En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3702

LA CINQUIÈME COMMISSION ENTAME L’EXAMEN DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET DU PLAN DE CONFÉRENCE

01/11/2005
Assemblée généraleAG/AB/3702
Department of Public Information • News and Media Division • New York

LA CINQUIÈME COMMISSION ENTAME L’EXAMEN DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET DU PLAN DE CONFÉRENCE


Elle examine également le budget de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) qui se monte à près d’un milliard de dollars 


La Cinquième Commission (Administrative et budgétaire) a entamé ce matin l’examen de la Gestion des ressources humaines et du Plan de conférences avant de passer cet après-midi à la présentation des budgets annuels de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005, et celle allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006. 


L’examen de la question de la gestion des ressources humaines a été l’occasion pour plusieurs délégations de regretter les longs délais de recrutement, ainsi que l’absence de transparence dans le processus de recrutement et de progrès pour assurer la représentation équitable des États Membres au sein du personnel.  Les délégations ont souvent mis en avant la nécessité de promouvoir la responsabilisation et l’éthique des fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies (ONU), en se félicitant de la proposition du Secrétaire général de modifier le statut du personnel pour ériger les abus sexuels en faute grave.


S’agissant tout particulièrement de la représentation géographique du personnel, qui a principalement retenu l’attention des délégations, le représentant chinois a regretté que certains départements ne comptent aucun Chinois, alors que la représentante de la Jamaïque au nom du Groupe des 77 a demandé la liste desSecrétaires généraux adjoints et Sous-Secrétaires généraux ventilée par sexe et nationalité.  Préoccupé par la persistance de la surreprésentation, de la sous-représentation ou de la non-représentation d’États Membres, le représentant des États-Unis a suggéré de saisir l’occasion des 1773 départs à la retraite programmée entre 2005 et 2009, soit 15% du personnel, pour corriger ces déséquilibres. 


Illustrant la persistance d’inégalités, le représentant du Pakistan a précisé que72% des fonctionnaires de l’ONU étaient ressortissants de 24 États Membres, chacun représenté par plus de 100 fonctionnaires.  Il s’est inquiété que six pays – États-Unis, Éthiopie, France, Kenya, Philippines et le Royaume-Uni – comptaient chacun plus de 400 fonctionnaires, alors que 14 États Membres demeuraient non représentés.  Le représentant de la Libye s’est étonné qu’aucun des 636 Libyens ayant fait acte de candidature à un poste à l’ONU entre février 2002 et mai 2005 n’ait été recruté alors que son pays était sous- représenté. 


Dans le cadre de cette question, la Commission a entendu des présentations de Mme Jan Beagle, Sous-Secrétaire générale à la gestion des ressources humaines, présenter trois rapports du Secrétaire général portant respectivement sur la Composition du Secrétariat (1), les Modifications du règlement du personnel (2), et la Modification du statut du personnel (3).  De son côté, M. Wolfgang Munch, membre du Corps commun d’inspection (CCI), a présenté le rapport du CCI sur l’examen des accords de siège conclus par les organisations du système des Nations Unies (4), alors que M. Qazi Shaukat Fareed a présenté les vues du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) (5) sur la question. 


      Entamant l’examen du Plan de conférences, la Commission a entendu la délégation des États-Unis mentionner que le budget de la gestion des conférences représentait la ligne budgétaire la plus importante du projet de budget biennal 2006-2007, avec un montant de 590 millions de dollars.  Notant des coûts estimatifs de 15 000 dollars pour une séance de trois heures et de 2 400 dollars pour le traitement d’une page de rapport dans les six langues officielles, il s’est dit surpris que le Département des affaires de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences (DAGGC) n’ait su recommander la meilleure utilisation des services de conférence.  Il a également noté que la réduction de 5% du nombre de réunions au Siège de l’ONU permettrait de dégager 4 millions de dollars en direction de domaines plus urgents.


      Dans le cadre de ce point, la Commission a entendu le président duComité des conférences, M. Diego Simancas, présenté le rapport d’activité de son Comité (6).  Pour sa part, présentant le rapport du Secrétaire général sur le plan de réforme (7), le Secrétaire général adjoint aux affaires de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences, M Jiam Chen, a cité le dilemme qui se pose à son Département lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre quatre objectifs parfois contradictoires que sont la qualité, la quantité, la ponctualité et l’économie.  Au nom du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) (8), M Rajat Saha s’est de son côté félicité d’un coefficient d’utilisation des salles de l’ONU ayant dépassé le seuil de 80% pour la première fois depuis 2000, tout en estimant sous-exploitées les opportunités qu’offrent les technologies de l’information (TIC) pour améliorer la productivité. 


Enfin, dans le cadre de l’examen du budget de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), la Commission en entendu le Contrôleur des Nations Unies, M. Warren Sach (9), préciser que le budget de la MINUS s’élevait à 222 millions de dollars pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005 et à 1 milliard 17 millions 600 000 dollars pour la période allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006.  Un budget qui couvrait pour l’année budgétaire en cours les besoins de 750 observateurs militaires, 9 250 membres des contingents, 715 agents de police civile, 1053 fonctionnaires internationaux, 2 690 membres du personnel recrutés sur le plan national et 208 volontaires de l’ONU.  Le président par intérim du CCQAB, M. Rajat Saha (10) a proposé de revoir ce budget à la baisse de 48 millions 133 800 dollars, notamment en raison des retards de déploiements des contingents de policiers et militaires.  En fin de séance, Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division du Financement des Opération de maintien de la paix, a déclaré qu’elle saisirait l’occasion des consultations à venir pour répondre aux questions des délégations. 


Les représentants des délégations suivantes se sont exprimés au cours de ce débat: Jamaïque au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, Kenya et Égypte au nom du Groupe africain, Canada au nom du Groupe de CANZ, États-Unis, Fédération de Russie, Chine, Koweït, Libye, Japon, Iran, Pakistan, Viet Nam, Sierra Leone, Afrique du Sud, Ouganda et Nigéria.


Sont aussi intervenus: M. Diego Simancas, Président du Comité des conférences; M. Jiam Chen, Secrétaire général adjoint aux Affaires de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences; M. Rajat Saha, Président par intérim du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), Mme Jan Beagle, Sous-secrétaire générale à la gestion des ressources humaines, M. Warren Sach, Contrôleur des Nations Unies, et Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division du financement des opérations de maintien de la paix. 


La Cinquième Commission poursuivra ses travaux demain 2 novembre à 9 h 30. 


