En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3703

LA CINQUIÈME COMMISSION VOIT UN DÉBAT CONTRADICTOIRE SUR LES PERFORMANCES DU COMITÉ DU PROGRAMME ET DE LA COORDINATION

02/11/2005
Assemblée généraleAG/AB/3703
Department of Public Information • News and Media Division • New York

LA CINQUIÈME COMMISSION VOIT UN DÉBAT CONTRADICTOIRE SUR LES PERFORMANCES DU COMITÉ DU PROGRAMME ET DE LA COORDINATION


Des délégations défendent l’importance du Comité des conférences dont la suppression a été proposée hier par les États-Unis


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a poursuivi ce matin le débat entamé hier sur le « Plan de conférences » et la « Gestion des ressources humaines » et débuté celui relatif à la « Planification des programmes ».  Alors que le débat sur le Plan de conférence a été l’occasion pour plusieurs délégations de défendre le Comité des conférences dont la suppression avait été proposée hier par les États-Unis, celui relatif à la planification des programmes a donné lieu à un débat contradictoire sur la performance du Comité du programme et de la coordination (CPC) qui a tenu sa 45ème session de fond à New York du 6 juin au 1er juillet 2005. 


Les représentants du Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, des États-Unis, du Japon et de la Suisse ont estimé que le CPC n’avait pas été à la hauteur de sa mission.  Si l’Union européenne s’est dit préoccupée par les lacunes du rapport du CPC, et notamment l’absence de recommandations axées sur l’action, la Suisse a regretté les gaspillages de ressources précieuses en débats interminables sur le programme de travail du CPC qui n’a pas réussi, malgré neuf réunions officieuses, à parvenir à la moindre réforme de ses méthodes de travail.  Si le CPC est défini comme un organisme dont le rôle central et les responsabilités globales sont reconnues, a ajouté le représentant du Japon, il faut avouer que cette définition est loin de faire l’unanimité aujourd’hui.  Les États-Unis ont pour leur part regretté que le rapport de la dernière session du CPC ait été adopté malgré leur opposition. 


De leur côté, les représentants de la Jamaïque au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de l’Argentine au nom du Groupe de Rio, de l’Inde, de Cuba, de l’Afrique du Sud, et de l’Égypte ont rappelé l’importance du CPC en tant que principal organe subsidiaire de l'Assemblée générale et du Conseil économique et social (ECOSOC) en matière de planification, de programmation et de coordination.  Il faut dire clairement, a insisté le représentant de l’Égypte, si nous souhaitons résumer le processus de réforme à un exercice de réduction budgétaire ou si nous gardons l’ambition première d’améliorer l’efficacité des Nations Unies.  Au nom du Groupe des 77, la Jamaïque a regretté la manière dont le CPC a été défini par certaines délégations, exhortant les délégations à saisir la nature philosophique de ce Comité et de son rôle particulier dans le processus budgétaire. 


Apportant des remarques supplémentaires sur le rapport du CPC*, son président, M. Markiyan Kulyk (Ukraine), a précisé que la Deuxième Commission avait été saisie, à la demande de l'Assemblée générale, des parties concernant l’évaluation du rapport.  Il a précisé que les remarques de la Deuxième Commission sur les parties C.1 et C.2 du chapitre III, respectivement intitulées « Évaluation des liens entre les activités du Siège et des bureaux extérieurs: examen des pratiques optimales en matière d’élimination de la pauvreté dans le cadre de la Déclaration du Millénaire », et « Évaluation approfondie du Programme des Nations Unies pour les établissements humains » avaient été transmises à la Cinquième Commission sous la note A/C.5/60/11. 


Poursuivant le débat entamé hier sur le Plan des conférences** au cours duquel les États-Unis avaient proposé la suppression du Comité des conférences, la Commission a entendu le représentant de Cuba s’associer aux interventions faites hier par la Jamaïque, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et du Kenya, au nom du Groupe de États d’Afrique, pour appuyer toute la pertinence de ce Comité.  Il a contesté que l’absence de présentation d’un projet de résolution puisse être interprétée comme un échec de ce Comité.  Enfin, le représentant de la Syrie a fait part de son étonnement qu’un pays qui s’est opposé initialement aux propositions de ce Comité, recommandait aujourd’hui sa suppression en invoquant l’absence de propositions. 


