNB à l’APD, et qu’ils reconnaissent l’importance de l’ouverture de leurs marchés aux produits des pays du Sud.  La viabilité de la dette suppose que des progrès soient envisagés sur cette question, a-t-il dit, ce qui permettrait aux pays des Caraïbes de promouvoir de nouveaux modes de financement du développement comme le microcrédit, et leur donnerait les moyens de faire face aux conséquences des catastrophes naturelles qui les touchent.  Poursuivant son intervention en abordant la question du rôle des femmes dans le développement, M. Talbot a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des programmes de développement centrés sur la participation des femmes à la vie économique et sociale, en particulier en améliorant les systèmes d’éducation dans la région de la CARICOM.  L’emploi est également considéré, au niveau des Caraïbes, comme une priorité dans la lutte contre l’extrême pauvreté, a-t-il ensuite dit, en indiquant que le renforcement des ressources humaines nécessitait des investissements considérables, d’autant que ce secteur subit de plein fouet les conséquences de la pandémie du VIH/sida sur les générations en âge de travailler.


M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) a estimé qu’il était temps que la communauté internationale aille au-delà des slogans en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté.  Il a souhaité que des actions concrètes et pratiques soient lancées pour faire le suivi de la mise en œuvre des initiatives à impact rapide dont le principe a été agréé lors du Sommet mondial de 2005.  Insistant sur le fait que les pays en développement sont les premiers responsables de leur propre développement, il a indiqué que les efforts de bonne gouvernance accomplis par ces États au niveau national n’auront pas de sens tant que leur participation à la prise de décisions et à l’élaboration des normes au niveau international ne sera pas assurée.  M. Prayonto a aussi souligné la nécessité de mettre en place un système commercial international ouvert, équitable, prévisible et non discriminatoire.  En outre, il a insisté sur l’importance des transferts de technologie dans les efforts d’éradication de la pauvreté.  Le représentant indonésien a d’autre part affirmé qu’il fallait construire les capacités scientifiques et technologiques des pays en développement, ce qui permettrait de promouvoir leur croissance économique.  Il a estimé que le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) devait parvenir à des résultats en faveur du développement.  Enfin, M. Prayanto a fait part à la Commission des initiatives prises au niveau national par l’Indonésie en faveur de l’emploi et des populations pauvres, et a souligné l’engagement continu de son pays envers la coopération Sud-Sud.


M. RAFEEUDDIN AHMED, Représentant de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a estimé que la transformation de l’OMT en institution spécialisée des Nations Unies avait été une reconnaissance du rôle du tourisme dans le développement.  Le tourisme joue un rôle de plus en plus croissant dans le développement économique des pays les moins avancés, puisque 16,2% des arrivées touristiques et 19,3% des rentrées financières en devises sont enregistrées dans les pays en développement, a relevé Rafeeudin Ahmed.  Pour la période 1990-2003, la progression du tourisme a été de 70% dans les pays en développement, contre 40% dans les autres, a-t-il dit, soulignant l’avantage comparatif qu’ont des pays en développement du fait de leur attrait culturel et artistique et de leur nature encore vierge.  Le tourisme est une industrie où les entraves à la création de petites structures sont moindres, d’où l’importance de la microfinance dans le développement de cette activité, a dit M. Ahmed, en suggérant que le secteur privé et les pouvoirs publics des pays en développement s’engagent plus fortement, avec le soutien de l’OMT, en faveur de la promotion du tourisme durable.  


L’OMT créée actuellement un fonds d’affectation spéciale qui a déjà soutenu des initiatives de promotion du tourisme dans des pays comme le Cameroun, la Zambie, la République dominicaine, le Mali et le Viet Nam, a indiqué Rafeeuddin Ahmed. 