__________

(1) rapport A/60/310 du Secrétaire général 

(2) rapport A/60/174 du Secrétaire général 

(3) rapport A/60/365 du Secrétaire général 

(4) rapport A/59/526 du Corps commun d’inspection

(5) rapport A/59/526/add.1 du Conseil des chefs de secrétariat (CCS)

(6) rapport A/60/32 du Comité des conférences ;

(7) rapport A/60/112 du Secrétaire général 

(8) rapport A/60/433 du CCQAB

(9) rapport A/60/190 du Secrétaire général 

(10) rapport A/60/428 du CCQAB


PLAN DES CONFÉRENCES


Documentation


Rapport du Comité des conférences pour 2005 (A/60/32)


Ce rapport contient sept chapitres couvrant respectivement les questions d’organisation (chapitre I), le calendrier des conférences et réunions (chapitre II), l’efficacité du fonctionnement du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (chapitre III), les questions relatives à la documentation et aux publications (chapitre IV), les questions relatives à la traduction et à l’interprétation (chapitre V), les technologies de l’information (chapitre VI), et enfin les questions diverses (chapitre VII).


Au chapitre III consacré à l’efficacité du fonctionnement du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences il est précisé que, des quatre objectifs du Département (qualité, quantité, respect des délais et économie), seuls deux –la qualité et le respect des délais– étaient des fins en soi.  Le rapport rappelle que le rôle du Département consistait à fournir des services de qualité dans le respect des délais impartis, l’accroissement de la productivité et la réduction des coûts n’étant que des moyens d’atteindre ces buts et ne devant pas définir la politique du Département. 


Pour ce qui est du respect des règles fixant le nombre maximum de pages des documents (point B du chapitre IV), les délégations ont admis que la fixation d’un nombre maximum de pages aidait le département à planifier sa capacité, mais que le respect strict de cette limite ne devait pas devenir un obstacle et empêcher de fournir aux États Membres les informations qui leur permettraient de prendre des décisions en toute connaissance de cause.


Pour ce qui est de la distribution simultanée de documents (point C du chapitre IV), le rapport note que certaines délégations ont manifesté de l’intérêt pour la formule du remplacement des comptes rendus analytiques par des enregistrements numériques afin de réduire immédiatement les dépenses, tandis que d’autres jugeaient qu’il fallait continuer d’établir les comptes rendus analytiques habituels, étant donné qu’ils constituaient les archives officielles et représentaient la mémoire institutionnelle de l’ONU.


Le rapport indique notamment (point D du chapitre IV) la volonté des États Membres de voir améliorer la qualité de la traduction et de l’interprétation.  Certaines délégations ont manifesté un optimisme prudent quant aux perspectives d’amélioration de la situation relative aux postes vacants à Nairobi, et ont engagé le Secrétariat à insister davantage auprès des lauréats des concours pour qu’ils acceptent une affectation dans cette ville.


Enfin l’annexe de ce rapport comprend le projet de calendrier des conférences et réunions de l’ONU, ainsi que des principaux organes des institutions spécialisées, de l’Agence internationale de l’énergie atomique et des organes de suivi des traités créés sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies pour 2006 et 2007.  On y trouve aussi la liste des organes dont le mandat doit être présenté pour renouvellement à l’Assemblée générale à sa 60e session


Rapport du Secrétaire général sur le Plan de Conférences (A/60/93)


Ce rapport fait le point sur l’utilisation des services et installations de conférence, des questions relatives à la documentation et aux publications, des questions relatives à la traduction et à l’interprétation et de l’utilisation de la technologie de l’information sur la période 2004-2005.  À sa session d’organisation, le 23 mars 2005, le Comité des conférences a décidé que la plupart des questions figurant à son ordre du jour seraient traitées dans deux rapports, l’un consacré à la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences et l’autre renfermant des statistiques et des analyses se rapportant aux divers sujets qui relèvent du point de l’ordre du jour intitulé « Plan des conférences ».


           L’annexe I du présent rapport contient des statistiques relatives à l’utilisation prévue et effective des services de conférence mis à la disposition d’un échantillon d’organes qui se sont réunis à New York, Genève, Vienne et Nairobi en 2004.  L’annexe II comprend des statistiques ventilées par groupe pour les quatre centres de conférences. Afin d’uniformiser la présentation des données statistiques, l’annexe contient, outre les données relatives à la période du 1er mai 2004 au 30 avril 2005, des données portant sur l’année civile 2004.  À l’avenir, les statistiques figurant dans les rapports seront présentées sur la base de l’année civile, afin d’assurer la cohérence avec les rapports budgétaires et ceux du système intégré d’informations sur les réunions et la documentation.

Il est indiqué que le calendrier révisé des conférences et réunions pour 2006-2007 sera publié dans un additif de ce rapport.  Dans ses conclusions, le rapport note que le taux global d’utilisation et le nombre de sessions pour lesquelles la norme a été dépassée ont régulièrement augmenté ces dernières années, le ratio des séances et l’indice de fiabilité enregistrant également une amélioration. Les statistiques font apparaître que la participation plus systématique des secrétariats et des bureaux au processus de planification et de programmation effective des sessions et les efforts sérieux que ceux-ci ont déployés pour utiliser plus rationnellement les ressources qui leur étaient allouées ont contribué à ces bons résultats. 


À New York, les 865 demandes de réunion sans services d’interprétation présentées pendant la période allant du 1er mai 2004 au 30 avril 2005 ont toutes été satisfaites.  Sur les 206 demandes de prestation de services d’interprétation, 164, soit 80%, ont été satisfaites.  À Genève, les 44 demandes de réunion avec services d’interprétation et les 398 demandes de réunion sans services d’interprétation présentées durant la même période ont toutes été satisfaites. À Vienne, les 394 demandes portant uniquement sur la mise à disposition de salles ont aussi toutes été satisfaites.  À Nairobi, les 297 demandes de réunion sans services d’interprétation et les 28 demandes de prestation de services d’interprétation ont toutes été satisfaites.  On note ainsi que sur les 761 réunions sans services d’interprétation tenues à New York en 2004, 479 l’ont été par le Groupe des 77, 57 par le Groupe JUSCANZ (Japon, USA, Canada, et Nouvelle-Zélande) et 52 par l’Union africaine. 


Avec l’introduction du système de gestion en ligne des réunions (e-Meets), les clients ont commencé à présenter des demandes par voie électronique.  Les groupes régionaux adressent leurs demandes électroniquement, celles-ci sont traitées par e-Meets et une confirmation leur est adressée par courrier électronique.  Si l’introduction d’e-Meets pour la présentation des demandes de services de conférence permet d’améliorer la qualité des services fournis aux États Membres, il est beaucoup plus difficile d’accroître la quantité de réunions avec services d’interprétation.