Dans le cadre de l’examen du point intitulé « Planification des programmes », la Commission était aussi saisie du rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI)*** contenant des propositions visant au renforcement du suivi de l’exécution des programmes et de leur évaluation, qui était présenté par Mme Inga Britt Ahlenius, Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle interne.  Un rapport qui souligne la nécessité d’un suivi, d’une exécution et d’une évaluation plus rigoureux pour permettre au Secrétariat de faire face à ses défis. 


En fin de séance, Mme Angela Kane, Sous-Secrétaire générale au Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences a présenté des statistiques sur la mise en œuvre du système de créneau et la limitation du nombre de pages des rapports en apportant des précisions sur les objectifs réalisables en matière de technologies de l’information et de taux d’utilisation des salles de conférences, de délais de recrutement et de parution des comptes rendus analytiques. 


En conclusion du débat sur la gestion des ressources humaines, la Sous-Secrétaire générale aux ressources humaines, Mme Jan Beagle, a précisé qu’elle apporterait toutes les précisions demandées par les délégations au cours de réunions officieuses à venir.  À l’instar de la séance précédente, ce débat a surtout porté sur la nécessité de garantir un recrutement sur une base géographique aussi large que possible, le représentant de l’Afrique du Sud demandant, à cet effet, à être informé des mesures que le Secrétariat comptait prendre pour responsabiliser les directeurs de programmes qui ne contribuaient pas à cet objectif. 


Sont intervenus au cours de ce débat les représentants des pays suivants:  Jamaïque au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, Argentine au nom du Groupe de Rio, États-Unis, Japon, Suisse, Inde, Égypte, Cuba, Afrique du Sud, Chine, Nigéria, Venezuela, Syrie, Ukraine et Fédération de Russie.


Ont aussi pris la parole: M. Markiyan Kulyk, Président du Comité du programme et de la coordination; Mme Inga-Britt Ahlenius, Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle internes;  M. Jian Chen, Secrétaire général adjoint au Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences; Mme Jan Beagle, Sous-Secrétaire générale à la gestion des ressources humaines; et Mme Angela Kane, Sous-Secrétaire générale au Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences.


La Commission poursuivra ses travaux demain jeudi 3 novembre à 9 h 30.


__________

*     rapport A/60/16 présenté lors de la séance du 25 octobre

**    communiqué AG/AB3702 du 1er novembre 2005

***   rapport A/60/73 du BSCI


PLANIFICATION DES PROGRAMMES


Suite du débat général


Motion d’ordre de la Jamaïque au cours de l’exposé liminaire.


Mme NORMA ROBERTS TAYLOR (Jamaïque) a rappelé que ce rapport avait déjà été présenté pour l’examen du budget 2006-207.  Elle a espéré qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle présentation de toutes les sections du rapport, mais des observations nouvelles.


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. WILLIAM LONGHURST (Royaume-Uni) a rappelé que plusieurs membres de l’UE avaient participé à la 45e session du CPC.  Il a noté que les conclusions et recommandations figurant dans le rapport n’étaient pas axées sur l’action, et s’est montré préoccupé par les lacunes de ce rapport.  Il a regretté l’absence de conclusions et de recommandations sur l’amélioration du mode de fonctionnement du comité.  Concernant les questions de procédures, il a rappelé que les décisions devaient se prendre par consensus, ce qui n’avait pas été le cas lors de la 45e session du Comité.


M. ANDREW S. HILLMAN (États-Unis) a salué les progrès réalisés pour promouvoir la budgétisation axée sur les résultats depuis 1974.  Il a rappelé qu’en dépit du refus de son pays d’approuver le rapport du CPC à l’issue de la 45e session du Comité, celui-ci avait tout de même été approuvé, contrairement à la résolution 41/213 du Comité qui prévoit le consensus pour toute prise de décision.  Il a confirmé qu’en conséquence sa délégation n’était pas en mesure d’entériner le rapport du CPC.  Dans ces circonstances, a-t-il expliqué, le CPC n’était pas en mesure à son avis d’être le mécanisme de coordination prévu dans cette période de défis importants pour l’Organisation.