M. TIRTHA RAJ WAGLE (Népal) a affirmé qu’en raison de sa nature multidimensionnelle, la question de la pauvreté devait être abordée de manière intégrée et cohérente.  Il a insisté sur l’importance de la promotion d’une croissance économique qui soit en faveur des pauvres pour atteindre l’objectif de l’élimination de la pauvreté.  S’agissant de son propre pays, il a déclaré que le plan national de développement économique du Népal était centré sur l’élimination de la pauvreté.  Il a noté que l’accent avait été mis sur des politiques axées sur les personnes et sur une distribution plus juste des opportunités qui s’offrent et des défis à relever.  Grâce à ces efforts, a-t-il précisé, le Népal est aujourd’hui en bonne voie pour réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes y vivent dans l’extrême pauvreté.  Il a toutefois noté que des déséquilibres persistaient entre les zones urbaines et rurales.  Indiquant que l’agriculture représentait 39,2% du PNB du pays, il a fait remarquer que le gouvernement avait initié des programmes à long terme pour moderniser l’agriculture et procéder à la répartition des terres arables.  La plupart des familles pauvres dépendent de l’agriculture, a-t-il poursuivi, et des politiques spéciales en faveur des pauvres sont nécessaires pour améliorer leur situation.  Le représentant du Népal a toutefois estimé que les pays en développement ne pouvaient seuls lutter contre la pauvreté qui les affecte, et a, entre autres, demandé un accroissement des flux d’aide , l’allégement de la dette, le renforcement des capacités, et la mise en place d’un système commercial mondial juste.  Enfin, il a insisté sur l’importance de fournir aux pays pauvres la technologie dont ils ont besoin et un financement accru pour l’éducation et la formation.


Pour M. BARLYBAY SADYKOV (Kazakhstan) la création d’emplois productifs est essentielle pour garantir la durabilité du développement et lutter efficacement contre la pauvreté.  « Notre Gouvernement accorde une priorité à la lutte contre la pauvreté, à la promotion du rôle des femmes, à l’éducation et à la santé.  En cinq ans, la part de pauvres est passée de 34% en 1999 à 16% en 2004, ce qui nous a permis d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) » a dit M. Sadykov.  La mise en valeur des ressources humaines, par l’éducation et la formation professionnelle, constitue avec l’augmentation des salaires l’une des stratégies du Gouvernement pour soutenir la croissance économique.  De plus, des programmes spéciaux sont orientés vers le soutien à la participation des femmes au développement économique, par la promotion du microcrédit dans les zones rurales, et en leur accordant une part importante des postes dans le secteur public, a dit M. Sadykov.  Le microcrédit joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et dans la promotion du développement économique, a poursuivi le représentant, en précisant que son pays mettait notamment l’accent sur le développement de petites entreprises. 


M. BHAGWAT SINGH, Observateur permanent de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), a déclaré que la lenteur des progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté était aggravée par de nombreux facteurs, dont la fréquence croissante des catastrophes naturelles, des conflits et des maladies.  Il a appelé la communauté internationale à prendre des engagements plus importants pour éradiquer la pauvreté et pour améliorer la situation environnementale de la planète.  Il a déclaré que pour éradiquer la pauvreté, il était essentiel de préserver et de gérer correctement les écosystèmes du monde qui sont la base du bien-être des personnes.  Ainsi, il a fait part du lien entre l’état de ces écosystèmes et la possibilité d’offrir des opportunités aux pauvres en matière de sécurité alimentaire et de santé.  Dans ce contexte, il a estimé que la communauté internationale devait aborder les questions de la gestion de l’environnement et de la biodiversité de manière plus décisive.  M. Singh a en outre souhaité que les programmes de réduction de la pauvreté et ceux conçus pour faciliter la réalisation des OMD intègrent le principe de viabilité de l’environnement, en assurant, par exemple, l’accès à l’eau ou la gestion des terres arables.  Enfin, M. Singh a insisté sur le rôle de la parité entre les sexes dans les efforts de réduction de la pauvreté et dans la conservation des ressources dont les pauvres ont besoin.  Notant que l’alimentation ou la santé des ménages était principalement le fait des femmes, il a relevé qu’elles n’avaient cependant pas un accès équitable aux ressources naturelles.  À cet égard, il a fait part des efforts entrepris par l’UICN pour intégrer les femmes dans son travail de conservation des ressources naturelles au profit des pauvres.