S’agissant tout particulièrement de la traduction, le rapport note que les services de traduction continuent de connaître un taux élevé de vacance de postes du fait du renouvellement des cadres au Siège.  Le grand nombre de départs à la retraite et l’arrivée massive de nouvelles recrues pèsent lourdement sur la capacité de formation des services et ne manqueront pas d’avoir des répercussions sur la production globale, même si la situation est plus stable à Genève et à Vienne.


Rapport du Secrétaire général sur la réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DAGGC) (A/60/112).


La réforme du DAGGC en est à sa troisième année.  Plus que sur les services de conférences, l’évolution porte essentiellement sur la gestion des conférences à l’échelle mondiale.  Cette gestion a quatre objectifs: qualité, quantité, ponctualité et économie.  Pour y parvenir, la planification, la synchronisation et la responsabilité sont les trois grands axes d’une gestion cohérente et dynamique des conférences.


Le DAGGC s’est efforcé d’améliorer en particulier la gestion du calendrier des conférences et des réunions, ainsi que de la documentation, avec comme objectif ultime la publication des documents en temps voulu.  Afin que cette réforme aboutisse, des règles de transparence et de responsabilisation doivent être établies dans la prise de décision et dans la mise en œuvre.


En 2005, la deuxième phase du projet de gestion intégrée à l’échelle mondiale a été lancée et vise à la coordination des services de conférences fournis par les quatre lieux d’affectation (New York, Genève, Vienne et Nairobi) et une meilleure utilisation des ressources allouées dans le cadre du budget consolidé.  La réforme est un ensemble de mesures ne devant pas être dissociées les unes des autres: c’est un processus global et à long terme, précise le rapport.


Réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DAGGC): rapport du CCQAB (A/60/433)


Répondant aux rapports du Secrétaire général sur le plan des conférences (A/60/93) et sur la réforme du DAGGC (a/60/112), ce rapport présente les conclusions du CCQAB sur la gestion du DAGGC.


Le CCQAB reste préoccupé par le fait que la méthode  de calcul des taux d’utilisation n’a pas sensiblement évoluée depuis 1993, empêchant ainsi de bien cerner les gains d’efficacité, bien qu’il ait constaté une amélioration dans l’utilisation des crédits et installations affectés aux services de conférences.


Il souligne qu’avec le système des créneaux, il subsiste des problèmes dans le respect du nombre de pages maximum et dans le nombre de pages des rapports (à titre d’exemple, en 2004, sur 923 documents, 236 (25,6%) dépassaient le nombre de pages et 424 (45,9%) avaient été rendus en retard).  Il exhorte les départements auteurs à plus de responsabilités.  Dans ce contexte, des efforts ont été faits pour fournir aux rédacteurs des formations idoines.


En ce qui concerne l’étude des normes de production et des indicateurs de résultats, la méthode des « tableaux de bord prospectifs », si elle devait être appliquée, doit être développée plus avant et affinée, pour être présentée à l’Assemblée Générale le plus tôt possible.


La situation en matière de postes vacants à la traduction et à l’interprétation est très préoccupante, malgré les ressources mises en oeuvre par le Département pour renforcer les mesures de recrutement.  Cette situation risque de s’aggraver avec les départs à la retraite prévus dans les prochaines années.  Le Département est encouragé à identifier et à lister les candidats potentiels pour toutes les langues officielles.


Introduction et débat général


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme NORMA ROBERTS TAYLOR (Jamaïque), a encouragé le Comite des conférences (CDC) à poursuivre ses efforts dans le contrôle et l’évaluation des services de conférences.  Elle a regretté que le CDC n’ait pas pu achever l’examen de recommandations faites pour 2005, mais noté l’amélioration des taux globaux d’utilisation; à ce propos, elle a déclaré partager l’avis du CCQAB quant à l’amélioration de la méthode de calcul.


La représentante a par ailleurs exprimé sa préoccupation devant la baisse de 19% des taux d’utilisation au cours des cinq premiers mois de 2005, du fait de considérations sécuritaires, et a demandé des compléments d’informations sur les conséquences de la mise en œuvre des politiques dans ce domaine.  En outre, elle a fait part de son inquiétude concernant la réduction constante des réunions des groupes régionaux et autres groupes importants d’États Membres (passant de 90 a 85% en un an).


Elle a regretté que l’objectif de respect de délais des publications ne soit pas atteint et a exhorté le CDC à entreprendre des études détaillées et à faire des recommandations pour résoudre ce problème.  Concernant le nombre de pages des documents, elle a insisté sur une certaine souplesse dans ces directives, celles-ci ne devant pas nuire à la teneur de fond du document.


Mme Roberts Taylor a souligné l’importance des comptes rendus analytiques et complets car ils constituent à son avis la mémoire institutionnelle de l’Organisation, et a demandé au Secrétariat de prendre des mesures pour résorber les retards dans ce domaine.  Les postes vacants sont trop nombreux, notamment ceux de traducteurs en langue arabe à Nairobi, a- t- elle poursuivi.  Elle a également insisté sur le fait qu’il fallait privilégier la qualité du recrutement aux économies, se félicitant de la création d’un poste P-3 de responsable des questions de technologie de l’information à Nairobi.


Intervenant au nom du Groupe africain, M. AWDANJE (Kenya), a rappelé l’importance du rôle de l’Office des Nations Unies à Nairobi (ONUN) à Nairobi et sur l’ensemble du continent.  Il a prié le PNUE et ONU-Habitat d’utiliser les ressources disponibles à Nairobi et a demandé la mise à niveau des capacités de l’ONUN en matière de TIC.  Il a regretté que l’ONUN soit tributaire des ressources extrabudgétaires, ce qui ne lui parait pas normal.


Le représentant a par ailleurs fait part de son inquiétude relative à la baisse du taux d’utilisation des services des conférences offertes à la CEA et aux taux de vacances élevés des services de traduction, -notamment en ce qui concerne la langue arabe-, rappelant que le Groupe arabe avait offert d’organiser un concours pour remédier à ce problème.  Il a aussi regretté les retards des publications qui sont à son avis un gros handicap.