M. HITOSHI KOZAKI (Japon) a estimé que le travail d’un organe devait être évalué sur la base des objectifs réalisés et non pas seulement en fonction des ambitions initiales.  Il a estimé que le CPC n’avait pas été à la hauteur des attentes placées en lui, en n’ayant pas respecté les mandats qui lui avaient été assignés aux termes des paragraphes 18 de la résolution 58/259 et des paragraphes 24 et 25 de la résolution 59/275 de l'Assemblée générale.  Si le CPC est défini comme un organisme dont le rôle central et les responsabilités globales sont reconnus, a-t-il ajouté, il faut avouer que cette définition est loin de faire l’unanimité aujourd’hui.  Le moment est peut-être venu de faire des propositions pour améliorer la pertinence des travaux du CPC, a-t-il poursuivi.  Enfin, il a fait siennes les propositions du BSCI pour renforcer la planification des programmes et l’évaluation, en se disant prêt à discuter plus avant des moyens de renforcer le mécanisme d’évaluation de l’organisation.   


Mme ANJA ZOBRIST (Suisse) a déclaré que sa délégation partageait les inquiétudes des délégations précédentes, tout en insistant sur le rôle important du CPC en tant que principal organe de coordination, de planification et d’évaluation.  Elle a regretté le manque de productivité de la session 2005 du CPC.  Non seulement, a-t-elle précisé, les membres ont gaspillé des ressources précieuses en débats interminables sur le programme de travail, mais il n’a pas réussi malgré neuf réunions officieuses à parvenir à la moindre réforme de ses méthodes de travail, malgré la disponibilité de nombreuses propositions constructives.  Compte tenu de l’évolution récente de la situation, elle a déclaré que son pays réexaminerait la possibilité de siéger à nouveau au CPC.


M. SITARAM YECHURY (Inde) a insisté sur le rôle du CPC en tant que principal organe subsidiaire de l'Assemblée générale et de l’ECOSOC en matière de planification, de programmation et de coordination.  Il a défendu le travail considérable effectué par la CPC malgré de lourdes contraintes.  Outre les divergences de vue sur la manière de mettre en œuvre son programme de travail, la CPC a souffert de la suppression d’une semaine de session, a-t-il souligné.  Une situation qu’il a qualifié d’autant plus regrettable que la résolution 58/269 ne mentionnait aucune remise en cause du programme de travail du CPC.  Le représentant a par ailleurs rappelé que cette résolution invitait le CPC à examiner les aspects programmatiques des mandats révisés et notamment d’évaluer les différences intervenues entre le plan-programme biennal et les aspects programmatiques du projet de budget.  Pour ce qui est des recommandations du CPC sur le NEPAD, il a fait sienne la nécessité de mieux coordonner l’appui des Nations Unies à ce partenariat, notamment en s’assurant de la collaboration du Bureau du Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique.   


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme NORMA ROBERT TAYLOR (Jamaïque) a rappelé que les délégations avaient perdu du temps lors de la dernière session du CPC, mettant en cause principalement certaines délégations qui avaient demandé la réduction de moitié du temps de réunion.  Elle a souligné l’importance du rôle programmatique du CPC dans le cadre du processus de budgétisation et reproché à certaines délégations « leurs efforts considérables pour empoisonner le travail » du CPC.


M. YASSER EL NAGGAR (Égypte) s’est associé aux remarques faites par la délégation de la Jamaïque et a souligné qu’il y avait eu, selon lui, une interprétation erronée délibérée de la part du Secrétariat de la résolution A/58/259.  Le représentant de l’Égypte a par ailleurs souligné que la réforme était, depuis le début des travaux de la Cinquième Commission, souvent un prétexte pour réduire systématiquement les dépenses, ce qui, selon lui, a change l’optique et l’axe de travail de la Commission.


M. PABLO BERTI OLIVA (Cuba) a demandé que l’examen de ce point de l’ordre du jour soit maintenu à l’ordre du jour, compte tenu des observations formulées au cours de ce débat, estimant qu’elles touchent sa délégation, entre autres.  Il a demandé à pouvoir y répondre par écrit.


Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a rappelé l’importance du travail du CPC qui fournit aux États Membres une interface utile entre eux et les directeurs de programmes.  À son avis, cet organe constitue un lien important avec l’Assemblée générale, le Conseil économique et social et les fonds et programmes.  La représentante a souligné par ailleurs la nature intergouvernementale du CPC et a exhorté le Secrétariat et les États Membres à respecter cet organe.  Elle a souligné l’importance de la réforme en cours et a rappelé, dans ce contexte, que le CPC était le seul organe chargé d’examiner le plan-programme du budget.

Concernant les questions d’évaluation et de coordination, elle s’est félicitée que le CPC ait concentré ses travaux sur le programme relatif au NEPAD.  Elle s’est en outre préoccupée des déclarations de délégations qui ont regretté l’absence de consensus lors de l’adoption du rapport à l’issue de la 45e session, rappelant que le rapport n’avait pas été mis aux voix car aucune délégation ne l’avait demandé.


M. ALEJANDRO TORRES LEPORI (Argentine), intervenant au nom du Groupe de Rio, a rappelé que son groupe soutenait le dernier rapport du CPC.  Il a estimé, quant à lui, que le rapport avait été approuvé par consensus, faisant écho aux déclarations de l’Afrique du Sud et de l’Egypte.


M. XUDANG SUN (Chine) a déclaré qu’on ne pouvait se contenter de remettre en cause le rôle et la contribution du CPC. 


M. NONYE UDO (Nigéria) a déclaré qu’elle attendait de prendre connaissance des commentaires du Président du CPC à la suite de ces débats.  Elle a précisé que son pays, qui avait occupé récemment la présidence du CPC, était plus qu’intéressé de poursuivre le débat sur la question des méthodes de travail du CPC.  La représentante a également indiqué que le Nigéria reviendrait sur cette question, puisque l’examen de ce point à l’ordre du jour restait ouvert à la demande de plusieurs délégations.  En attendant, elle a fait sienne les interventions de l’Inde, de l’Égypte, de Cuba et de l’Afrique du Sud qui ont tenu a insisté sur le rôle important du CPC.  À l’instar des délégations égyptienne et indienne, elle a affirmé que l’appui à l’Afrique était une priorité de l’ONU.  À ce propos, a-t-elle précisé, sa délégation se demandait pourquoi le poste de Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique était toujours vacant et quel était le statut de ce bureau. 


M. RODRIGO YAÑEZ (Venezuela) a mis l’accent sur la nécessité d’un débat pour définir le consensus dans le contexte de l’adoption à venir du rapport du CPC.  Il a regretté que certaines délégations aient fait obstacle aux travaux du CPC, lors de sa dernière session. 


M. MHD NAJIB ELJI (Syrie) a rappelé l’importance du CPC et a déploré qu’une ou deux délégations continuent de saper les travaux de ce comité et de l’affaiblir.  Selon lui, ces délégations ont contribué au gaspillage des ressources financières du comité en lui faisant perdre du temps pendant sa dernière session et il a regretté que ces tentatives se poursuivent au cours de ce débat, soulignant que les questions relatives au consensus ne devaient par entraver l’avancée des travaux.


Rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) contenant des propositions visant au renforcement du suivi de l’exécution des programmes et de leur évaluation (A/60/73)


Documentation


Le rapport final du Groupe de travail du Secrétariat sur le suivi de l’exécution et l’évaluation réalisé par le BSCI pour élaborer des propositions concrètes avec le plus large appui des départements et bureaux (voir par. 7 à 22) contient également les observations du Corps commun d’inspection (CCI) sur le rapport du Groupe de travail (par. 23 à 28), dont il est tenu compte dans la conclusion (par. 29 à 35) et dans l’annexe au présent rapport.


Le Groupe de travail, tout en prenant note des progrès récents, considère que le système de suivi de l’exécution et d’évaluation de l’Organisation doit encore être amélioré pour pouvoir jouer un rôle significatif dans la planification et la prise de décisions.  Il estime que pour le renforcer, il importe de préciser le rôle respectif des trois principales parties prenantes, à savoir les organes intergouvernementaux, le BSCI, et les directeurs de programme et les cadres supérieurs du Secrétariat, et accroître leurs responsabilités.