M. GABRIEL SALAZAR-PINEDA (Venezuela) a déploré les problèmes systémiques qui entravent les stratégies de lutte contre la pauvreté, en raison notamment de l’impact des politiques néolibérales mises en œuvre par les institutions financières et commerciales internationales.  Un système de commerce international fondé sur la complémentarité doit être mis en place, et il devrait reposer sur l’adoption du principe de traitement préférentiel mais différencié et sur l’ouverture des marchés des pays développés aux produits des pays en développement, a estimé le représentant du Venezuela.  La pauvreté est une construction sociale, a-t-il dit, avant de rappeler que le Venezuela a mis en place des stratégies de démocratie participative qui garantissent la reconnaissance des droits des pauvres et des exclus dans la vie économique.  Ces stratégies vont de la redistribution des terres, à l’implantation de programmes d’infrastructures, de santé, d’éducation, et d’alphabétisation.  La lutte contre la pauvreté doit répondre en priorité aux préoccupations exprimées par les pauvres et non à celles des seules élites, a insisté le délégué du Venezuela. 


FORMATION ET RECHERCHE


Rapport sur l’institut des nations unies pour la formation et la recherche (A/60/304)


Le présent rapport fait ressortir les principales caractéristiques des programmes de formation et de renforcement des capacités de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) en cours d’exécution.  Il met particulièrement l’accent sur les méthodes récemment développées par l’Institut, telles que le télé-enseignement et les plates-formes interactives utilisant le Web, la gestion des connaissances et les nouvelles approches en matière de partenariats entre secteurs public et privé.  Le Secrétaire général y propose plusieurs manières à travers lesquelles l’UNITAR pourrait fournir plus systématiquement des services communs spécialisés aux fonds et programmes et aux organisations du système des Nations Unies.


Dans ses recommandations, M. Kofi Annnan invite entre autres l’UNITAR à continuer de consolider et d’élargir ses programmes de formation et de renforcement des capacités, en particulier en coopérant avec des institutions spécialisées au sein du système des Nations Unies et hors de celui-ci.  Il estime aussi qu’il conviendrait de renforcer la tendance qui vise à mobiliser en priorité les capacités endogènes en s’appuyant sur les établissements de formation existants dans les pays en développement.  S’agissant des méthodes de formation novatrices, le Secrétaire général estime qu’elles doivent être examinées et renouvelées dans le cadre d’évaluations régulières pour que l’ONU soit parmi les organisations à l’avant-garde de l’action menée en faveur de la formation et du renforcement des capacités.  Il rappelle par ailleurs que la question des frais de location et d’entretien des locaux utilisés par l’UNITAR à New York et à Genève continue de se poser, et que l’Assemblée générale devrait, à sa soixantième session, envisager de lui trouver rapidement une solution.  Enfin, M. Kofi Annan explique que la viabilité financière de l’UNITAR demeure problématique, le niveau des contributions au Fonds général qui ne sont pas destinées spécifiquement à certaines utilisations restant très insuffisant.  Il recommande donc aux États Membres d’envisager de recommencer à contribuer ou d’augmenter leurs contributions, au cas où ils seraient déjà donateurs. 


Note transmettant le rapport du Directeur de l’École des cadres du système des nations unies sur les travaux, activités et réalisations de l’École (A/60/328)


Par cette note, le Secrétaire général transmet à l’Assemblée générale le rapport du Directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies sur les travaux, activités et réalisations de l’École.  Il y indique qu’il ne voit pas d’inconvénient à ce que les rapports biennaux sur les activités de l’École soient soumis à l’avenir au Conseil économique et social, puisque l’Assemblée générale examine les rapports du Conseil économique et social et continuera donc d’être tenue informée des activités de l’École.


Le rapport du Directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies sur les travaux, activités et réalisation de l’École porte sur la période de deux ans qui s’est achevée le 30 juin 2005.  Rappelant les objectifs assignés à l’École des cadres, il expose brièvement ses travaux, activités et réalisations.  Le rapport contient aussi des informations sur les ressources humaines et financières dont l’École a disposé durant la période considérée.  Il traite de certaines questions touchant sa gestion et donne un aperçu de l’orientation future de ses activités.