Intervenant au nom du Groupe de CANZ, Mme JOCELYN KINNEAR (Canada), s’est réjouie des progrès manifestés en matière de réforme du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DAGGC), notamment en ce qui concerne la conception d’un système de gestion intégré.  Elle a déclaré attendre avec impatience la publication en 2006 du recueil de politique, de pratiques et de procédures pour mesurer les progrès réalisés.  Toutefois, elle a regretté que le rapport du Secrétaire général sur la réforme du DAGGC ne fournisse pas d’informations sur toutes les mesures relatives à l’amélioration de l’efficacité du DAGGC, soulignant que rien ne pouvait, en cette période de réforme de la gestion, remplacer les mesures quantitatives d’efficacité et de productivité, extrêmement utiles à la gestion de toute organisation.  La représentante a estimé particulièrement important d’établir des outils concrets de mesure de l’efficacité et de la productivité des services fournis par le Département.  C’est pourquoi, elle s’est dit déçue que le Secrétariat ait apparemment abandonné ses travaux sur les normes relatives à la charge de travail, en regrettant que le rapport du Secrétaire général n’ait pas abordé la question des normes relatives à la charge de travail. Enfin, elle a exprimé sa préoccupation devant la lenteur des progrès liés à l’établissement d’une chaîne entièrement informatisée de traitement des documents du département. 


M BENJAMIN GARCIA (États-Unis) a estimé que l’attribution d’un degré de priorité réfléchi aux ressources limitées de ce département, conjuguée avec l’utilisation de toutes les opportunités des TIC, devrait permettre au DAGGC d’atteindre ses objectifs de productivité.  Il a rappelé que le budget de la gestion des conférences représentait la ligne budgétaire la plus importante du projet de budget biennal 2006-2007, avec un montant de 590 millions de dollars.  Notant que le coût estimatif d’une séance de 3 heures était de 15 000 dollars, et celui du traitement d’une page de rapport dans les six langues officielles de 2400 dollars, il s’est dit déçu de constater que le DAGGC avait échoué à mettre en oeuvre les mandats qui lui ont été confiés à savoir: recommander la meilleure utilisation des services de conférence et prodiguer des conseils sur l’amélioration des politiques d’organisation et de gestion.  Regrettant que la récente session du Comité des conférences -dont le coût est estimé à 260 000 dollars- se soit limitée à un simple échange de vue n’ayant apporté qu’une faible valeur ajoutée au processus d’amélioration, il a proposé l’élimination de ce Comité. Il a également noté que la réduction de 5% du nombre de réunions au Siège des Nations Unies permettrait de dégager une somme de 4 millions de dollars en direction de domaines plus urgents.  Il a invité le Secrétaire général à exploiter toutes les opportunités des TIC pour réduire le nombre et le coût des réunions et conférences, se félicitant de l’amélioration sensible réalisée avec l’introduction du système de gestion en ligne des réunions (e-Meets).  Il s’est inquiété qu’en 2004, sur 923 documents, 236 (25,6%) dépassaient le nombre de pages prévu et 424 (45,9%) avaient été rendus en retard, exhortant les départements auteurs à plus de responsabilité dans ce sens.  Le représentant a également estimé que le projet pilote d’un an consistant à publier tous les documents au moins quatre semaines avant la tenue de toute réunion, était un bon compromis entre la règle des six semaines et celle d’une semaine.


M. MAXIM GOLOVINOV (Fédération de Russie) a rappelé que son pays accordait une grande attention à la reforme du CDC.  Cette réforme doit être évolutive, a-t-il déclaré.  Il a insisté sur la grande prudence nécessaire quant à la réforme des services linguistiques, en saluant le caractère unique de ces services au sein de l’ONU.  Concernant le projet de système de gestion global et intégré, il a rappelé que le gage de réussite de ce projet n’était pas la centralisation des services de conférences, mais au contraire une répartition plus équilibrée des tâches au sein des villes sièges.  Il s’est félicité de la création des équipes spéciales mais a souhaité avoir des informations beaucoup plus approfondies sur leurs actions.


Le représentant a par ailleurs regretté que les délais de publication des documents ne soient pas respectés et a appelé les départements auteurs à une plus grande responsabilisation.  Il a demandé au département de réfléchir à des critères efficaces d’évaluation de la satisfaction des usagers de ses services.


M. Golovinov a en outre demandé au département de tenir compte des conclusions des réunions biannuelles avec les États Membres, regrettant la qualité, médiocre selon lui, de la traduction du russe vers l’anglais.  À ce sujet, il a appelé le Secrétariat à tirer tous les avantages possibles des concours organisés, à Moscou notamment, pour disposer d’une liste de candidats qualifiés.


M. SHEN YANGIE (Chine) s’est félicité de l’évolution du rôle du département, qui se détourne de la gestion de crise pour s’orienter graduellement vers une gestion plus volontariste.  Il a cependant regretté que le système des créneaux ne soit pas respecté et a espéré voir des progrès de coopération avec les départements auteurs afin de résoudre ce problème.  Il a noté avec satisfaction la réalisation d’une étude pilote sur cette question.


Concernant la charge de travail et la mesure de la performance, il a déclaré que les nouvelles technologies devaient améliorer la productivité.  Le représentant a par ailleurs rappelé l’importance de la qualité des services de traduction et d’interprétation et a insisté sur la qualité des outils, dans un souci d’économie qui ne saurait cependant se faire au détriment de la qualité des services offerts aux États Membres, a-t-il précisé.  Il a insisté sur l’importance du respect des règles dans le recrutement du personnel sur le plan international.  Enfin, s’agissant des comptes rendus analytiques, le représentant chinois a demandé des informations sur les ressources éventuellement nécessaires pour améliorer ce domaine.


Le débat général se terminera le 2 novembre au matin.


GESTION DES RESSOURCES HUMAINES


Documentation


Rapport du Secrétaire général sur la composition du Secrétariat (A/60/310)


Ce rapport annuel présente les caractéristiques démographiques du personnel du secrétariat pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005.  Au 30 juin 2005, le nombre total de fonctionnaires du Secrétariat de l’ONU s’établissait à 40 074, dont 15 989 étaient affectés au Secrétariat et 24 084 aux secrétariats d’autres entités de l’Organisation.  Sur ces 15 989 personnes, 2 581 fonctionnaires occupaient des postes soumis à la répartition géographique. 


Au niveau des États, il existe 4 catégories: non représentés, sous-représentés, dans la fourchette optimale, et surreprésentés.  Au 30 juin 2005, 17 États membres étaient non représentés.


En ce qui concerne la représentation féminine au niveau D-1 ou supérieur, celle-ci est passée de 106 à 117 entre le 1er juillet 2001 au 30 juin 2005.  Le nombre de femmes occupant des postes soumis à la répartition géographique s’élevait à 1 110, soit 43% du total, contre 34,1% en 1995.  S’agissant des recrutements, 206 personnes ont été recrutées dans le cadre du système des fourchettes optimales.  Sur ces 206 personnes, 72 (35%) étaient des lauréats des concours nationaux et 78 (37,9%) étaient des femmes.  Les femmes et les hommes sont presque à égalité au Secrétariat (51,5% sont des femmes).  L’age moyen des fonctionnaires au 30 juin 2005 était de 46 ans.  Au total, 1 773 personnels du Secrétariat atteindront l’âge du départ obligatoire à la retraite au cours des cinq prochaines années (14,6% des effectifs actuels).