Les organes intergouvernementaux devraient s’appuyer sur les conclusions des activités de suivi et d’évaluation pour améliorer la pertinence, l’utilité et l’efficacité des programmes et des sous-programmes en donnant un caractère plus pragmatique à leurs recommandations et décisions. La planification des programmes devrait figurer en permanence à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, de ses grandes commissions et des organes intergouvernementaux et autres organes spécialisés, ce point couvrant l’examen des rapports de suivi et d’évaluation.  L’Assemblée générale a insisté sur cette obligation dans sa résolution 59/275 du 23 décembre 2004.


Afin de renforcer l’appui professionnel et méthodologique des activités de suivi et d’évaluation au Secrétariat, le Groupe de travail suggère que le BSCI étoffe son dispositif central de suivi de l’exécution et d’évaluation et améliore les procédures d’établissement des rapports de même que leur présentation.  Le Groupe de travail a également insisté sur la nécessité d’inciter les directeurs de programme et les cadres supérieurs à recourir davantage à l’auto-évaluation.


Enfin, le Groupe de travail estime essentiel d’intégrer et d’améliorer les outils et techniques de gestion axé sur les résultats en usage au Secrétariat.  Il faut notamment mettre au point une nouvelle version du Système intégré de suivi, en consultation avec les directeurs de programme, afin que ceux-ci fassent plus largement usage de cet outil de gestion et de suivi.  Cela suppose également de continuer à assurer le financement de ce système.


Le CCI souscrit aux propositions du Groupe de travail et souligne que le principal facteur risquant d’entraver la bonne application de la gestion axée sur les résultats tient à la complexité du système de mesure, avec la charge de travail que représentent la collecte des données pour les directeurs de programme et leur analyse pour les organes directeurs.  Avant la parution de ce rapport, le CCI a publié une série de rapports sur la gestion axée sur les résultats sous l’intitulé « Gestion axée sur les résultats dans le système des Nations Unies ».  Les constatations et conclusions figurant dans le présent rapport sont conformes à celles formulées dans ces documents (par. 21 du présent rapport).


La conclusion du BSCI et du CCI est qu’un système efficace de gestion axée sur les résultats, reposant sur un suivi de l’exécution et une évaluation plus rigoureuse est indispensable pour que le Secrétariat puisse faire face aux défis et atteindre les objectifs décrits par le Secrétaire général dans le rapport intitulé « Dans une liberté plus grande: développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous », où il expose ses propositions de réforme les plus récentes.  Pour cela, les trois principales parties prenantes doivent faire des efforts concertés pour concrétiser dans les meilleurs délais les propositions figurant dans le présent rapport.


PLAN DES CONFÉRENCES


Fin du débat général


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. WILLIAM LONGHURST (Royaume-Uni) a rappelé l’importance des services des conférences mais a déploré que le comité de conférences n’ait pas fait des recommandations de fonds pour améliorer la qualité de ses travaux.  Il a appuyé les mesures de réformes proposées et a encouragé le DGACM à continuer ses efforts.  Il s’est déclaré déçu que le rapport du Secrétaire général ne porte pas, selon lui, de recommandation sur les comptes-rendus analytiques, notamment la numérisation de ces documents.  Il a regretté que le système de créneau soit compromis par les contributions tardives des départements et a appelé à plus de responsabilisation des directeurs de programme concernant la publication des documents.


M. DIAB (Syrie) a souligné la qualité des documents dans les six langues officielles de l’ONU et les prestations des services d’interprétation, malgré les contraintes financières pesant sur l’Organisation.  Il a appelé au respect de la diversité linguistique entre les langues officielles.  Le représentant s’est étonné par ailleurs des propositions de renforcement du rôle du Conseil de Sécurité, au détriment des autres organes principaux des Nations Unies, voyant en cela une négation de la démocratie nécessaire et un affaiblissement du poids des pays en développement.  Il a également rappelé son opposition à l’élimination du Comité des conférences (CDC), rappelant son rôle de contrôle, et s’est prononcé pour le renforcement de ses moyens pour remplir son mandat.