Le rapport rend compte des progrès accomplis par l’École au cours des deux dernières années, et signale certaines des difficultés qu’elle aura à surmonter.  L’Assemblée générale est invitée à examiner les activités de l’École, à réaffirmer son attachement à ses objectifs, et à souligner l’importance qu’elle attache à la contribution que l’École apporte au renforcement de l’efficacité et de la cohésion du système des Nations Unies et aux réformes administratives en cours.


Introduction et présentation de rapports 


Présentant le rapport du Secrétaire général sur l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) (A/60/304), M. MARCEL A. BOISARD, Directeur de l’UNITAR, a affirmé que l’année 2005 avait été une bonne année pour l’UNITAR tant sur le plan opérationnel que sur le plan financier.  Il a noté que les activités de l’Institut avaient augmenté très sensiblement en 2005 et que le nombre de personnes ayant bénéficié de ses cours s’était accru.  Il a insisté sur le développement de méthodologies pédagogiques nouvelles, comme le nombre croissant de cours mis sur support électronique, qui augmente le nombre des bénéficiaires de ces formations.  Rappelant que l’UNITAR formait des personnels à la diplomatie multilatérale et participait ainsi au renforcement des capacités économiques et sociales, il a déclaré que les activités de l’Institut s’inséraient dans la perspective définie dans le Document final du Sommet mondial de 2005.  Ainsi, il a fait valoir que presque tous les programmes de l’UNITAR étaient préparés et conduits en étroite collaboration avec une ou plusieurs instances, à l’intérieur ou à l’extérieur du système des Nations Unies.  Le Directeur de l’UNITAR a aussi indiqué que l’Institut s’était imposé comme un des principaux agents formateurs pour la mise en oeuvre des instruments juridiques internationaux relatifs à l’environnement.  S’agissant du règlement pacifique des différends, il a mis en lumière les initiatives de l’UNITAR dans ce domaine, dont la création d’un programme d’information pour les représentants et envoyés spéciaux du Secrétaire général, qui vise à créer une « mémoire institutionnelle » renforçant l’efficacité des opérations à venir sur le terrain. 


En ce qui concerne le plan financier, M. Boisard a jugé que l’année 2005 avait plutôt été satisfaisante pour l’UNITAR.  Notant que les programmes financés par des subsides d’allocations spéciales étaient abondants, il a regretté que le Fonds général demeure très vulnérable.  C’est pourtant lui qui permet de maintenir l’existence des cours de formation destinés aux diplomates et délégués à Genève, New York, Vienne et Nairobi, a-t-il noté en soulignant que les ressources dont dispose le Fonds étaient insuffisantes pour étendre ces activités vers d’autres villes hôtes.  Il a aussi indiqué que le niveau des contributions volontaires restait trop bas.  Il a déploré que l’UNITAR n’ait pas réussi à convaincre ses principaux donateurs de l’importance de la formation à la diplomatie multilatérale, et a rappelé que les agents des pays en développement ne possédaient souvent pas d’autre cadre de formation à leur disposition.  Enfin, concernant le débat sur la prise en charge par les Nations Unies du loyer des locaux de l’UNITAR, il s’est étonné qu’alors qu’on reconnaît l’importance de la formation et du renforcement des capacités institutionnelles pour le développement durable, l’unique organe des Nations Unies totalement dédié à la formation soit aussi le seul à devoir totalement assurer l’autofinancement de son fonctionnement, sans aucun subside de l’Organisation. 