Rapport du Secrétaire général sur les modifications du règlement du personnel (A/60/174).


Ce rapport présente les modifications du règlement du personnel soumises à l’Assemblée générale par le Secrétaire général.  Elles portent sur les règles applicables aux séries 100 et 200 et concernent le nouveau cycle d’administration du congé annuel (disposition 105.1) qui couvre désormais la période du 1er avril au 31 mars de l’année suivante, l’alignement des congés de maladie sur le nouveau cycle et les nouvelles dispositions sur le congé de paternité (dispositions 106.2 et 206.3), les nouvelles dispositions sur le « congé de maternité et de paternité » (dispositions 106.3  et 206.7), la fixation du dernier jour de rémunération (disposition 109.10) et le recours administratif des fonctionnaires (disposition 111.2).


Rapport du Secrétaire général sur l’étude concernant l’existence sur les marchés locaux de l’emploi des compétences faisant actuellement l’objet d’un recrutement sur le plan international pour les postes de la catégorie des services généraux (A/60/262).


Ce rapport présente l’étude (demandée par l’Assemblée générale au Secrétaire général dans sa résolution 59/266) menée par le Bureau de la gestion des ressources humaines, en collaboration avec le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, concernant le recrutement sur les marchés de l’emploi locaux de personnels pour «pourvoir des postes d’agents des services généraux faisant actuellement l’objet d’un recrutement sur le plan international ».


Les données de départ datant d’une précédente étude de 1975, elles ont été actualisées au cours d’une enquête informelle menée en 2000.


Le champ de l’étude couvrait les postes vacants prévus d’assistants d’édition et de publication assistés par ordinateur selon des critères linguistiques de sélection (dans les six langues officielles).  Une campagne de recrutement a été lancée en 2005 dans différents médias pour déterminer la disponibilité sur le marché de l’emploi local de candidats susceptibles de remplir de telles fonctions.  En tout, 1 303 candidatures ont été reçues et, à l’issue des tests d’aptitude, seules 40 ont été sélectionnées.


Les conclusions du rapport invitent l’Assemblée générale à se prononcer sur la pertinence de la poursuite de cette étude.


Vacances actuelles et prévues dans les Groupes de traitement de texte


Vacances
de postes actuellesa

Vacances
de poste prévues 2005

Vacances de postes prévues 2006

Vacances de postes prévues 2007

Vacances de postes prévues 2008

Vacances de postes prévues 2009

Total


Groupe anglais

2

0

1

1

4

Groupe arabe

6

1

7

3

1

1

19

Groupe chinois

0

0

4

2

1

7

Groupe espagnol

0

1

1

4

2

8

Groupe français

0

1

1

1

1

4

Groupe russe

0

4

1

5

Total

8

3

16

11

6

3

47



Résultats préliminaires de la campagne de recrutement de 2005 comparés aux besoins de recrutement prévus et à la taille souhaitable de la liste


Langue

Candidats ayant subi les tests

Candidats ayant réussi les tests

Candidats ayant réussi les tests susceptibles d’être recrutés sur le plan local

Pourcentage de candidats
retenus susceptibles d’être recrutés
 sur le plan local (par rapport
à l’ensemble des candidats
 ayant subi les tests)

Besoins de personnel prévus pour 2005-2009

Taille souhaitable de la liste

Nombre de candidats locaux supplémentaires nécessaires


Groupe anglais

46

14

12

26,09

4

6

-6a

Groupe arabe

47

3

2

4,26

19

29

27

Groupe chinois

40

10

3

7,50

7

11

8

Groupe espagnol

47

8

5

10,64

8

12

7

Groupe français

44

5

1

2,27

4

6

5

Groupe russe

21

0

0

0,00

5

8

8

   Total

245

40

23

9,39

47

72

49b


aOn indique par « -6 » que le nombre de candidats ayant réussi les tests et susceptibles d’être recrutés sur le plan local est supérieur de 6 à l’effectif souhaitable de la liste, comme il est expliqué au paragraphe 21.

b Le nombre total de candidats locaux supplémentaires nécessaires pour les langues officielles autres que l’anglais est de 55.


Rapport du Secrétaire général sur la modification du statut du personnel (A/60/365).


Ce rapport présente les modifications à apporter au statut du personnel pour asseoir le principe de responsabilité des fonctionnaires de l’ONU sur les plans financier, quand ils participent à la gestion des ressources de l’Organisation, et disciplinaire, s’ils se rendent coupables d’exploitation ou d’abus sexuels.


Cette responsabilisation sur le plan financier passe par la présentation, par les hauts fonctionnaires de niveau D-1 et D-2 d’une déclaration de situation financière, afin de d’éviter des conflits d’intérêts vis-à-vis de leurs devoirs de gestion des ressources.


Quant au domaine de la responsabilisation sur le plan disciplinaire, les exploitations et abus sexuels sont érigés en faute grave, afin qu’il n’y ait plus jamais de cas de ce genre impliquant des membres du personnel et des opérations de maintien de la paix.


Rapport du Corps commun d’inspection sur l’examen des accords de Siège conclus par les organisations du système des Nations Unies: aspects intéressant le personnel (A/59/526) et observations du Secrétaire général et du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) sur ce rapport (A/59/526/add.1)


Le rapport du Corps commun d’inspection (CCI) sur l’examen des accords de Siège conclus par les organisations du système des Nations Unies analyse des aspects de ces accords relatifs à la gestion des ressources humaines.  Il est rappelé que les accords de siège, ou accords avec le pays hôte, régissent le statut des organisations internationales et de leur personnel dans le pays hôte et que leurs privilèges et immunités y sont généralement définis.  Notant que ces accords bilatéraux ont été conclus il y a plusieurs dizaines d’années pour la plupart des organisations du système des Nations Unies, le rapport indique qu’ils ne correspondent pas toujours aux réalités actuelles.