Le représentant s’est dit par ailleurs préoccupé des retards et carences dont souffre l’Office des Nations Unies à Nairobi et a appelé à une amélioration de cette situation, notamment pour les vacances de postes en arabe.  Il a en outre regretté la détérioration de la qualité d’interprétation dans les autres langues que l’anglais, et a demandé que soient prises des mesures efficaces pour pallier à ce problème.  Concernant les comptes-rendus analytiques, il a souhaité que les délais de rédaction soient scrupuleusement observés, notamment en ce qui concerne les comptes-rendus du Conseil de sécurité dans toutes les langues officielles afin de respecter la diversité linguistique et les règlements de l’Organisation.  Il a souligné en conclusion que l’affichage des documents sur les sites Internet avant leur publication en version papier constituait une violation des règlements.


M. PABLO BERTI OLIVA (Cuba) s’est associé aux interventions de la Jamaïque au nom du groupe des 77 et de la Chine, du Kenya au nom du Groupe de États d’Afrique de la Chine et de la Syrie et a demandé à obtenir des précisions sur les recommandations du Comité des conférences et sur la raison pour laquelle le Comité n’avait pas été en mesure de présenter un projet de résolution.  Le représentant a contesté par ailleurs que l’absence d’un projet de résolution puisse être interprétée comme un échec de ce Comité.  S’agissant du questionnaire distribué sur la qualité de la contribution des services de conférences, le représentant s’est demandé pourquoi celui-ci n’avait été distribué que dans deux langues officielles, le français et l’anglais. 


M. NIKITOV (Ukraine) a fait sienne la déclaration du Royaume-Uni au nom de l’Union européenne. 


Concernant le formulaire d’enquête sur la qualité des travaux du DGACM qui a été distribué au cours du débat, M. MAXIM GOLOVINOV (Fédération de Russie) a regretté ne pas être en mesure d’exprimer son point de vue, car le formulaire n’était pas en russe.  Il a souligné que dans la salle numéro 5, lieu des séances officieuses, le signal Internet sans fil était très faible, contrairement aux autres salles.


GESTION DES RESSOURCES HUMAINES


Fin du débat général


M. PABLO BERTI OLIVA (Cuba) a souhaité revenir sur les accords de siège en appuyant les recommandations du Corps commun d’inspection (CCI).  Il a demandé des informations sur la recommandation 6 du rapport du CCI et appuyé la recommandation 7 sur les facilités d’obtention de visas pour les personnels du CCI.  S’agissant de la disponibilité des marchés du travail locaux, il a demandé quel était le lien entre la conclusion du paragraphe 26 et la recommandation au paragraphe 27.  Le représentant s’est par ailleurs demandé quelles étaient les ressources utilisées pour placer les annonces de vacances de postes dans le cadre de la campagne de recrutement et quels critères avaient présidé au choix des journaux pour le placement de ces petites annonces.


Il a par ailleurs noté le recul du nombre de poste pour les pays en développement dans les catégories supérieures et a souhaité savoir si des mesures avaient été prises pour assurer une représentation équitable dans les postes en question.


Revenant sur le rapport du Corps commun d’inspection, Mme NONYE UDO (Nigéria) a regretté ne pas avoir la version actualisée de l’annexe.  Elle a soulevé la question de l’emploi des conjoints du personnel des Nations Unies, qui reste à son avis un point important.  La représentante a par ailleurs demandé des éclaircissements sur le rapport relatif à la composition du Secrétariat, en regrettant de ne pas y avoir trouvé des graphiques et autres tableaux pour indiquer la représentation régionale.  Concernant les départs en retraite entre 2005-2009, elle a souligné que des pays en développement seront très touchés par ce phénomène, citant en exemple le Tchad qui ne sera plus représenté au titre des poste géographiques.  Elle a demandé quelles étaient les mesures prises pour que les pays dans ces cas continuent d’être représentés au Secrétariat et si ces pays avaient été informés de cette situation.


M. VAN SCHALWYN (Afrique du Sud) a rappelé qu’il était important de suivre les évolutions en matière de gestion de ressources humaines et a demandé des précisions sur la mise en oeuvre des mesures de responsabilisation des directeurs de programmes pour mauvais résultats.


M. DIAB (Syrie) a demandé des précisions sur les initiatives que le Secrétariat comptaient lancer pour saisir toutes les opportunités des départs à la retraite en vue de corriger les inégalités qui existent, regrettant notamment la sous-représentation croissante des pays en développement. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.