M. PAOLO CERATTO, Directeur par intérim pour l’administration et la gestion de l’École des cadres du système des Nations Unies de Turin (Italie) a présenté le rapport du Secrétaire général sur les activités de l’École (A/60/328), et a souligné les activités menées par l’École dans les domaines du développement économique et social, de la paix, et de la sécurité.  Les activités menées par l’École, depuis sa création en 1996, s’inscrivent dans le cadre de l’Agenda pour la réforme du Secrétaire général.  Le nombre de participants à ces enseignements a augmenté et est estimé à 2 160 pour 55 programmes dispensés au cours de la seule année 2004, a dit M. Ceratto.  Des programmes adaptés aux nouveaux coordonnateurs résidents du système de l’ONU ont été mis en place, ainsi que des retraites sur le planning stratégique, qui s’adressent surtout aux agents chargés de la définition et du suivi des programmes pays, a-t-il indiqué.  En 2005, grâce à un nouvel appui technologique, de nouveaux progrès devraient être réalisés, a-t-il dit, notamment dans les domaines de la programmation, de la promotion de l’esprit d’équipe et du renforcement de la base de données de l’UNDAF.  Poursuivant sur les programmes « paix et sécurité », qui existent depuis 1998, M. Ceratto a indiqué que plus de 200 agents des fonds, des programmes, des institutions et du Secrétariat des Nations Unies avaient été formés en 2004.  Il a invité les pays contributeurs à soutenir, dans le cadre de partenariats, la mise en place par l’École de programmes ciblés sur la paix et la sécurité.  Concernant la formation de formateurs, notamment celle ayant trait aux effectifs militaires du maintien de la paix ayant à faire face questions touchant aux droits de l’homme et à l’état de droit, un programme soutenu par l’Italie a visé cette année des officiers provenant de 19 pays africains, a dit M. Ceratto en indiquant qu’en 2006, ce programme sera dispensé sur le continent africain. 


Débat général


M. BYRON BLAKE (Jamaïque) est intervenu au nom du Groupe des 77 et de la Chine et a noté l’augmentation significative des initiatives de formation de l’UNITAR.  Il s’est notamment félicité des efforts déployés par l’UNITAR pour assister les États Membres dans le renforcement de leurs capacités en ce qui concerne la gestion des déchets chimiques ou encore la diplomatie préventive.  Cette extension des programmes de l’Institut répond non seulement à la demande de l’Assemblée générale, mais prend en compte les priorités des pays en développement, s’est-il félicité.  Remerciant l’Institut pour son travail, il a souhaité que ses programmes de formation s’étendent encore davantage.  M. Blake a appelé tous les États Membres, et particulièrement les pays développés, à accroître leur contribution au Fonds général de l’UNITAR en tenant compte de la revitalisation réussie de cet Institut.  S’agissant de la question du loyer des bâtiments de l’UNITAR, il a exhorté les États Membres à trouver une solution rapide à ce problème qui devient chronique.  Enfin, il a appuyé la recommandation visant à ce que l’Assemblée générale examine la question « Formation et recherche » non plus tous les ans, comme c’est le cas actuellement, mais tous les deux ans. 


M. OSITADINMA ANAEDU (Nigéria) a salué la contribution de l’UNITAR à la formation des personnels des États Membres, en jugeant toutefois que la base des donateurs au fonds ordinaire de l’UNITAR restait trop limitée.  La question du loyer de l’UNITAR doit être résolue sans délai, y compris en réglant le problème du statut même de l’Institut, a-t-il dit.  Il a estimé que l’UNITAR devrait bénéficier de la gratuité de ses locaux, comme c’est le cas pour les autres programmes de l’ONU.  Évoquant le programme de formation dispensé par l’Institut sur la gouvernance démocratique et l’environnement, il s’est interrogé sur sa pertinence et a exhorté l’UNITAR à ne pas éparpiller ses efforts.  Il a à cet égard estimé que l’accent mis sur l’Institut sur l’étude de la question du partage équitable des ressources dans le commerce des produits de base ne relève pas de son mandat, mais plutôt du cadre politique dont seuls sont responsables les États.


Mme NATALIA QUINTAVALLE (Italie) a évoqué les activités de l’École des cadres des Nations Unies, et a salué les progrès réalisés dans sa gestion et dans la programmation de ses activités.  Elle a assuré l’École du soutien de son Gouvernement.  Nous sommes convaincus que beaucoup peut être fait pour renforcer la cohérence du système des Nations Unies par une meilleure formation du personnel de l’Organisation, a-t-elle dit en exhortant l’École à ne pas se concentrer uniquement sur le personnel déployé sur le terrain mais aussi sur celui exerçant au niveau des différents sièges de l’ONU. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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