Afin de répondre à ces changements, le CCI présente sept recommandations.  Il suggère ainsi l’adoption par le pays hôte de politiques plus souples concernant l’octroi de permis de travail pour les conjoints des fonctionnaires et représentants des organisations internationales et la simplification des procédures de visas afin d’éviter toutretard indu dans les opérations de l’Organisation etlimiter les éventuelles pertes financières.  De plus, il souhaite que soit rappelée aux pays hôtes, l’importance d’appliquer intégralement les accords de siège et de simplifier les procéduresapplicables en vue de faciliter l’exercice desprivilèges, immunités et avantages accordés auxorganisations et à leurs fonctionnaires.  Ces privilèges et facilités doivent faire l’objet d’une meilleure diffusion auprès des fonctionnaires des organisations internationales, mais aussi auprès des administrationslocales, des services publics et des commerçants,surtout en dehors des capitales ou des villes sièges afin que les employés de l’ONU puissent compter sur la coopération etla compréhension voulues dans l’exercice de leursfonctions, estime le CCI.


Par ailleurs, afin d’éliminer les disparités qui existent entre les accords de siège des organisations du système des Nations Unies, et même entre organisations situées dans le même pays hôte, le rapport recommande que les pays hôtes accordent à toutes les organisationsdu système des Nations Unies,toute nouvelle facilité accordée aux organisationsintergouvernementales qui s’y trouvent également.  Enfin, il juge nécessaire d’élaborer un accord de siège type ou, à défaut, des dispositions normalisées garantissant l’uniformité, qui pourraient être utilisés lors de la conclusion de nouveaux accords de siège ou de la mise à jour d’accords existants. 


Dans ses observations sur ce rapport (A/59/526/Add.1), le CCS accueille globalement avec satisfaction les recommandations du CCI.  Il émet toutefois des réserves concernant la recommandation relative à l’élaboration d’un accord de siège type, estimant qu’elle serait difficilement applicable à l’échelle du système des Nations Unies et ne permettrait pas de prendre en compte tous les cas de figure possibles, y compris les conditions et les circonstances particulières existant dans les villes sièges et sur le terrain. 


Introduction et débat général


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. SIMON HORNER (Royaume-Uni) a rappelé que le Secrétariat doit rester une entité moderne servie par des fonctionnaires efficaces et motivés.  Il a souhaité un examen de tous les rapports relatifs aux ressources humaines au cours de la 61e session.


Le représentant a par ailleurs demandé des informations sur les consultations du Secrétariat avec les experts concernant la déclaration financière des fonctionnaires ayant à traiter de la gestion des finances et a soulevé le problème des postes laissés vacants suite à des départs à la retraite dans l’avenir.  À ce sujet, il a insisté sur une meilleure utilisation des viviers constitués par les listes de lauréats aux concours nationaux.  M. Horner s’est également déclaré déçu par la réponse du Secrétaire général dans son rapport A/60/262 concernant la disponibilité des ressources humaines sur les marchés locaux du travail.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme NORMA ROBERTS TAYLOR (Jamaïque) a noté avec satisfaction les efforts du Corps commun d’inspection (CCI) et a appuyé les recommandations suivantes: octroi de permis de travail pour les époux de fonctionnaires, immunités et privilèges des installations et de leurs personnels, élaboration d’un accord de siège-type incorporant les caractéristiques fondamentales utilisées par tous le système des Nations Unies.  Elle a par ailleurs fait part de sa préoccupation vis-à-vis des incidents et des retards affectant la délivrance des visas aux personnels de l’Organisation.


Concernant la composition du Secrétariat, la représentante a insisté sur le respect de la répartition géographique équitable et a prié le Secrétariat de fournir une liste complète des Sous-secrétaires généraux et Secrétaires généraux adjoints, ventilée par sexe et nationalité.


M. NASER M. AL-HAYEN (Koweït) a rappelé l’importance des ressources humaines pour l’Organisation, rappelant qu’il avait appuyé le programme de réforme des ressources humaines initié il y a 7 ans, dans un souci de productivité et d’efficacité et dans le respect de la répartition géographique équitable.  Le représentant a estimé que la réforme était un exercice continu, fondé sur la parité entre les sexes et la répartition géographique.  À ce propos, il s’est prononcé pour une plus grande transparence en la matière, notamment pour ce qui est des postes de décision qui, à son avis, ne doivent pas rester la prérogative de quelques pays.


M BENJAMIN GARCIA (États-Unis) a mis l’accent sur quatre priorités que sont la représentation, les amendements du statut du personnel, les accords de siège et le recours au marché local du travail.  Concernant la représentativité des États Membres, il a estimé nécessaire que le Secrétariat respecte les principes de l’article 101 de la Charte des Nations Unies en matière de recrutement.  Il s’est dit préoccupé de la persistance de la surreprésentation, de la sous-représentation ou de non-représentation d’États Membres notamment dans certains départements.  Il a souhaité que l’on exige des cadres supérieurs de tout mettre en œuvre afin de corriger ces inégalités, estimant qu’il fallait saisir l’occasion de 1 773 départs à le retraite, soir 15% de personnel, prévus entre 2005 et 2009, pour corriger ces déséquilibres.  S’agissant du statut du personnel, il a appuyé les amendements suggérés pour accroître la responsabilisation financière des personnels impliqués dans la gestion des ressources de l’Organisation et la responsabilisation disciplinaire du personnel coupable d’exploitations et abus sexuels.  En ce qui concerne les accords de siège, il s’est félicité des observations positives faites à l’égard de son pays qui permet des achats hors taxe à la source et des facilités pour octroyer des permis de travail aux épouses et enfants de moins de 21 ans de membres du personnel.  En ce qui concerne le rapport du Secrétaire général sur le recours au marché local du travail, il a estimé qu’il suscitait plus de questions qu’il n’apportait de réponses. 


M MOHAMID AB-SHKSHUKI (Libye) a constaté avec inquiétude que 17 pays n’étaient pas représentés du tout et neuf sous-représentés.  Il a précisé que la Libye faisait partie des pays sous-représentés, situation d’autant plus inacceptable à son avis que la contribution de son pays avait doublé récemment.  Il a précisé que 636 Libyens avaient présenté des candidatures à des postes aux Nations Unies entre mai 2002 et juin 2005 sans qu’aucun n’ait été recruté.  Il s’est interrogé sur la transparence du système de sélection en souhaitant des mesures adéquates pour assurer la représentativité équitable de tous les États Membres. 


M. AKIRA YAMAMOTO (Japon) a regretté l’absence d’une véritable analyse sur l’état de sous-représentation de certains États Membres, priant le Secrétariat de procéder à une réelle étude sur la question et les moyens de corriger ces inégalités. 


M. MIRMOHAMMAD (Iran), rappelant le rapport du CCI sur la mobilité et les privilèges du personnel de l’ONU, a estimé que cette étude était pertinente.  Il a réaffirmé qu’il s’agissait là d’éléments importants dans la gestion des ressources humaines, appelant à une harmonisation des conditions d’emplois entre les différentes villes-sièges.  Il a regretté les retards et les incidents concernant la délivrance des visas.  Le représentant s’est également inquiété que certains pays, dont l’Iran, soient sous-représentés au sein du Secrétariat et a demandé que des mesures soient prises pour remédier à cette situation.


M. SHEN YANJIE (Chine) a noté avec préoccupation que la représentation des pays en développement aux postes de décisions n’avait cessé de diminuer au fil des années, passant de 42,7 à 39,7%.  Il a remarqué à ce sujet que le nombre de fonctionnaires chinois avait diminué, au point d’être complètement absents dans certains départements.  Il a appelé le Secrétariat à prendre des mesures et à définir des solutions pour que les pays en développement soient représentés comme il convient.


Les départs en retraite dans les 5 prochaines années pourraient, selon lui, améliorer la situation de la diversité géographique au sein du Secrétariat.  En ce qui concerne les éventuelles modifications de la répartition géographique, le représentant a demandé que les changements tiennent en compte de trois facteurs suivants: population, qualité de membre et contributions, pour établir un coefficient de pondération.


Il s’est inquiété de la pauvreté des marchés locaux de travail pour cinq des six langues officielles et a déclaré que sa délégation était favorable au recrutement international, si le recrutement local n’apportait pas satisfaction: il ne faut pas sacrifier la qualité du travail aux économies, a-t-il déclaré.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’équité et de transparence dans le système de recrutement général et pour les opérations de maintien de la paix.


M. AHMED FAROOQ (Pakistan) a rappelé que les procédures de recrutement étaient régies par la Charte et devaient privilégier la compétence et la répartition géographique, mais a regretté qu’ils manquent de la transparence nécessaire dans leur application, notamment en ce qui concerne la représentation géographique qui n’est ni juste ni équilibrée selon lui.


Il s’est dit préoccupé par la diminution de la représentation des pays en développement aux niveaux décisionnels, affirmant qu’il en était de même pour la représentation des femmes, qui ne sont pas équitablement représentées aux différents niveaux de l’Organisation.  Il a rappelé la nécessité de l’intégrité du personnel de l’ONU qui, a-t-il insisté, ne devait prendre ses consignes d’aucunes autres instances que l’Organisation.


M. NGUYEN DINH HAI (Viet Nam) a souligné la nécessité de parvenir à une ONU plus souple, plus efficace et plus productive.  Il a souhaité une réforme de la gestion des ressources humaines qui s’appuie sur un processus détaillé et transparent de recrutement, respectant la plus large assise géographique et la parité entre les sexes.  Il a exigé l’élimination du problème de la sous-représentation ou de la non-représentation de certains États Membres.  Le représentant a par ailleurs rappelé que le Document final adopté lors du récent Sommet des Nations Unies avait prévu des mesures concrètes en matière de gestion des ressources humaines, notamment par le biais du renforcement de la responsabilisation du personnel et de la promotion de l’éthique.  


M. JONAH (Sierra Léone) a regretté la pratique de certains États Membres qui verseraient des paiements supplémentaires à leurs ressortissants qui occupent de hautes fonctions aux Nations Unies.  Il a souhaité des précisions sur ces pratiques qu’il a jugé contraires aux dispositions de la Charte en matière de recrutement. 


FINANCEMENT DE LA MISSION DES NATIONS UNIES AU SOUDAN


Documentation


Rapport du Secrétaire général sur le budget de la Mission des Nations Unies au Soudan pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2006 (A/60/190)


Le présent rapport expose en détails les ressources humaines nécessaires au fonctionnement de la MINUS dans un premier temps et, dans un deuxième temps, les ressources financières afférentes.


Il porte sur le budget de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) pour les exercices allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005 et du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006, dont les montants s’élèvent à 222 031 700 dollars et 1 017 602 600 dollars, respectivement.


Ce budget couvre le déploiement de 141 observateurs militaires, 965 membres des contingents, 43 agents de police civile, 306 membres du personnel recruté sur le plan international, 535 membres du personnel recrutés sur le plan national et 32 volontaires des Nations Unies pour 2004/05, sur la base des postes pourvus; et le déploiement proposé de 750 observateurs militaires, 9 250 membres des contingents, 715 agents de police civile, 1 053 membres du personnel recruté sur le plan international, 2 690 membres du personnel recrutés sur le plan national et 208 Volontaires des Nations Unies pour 2005/06.


Le mandat de la Mission se découpe en six composantes: processus de paix, sécurité, gouvernance, aide humanitaire, relèvement, réinsertion et appui.


Ressources financières
(En milliers de dollars des États-Unis; l’exercice budgétaire court du 1er juillet au 30 juin.)


Catégorie de dépenses


Dépenses prévues
(2004/05)

Dépenses
prévues
(2005/06)


Militaires et personnel de police


22 287,3

270 265,1


Personnel civil


16 913,6

98 332,4


Dépenses opérationnelles


182 830,8

649 005,1


   Montant brut


222 031,7

1 017 602,6


Recettes provenant des contributions du personnel


2 313,1

12 992,6


   Montant net


219 718,6

1 004 610,0


Contributions volontaires en nature (budgétisées)



   Total ressources nécessaires


222 031,7

1 017 602,6


Ressources humaines


Postes autorisés/proposésa


Catégorie de personnel


(2004/05)b

(2005/06)


Observateurs militaires


141

750


Contingents


965

9 250


Police civile


43

715


Personnel recruté sur le plan international


306

1 053


Personnel recruté sur le plan nationalc


535

2 690


Volontaires des Nations Uniesd


32

208


aEffectif autorisé/proposé le plus élevé.

bL’effectif autorisé/proposé pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005 correspond aux postes effectivement pourvus au cours de cette période.

cComprend les administrateurs recrutés sur le plan national et les agents des services généraux recrutés sur le même plan.

dInclut les Volontaires des Nations Unies tant internationaux que nationaux.


Les décisions que l’Assemblée générale devra prendre sont présentées au chapitre V du présent rapport.


Budget de la Mission des Nations Unies au Soudan pour la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2006: rapport du CCQAB (A/60/428).


Ce rapport présente les recommandations du CCQAB concernant le budget de la Mission des Nations Unies au Soudan, qui entraîneraient une réduction de 48 millions 133 800 dollars pour la période allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006 (voir tableau ci-dessous).


La structure de la Mission, après réexamen des recommandations précédentes, conserve ses deux piliers qui se décomposent de la façon suivante: le premier, placé sous l’autorité du Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général, regroupe les composantes: affaires politiques, affaires civiles, droits de l’homme, police civile, assistance électorale, information et état de droit; tandis que le second, placé sous l’autorité du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général (coordonnateur résident et Coordonnateur des opérations humanitaires), regroupe les composantes: coordination des affaires humanitaires et de l’aide au développement, protection, retour et réinsertion, lutte antimines, promotion de l’égalité des sexes, lutte contre le VIH/sida, désarmement, démobilisation et réinsertion.


Le projet de budget présenté par le Secrétaire général dans son rapport A/60/190 pour l’exercice 2005-2006 s’élève à 1 milliard 17 millions 602 600 selon les estimations pour un effectif total de 14 666 personnes (effectifs militaire, policier et civil confondus).


Le CCQAB préconise une réduction du budget proposé au titre des militaires et du personnel de police civile de 25 millions 781 800 dollars, portant celui-ci a 244 millions 483 300 dollars au lieu des 270 millions 265 100 dollars initialement réclamés.  Ces réductions sont les conséquences des délais de déploiement et du réajustement des coûts de matériels.


Concernant le personnel civil, le CCQAB recommande un budget de 91 millions 663 300 dollars, au lieu des 98 millions 332 400 dollars estimés, ceci s’expliquant par des rationalisations des fonctions qui se feraient en évitant les chevauchements d’activités entre les différentes instances présentes sur le terrain.


Les dépenses opérationnelles se chiffrent quant à elles à 633 millions 322 200 dollars.


Le montant global du projet de budget pour l’exercice 2005-2006 de la Mission s’élève donc, selon les recommandations du CCQAB, à 969 millions 468 800 dollars.


Ressources financières requises pour la période du 1er juillet 2004 au 30 juin 2006 (En milliers de dollars des États-Unis)


1er juillet 2004
30 juin 2005

1er juillet 2005-
30 juin 2006


1er juillet 2005-
30 juin 2006


Dépenses prévues

Dépenses prévues après révision du calendrier
de déploiement


Militaires et personnel de policea


Observateurs militaires

870,1

13 204,3

9 836,0


Contingents

21 051,9

246 650,3

225 767,2


Police civile

365,3

10 410,5

8 880,1


Unités de police constituées


   Total partiel

22 287,3

270 265,1

244 483,3


Personnel civilb


Personnel recruté sur le plan international

15 036,3

76 804,7

73 256,0


Personnel recruté sur le plan national

1 529,3

15 601,3

13 167,3


Volontaires des Nations Unies

348,0

5 926,4

5 240,0


   Total partiel

16 913,6

98 332,4

91 663,3


Dépenses opérationnelles


Personnel temporaire
(autre que pour les réunions)

244,1

2 208,5

2 208,5


Personnel fourni par des gouvernements


Observateurs électoraux civils


Consultants

40,5

611,9

611,9


Voyages

2 887,0

4 342,9

4 342,9


Installations et infrastructures

48 983,0

229 918,8

229 918,8


Transports terrestres

48 335,2

77 031,0

77 031,0


Transports aériens

29 605,6

213 853,2

198 170,3


Transports maritimes ou fluviaux

198,0

198,0


Transmissions

25 607,9

45 535,0

45 535,0


Informatique

6 099,9

13 431,3

13 431,3


Services médicaux

901,7

9 950,4

9 950,4


Matériel spécial

397,2

3 401,5

3 401,5


Fournitures, services et matériel divers

19 628,7

46 522,6

46 522,6


Projets à effet rapide

100,0

2 000,0

2 000,0


   Total partiel

182 830,8

649 005,1

633 322,2


   Total brut

222 031,7

1 017 602,6

969 468,8


Introduction et débat général


Mme MELANIE ATTWOOLL (É tats-Unis) a déclaré qu’avec des effectifs de plus de 14 000 personnes, incluant les contingents militaires et de police ainsi que le personnel civil, et une douzaine d’emplacements répartis au Soudan, la MINUS ne devait pas faire d’erreur de gestion durant cette phase cruciale de développement.  Elle a fait sienne la recommandation du CCQAB de développer un cadre de responsabilisation afin d’éviter tout double emploi entré les activités de la MINUS et celles des autres organismes des Nations Unies présents sur le terrain au Soudan.  S’inquiétant de l’importance du budget consacré au transport, soit plus de 200 millions de dollars, elle a souhaité des précisions quant à leur niveau, soulignant qu’il était impératif de saisir toutes les opportunités qu’offre le transport ferroviaire.  Elle a notamment invité la MINUS à prendre l’initiative dans la coordination de la contribution de tous les organismes des Nations Unies, notamment dans le domaine humanitaire, pour faciliter le retour et la réintégration de quelques quatre millions de réfugiés.  Elle a aussi demandé des précisions sur les 12 millions de dollars consacrés aux opérations de DDR et des clarifications sur le rôle assigné à la MINUS par les accords de paix pour ce qui est du désarmement de 10 000 membres de groupes armés. 


M. FRANCIS MUMBEY-WAFULA (Ouganda) a déclaré que le conflit qui a perduré au Soudan avait affaibli les institutions étatiques dans le sud du pays et a invité la communauté internationale à faire des efforts conséquents pour réactiver ces institutions.  Il s’est par ailleurs inquiété de la persistance de forces négatives dans le sud Soudan, en citant des groupes qualifiés de terroristes qui terrorisaient les populations locales et procédaient à des incursions violentes dans le nord de l’Ouganda.  Il a espéré que le plein déploiement des forces de la MINUS permettrait de mettre hors d’état de nuire ces groupes armés et affirmé que le soutien indéfectible de la communauté internationale était indispensable pour aider le Secrétaire général à faire face aux énormes défis qui se présentent au Soudan et dans la région en général. 


Mme NONYE UDO (Nigéria) a rappelé l’importance de la MINUS et les espoirs qu’elle soulève, souhaitant que se mette en place la meilleure coopération entre la MINUS et l’Union africaine dans l’intérêt de la mise en oeuvre du mandat de la mission.  Elle s’est félicitée que le budget proposé tenait compte de la structure particulière et complexe de cette mission, eu égard à la taille du Soudan, et a souhaité que cette particularité soit étendue à de futures missions.  La représentante a également demandé que tout soit mis en œuvre afin d’éviter les chevauchements et autres doubles emplois entre la MINUS et les autres organismes des Nations Unies présents au Soudan et a réclamé des informations concernant les possibilités de partager des ressources entre les différentes missions de la région sans mettre en péril aucun des mandats.  Elle a rappelé que sa délégation avait encouragé le recrutement de personnel au niveau local, et a espéré que ces efforts seraient poursuivis.  Prenant note des économies réalisables du fait des déploiements tardifs, elle a espéré que ces économies n’entraveraient en rien l’efficacité de la Mission.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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